Bzjeurd comporte deux mouvements bien distincts en plus de courtes introduction et conclusion.
Olivier Sillig nous présente son cavalier solitaire à la façon de n'importe quel auteur d'Heroic Fantasy banal, son héros est fort, jeune, fougueux, a une connaissance parfaite du milieu - les limbes - , est en osmose avec son cheval, poursuit son rêve de devenir paysagiste (un faut grade sur les limbes, le paysagiste les connais et les domine à sa façon). Mais le héros rentre chez lui.
Et tous sont morts, égorgés.
Pas de retrouvailles joyeuses, seulement du sang.
Fin de l'introduction, début de la première partie,
Bzjeurd se mue en cavalier du deuil et va découvrir chaque jour un peu plus le goût du sang, avec pour objectif ultime cette vengeance.
La seconde partie verra
Bzjeurd l'assouvir et sans en dévoiler trop, le roman vire au thriller malsain assez jouissif.
Quant à la conclusion, je vous laisse la lire.
Olivier Sillig signe ce court roman en forme de boucle, maîtrisant son sujet et sa plume, la performance est de taille ! On ne s'attache jamais à
Bzjeurd totalement tant ses mutations sont fréquentes, sa vie défilant comme sur une scène de théâtre, quatre actes de vie et de mort.