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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Un romancier américain populaire ressuscite un mythe littéraire, Sherlock Holmes et l'emmène aux Etats-Unis, à Washington et à Chicago pour l'inauguration de l'exposition universelle. Il croise Kipling, Théodore Roosevelt, et fait équipe avec l'écrivain Henri James. Dan Simmons ose, il se moque des défauts des nouvelles écrites par le bon docteur Watson, le prétentieux, mais elles ont au moins le mérite de retenir l'attention du lecteur, de le tenir en haleine, ces nouvelles ! Car ici, on est loin du page turner, trop de digressions, pas assez d'action, on est loin de la tension de l'échiquier du Mal, autre oeuvre de Simmons. Son intrigue n'est guère palpitante. Oui, Irène Adler et le professeur Moriarty sont de la partie, mais Sherlock Holmes semble plus préoccupé par ses interrogations existentielles que par la poursuite du mystère. C'est poussif, trop descriptif et au final décevant, malgré des passages plaisants. N'est pas Conan Doyle qui veut !
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Je viens juste de terminer le Cinquième Coeur de Dan Simmons.
Qu'est-ce qu'il a pu me mettre en rogne!
Mon mari m'a entendue grommeler tout le week-end des phrases du type 'mais pour qui il se prend celui-là?', 'et puis quoi encore?', 'euh Samuel Clemens c'est bien Mark Twain?', 'Mince 576 pages, dire que je ne vais même pas pouvoir le passer en Pavé dans le Challenge!', 'c'est une nouvelle de Henry James, ça?' etc.
Plusieurs choses m'ont prodigieusement agacée. le Narrateur a provoqué mon premier pincement de lèvres; il intervient au tout début pour étaler sa science sur Henry James avant d'avouer n'avoir aucune idée de la raison pour laquelle il tente de se suicider à ce moment-là au bord de la Seine, provoquant ainsi la rencontre avec Sherlock Holmes. le Narrateur disparaît et revient à deux reprises si je ne me trompe, une première fois pour parler du point de vue narratif et annoncer qu'il va désormais raconter l'histoire du point de vue de Holmes... ce qui ne dure que quelques pages. Puis, bien plus tard dans le livre, il nous joue le même tour qu'au premier chapitre: moi, pauvre Narrateur, ne sait pas ce que fait Henri James pendant ce temps... (bon, à ce niveau du livre je ne pinçais plus les lèvres, je grommelais, carrément).
Ensuite, l'auteur démonte allègrement les Aventures de Sherlock Holmes de Conan Doyle, avec une certaine délectation (c'est là qu'est apparu le premier 'mais il se prend pour qui celui-là?'). Evidemment que quelques-unes des nouvelles sont mal construites et tirées par les cheveux! Pas besoin de se taper la lettre A de l'Encyclopedia Britannica pour ça! J'ai trouvé ça assez petit de la part de Simmons. Je me suis consolée en me disant qu'il avait quand même aimé suffisamment les oeuvres originales pour en faire un pastiche. Mouais...
Le personnage de Sherlock Holmes a ensuite été entièrement détricoté: le Canon ne plaisant pas à l'auteur, les frères Holmes sont devenus des enfants des rues des mauvais quartiers londoniens avec un bref passage à la campagne histoire de rejoindre un tant soit (très) peu les éléments biographiques donnés au compte-gouttes dans les oeuvres originales (la fameux Canon) ; Sherlock n'a rien d'un gentleman mais a été acteur - ce qui colle assez bien avec le personnage original, j'ai fini par l'admettre à contre-coeur - , il a été très jeune en Amérique et parle lakota, ce qui va lui servir lors de l'exposition universelle de Chicago où un chaman le met en garde très précisément contre son ennemi. Sans compter le clou du clou: figurez-vous que Sherlock Holmes se demande s'il est un personnage réel ou un personnage de fiction! Thème qui est de plus en plus galvaudé, ne serait-ce que dans Sherlock Holmes aux Enfers de Nicolas le Breton que j'ai lu il y a quelque temps .
Enfin, comme tout bon Etatsunien qui se respecte, il a fallu absolument que Dan Simmons place cette aventure aux Etats-Unis. Déjà que les scénaristes et écrivaillons hollywoodiens et étatsuniens nous ont fait le coup à plusieurs reprises (bon, Conan Doyle l'a fait dans La Vallée de la Peur mais lui en avait le droit). Hors de l'Amérique, point de salut! Merci à J.K. Rowlins d'avoir résisté à la Warner qui voulait faire parler Harry Potter avec un accent américain et placer l'action aux Ussas ! (elle a cédé sur Les Animaux fantastiques, mais je digresse, je digresse). Aux States, M. Holmes ne rencontre que du beau monde en plus de Henry James, il fait la connaissance notamment de Mark Twain et, par digression de celui-ci Simmons nous présente même Harriet Beecher Stowe, Theodore Roosevelt -très antipathique d'ailleurs-, l'explorateur Clarence King, le vice-président des Etats-Unis, le Tout-Washington et même le chef cuisinier Charles Ranhofer fait une courte apparition à Washington, quittant opportunément son fameux restaurant newyorkais Delmonico's.

