1720, un fléau frappe la Provence, la peste. Un autre, tout aussi dangereux frappe les jeunes gens de la ville d'Aix-en-Provence, quelques aristocrates dépravés. Livia y a laissé sa vie, les deux l'ont frappé.
Julie est une jeune femme, fougueuse, habile à l'escrime. Elle veut trouver le moyen de venger sa mère. de tout temps, les moins nantis ont souffert de la loi imposée par les plus riches. Alors quand ces derniers s'affranchissent de toutes règles, il ne reste que peu de courageux pour s'interposer. Julie veut être de ceux-là au fil de l'épée, d'autres usent de la plume. Défis tout aussi dangereux l'un que l'autre pour qui a l'arrogance de se croire puissant.
Cette belle association de la plume et de l'épée nous offre un roman historique et romanesque, très agréable à lire. La noblesse des Ségurat, maîtres faïenciers viendra soutenir de leur amour l'indépendante Julie.
Dans des temps où la place de la femme est au foyer, Françoise Bourdon nous dépeint une héroïne farouchement attachée à son libre arbitre.
Un joli moment de détente dans un univers sombre où la volonté farouche de vengeance d'une jeune femme va tout bouleverser.
Une nouvelle petite incursion dans les romans de Françoise Bourdon que j'ai découverte il y a peu. Après un polar j'avais envie d'un genre radicalement différent. Et mon choix s'est porté sur Pour oublier la nuit car la quatrième de couverture parlait d'un roman de cape et d'épée. Et ma foi, je l'ai lu sans déplaisir. C'est un mélange de roman à l'eau de rose et de roman de cape et d'épée. Nous suivons Julie, fille d'un faïencier de Moustier, qui a perdu sa mère très tôt et dont elle n'a aucun souvenir. La très belle Livia a été abandonnée à la naissance et a connu un destin tragique fait de prostitution, de torture et de barbarie car elle tombe sous la coupe de nobles aixois qui ne connaissent aucune limite pour assouvir leurs désirs pervers. Elle rencontre tout de même l'amour en la personne de Guilhem Ségurat maître faïencier à Moustier-Sainte-Marie. Malheureusement Livia est emportée par la peste qui a sévi à cette époque. Julie n'aura de cesse que de venger sa mère et se rendra à Aix en Provence pour ourdir sa vengeance. Les romans de Françoise Bourdon ont toujours le mérite de décrire une époque historique avec moults détails et des lieux avec beaucoup de minutie ce qui a pour effet de nous transporter comme si nous y étions dans les multiples péripéties inventées par l'auteur. C'est vivant, enlevé, tourbillonnant et même si les personnages sont un peu caricaturaux et si l'on sait que la fin fin sera heureuse, le but est atteint, on passe un bon moment sans prise de tête.
Julie n'avait que quatre ans quand sa mère est décédée de la peste, en 1720. Bien qu'elle ait été choyée, elle a ressenti un manque immense. le jour de ses vingt ans, elle reçoit des lettres de sa maman dans lesquelles sont relatées les atrocités qu'elle a subies. Orpheline, Livia a été exploitée par des hommes avant de devenir l'instrument d'un complot maléfique. Dans son récit, elle indique les noms de ses tortionnaires. Elle était parvenue à leur échapper et à bâtir une vie heureuse auprès du père de Julie, mais elle vivait avec la peur d'être retrouvée.
Julie décide alors de quitter la bastide familiale, à Moustiers-Sainte-Marie, et de partir à Aix-en-Provence, la ville dans laquelle les faits se sont produits. « Depuis qu'elle avait lu le récit de Livia, elle savait qu'elle ne trouverait pas la paix tant qu'elle n'aurait pas vengé sa mère ». (P. 168). La jeune fille se rend chez Ninon, qui était une grande amie de sa mère et c'est chez qui cette dernière a rendu son dernier soupir. Malgré les mises en garde, Julie est déterminée à approcher des hommes dangereux, grâce à des stratagèmes. Elle n'a pas peur, car, grâce à son grand-père, elle maîtrise les armes.
