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Maryline Beury (Traducteur)
EAN : 9782809847406
500 pages
L'Archipel (22/02/2024)
4.08/5   26 notes
Résumé :
Lancashire, 1921. Francis, le mari d'Emily, n'est jamais revenu de la Grande Guerre. Comme tant de soldats, il est porté disparu, présumé mort. Malgré ses recherches, la jeune femme ignore ce qui lui est arrivé. Aussi l'espoir renaît-il lorsqu'elle reçoit la photo d'un homme qui lui ressemble à s'y méprendre.

Harry, le frère de Francis, arpente depuis la fin du conflit les champs de bataille du Nord de la France et de la Flandre. Il photographie les t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman qui retrace la souffrance et les remords de ceux qui restent, autres victimes de la guerre.
Son frère est porté disparu en 1917. Il l'a laissé agonisant. Sa femme a reçu une photographie de lui sans aucune explication en 1921, l'espoir est-il possible ? A-t-il survécu ?
Les voici comme bien d'autres à la recherche d'un indice, d'une tombe. C'est dans un paysage de désolation, de villes détruites, sur les champs de bataille, en visitant les nombreux cimetières que cette longue quête se poursuit.
Il est parti avec ses deux frères, lui seul est revenu, il voudrait épargner sa belle-soeur mais face à ce qu'elle voit elle comprend la métamorphose de son époux et se sent coupable, il était détruit physiquement et moralement. Elle n'avait pas compris son silence, son attitude étrange.
Tout au long de leurs recherches une armada de « si » affluent à l'horizon. La culpabilité d'être vivant, les remords les rongent.
Il photographie des tombes et les derniers lieux mentionnés par les soldats à la demande des familles. Au fur et à mesure, il croisera des officiers qui n'ont pas supporté de perdre leurs hommes et qui restent pour leur donner une sépulture, reconnaître les corps si possible.
Malheureusement il reste trop de tombes avec inscrit : Connu de Dieu seul.
Un livre a l'atmosphère lourde, pesante, avec des retours en arrière et l'impression d'être plongé dans un monde où le temps ne s'écoule pas. Une lecture poignante, une découverte de l'enfer des tranchées et un devoir de mémoire.
#Lephotographedesdisparus #NetGalleyFrance
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En Angleterre, durant la Grande Guerre, trois frères, Francis, Harry et William, s'engagent dans l'armée et partent combattre en France en février 1916. William est tué dès la même année durant la bataille de la Somme. Francis est porté disparu, présumé tué à l'automne 1917 près d'ypres. Seul Harry, quoique blessé, survit au terrible conflit.

En 1921, Emily, l'épouse de Francis, reçoit une enveloppe contenant une photographie, le portrait d'un homme qui ressemble trait pour trait à son époux. le cliché a été mystérieusement envoyé depuis la France, sans légende ni courrier d'accompagnement. Francis serait-il toujours vivant ? Avec espoir, elle décide de partir à sa recherche, bientôt rejointe par son beau-frère Harry. Ce dernier gagne désormais sa vie en photographiant les tombes des soldats tués à la demande des familles éloignées des lieux de sépulture.

Jusqu'où la quête des deux héros va-t-elle les mener ?

Au-delà de cette intrigue empreinte de mystère, au demeurant bien construite, le roman de Caroline SCOTT vaut par la description fidèle du climat de l'immédiat après-guerre.

Elle dépeint avec beaucoup de justesse et de sensibilité l'état d'esprit des survivants : certains restent sur les champs de bataille et ne peuvent « quitter la guerre », hantés par la mémoire de leurs camarades ou proches disparus ; d'autres culpabilisent d'avoir survécu.

Du côté des familles, le difficile travail de deuil est minutieusement décrit, ainsi que son impossibilité lorsque le proche est porté disparu, l'espoir de le retrouver vivant empêchant la famille de le débuter.

L'atmosphère des villes et villages détruits, des vestiges des combats, est restituée avec beaucoup d'émotion, notamment le silence pesant qui règne en ces lieux après tant de fracas et de douleur.