Malgré ou à cause de tous ces éléments j'ai lu le Cinquième Coeur jusqu'au bout car je n'ai pas pu m'en empêcher -il y a tout de même une enquête policière!- et aussi à cause de Henry James. J'ai lu très peu d'ouvrages de celui-ci et j'ai trouvé très intéressante la manière dont Simmons dépeint la relation complexe et distante qu'il entretient avec son frère, le psychologue William James, dont l'ombre l'écrase, ses déboires et ses remises en question d'auteur.
En soit, le Cinquième Coeur n'est pas un mauvais livre, mais le pastiche en lui-même n'est pas réussi, prenant trop à rebrousse-poil les amateurs de l'original, et la réflexion sur la Littérature et la réalité de l'être n'est pas convaincante.
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L'écrivain américain Henry James décide d'en finir et de se jeter dans la Seine, mais il n'est pas seul sur les quais, il reconnaît Sherlock Holmes grimé, supposé être mort durant l'affrontement contre Moriarty dans les chutes du Reichenbach. le célèbre détective enquête sur le prétendu suicide d'une ancienne amie de James et le convainc de l'accompagner outre-Atlantique pour démêler cette affaire.
Résumé plus qu'intéressant,  mêler personnages réels célèbres et monument de fiction promettait un roman original, la déception n'en est que plus grande.
L'auteur s'est très bien documenté et c'est peut-être le fond du problème car il a donc souhaité inclure tous les résultats de ses recherches et nous n'avons plus un roman entre les mains mais une succession d'études.  Études sur une réécriture de l'histoire et des origines de Holmes, une étude sur toutes les nouvelles dans lesquelles apparaît le détective : elles sont depiautées, analysées, démontées, raillées...; étude des us et coutumes de l'époque etc, etc.
Toutes ces descriptions et digressions alourdissent énormément le récit,  plus aucun suspense, juste envie de tourner les pages pour en finir et que ces gens finissent leur repas pour qu'enfin un peu d'action rythme ce livre.
Lecture donc très pénible, certainement très intéressante pour qui cherche un documentaire mais rébarbative pour le lecteur qui espérait retrouver ce personnage mythique dans une nouvelle enquête.
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J'étais très en attente de ce roman : la rencontre entre un personnage fictif et un personnage réel, en l'occurrence Henry James et Sherlock Holmes, me laissait de grands espoirs.
Le début du roman a répondu à mes attentes : une rencontre énigmatique, durant une nuit froide et brumeuse... Tout ce que j'aime.
Ce duo inattendu et complètement opposé est assez drôle au début. Cela m'a donné envie de redécouvrir les romans de Sir Conan Doyle et de découvrir Henry James, que je ne connais que de nom.
Dan Simmons est un auteur érudit qui partage ses connaissances sur l'univers de ses personnages. Mais, mon Dieu, il ne sait pas s'arrêter ! Il fait un étalage sur tout et n'importe quoi. Et là, il m'a perdu car, du coup, l'intrigue principale à savoir est-ce que Sherlock est un personnage réel ou fictif est complètement noyée.
J'aurais tout de même appris beaucoup du personnage Holmes, mais bon cette lecture fut quand même très laborieuse.
Merci à Netgalley et aux éditions Robert Laffont pour cette lecture.
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Ouf ! Je viens de le finir (j'ai eu beaucoup de mal à résister à l'envie de l'abandonner !) et je suis très déçue. L'idée d'associer Sherlock Holmes et Henry James pour mener une enquête policière (soit disant, l'enquête du siècle !) était pourtant originale. Je me suis laissée tenter, mais je me suis profondément ennuyée. L'intrigue, réduite à peau de chagrin, se noie dans des conversations et des digressions sans fin. L'auteur accumule les informations sur la période sans parvenir à les mettre au service de son intrigue. Voilà au moins un livre pour lequel je n'aurai pas à me soucier de trouver une place sur les rayonnages encombrés de ma bibliothèque. Dès demain il rejoindra une des sympathiques boîtes à livres de mon quartier. Il fera sans doute le bonheur de quelqu'un.
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J'ai aimé Dan Simmons. J'aimais L'échiquier du Mal, inventif, vif.
Fait est que là…
Mélanger la littérature américaine à l'anglaise, comme les personnages fictifs et les personnages réels, la promesse était sympa. Mais à trop vouloir promettre, on prend le risque de décevoir.
Sherlock Holmes et Henry James, sur le papier, c'était le faisait. L'un souffrant d'addiction, courant après l'héroïne, l'autre vivant comme auteur reconnu dans une Amérique métissée, idem. le suicide d'une Américaine, Marian Hooper Adams au coeur de la haute-société de Washington, ajouté à une société secrète prônant la culture, j'adhère. L'expo de Chicago, un méchant comme il se doit. Je dis encore ok.
Mais si Simmons fait preuve d'érudition en se plaisant à se moquer des nouvelles écrites par Watson, en rejouant l'histoire et en se documentant de manière conséquente, il se noie dans les diners et les descriptions à n'en plus finir. Ces longueurs sont insoutenables. Oui, il y a de très bonnes pages. Malheureusement, elles sont écrasées par un manque de rythme cruel.
C'est aussi le travail d'un éditeur que de conseiller son auteur. Là, on est allé au plus vite. C'est devenu un lourd pavé, tant à porter qu'à lire.

