AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782848866314
Lucien Souny (03/11/2017)
4.14/5   22 notes
Résumé :
Lors d’une patrouille nocturne, les gendarmes Walt Brewski et David Arpontet découvrent le corps d’un homme, sans vie, une balle en pleine tête. Il s’avère que la victime est un ancien militaire devenu récemment une célébrité en faisant échec d’une manière héroïque à un braquage dans une banque. Les premières constatations portent à penser qu’il s’agit d’un suicide, mais certains détails sèment le doute. Pour découvrir la vérité, Brewski et son équipe se plongent da... >Voir plus
Que lire après CarajuruVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
4,14

sur 22 notes
5
7 avis
4
8 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Non, "Carajuru" n'est pas le nouveau juron de Prunelle. Non, il n'a pas remplacé son terrible "Rogntudju" par un autre. Carajuru, c'est juste le titre de ce roman policier.

Et si vous voulez savoir ce que ça veut dire, soit vous achetez le roman et vous le lisez, soit vous demandez à Google, cet ami qui ne vous veut pas que du bien.

Bal tragique à Artiges (petit bled paumé) : un mort. Une balle au milieu du front. Suicide or not suicide ?

C'est ce que vont devoir résoudre l'équipe de gendarmes de l'adjudant, non pas Ludovic Cruchot, mais Walter Brewski.

Alors pour commencer, je vais vous dire ce qui m'a plu dans ce policier : les allusions à la chose de mai 2005. Pas mai 69 ! Mai 2005… Et l'auteur nous donnera la version de tous les protagonistes : les deux gendarmes, le clodo, la femme aux gros nibards, le libraire et les deux… [No spolier]

J'ai apprécié aussi entrer dans le monde différent des gendarmes, ces militaires qui n'en sont pas vraiment. Ça me change des flics traditionnels. La brève incursion dans la Grande Muette m'a fait plaisir aussi. Même si elle est assez brève.

Walt Brewski est un gendarme qui m'a plu, il se fout de sa carrière, ne lèche pas les bottes des supérieurs, s'investit dans son job, n'est pas un crétin fini, déteste les arrivistes et les carriéristes, ça tombe bien, moi aussi !

Ce ne sera jamais mon flic préféré, mais je ne dirais pas non à boire un kawa en sa compagnie, ou à lire sa première enquête qui porte aussi un titre bizarre ressemblant à un cri d'Indien en train de charger la cavalerie de Custer.

Là où j'ai souri de toutes mes dents, c'est lorsque nos gendarmes boivent un café avec un vieux paysan et que celui-ci leur parle du piège que l'Europe a tendu aux agriculteurs. Moment de suprême plaisir car cet homme a résumé tout le bordel en peu de mots.

Bon, passons à ce qui m'a dérangé, ou du moins, ce dont on aurait pu se passer, ou ce qui aurait pu être moins présent dans le récit…

Tout d'abord, les nombreux rêves sexuels de Walt… Ok, il aime le sexe, y'a pas de honte à avoir, sa gonzesse est roulée comme une bimbo, elle aime ça aussi, ils baisent partout et plusieurs fois.

Je ne suis pas fleur bleue, ni prude, mais à un moment donné, toutes ces parties de jambes en l'air ou ces pensées grivoises qui le font bander, ça commençait à faire lourd dans les 313 pages du livre.

Puis ce qui m'a dérangé, ce sont les grandes envolées lyriques à certains moments. Je n'ai rien contre, mais ça surgissait de manière inattendue, et ça ne servait pas l'histoire, mais ceci n'est que mon petit avis.

Au final, j'ai tout de même avalé ce roman en deux jours. Une première partie le 1er janvier, après la réception, et le reste le lendemain, d'une seule traite, quasi.

Ce ne sera pas le policier de l'année 2018, l'intrigue est assez classique, tout en sortant des sentiers battus parce que le final m'a troué le cul.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          172
Quelle belle découverte pour moi qui en refermant ce roman me dit, une fois encore, que nous avons la chance de compter en France de nombreux auteurs de polars de talents.