En contrepoint, l'autrice, qui semble avoir une excellente connaissance de cette période de l'histoire, évoque les débuts de la reconstruction et le retour progressif à une vie normale malgré la présence obsédante des trop nombreux morts.
Enfin, il nous faut saluer la peinture des scènes de combat qui, pour autant que l'on sache, ne sont que chaos, fureur et souffrance.

On referme ce livre avec une certaine difficulté à quitter les personnages, tous très attachants dans leur complexité psychologique, mais aussi les émotions très fortes que l'autrice sait communiquer à son lecteur avec un indiscutable talent.

En cela, elle rejoint d'autres ouvrages sur la même thématique comme « le chagrin des vivants » d'Anna Hope, «Un long dimanche de fiançailles » de Sébastien Japrisot ou, plus récemment, « le soldat désaccordé » de Gilles Marchand.
Un magnifique roman historique qui transporte le lecteur de l'Angleterre à la France dans une époque sombre mais pleine d'espoir, qui est aussi un récit poignant sur le travail de deuil et de mémoire et un livre hommage aux soldats tombés pendant la première guerre mondiale.

Je remercie les Editions De l'Archipel et NetGalley pour l'envoi de ce livre plein d'humanité.
#Lephotographedesdisparus #NetGalleyFrance



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Voici mon retour de lecture sur le photographe des disparus de Caroline Scott.
Lancashire, 1921. Francis, le mari d'Emily, n'est jamais revenu de la Grande Guerre. Comme tant de soldats, il est porté disparu, présumé mort. Malgré ses recherches, la jeune femme ignore ce qui lui est arrivé.
Aussi l'espoir renaît-il lorsqu'elle reçoit la photo d'un homme qui lui ressemble à s'y méprendre.
Harry, le frère de Francis, arpente depuis la fin du conflit les champs de bataille du Nord de la France et de la Flandre. Il photographie les tombes de ceux qui sont tombés au combat, aidant ainsi leurs proches à faire leur deuil. Mais lui n'a toujours pas réussi à trouver la sépulture de son frère.
Leur quête commune rapproche Emily et Harry, qui s'étaient éloignés au fil des années.
Et tous deux se retrouvent animés de sentiments complexes, envers Francis, l'un envers l'autre..
Le photographe des disparus est un roman dans lequel l'atmosphère est très lourde. Nous sommes juste après la première guerre mondiale, Francis a été porté disparu. Emily ignore ce qui lui est arrivé, mais l'espoir renait quand elle reçoit la photo d'un homme qui lui ressemble.
Le frère de Francis, Harry, est photographe au service des disparus. Il veut aider les proches à faire leur deuil alors il photographie les tombes des hommes tombés au combat. Une noble cause. Il cherche évidemment la tombe de son frère mais ne l'a pas encore trouvé..
Emily et Harry sont très touchants.
J'avais très envie d'en savoir plus sur cet homme dont la photo à été envoyé à l'épouse. Qui est t'il ? Si c'est Francis, dans quel état est t'il ??
Harry est revenu, pas son frère, il cherche la vérité, il doute..
Les personnages sont bien campés, il sont touchants. L'ambiance est vraiment particulière, l'atmosphère d'après cette première guerre mondiale n'est pas sereine. Cela m'a parfois mis mal à l'aise mais je pense que ça se rapproche au plus juste de cette époque ; de ce qui s'y déroulait ; des sentiments des uns et des autres.
L'histoire est bien ficelée et j'ai apprécié ma lecture.
Le photographe des disparus est une bonne surprise que je vous recommande et note quatre étoiles.
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1921, Lancashire. Emily, dont le mari, Francis, est porté disparu, en France, depuis fin 1917, survivait tant bien que mal jusqu'à ce qu'une photo de lui, où il apparaît très marqué, lui parvienne sans aucune information. Elle décide de partir le chercher, munie de cette photo, persuadée qu'il est vivant.
Harry, le frère de Francis, est lui aussi en France, à la recherche de la tombe de son frère, qu'il pense mort. Harry photographie les tombes des soldats britanniques tombés en France à la demande des familles. Cette mission l'amène à remettre ses pas là où il a combattu en 2016 et 2017, là où son jeune frère Will est mort, là où il a été blessé.
J'ai été portée vers ce roman par la photographie de couverture qui est empreinte d'une incommensurable tristesse avec ce soldat, assis, accablé, face à une croix devant un paysage désertique, d'où toute vie a disparu. le noir et blanc renforce cette sensation de profond abattement.
La narration alterne les recherches de Harry et Emily en 1921 et les combats de 1916-17 vécus par Harry.
L'histoire des trois frères et d'Emily s'inscrit dans le contexte d'après-guerre où certains anciens soldats veulent oublier les horreurs vécues et essayer d'aller de l'avant quand d'autres se débattent avec leurs démons, veulent témoigner ou honorer ceux qui sont tombés. Les familles, quant à elles, qui n'ont pas de tombe où se recueillir, dont un fils, un frère ou un mari est porté "disparu" s'accrochent à l'espoir qu'il est vivant quelque part et ne peuvent pas faire leur deuil.
Cette quête de l'être cher est magnifiquement rendue par l'auteure aux travers des personnages principaux mais également des personnages secondaires; on ne peut être que profondément émus par les sentiments qui les agitent : espoir, découragement, douleur de ne pas savoir puis douleur à l'annonce de la mort; les familles qui ont vu revenir un des leurs sont parfois détruites par leur état physique et psychologique. On sent toute l'empathie de l'auteure à travers ses descriptions, ses mots.
J'ai cependant trouvé le rythme très lent et certaines scènes répétitives même si je comprends que Caroline Scott a voulu installer une atmosphère, susciter un ressenti et que cela prend du temps.
#Lephotographedesdisparus #NetGalleyFrance
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"Le photographe des disparus" est un roman historique émouvant qui se passe au cours de la Première Guerre Mondiale : une histoire d'amour et de deuil qui n'est pas sans rappeler les romans de Maggie O'Farrell. Mais, c'est aussi un hymne à ceux qui ne sont pas rentrés : ce premier roman inspiré de faits réels rend hommage à ceux qui ont survécu et ont eu tant de mal à reprendre le cours de leur vie.

