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EAN : 9782140486999
118 pages
Editions L'Harmattan (16/06/2023)
4/5   5 notes
Résumé :
Les vies des peintres est un recueil de poésie spécial qui comprend vingt-cinq poèmes (à la frontière entre l'écriture ekphrastique, l'essai, la poésie et la confession) dédiés à des peintres célèbres du XXe siècle. Sa version anglaise (que l'auteur a lui-même traduite ici) a remporté le prestigieux Prix international de poésie Aco Karamanov en 2022 (en compétition avec cent soixante-dix-neuf poètes du monde entier), et il a été traduit en langue macédonienne et pub... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Réflexion sous forme poétique sur la peinture et l'art, hommage à des maîtres, invitation insolite à visiter les musées et consulter les albums d'art.

La couverture est la reproduction d'une toile de l'auteur : « Francis Bacon as a Corner of Nature »

Dès la préface signée Elena-Brândușa Steiciuc, qui est également la traductrice du roumain, les origines roumaines du poète sont revendiquées et mises en avant. En effet, la préface s'intitule « Le fabuleux „musée imaginaire” d'un Roumain ». Par ailleurs les poèmes sont datés et selon l'indication de fin tous écrits à Suceava en Roumanie, entre le 28 juillet 2020 et 25 octobre 2021.
La liste des peintres évoqués comprend en troisième position un Roumain : « Yves Klein, Francis Bacon, Ion Țuculescu, Frida Kahlo, Giorgio de Chirico, Hilma af Klint, Vassily Kandinsky, Lin Fengmian, Paul Klee, Pablo Picasso, Georgia O'Keeffe, Henri Matisse, Kasimir Malevich, Tamara de Lempicka, Piet Mondrian, Salvador Dali, Leonora Carrington, Edvard Munch, Joan Miro, Remedios Varo, Jean-Michel Basquiat, Andy Warhol, Louise Bourgeois, Jackson Pollock et Lucien Freud.

Le poète – peintre avoue dans une interview en ligne avoir souhaité « faire une sélection de 25 grands peintres du XXe siècle, approfondir leur vie et leurs oeuvres, essayer de s'identifier à eux et créer pour chacun un poème-monologue, une sorte de memento mori comme au cimetière de Săpânța ».
Je trouve le pari réussi.
Ainsi, les poèmes sont à la première personne, comme les célèbres épitaphes du cimetière joyeux et tentent de reconstituer la quintessence de l'existence, plus ou moins mouvementée, de chaque artiste.

Mon poème préféré, est, sans surprise, celui sur le Roumain, Ion Tuculescu.
Mon vers préféré est extrait du poème sur Hilma Af Klint : « j'ai aimé la vie qui jaillit comme la rosée des syllabes de la prière » (p. 33) et ma plus belle découverte d'artiste peintre elle celle de Lin Fengmian (pp. 39-41)
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J'aurais bien aimé aimer ce livre. Vraiment. La promesse était belle, 25 poèmes, tous dédiés à des peintres aussi modernes que différents. L'auteur, qui plus est, en plus de proposer une belle peinture en guise de couverture, semble s'être bien documenté, voire bien connaître leurs biographies.
Mais honnêtement, malgré mes efforts, je n'ai pas réussi à trouver un quelconque plaisir de lecture. À chaque nouvelle tentative, il me suffit de quelques lignes pour tomber dans un profond ennui. La démarche de l'auteur est simple, chaque texte est la biographie d'un artiste écrit à la première personne, énumérant à chaque ligne un aspect de sa vie, faisant moult clins d'oeil à ses oeuvres ou diverses anecdotes. Malheureusement, pour avoir déjà lu des écrits de bon nombre de ces artistes, voire les avoir entendus parler, lire ces poèmes fait mal, vraiment très mal (Frida Kahlo, Francis Bacon, pour citer deux des pires). Ce n'est pas qu'un reproche sur la manière de les faire parler, mais également penser, réfléchir, concevoir la vie, et ça, concernant des artistes, surtout avec des visions du monde aussi particulières, ça ne va vraiment pas.
Maintenant, je comprends que l'on puisse apprécier ce type de lecture, notamment en portant un regard très superficiel sur ces artistes. Et il y a toujours quelque-chose à apprendre ou à découvrir ça et là. D'ailleurs, en empruntant la voix d'un Julien Lepers ou d'un Samuel Étienne, la lecture de ces poésies prend tout de suite une dimension beaucoup plus ludique. Ce doit être ça, je me suis sans doute trompé de voix …

