Une enquête de Roger le Colporteur, dans l'Angleterre du XVème siècle. Une intrigue rondement menée, avec ce qu'il faut de meurtres bien sûr, de rebondissements, de fausses pistes. Pour une fois, le dénouement se laisse deviner , mais cela n'enlève rien au plaisir. En prime, un voyage dans le temps et un petit saut en Totnes, Exeter et Londres. Et un aperçu bien vivant de la vie quotidienne à la fin du Moyen-Age. Un" whodunnit " classique, pour un bon moment de lecture.
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C'est le quatrième volume de cette série. Roger le Colporteur aura à résoudre une affaire de meurtre, sur la personne de deux enfants d'abord, puis de trois adultes. La clé de l'énigme se compliquera par le fait que Roger est tombé amoureux de la coupable de cette machination, Grizelda Harbourne... L'atmosphère est assez réussie, mais l'énigme ne tient guère la route : j'avais deviné dès le début le fin mot de cette histoire. Agréable tout de même.
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je retrouve avec plaisir Roger le Colporteur et le XVe siècle dans de nouvelles aventures.
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Je marchai vers le sud, en vendant mes marchandises dans les villages de la côte et les hameaux du Somerset et du Devon, où mes affaires allèrent rondement, leurs habitants ayant été sevrés de visiteurs et de nouvelles pendant les longs mois d’hiver. On me traita royalement, comme il convient au premier messager du printemps, et l’on m’offrit maintes fois repas et logement gratuits. Je leur portais en retour toutes les nouvelles de leurs voisins que je recueillais attentivement au cours de mes déplacements. Je pus même les informer des bruits qui avaient atteint Bristol juste avant que je quitte la ville.
Le lendemain, un dimanche, je m’étais reposé ; j’avais passé à la belle étoile une nuit prématurément chaude et m’étais levé avant l’aube pour me laver à grande eau le visage et les mains dans l’eau cristalline de la Harbourne. Très loin au-dessus de ma tête, la dernière étoile d’un blanc bleuté comme le givre luisait entre les branches, puis elle s’évanouit à son tour avec l'arrivée du jour. Et le premier chant d’oiseau fusait d’un arbre voisin quand j’aperçus la bande de hors-la-loi qui avançaient en tapinois sur le sentier. À ma rencontre.
- Je peux pas passer toute la journée à causer. Le travail attend. Je te souhaite bonne chance aux mains des femmes, fit-il avec un clin d’œil. Un beau grand gars comme ça ! Une fois qu’elles t’auront piégé, elles te laisseront pas filer facilement. Je crois bien deviner le genre de gage qu’elles vont exiger de toi.