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EAN : 9782070447190
560 pages
Gallimard (23/05/2012)
3/5   29 notes
Résumé :
L'année 1671 marque pour Mme de Sévigné le début de l'échange avec sa fille, Mme de Grignan, partie s'installer en Provence. Dans ce journal d'une année, on ne lit pas seulement l'amour maternel : la mélancolie le dispute à un humour parfois féroce. Son ton mêle pudeur et impudeur, plaintes et gaillardises, ce qu'elle nomme son "libertinage de plume". Virtuose de la langue, elle allie le noble et le vulgaire, le subtil et le concret.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque et ce fut une erreur. Je me suis assez vite lassée de la lecture quotidienne de long passages. Pour moi, c'est un livre à avoir sous la main et à lire sur une année, un peu au rythme des lettres, pour ne pas s'ennuyer des répétitions, de l'absence d'intrigue.
Parce que ceci dit, c'est plein d'entrain et d'allant dans ces lettres qui n'ont pourtant parfois que très peu de "matière". de plus, pour un livre écrit au XVIIe siècle, il y a une liberté de style tout à fait étonnante - et appréciable. Je suis persuadée que Mme de Sévigné respecte un certain nombre de règles de l'époque dans sa correspondance mais elle semble aussi s'en affranchir lorsque ça lui paraît nécessaire. On 'a jamais l'impression d'une intention rhétorique même si, bien sûr, elle en fait usage. .
Les lettres à sa fille constitue la grande majorité des lettres mais quelques autres correspondants se glissent dans le lot.
On pourrait penser qu'au XVIIe siècle, les relations parent-enfant seraient déséquilibrées mais j'ai été frappée par le fait que Mme de Sévigné considère sa fille comme une égale. Ca ne l'empêche pas de lui donner des conseils, mais jamais à partir d'une position d'autorité absolue. Peut-être pour conserver de bonnes relations avec son épistolière préférée ;)
Je reprendrai donc ce livre après l'avoir acheté, à un autre rythme, beaucoup plus lent, pour avoir une chance de l'apprécier pleinement, parce que c'est la nécessité de lire sur une courte période qui m'a gâché cette lecture.
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Pour maintenir les liens avec sa fille partie en Provence, Madame de Sévigné entame, en 1671, une longue correspondance, qui entrera quelques années plus tard dans la postérité, et fera de la marquise l'une des grandes épistolières de la littérature française. Dans l'immense flot des échanges épistolaires qui se développa justement au XVIIe siècle, avec l'organisation d'un système des postes de plus en plus efficace, on peut légitimement se demander pourquoi les lettres de la marquise ont fait l'objet d'une publication posthume ? et pourquoi leur renommée ne s'est pas démentie durant plus de trois siècles ?
Je ne vous cacherai pas mon inquiétude initiale devant ce recueil d'une centaine de lettres. La lassitude devant les inévitables répétitions dues aux codes du genre, pouvait, à bon droit, effrayer. Mais ce qui fait, je crois, le charme de ces lettres, vient du soin particulier pris par leur auteur de tout faire pour ne pas lasser tout en ressassant un peu les mêmes histoires. L'intérêt premier de l'épistolière était de garder le contact avec sa fille, en suscitant chez cette dernière le désir et le plaisir de lecture. Et cette application, cette exigence, font qu'un lecteur totalement détaché des intérêts particuliers des acteurs de cet échange intime et privé, trouve un réel plaisir de lecture.
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L'écrivain du nom de madame De Sévigné naît véritablement en 1671, année où elle se trouve séparée de sa fille, comtesse de Grignan. Elle écrit à sa fille - entre autres épistoliers - pour combler le vide. Toutes les lettres ne se valent pas, toutes n'ont pas le même intérêt, mais toutes révèlent un talent d'écrivain.
Un des moments savoureux ? le récit du suicide de Vatel. Les deux lettres de madame De Sévigné sur le sujet sont considérées comme une source historique fiable de l'événement (cf. encyclopédie contributive en ligne).
Lien : http://web17.free.fr/DRD01/
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Très beau recueil des lettres de Madame de Sévigné. J'ai vraiment apprécié découvrir ce livre, le monde de 1671, les coutumes et les moeurs.
Cependant, j'ai davantage apprécié le livre après ma visite du Château de Grignan. Sans cela je ne pense pas avoir autant apprécié ma lecture et redécouvrir ces lettres.
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Madame de Sévigné devient très lassante, à toujours déclamer son amour pour sa fille-chérie... au point d'en éclipser tout le reste !
Lien : http://la-riviere-des-mots.b..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Je vis hier la duchesse de Sully et la comtesse de Guiche. Leurs têtes sont charmantes ; je suis rendue. Cette coiffure est faite justement pour votre visage ; vous serez comme un ange, et cela est fait en un moment. (...) Imaginez-vous une tête blonde partagée à la paysanne jusqu'à deux doigts du bourrelet. On coupe ses cheveux de chaque côté, d'étage en étage, dont on fait de grosses boucles rondes et négligées, qui ne viennent point plus bas qu'un doigt au-dessous de l'oreille ; cela fait quelque chose de fort jeune et de fort joli, et comme deux gros bouquets de cheveux de chaque côté. Il ne faut pas couper les cheveux trop court, car comme il faut les friser naturellement, les boucles qui en emportent beaucoup ont attrapé plusieurs dames, dont l'exemple doit faire trembler les autres. On met les rubans comme à l'ordinaire, et une grosse boucle nouée entre le bourrelet et la coiffure ; quelquefois on la laisse traîner jusque sur la gorge. (...) je ferai coiffer une poupée pour vous envoyer.
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Vous savez que je ne puis souffrir que les vieilles gens disent :"Je suis trop vieux pour me corriger." Je pardonnerais plutôt à une jeune personne de tenir ce discours. La jeunesse est si aimable qu’il faudrait l’adorer si l’âme et l’esprit étaient aussi parfaits que le corps ; mais quand on n’est plus jeune, c’est alors qu’il faut se perfectionner et tâcher de regagner du côté des bonnes qualités ce qu’on perd du côté des agréables. Il y a longtemps que j’ai fait ces réflexions, et par cette raison, je veux tous les jours travailler à mon esprit, à mon âme, à mon cœur, à mes sentiments. [Lettre à Mme de Grignan, 7 octobre 1671].
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Cependant j’ai dix ou douze charpentiers en l’air, qui élèvent ma charpente, qui courent sur des solives, qui ne tiennent à rien, qui sont à tout moment sur le point de se rompre le cou, qui me font mal au dos à force de leur aider d’en bas. On songe à ce bel effet de la Providence que fait la cupidité, et l’on remercie Dieu qu’il y ait des hommes qui, pour douze sols, veuillent bien faire ce que d’autres ne feraient pas pour cent milles écus. [Lettres à Mme de Grignan, 4 novembre 1671].
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Tâchez, mon enfant, de vous accommoder un peu de ce qui n’est pas mauvais ; ne vous dégoûtez point de ce qui n’est que médiocre ; faites-vous un plaisir de ce qui n’est pas ridicule. [Lettre à Mme de Grignan, 18 mars 1671].
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Monsieur le Comte, j'ai bien de la peine à vous pardonner d'avoir mis encore ma fille en cet état, et je suis bien aise que vous remarquiez quand je ne fais point mention de vous dans mes lettres : voilà justement ce que je voulais.
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