La première moitié du roman relate de quelle manière, des aristocrates, sans aucune morale, ont profité de leurs pouvoirs et ont commis des actes ignobles. Livia a été leur victime. Elle explique de quelle manière, elle est tombée entre leurs griffes et pour quelle raison, elle ne pouvait s'échapper. Elle raconte comment ils l'ont utilisée pour assouvir une vengeance. Enfin, elle parle avec beaucoup d'émotion de sa rencontre avec Guilhem, le père de sa fille, ainsi que de l'amour qu'elle portait à son enfant. Les détails de l'enfer qu'elle a vécu sont révélés petit à petit. Pendant son récit, le mystère est entretenu. Nous nous demandons jusqu'à quel point ses tortionnaires l'ont asservie.
La deuxième partie concerne la vengeance de Julie. Au départ, elle interroge les proches de Livia pour reconstituer son histoire. Ensuite, elle ruse pour approcher ses cibles. Son tempérament fougueux et la confiance qu'elle a en son plan lui font prendre des risques énormes, d'autant plus que les bourreaux de Livia continuent à sévir en toute impunité. Nous tremblons pour elle. Même si nous comprenons son désir de justice, que nous crions au châtiment, nous avons peur pour sa vie. Nous souhaitons que les crimes s'arrêtent, mais tremblons en raison des menaces qui entourent Julie. Alors qu'elle affronte les dangers, elle ne fait pas preuve du même courage lorsqu'il s'agit d'assumer ses sentiments…
Ce roman est porté par des héroïnes audacieuses, valeureuses et très attachantes. Julie a reçu une éducation très libre pour l'époque, son père lui a permis d'être celle qu'elle souhaitait et elle est une très belle personne, comme l'était sa maman. Elle est très intelligente, ce qui lui est très utile pour réaliser ses projets. J'ai adoré Pour oublier la nuit. La conclusion laisse présager une suite, j'aimerais beaucoup.
Françoise BOURDON. Pour oublier la nuit.
Julie Ségurat est une jeune fille indépendante, intrépide, débordante d'énergie. Elle vit dans la demeure de son père, Guilhem, maître faïencier à Moustier-Sainte-Marie, avec sa tante, la soeur de son père et son grand-père. Julie a perdu sa mère, Livia en 1720, décédée de la peste. Cette jeune fille de vingt ans a vécu une enfance et une adolescence heureuse au sein de sa famille paternelle. Elle a reçu le jour de son vingtième anniversaire une lettre de sa défunte mère. Julie va découvrir le passé tumultueux de sa génitrice. A la lecture de cette vie brisée elle n'éprouve plus qu'un seul désir : venger sa mère des turpitudes infligées par des bourgeois, des aristocrates d'Aix-en-Provence . Cette jeune personne, trouvera-t-elle ceux qui ont joué, sali, dégradé, avili Livia. Trouvera-t-elle ses bourreaux. Vingt années se sont écoulées depuis les tristes évènements. Mais c'est méconnaître la force mentale et physique de notre héroïne qui manie l'épée aussi bien que les jeunes gens et les épéistes aguerris. Elle n'hésite pas à se déguiser en garçon pour approcher ses hommes fortunés, puissants qui ont utiliser sa mère comme appât pour régler une querelle intestine. Parviendra-t-elle a pénétrer dans ce milieu de requins ?
Un véritable roman de cape et d'épée au féminin, se déroulant au pays de la faïence, en Provence. Je suis cependant un peu déçue par ce roman de Françoise BOURDON. Une petite lecture de jour pluvieux. ( 24/02/2022)
Un bon dimanche àla lecture de ce livre de Françoise Bourdon qui ne m'a jamais déçue
Un roman sur fond historique qui m' a beaucoup plu.
C'est presque un roman de capes et d'épées.
Une histoire d'Amour très réaliste
C'est la vie d'une jeune fille qui déjà dans les années 1720 revendique le droit des femmes , elle veut venger sa mère et vivre sa vie
Si vous voulez savoir ce qu'est" le secret de la botte" en savoir plus sur la fabrication des fameux calisssons lisez ce roman facile à lire
Né à Corfou, cet écrivain évoque son enfance marseillaise dans Le Livre de ma mère. Son nom ?