Au cours de cette lecture captivante, j'ai découvert la plume de Sébastien. Une écriture soignée alternant vocabulaire courant et langage plus soutenu (j'ai même découvert de nouveaux mots !). J'ai voyagé dans une région que je connais peu en suivant les métaphores, dont use avec poésie Sébastien, décrivant des paysages qu'il me tarde de découvrir.

« Sur la berge, les pissenlits avaient abandonné leur chevelure jaune pour leur fameuse coupe afro, toute blanche et vaporeuse, que le vent prenait un malin plaisir à éparpiller. »

Je suis allée du côté de mes cousins gendarmes, c'est d'ailleurs ce qui m'avait attiré plus que la quatrième de couverture, qui, à mon sens, manque d'un petit truc eu égard au plaisir que j'ai pris à lire cette « plume noire ».
J'ai aimé la construction atypique du roman avec des sauts dans le temps et la description d'une même scène par plusieurs personnages ; leurs points de vue différents, leur émotions, leurs ressentis.

Dans cette histoire qui met en scène Walt, chef d'un PSIG de gendarmerie, Sébastien décrit le monde de la gendarmerie tel qu'il est, raconte sans erreur les mécanismes qui lient les enquêteurs et les magistrats. Ce côté authentique que j'affectionne particulièrement m'a fait ressentir cette adrénaline de l'enquêteur. L'auteur décrit d'ailleurs parfaitement nos émotions quand, en cours d'enquête, rien ne peut nous écarter de la recherche de la vérité. Cette émotion qui a forcément fait écho chez moi et qui m'a de fait plongée un peu plus au coeur de l'intrigue, déterminée, comme les personnages, à découvrir le fin mot de l'histoire.
Il décrit également le côté carriériste de certains, prêt à tout pour réussir (côté qui existe tant chez mes cousins gendarmes que dans la police).
Enfin, Sébastien égratigne un peu aussi La Grande Muette en mettant en exergue cette culture du secret, mais en y mettant les formes et en démontrant que pour autant ce n'est pas toujours une vérité immuable.

Mon voyage s'est fait au son de références musicales plutôt rock, genre que j'aime particulièrement et en suivant avec sagesse Marc-Aurèle « vivre chaque jour comme si ç était le dernier ; né pas s'agiter, ne pas sommeiller, ne pas faire semblant ».

Enfin, au fil des pages, On ressent l'amour de l'auteur pour la lecture et l'écriture. Il y a d'ailleurs un passage page 210 qui décrit parfaitement le pont entre auteur et lecteur. Mais je ne vous le dévoilerai pas ici, je vous laisse le découvrir vous-même...

« Lors d'une patrouille nocturne, les gendarmes Walt Brewski et David Arpontet découvrent le corps d'un homme sans vie, une balle en pleine tête. Suicide ou homicide, le doute est permis, d'autant que la victime est une star de la radio. Héros national pour avoir mis en échec deux braqueurs, il avait été depuis été mis sur le devant de la scène.
En menant l'enquête, Brewski et ses collègues feront ressurgir du placard les fantômes du passé. le passé de la victime mais aussi les démons de Walt Brewski... »
Commenter  J’apprécie          30
Un soir, les gendarmes Walt Brewski est David Arponet découvrent le cadavre d'un ancien militaire devenu une célébrité grâce à son intervention héroïque lors d'un braquage de banque. A première vue, tout laisse penser que c'est un suicide mais certains détails sèment le doute dans les esprits des deux gendarmes.
L'auteur nous entraîne dans une atmosphère étrange où chaque suspect a sa part d'ombre. Même si, c'est aussi compliqué de suivre, car on oscille constamment entre le passé et le présent, ce fut un plaisir d'essayer de trouver le(s) mobile(s) et le(s) coupable(s). de plus, j'ai trouvé vraiment intéressant le fait de raconter une même scène du point de vue de plusieurs personnages. Et même, si l'auteur utilise quelques fois des mots vulgaires, il faut reconnaître que son histoire est très bien écrite. Et à la fin du roman, se trouve un lexique des abrévi ations utilisées dans la gendarmerie.
Un très bon polar made in France !

