Les enfants de Belzagor, tome 1 (BD)

Je n'ai pas relu Retour à Belzagor avant d'entrer dans ce diptyque qui s'en veut la suite directe, et j'aurai peut être dû. Car j'éprouve bien des difficultés à me plonger de nouveau dans cet univers adapté du roman de Robert Silverberg, Les profondeurs de la Terre.
J'ai bien du mal à me familiariser de nouveau avec les personnages, et ce n'est pas avant la moitié de la bd que les souvenirs reviennent, et que les choses commencent à se mettre en place dans mon esprit.
Un petit résumé de rappel en début de tome eût été le bienvenu.
J'ai donc vraiment du mal à entrer dans cette histoire d'autant plus qu'elle ne commence véritablement qu'au deux tiers, la plus grande partie du tome permettant de poser les différents enjeux jusqu'à un climax où tout s'imbrique dans une seule intrigue, centré sur les personnages principaux. Quelques raccourcis et facilités scénaristiques aidant, le récit peine à décoller mais prend enfin tournure... C'est dommage car on est déjà une quarantaine de pages sur quarante huit..!
Alors on a bien compris l'importance de présenter et bien faire comprendre au lecteur tous les enjeux, autour de la planète Belzagor, des peuples autochtones et de leurs croyances, de la réflexion sur la colonisation et de l'occupation humaine, des préoccupations individuelles et familiales de certains personnages, et ambitions professionnelles et/ou narcissiques pour d'autres, d'où l'intérêt de bien prendre le temps.
Aussi j'espère que le jeu en vaut la chandelle car il n'y a que deux tomes, et pour l'heure, il ne s'est pas passé grand chose...!
Qui lira verra...!

Quelques années ont passé depuis Retour sur Belzagor, Sienna et Gundy, devenu gourou, sont mariés et ont deux petites filles, Max, l'universitaire est resté tandis que Dorothy, son ex femme alias Kurtz (qui lui a volé son corps lors de la Renaissance) a été renvoyé sur Terre contre son gré. Mais Dorothy était la fille d'un magnat et Kurtz a réussi a obtenir son retour sur Belzagor, elle a même le pouvoir de renvoyer Gundy en l'inculpant pour visées néo colonialistes. Une enquête est donc en cours contre lui. Il décide d'accepter la mission confié par Vol'Himyor, convoyé un bébé difforme et mystérieux né chez les Nilodoror. Mais Kurtz qui tient sa vengeance décide de le suivre.
Suite bienvenue d'un dyptique particuliérement réussi avec ces personnages bien campés.

Si vous n'avez pas lu « Les Profondeurs de la Terre » de Robert Silverberg, ça va. Si vous l'avez lu : c'est mieux… Bien que Bruno Lecigne et Sam Timel parviennent aisément à nous emmener à Belzagor, sans trop nous perdre en route. Rapidement, le lecteur comprend qu'il est plongé sur une autre planète, Belzagor, où vivent deux espèces autochtones. Tout commence, d'ailleurs, avec cette naissance en couverture. Si la joie semble palpable entre ses créatures, les joies seront de courtes durées : le quatrième de la portée s'avère différent des autres, à tuer sur le champ… mais sa mère empêche toute attaque : son enfant vivra, quitte à accepter que son petit soit envoyé au loin, dans des contrées inconnues et mystérieuses.

Et les hommes dans tout ça ? Ils sont venus coloniser Belzagor des années plus tôt, mais face à ces créatures : ils ne sont pas restés maîtres de la situation bien longtemps. Seuls quelques-uns sont restés vivre en harmonie avec cette terre et son peuple. C'est le cas d'Eddie Gundersen qui ressemble davantage à un gourou qu'à un pionnier. Mais c'est le héros de cette histoire. Il a compris le fonctionnement de cette civilisation et c'est donc vers lui que les autochtones se tournent pour emmener l'enfant indésirable dans les Terres de Glace.

Ce premier tome sert d'introduction. Sans connaître le passé de cette planète et des colons terriens, on parvient sans mal à rentrer dans le scénario, aidé par un dessin classique pour de la science-fiction. Des créatures inconnues, mais avec un petit quelque-chose de familier, des humains en tenues spatiales ou de combat, des voitures volantes dans une jungle tropicale, … un trait fin signé Adrien Villesange, des rides d'expressions pas trop envahissantes et des décors minutieux. le seul absent, c'est cet enfant mystérieux qu'on ne peut que deviner, tantôt protégé dans les bras de sa mère, tantôt camouflé dans son landau, prêt à partir en expédition. Ce qui donne d'autant plus envie de lire le deuxième et dernier tome. le voir, découvrir cette Terre de Glace que personne ne semble avoir foulé depuis des temps immémoriaux, … Tout va donc se jouer dans la suite et fin de ce diptyque.
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Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette lecture est véritablement surprenante. La couverture était surprenante et l'intérieur le fut également. le scénario nous décrit un univers et un monde unique en son genre. La société est totalement réorganisée et les tenants et aboutissants semblent complexes. J'ai été intriguée par l'histoire qui a su éveiller ma curiosité.
Esthétiquement parlant, cela a également été surprenant. Les vignettes fourmillent de détails, parfois même un peu trop. Les créatures que nous découvrons sont stupéfiantes et j'ai trouvé que l'univers était très riche mais ce n'est pas ce que je préfère.
Les Enfants de Belzagor sont donc pour moi une lecture en demie teinte.

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