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Casterman (30/11/-1)
3.58/5   12 notes
Résumé :
Caroline de St Geneix, orpheline très jolie mais pauvre, obtient une place de demoiselle de compagnie chez la marquise de Villemer, vieille dame infirme, qui, par son charme et sa vivacité d'esprit, tient un des salons les mieux fréquentés du comté. La marquise a deux fils qui ne se montreront pas insensibles au charme de la ravissante Caroline. L'un est un beau garçon, très mondain, l'autre au contraire est un érudit qu'un tourment secret semble accabler.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
De George Sand le plus souvent on lit La Mare au Diable et la Petite Fadette pendant l'adolescence. Retrouvé au fond de la bibliothèque, ce roman situé en 1845, sous le règne du Roi-Président, met en scène des personnages désuets, véritable plongée dans un monde exotique pour le lecteur de 2023.

La marquise de Villemer, vieille dame imprégnée des valeurs de sa classe, cherche une demoiselle de compagnie. Elle vit chez son plus jeune fils, le marquis de Villemer, qui lui consacre l'essentiel de ses moyens et de son temps. En effet, elle a été ruinée par son fils aîné, le duc d'Aleria, d'une autre union, jeune aristocrate insouciant dont la règle de vie se limite à son plaisir personnel.

Quand arrive dans cette famille une jeune fille de bonne famille mais désargentée, Caroline de Saint-Geneix, toute une histoire se construit autour des inclinations, des désirs, des sentiments refoulés, lutte sans merci entre la bienséance de classe et les aspirations les plus naturelles.

George Sand restitue ces remous du coeur et de la conscience, tout en livrant de belles pages descriptives des Cévennes, un peu longuettes parfois, de leur nature sauvage et grandiose au point qu'on se prend à imaginer un voyage dans le Velay pour les découvrir. Elle s'attache également à peindre des milieux sociaux, aristocratie sous diverses facettes, milieu rural.

Comme il s'agit d'un roman, il faut bien qu'il y ait du romanesque autour de ces mouvements d'âme et de coeur, d'où un secret imaginé et dévoilé en fin de lecture, un peu comme le nom de l'assassin inattendu dans un roman policier. Mais ici d'une façon qui semble tout de même assez artificielle.

Une lecture différente, l'approche d'un monde ancien qui, remis au goût du jour, pourrait donner lieu à une adaptation cinématographique par exemple.
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Sand George
Le Marquis de Villemer
La vieille Marquise de Villemer a deux fils, le duc d'Aleria et le Marquis de Villemer deux fils nés d'unions différentes.
Elle cherche une dame de compagnie tant donné qu'elle est infirme.
Une jeune fille noble mais désargentée va se présenter à elle et elle est heureuse de l'avoir à ses côtés, Caroline de Saint-Geneix
Une intrigue amoureuse va se dérouler entre le Marquis et la jeune fille mais les deux frère subissent le charme de Caroline, mais l'un est désinvolte coureur et joueur l'autre calme et studieux, érudit mais qui semble cacher un secret.
Saura-t-elle le percer ce secret ainsi que toutes les difficultés qui s'offrent à elle ?
C'est un roman attachant, d'un autre temps certes mais que la plume de George Sand rend sensible et intéressant, de même que sa manière d'écrire et ses descriptions en font un très agréable roman.


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Magnifique. Une pépite. L'ecriture de George Sand est un régal. On boit les pages les unes après les autres. Un très beau roman comme on n'en trouve plus de nos jours.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ne t’inquiète donc pas, chère sœur, me voilà arrivée à Paris sans accident ni fatigue. J’ai dormi quelques heures, j’ai déjeuné d’une tasse de café, j’ai fait ma toilette, et dans un instant je vais prendre un fiacre et me présenter à madame d’Arglade pour qu’elle me présente à madame de Villemer. Je t’écrirai ce soir le résultat de la solennelle entrevue, mais je veux d’abord jeter ces trois mots à la poste pour que tu sois rassurée sur mon voyage et ma santé.

Prends courage avec moi, ma Camille, tout ira bien ; Dieu n’abandonne pas ceux qui comptent sur lui et qui font leur possible pour aider sa douce providence. Ce qu’il y a eu de plus douloureux pour moi dans ma résolution, ce sont tes larmes et celles des chers petits : j’ai de la peine à retenir les miennes quand j’y pense ; mais il le fallait absolument, vois-tu ! Je ne pouvais pas rester les bras croisés quand tu as quatre enfants à élever. Puisque j’ai du courage, de la santé, et aucun autre lien en ce monde que ma tendresse pour toi et pour ces pauvres anges du bon Dieu, c’était à moi de partir et de chercher notre vie. J’en viendrai à bout, sois-en sûre. Soutiens-moi au lieu de me regretter et de m’attendrir, voilà tout ce que je te demande. Et sur ce, ma sœur chérie, je t’embrasse de toute mon âme, ainsi que nos enfants adorés. Ne les fais pas pleurer en leur parlant de moi ; mais tâche cependant qu’ils ne m’oublient pas, cela me ferait bien de la peine

Caroline de Saint-Geneix.
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La notion de classe noble vue par la marquise de Villemer:

Ne voyez-vous pas qu'une personne de ce sang-là , quand elle est grande, ne peut pas l'être à demi ? Tenez, vous n'êtes pas assez convaincue de l'excellence qui nous vient de la race, j'ai cru m'en apercevoir quelquefois. Vous avez peut-être un peu trop philosophé là-dessus ! Méfiez-vous de ces préjugés nouveaux et des prétentions de messieurs les parvenus ! Ils auront dire et beau faire, un homme de rien ne sera jamais vraiment noble de cœur ; une tache originelle de prévoyance et de parcimonie étouffera toujours son élan. Vous ne le verrez jamais sacrifier sa fortune et sa vie pour une idée, pour sa religion, pour son prince, pour son nom... Il pourra faire des actions d'éclat par amour de la gloire ; mais ce sera toujours dans un intérêt personnel, n'en soyez point la dupe.
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On était aux premiers jours d'avril,le temps était magnifique, les fourrés se tapissaient de violettes, et mille folles mésanges babillaient autour des premiers bourgeons, tandis que les papillons citron des premiers beaux jours semblaient, par leur forme, leur couleur et leur vol indécis, des feuilles nouvelles balancées par le vent.
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À quel âge pensez-vous que l'on puisse raisonnablement écrire ses Mémoires ? 70, 60, 50 ans ? Moins ? Tiens, quelle romancière, archi-célèbre, étudiée dans les collèges, a écrit « Histoire de ma vie » à 44 ans seulement ?
« Histoire de ma vie » de George Sand, c'est à lire chez Quarto.
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