Merci à Babelio et à l'éditeur Lucien Souny pour l'envoi de ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique et pour la découverte de cet auteur.
Commenter  J’apprécie          100
Peu habituée à lire des polars français, je suis tombée finalement sous le charme du gendarme Walt. Une enquête un peu compliquée, entre passé et présent, sur des militaires pourris. Un peu de la vie perso du flic, aussi. Un peu de sexe et de machisme. Bref, tous les ingrédients pour que ça marche !
Seule remarque : un vocabulaire un peu complexe parfois, de façon gratuite, et quelques longueurs au début !
Mais franchement, un bon polar mâtiné de terroir (ça se passe en Corrèze).
Merci à Babelio et au éditions Lucien Souny pour cet envoi en Masse Critique !
Commenter  J’apprécie          131
Carajuru de Sébastien Vidal  aux Éditions Lucien Souny 

" -  Osveta est un ancien du 66e, il a quitté l'armée au printemps. Il devient célèbre en faisant échec à deux braqueurs à Brive, deux mecs du régiment. Et maintenant il meurt tué par balle. Il y a un morceau de l'histoire qui nous échappe ; "


Nouvel avis de décès à Brive- la- Gaillarde, Walt va devoir se mettre au boulot, même si à priori ça ressemble à un suicide, certains détails sèment le doute. Il va falloir fouiller dans le passé de la victime pour éclaircir les zones d'ombre.


"Ce qui m'intéresse c'est l'histoire depuis sa genèse. " 

Walt était loin d'imaginer que cette situation allait réveiller ses cauchemars.

.
"Il se dit que les traumatismes étaient des rochers sous l'eau de la rivière : quand le niveau baissait, ils réapparaissaient. Et puis il y avait le facteur amour-propre. Pour un militaire, accepter de subir un traumatisme était en soi traumatisant. Walt se découvrait plus fragile qu'il ne le croyait. "



Une vieille affaire l'obsède, perturbe sa vie, "La chose de mai 2005 " . Il n'a pas réglé cette mésaventure du passé qui semble étrangement liée au présent.
Walt et son équipe, à force de creuser dans les vieux souvenirs, vont exhumer de sales histoires et de pénibles secrets.


" Décidément, nous allons de surprise en surprise avec cette enquête en habits de camouflage. "


Et c'est dans une ambiance mortelle mais tout en poésie que l'enquête se poursuit.

.

" Cela s'était fait dans une telle douceur qu'on ne pouvait dire si c'était la nuit qui s'était retirée ou le jour qui s'était imposé. " 
 


Sébastien Vidal confirme son talent avec ce nouveau polar même si j'avoue avoir un peu paniqué au départ. À trop vouloir bien écrire, avec un vocabulaire alléchant, le langage peut devenir un peu pompeux pour le lecteur.


" - (...) Comment tu sais tout ça ? 
- La lecture mon ami, la lecture ! Elle nous élève. " 



Alors je me suis laissée porter par l'écriture façonnée, à travers cette nouvelle enquête policière où j'ai retrouvé Walt Brewski aussi doué dans son boulot que dans les bras de son amante.