Lancashire, 1921.

Francis, le mari d'Emily, n'est jamais revenu de la Grande Guerre. Comme tant de soldats, il est porté disparu, présumé mort. Malgré ses recherches, la jeune femme ignore ce qui lui est arrivé. Aussi l'espoir renaît-il lorsqu'elle reçoit la photo d'un homme qui lui ressemble à s'y méprendre.

Harry, le frère de Francis, arpente depuis la fin du conflit les champs de bataille du Nord de la France et de la Flandre. Il photographie les tombes de ceux qui sont tombés au combat, aidant ainsi leurs proches à faire leur deuil. Mais lui n'a toujours pas réussi à trouver la sépulture de son frère.

Leur quête commune rapproche Emily et Harry, qui s'étaient éloignés au fil des années. Et tous deux se retrouvent animés de sentiments complexes, envers Francis, l'un envers l'autre…

Je remercie @EditionsdelArchipel et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce premier roman très prometteur.

La structure narrative est composée de deux parties dont la première, la plus longue, alterne entre présent (les recherches concernant Francis se passent en 1921) et passé (durant la guerre en 1916 à 1917). Il s'agit d'un roman choral à deux voix : celle d'Emily, l'épouse de Francis, soldat porté disparu depuis quatre ans et celle d'Harry, le frère cadet de Francis devenu photographe à son retour de la guerre. Emily et Harry vont tous deux partir à la recherche de Francis. Vont-ils le retrouver vivant ou simplement découvrir sa tombe ?

J'ai beaucoup aimé la prose poétique et le style fluide de l'autrice qui contrastent avec la description des lieux dévastés par les combats et la dure réalité vécue par les soldats dans les tranchées durant cette guerre.

