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Tout Simenon tome 12 sur 27
EAN : 9782258031579
30 pages
Presses de la Cité (30/11/-1)
4.35/5   17 notes
Résumé :
La colère de Maigret
La rue aux trois poussins
La chambre bleue
L'homme au petit chien
Maigret et le fantôme
Maigret se défend
Le petit saint
Le train de Venise
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En décembre 1934, Simenon se trouve sur le paquebot le La Fayette, à destination de New-York. Sur le pont, il reluque cette blonde platine aux yeux immenses, aux pommettes hautes et à la bouche pleine de promesses. Il hésite, s'en retourne, revient, sort son appareil, elle n'a pas froid aux yeux, et le regarde sans détour. Elle est assise sur une banquette, elle sourit, clic, il prend la photo, la suite nous ne la connaissons pas, mais merci à Omnibus de nous avoir fait partager cette photo en couverture du tome 12 de la collection Tout Simenon.
Dans le volume, as usual, 8 romans, dont 3 Maigret, mais pour compenser le déséquilibre, des petites merveilles, comme le Train de Venise qui clôt le recueil avec brio :
Au retour des vacances, Justin Calmar prend seul le train de Venise à Paris, un inconnu l'aborde et noue conversation avec lui, Justin en dit trop, l'homme lui demande de passer chez une certaine Arlette Staub à Lausanne et d'y récupérer une petite valise...Oui, mais voilà, la dite Arlette, quand il se présente chez elle, git assassinée....Il panique, s'enfuit, avec la valise. Une fois à Paris, il découvre qu'elle est pleine à craquer de Dollars et de Livres Sterling.
Il supporte son secret en solitaire jusqu'à ce qu'une collègue de bureau, Mlle Denave, s'offre à lui :
-Voyez-vous, je ne peux pas supporter de vous sentir malheureux...Vous comprenez ?...Je suis sûre que vous vous êtes aperçu que je vous aime et, de votre côté, vous n'avez rien fait pour me décourager...
Mais Justin, restera seul jusqu'au bout, jusqu'à la délivrance....

Le Gros Lot, une des trois nouvelles inédites proposées dans ce volume, est l'histoire d'un homme sans histoires, enfin jusqu'à ce qu'il lui en arrive une pas piqué des vers, en 4 pages, un univers fabriqué de toutes pièces par Charles Perrin qui se réfugie dans le mensonge pour éviter les ennuis et profiter pleinement de ce qui lui arrive :
Quand le premier événement se produisit, Charles Perrin avait quarante-trois ans. Il était marié depuis dix-sept ans et sa fille, Nicole, venait d'avoir ses quatorze ans. Toute sa vie, il avait habité le même quartier de Paris, où il était né, le quartier Saint-Antoine, habité par des commerçants, des artisans et des employés comme lui. La journée avait commencé comme les autres quand le réveille-matin avait sonné à six heures et demie et qu'il s'était rasé en écoutant la radio pendant que sa femme préparait le petit déjeuner. A huit heures dix, il avait descendu les quatre étages et, sur le trottoir, s'était faufilé entre les ménagères qui entouraient les petites charrettes de légumes et de fruits.

Des 3 Maigret, j'ai retenu la colère de Maigret, une histoire qui commence le 12 juin alors que l'été s'annonce de façon précoce et que Paris se pare des ses habits de vacancier...
Maigret traîne, il décide de faire un saut à la brasserie Dauphine, malgré les conseils de mise au vert de son ami le Docteur Pardon.
Là, il rencontre son collaborateur Lucas, en grande discussion avec Antonio Farano, un gars pas très net, dont le beau-frère, Emile Boulay propriétaire de 4 boites de nuit à Montmartre, a disparu. Un lien possible avec l'affaire Mazotti, qui s'est fait descendre vers trois heures du matin alors qu'il sortait d'un bar de la rue fontaine...un avocat véreux Maître Gaillard...Boulay qui a retiré 50 000 Francs la veille de sa disparition...tout s'enchaîne pour justifier la colère de Maigret !

Je ne résiste pas au plaisir de vous faire lire les premières lignes, qui démontre s'il en était besoin, la force littéraire de Simenon à nous plonger dans une atmosphère chaque fois différente, chaque fois particulière, chaque fois spécifique, même si les lieux, les personnages, les affaires sont toujours les mêmes autour de la cupidité, la sensualité, la sexualité, la veulerie, et la lâcheté des hommes...