" Dans la pénombre profonde accompagné du craquement épais du cuir, deux corps s'épousaient et se reconnaissaient, deux âmes s'élevaient au-dessus de la mêlée. " 


À la limite du thriller, beaucoup plus hard que WooraraCarajuru nous réserve d'intenses émotions sous haute tension, la violence monte crescendo et n'empêche pas quelques sourires éclatants. Une récit très visuel qui donne de la puissance à notre imagination, toutes scènes confondues. C'est chaud, c'est fort, on en redemande. Tout comme pour " La chose de mai 2005"  où chaque regard a son importance, et même lorsque les nuages se pointent à l'horizon, ils sont prémices aux bonnes nouvelles, parole de Chef indien.
Alors, tout comme moi, laissez-vous élever par l'écriture de Sébastien Vidal, et vous verrez que ça vaut le coup d'oeil. C'est surprenant, captivant, explosif, et érotique.
Carajuru à découvrir pour se faire balader via une histoire mortelle, le meilleur et la suite sont dans le livre...


Lien : https://dealerdelignes.wordp..
Commenter  J’apprécie          63

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
— Il y a des circuits courts qui aujourd'hui prennent de l'ampleur, invoqua Walt.
— Oh, ça ! Vous inquiétez pas ! Quand ça deviendra trop gênant, que les industriels perdront trop d'argent, Bruxelles pondra de nouvelles normes que l'on ne pourra pas appliquer, et tout ça sera fini. Fin de la récré.
Commenter  J’apprécie          100
— Ben, que l'Europe nous a tendu un piège et qu'on est tombé dedans. On nous a expliqué qu'il fallait produire plus pour mieux gagner notre vie. Mais pour ça il fallait passer à la vitesse supérieure : plus de terres, de la grande mécanisation, le grand jeu, quoi ! Alors, on s'est endetté pour payer le matériel nécessaire pour travailler ces surfaces immenses, mais les prix n'ont pas suivi, évidemment. Alors, maintenant, les banques tiennent les paysans par les couilles. C'est une disparition programmée de longue date, pour qu'on laisse la place à une agriculture industrielle de grande échelle, qui produira de la merde.
Commenter  J’apprécie          30
Elle avait tenté de se débattre, mais il s’accrochait à son cou comme un naufragé à une bouée. Elle n’avait aucune chance. Il avait alors entrevu le pire de son être, parce qu’il avait aimé cet instant, ces secondes où l’adversaire comprend son erreur et pressent la défaite. La défaite, celle qui éteint tout. Il avait savouré intensément ce regard de bête pourchassée, et ce mélange d’amertume et de regrets. Il avait serré de plus en plus au fur et à mesure que s’éteignait cette lueur dans ses yeux de garce, serré pour annihiler une vie comme on souffle une vulgaire bougie. Ça valait le coup. Bien plus puissant et plus efficace qu’un discours. Plus fort que lui envoyer au visage ses quatre vérités. Il resta dans cette position bien après qu’elle eut cessé de gigoter et d’émettre des sons enfouis dans sa gorge, penché sur elle et les doigts raides autour de son cou.
Commenter  J’apprécie          10
Les deux militaires ne se connaissaient pas très bien, mais ils s'appréciaient. Ces deux personnalités difficiles s'étaient reconnues et acceptées d'une manière tacite. Walt éprouvait de la gratitude envers son supérieur, il lui était reconnaissant du soutient dont il avait fait preuve en s'occupant de lui laisser suffisamment de temps pour se remettre, en négociant avec le grand patron de la région, en ne lâchant rien.
Il avait jeté à la poubelle la demande de punition du capitaine Leroi, qui souhaitait le sanctionner pour avoir vidé tout un chargeur sur les murs de la citadelle des seigneurs de Ventadour à Egletons. Walt n'était pas sûr de grand chose en ce bas monde, mais s'il le fallait, il irait aux confins de la planète pour son colonel.
Commenter  J’apprécie          10
Il s'accrochait à son cou coin me un naufragé à une bouée. Elle n'avait aucune chance. Il avait alors entrevu le pire de son être, parce qu'il avait aimé [...] ces secondes où l'adversaire comprend son erreur et pressent la défaite. La défaite, celle qui éteint tout.
Commenter  J’apprécie          10

Video de Sébastien Vidal (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sébastien Vidal
Salon du Polar "Les Grands Espaces"
autres livres classés : gendarmesVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (55) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}