....Qu'est-ce donc, à nouveau, qu'une page ? Le plus vieux, le plus neuf, le plus variable des supports sur lequel, aujourd'hui, un petit pieu ou un microsoc écrit, calcule, dessine lignes, schémas, images et reproductions. Dans le détail : raconte en silence des récits de littérature ou d'histoire, des essais de philosophie ou de droit : calcule des comptes, chiffre de l'arithmétique, compose par notes de musique : dessine un plan ou les dimensions plus élevées d'une variété de la géométrie, une représentation d'architecture ou d'industrie, le graphe d'une loi physique ou d'un organigramme professionnel : enfin recopiant un paysage ou sa carte en réduction, publie le livre que vous allez lire ...
Qui présidera aux destinées de la pensée ?....
Le paysage requiert la paix, la demande et la donne, la recueille en soi, dense, puis l'expose et l'inspire au-delà : il implique la patience lente du temps et apaise les travaux présents : une méditation douce émane de lui, comme une atmosphère où se mêlent la mélancolie des amours disparues, le repos qui suit le travail de semaine ainsi que les accords avec les voisins. De la poussière des morts, du labeur des mains, du calme des pactes, l'apparence de la terre devient belle. De ces ingrédients élémentaires jaillit l'émotion ressentie devant le silence paisible du paysage, la palette de ses teintes, la sculpture propagée de ses moutonnements et les palissades basses de ses fermes. .....
...La lumière n'est pas le contraire de l'obscurité puisqu'elle est capable, par elle-même, de se porter ombrage...
....Le peintre a sa palette, le chimiste aussi...
...Les panaches de matière chaude qui montent des profondeurs de la Terre nourrissent les volcans des îles océaniques...