Moi qui croyais que
Clifford Donald Simak était un auteur de science-fiction, je me rends compte qu'il a plus d'une corde à son arc. Ici, avec «
Le pèlerinage enchanté » nous emmène vers le merveilleux. Ainsi, il est question de lutins, de gnomes, de harpies, d'armes enchanteresses, de magies et même de chiens des enfers. le talent de
Simak arrive à dissiper mon allergie à ce genre. Il y a un de ces quoi dans ses écrits qui les rend mélancoliques, comme un témoin d'un siècle passé où l'agriculture intensive et l'industrialisation n'existaient pas encore.
Sous un air de
Tolkien, notre héro – bien qu'au final, aucun personnage ne peut prétendre à ce titre – un clerc découvre, non pas un anneau maudit, mais un livre interdit. S'ensuit un fabuleux périple au gré viendront rejoindre tout un groupe d'amis disparate, parmi lesquels nous retrouvons, avec plaisir, Raton et Hall(?) du roman «
Le principe du loup-garou ». le tout est narré bon enfant, même les personnages les plus insidieux sont relativement sympathiques.
L'odyssée qui s'étale sur près de 250 pages, perd un peu de sa saveur dès que nos valeureux compagnons foulent le Pays Dévasté. Les combats sont épiques et donne une touche dynamique au récit. Toutefois, sur le dernier tiers, l'auteur se noie dans un capharnaüm où se mêle univers parallèle, préhistoire et extraterrestre. Au final, je ne sais pas si j'ai aimé ou non.