J'ai ressenti très facilement les sentiments qui agitent les hommes sur le front, les conditions inhumaines dans les lesquelles ils doivent survivre, leurs peurs, leurs doutes et leurs espoirs... La psychologie des personnages est bien détaillée, tout particulièrement grâce au personnage complexe d'Harry dont le lecteur perçoit le traumatisme subi et le sentiment de culpabilité du survivant.

Le rythme est assez lent dans la première partie, ce qui permet de percevoir l'atmosphère pesante qui oscille entre espoir de retrouvailles et désespoir de ne jamais savoir. La seconde partie est plus rapide car centrée sur le présent. le récit historique laisse alors la place à une romance se dévoilant peu à peu au fil des pages grâce aux nombreux flashbacks qui nous révèle le déroulé des évènements qui ont mené à la disparition de Francis.

Un roman plein de pudeur très touchant qui plaira à ceux qui ont aimé le film "Un long dimanche de fiançailles".
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Rachel a posé un livre sur la table - le Guide Michelin illustré des champs de bataille. Elle l'a poussé sur le côté afin de laisser de la place pour le café, mais en feuillette les pages et lui montre des photos d'Arras en ruine. Il y a des adressespour transporter les touristes et des itinéraires pour les séjours d'une journée.
_ On dirait Pompéi, dit Rachel en le refermant sur les pages montrant Arras. Je dois y être demain . J'ai un rendez-vous au service des objets trouvés.
_ Des objets trouvés ?
_ Ceux des soldats. Leurs effets personnels. Des objets potentiellement identifiables trouvés sur des corps qui n'ont pas encore été identifiés. Même si ce n'est pas officiellement formulé de la sorte.
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Rachel a posé un livre sur la table - le Guide Michelin illustré des champs de bataille. Elle l'a poussé sur le côté afin de laisser de la place pour le café, mais e'n feuillette les pages et lui montre des photos d'Arras en ruine. Il y a des adresses pour transporter les touristes et des itinéraires pour les séjours d'une journée
_ On dirait Pompéi, dit Rachel en le refermant sur les pages montrant Arras. Je dois y être demain. J'ai un rendez-vous au service des objets trouvés.
- Des objets trouvés ?
_ Ceux des soldats. Leurs effets personnels. Des objets potentiellement identifiables trouvés sur des corps qui n'ont pas encore été identifiés. Même si ce n'est pas officiellement formulé de la sorte.
_ Je m'en doute.
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Douze mille hommes sont enterrés à Tyne Cot, dont huit mille sans nom. Emily avait lu cela, elle connaissait ce chiffre depuis longtemps. Malgré tout, elle s'était dit que si Francis se trouvait là, elle le saurait. Peut-être pas au point de marcher directement vers sa croix, mais elle sentirait qu'il était proche. En réalité, perdue au milieu de tant de croix, elle n'avair ressenti qu'un sentiment de choc, d'horreur de confusion. En présence de la taille du cimetière, l'échelle de cette hécatombe défiait presque l'entendement. Tous ces soldats inconnus pouvaient être Françis, comme il pouvait 'être aucun d'entre eux. Elle n'avait pas ressenti de connexion particulière avec avec la moindre sépulture. Juste une terrible tristesse, et de la colère pour tous ces hommes perdus.
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Elle ne devrait pas être là, couchée par terre dans son entrée un mardi matin, le visage collé à un linoléum sale, mais elle a toutes les peines du monde à bouger. Pourquoi est-il si dur de tendre la main pour prendre ce portrait ? Et de croire qu'il s'agit bien de lui ?
Le soleil s'immisce maintenant par l'imposte dont les vitraux de couleurs vives illuminent la photographie de rouge, de vert et d'or. Le visage de ce mari, disparu depuis quatre ans.
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L'homme qui avait quitté sa maison en 1914 connaissait les noms de tous les oiseaux, de tous les arbres, et elle aimait cela en lui. Il lisait des livresw sur les civilisations anciennes, sur les pays d'Afrique. Il murmurait des poèmes à son oreille et lui tressait les cheveux. Seulement, ce n'était pas cet homme qu'elle avait revu en septembre 1917.
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