Il était midi et quart quand Maigret franchit la voûte toujours fraîche, le portail flanqué de deux agents en uniforme qui se tenaient tout contre le mur pour jouir d'un peu d'ombre. Il les salua de la main, resta un moment immobile, indécis, à regarder vers la cour, puis vers la place Dauphine, puis vers la cour à nouveau. Dans le couloir, là-haut, ensuite dans l'escalier poussiéreux, il s'était arrêté deux ou trois fois, faisant mine de rallumer sa pipe, avec l'espoir de voir surgir un de ses collègues ou de ses inspecteurs. Il était rare que l'escalier soit désert à cette heure, mais cette année, le 12 juin, la P.J. avait déjà son atmosphère de vacances.

Vous l'aurez compris, je suis un inconditionnel de Simenon !

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le train de Venise :
Pourquoi toute l'image était-elle centrée sur sa fille ? Cela le gênait un peu, ou plutôt c'est après surtout qu'il y pensa, une fois le train en marche. Et encore ne fut-ce, en réalité, qu'une impression fugace, née au rythme du wagon et aussitôt absorbée par le paysage. Pourquoi Josée et non sa femme ou son jeune fils, alors qu'ils étaient groupés tous les trois dans la moiteur du soleil ? Peut-être parce que la silhouette de sa fille, dans une gare, debout devant un train en partance, était plus incongrue ? Elle avait douze ans; elle était grande et mince, les jambes et les bras encore grêles, et les bains de mer, le soleil de la plage avaient donné à ses cheveux blonds des reflets argentés.

La colère de Maigret :
Il était midi et quart quand Maigret franchit la voûte toujours fraîche, le portail flanqué de deux agents en uniforme qui se tenaient tout contre le mur pour jouir d'un peu d'ombre. Il les salua de la main, resta un moment immobile, indécis, à regarder vers la cour, puis vers la place Dauphine, puis vers la cour à nouveau. Dans le couloir, là-haut, ensuite dans l'escalier poussiéreux, il s'était arrêté deux ou trois fois, faisant mine de rallumer sa pipe, avec l'espoir de voir surgir un de ses collègues ou de ses inspecteurs. Il était rare que l'escalier soit désert à cette heure, mais cette année, le 12 juin, la P.J. avait déjà son atmosphère de vacances.

L'homme au petit chien :
Est-ce que l'incident de dimanche a l'importance que je suis tenté de lui attribuer ? On ne peut même pas, sans exagération, parler d'incident. Une rencontre fortuite, dans la rue. Un couple inconnu dans la foule parisienne. Un échange de regards. Pourtant, depuis trois jours, mon humeur a changé et des décisions que je croyais définitives ne me le paraissent plus autant.

Maigret se défend :
- Dites donc, Maigret... Un bout de phrase dont le commissaire se souviendrait plus tard, mais qui, sur le moment, ne l'avait pas frappé. Tout était familier le décor, les visages, et même les gestes des personnages, si familier qu'on n'y prêtait plus attention. Cela se passait rue Popincourt, à quelques centaines de mètres du boulevard Richard-Lenoir, chez les Pardon, où les Maigret avaient l'habitude, depuis plusieurs années, de dîner une fois par mois. Et, une fois par mois aussi, le docteur et sa femme venaient dîner chez le commissaire. C'était l'occasion, pour les deux femmes, de se livrer à un amical concours de cuisine mijotée.

La rue aux trois poussins :
Il y a un quart d'heure à peine que Mme Romond, la grosse toujours en négligé, a lavé son seuil de deux marches et sa portion de trottoir. Si bien que devant sa maison il y a un rectangle bien dessiné de pavés qui paraissent noirs et qui reluisent. La semaine passée, l'agent de police est allé de maison en maison pour rappeler aux gens qu'ils devaient arracher l'herbe entre les pavés et, pendant toute une journée, on a entendu le crissement des couteaux sur la pierre.
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Vidéo de Georges Simenon
"L'Homme de Londres", Georges Simenon, aux éditions le libre de poche
Mila Boursier, libraire à La Grande Ourse à Dieppe, nous parle du roman "L'homme de Londres" de Georges Simenon. Dans ce polar, l'auteur ne nous parle pas de Maigret, mais d'un homme qui prend une mauvaise décision un soir à Dieppe. de fil en aiguille, le lecteur parcourt les rues de la ville dans une haletante chasse à l'homme.
Un entretien mené à Dieppe, à la librairie La Grande Ourse.
Vidéo réalisée par Paris Normandie.
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