Livre découvert à l'occasion d'une opération Masse critique.
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Ces vingt-cinq poèmes, ordonnés selon leur rédaction (à Suceava), du 28 juillet 2020 au 25 octobre 2021, sont autant de monologues intérieurs, où Severin prête sa voix poétique à ces grands artistes, faisant preuve d'une redoutable capacité d'invention et d'une énorme puissance de création.Il s'emploie à entrer dans la peau de ces / ses sujets créateurs, et ainsi, Constantin Severin est-il tour à tour tous ces hommes et femmes peintres. Il s'approprie leur destin respectif le temps de la rédaction de chaque poème. Quelle capacité d'accueil artistique !Plus que des exercices d'admiration, ces poèmes inspirés sont tout à la fois de précieuses leçons de peinture, des réflexions sur le destin de l'art et les destinées des grands artistes et des instants uniques de tension poétique.Le poète dévoile pudiquement les existences souvent déchirantes de ces peintres, trace leurs identités et trajectoires heurtées, la métaphysique propre de chaque artiste, saisit le point où le désespoir de l'homme ou de la femme artiste devient de gré ou de force source de création. Nous avons là, magnifiées,des biographies essentielles avec leurs lignes de force, où des crises existentielles deviennent des interrogations sur la création.

Gina Puică
Lien : https://constantinseverin.wo..
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Merci à Babelio pour cet envoi car peut-être que je ne l'aurai jamais acheté de moi-même si je ne l'avais pas découvert sur la masse critique et ça aurait finalement été dommage.

Ce livre est un recueil de poésie où l'on retrouve donc logiquement des poèmes qui sont complètement dédiés à des peintres connus.

C'est un livre qui change vraiment de ce que je peux lire habituellement et j'ai aimé que ça soit différent de mes habitudes. C'est assez fluide à lire malgré le genre et c'est également plaisant. Ça se lit bien, facilement et surtout c'est assez court donc impossible de s'ennuyer.

J'ai donc trouvé ce recueil intéressant et même enrichissant car on en apprends un peu plus sur les peintres choisis. Alors certes, il y a des poèmes que j'ai préféré à d'autres, mais c'est plus que probable que ça soit le cas pour tous les lecteurs. Ce fût donc une bonne lecture car il y a de la matière et de la documentation mais aussi une écriture riche avec une idée de livre finalement plutôt originale.
Lien : https://ladiescolocblog.com/..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
De France, la personnalité complexe d’Yves Klein se dessine dans un monologue intérieur qui commence par un credo artistique : « le bleu outremer est un pont vers l’invisible/ l’expression la plus dense de l’énergie vitale/ je resterai toujours un peintre de l’espace incandescent/ vibrant et électrique/ et je continuerai d’imposer ma signature sur le ciel ». En italique, des phrases révélatrices de la conception artistique du peintre, appartement à Rotraut Klein, sa veuve : « le corps peint à partir de l’anthropométrie fait le lien entre l’intime et l’univers/ il est à la fois sujet et objet pinceau et peinture/ geste et beauté matière et éternité. »

(p. 6, extrait de la préface d’Elena-Brândușa Steiciuc)
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je suis passé de l’art comme journal de l’âme à celui qui exprime le choc de la réalité
sur ma nature intérieure avec son univers hypnotique de hauts et de bas
l’art qui traduit l'émotion en une myriades de nouveaux signes et d'explosions chromatiques

je n'ai pas peint des choses j'ai peint dans la lumière seulement les différences entre les choses
la peau fine et brillante qui relie le cœur au cœur du monde le fini à l'infini
[...]

peindre c’est oublier ses idées et théories face à la réalité
tailler avec amour et courage un chemin de l’âme dans le volcan du monde
chercher dans les hiérarchies visibles et invisibles le pollen qui génère la lumière
pour peindre une rose il faut oublier toutes les roses jamais dessinées

(pp. 55-56, extraits du poème Henri Matisse)
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Le Divin Dali a traversé le monde en glissant dans des montres à gousset fondues

avec les moments mystérieux et allongés dévorés par les fourmis d’Einstein

(p. 73)
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