Lien : https://nigrafolia.fr
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Tout y était, le pavé littéraire, l'auteur de renom - je n'ai jamais lu l'oeuvre de Dan Simmons, mais les échos que j'en ai eu sont plutôt positifs , les personnages dont ce très cher Sherlock Holmes, le postulat de départ alléchant. Bref, tout était réuni pour passer un très bon moment de lecture, et pourtant.


Paris, sur les bords de la Seine, un soir sans lune, un homme veut en finir avec la vie. Cet homme, ce n'est autre que l'écrivain Henry James. Il est « sauvé » de ce geste fâcheux par un inconnu qui ne l'est finalement pas : Sherlock Holmes. Commence alors pour l'écrivain américain, une aventure incroyable aux côtés du célèbre détective, une enquête sur la mort quelques années plus tôt, d'une femme appartenant au club « le cinq de coeur » .

Dan Simmons est parti du principe - exact - que l'auteur a tout pouvoir sur le déroulement de son intrigue. le lecteur ne s'étonnera donc pas de voir se côtoyer des personnages de fiction avec des célébrités de spécialités diverses et variées, ayant elles, réellement exister. L'idée de départ est intéressante, associé un écrivain à un célèbre détective et les faire évoluer dans une intrigue policière sur fond d'ambiance gothique. C'est un parti pris un peu risqué sachant que les fans du détective londonien aime tout le contexte qui leur rappelle leur cher héros. Dan Simmons prend certaines largesses qui seront ou non appréciées par les afficionados et autres amateurs du genre policier traditionnel.

Les thématiques elles-mêmes sont très variées : l'homosexualité, l'histoire américaine, l'exposition universelle de Chicago. Seulement, c'est un récit très dense et très fourni en détails, comme Dan Simmons semble aimé le faire. Il maîtrise parfaitement cette époque et son atmosphère. Et c'est ainsi que l'enquête passe un peu au second plan. Cela laisse place a des longueurs qu'il aurait été bon d'abréger. Il est très agréable de suivre des personnages principaux de cet acabit. Il est par contre dommage que le méchant soit aussi effacé. le lecteur suppose que l'ensemble ne peut qu'être intéressant et il a raison. Dans un sens. Car le roman pâtit d'un rythme assez inégal.
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Comment dire ? Dan Simmons est l'anti-"page turner" par excellence ! Avec "Terreur", ce qui pouvait être vécu comme des longueurs m'est apparu comme le temps nécessaire pour marquer l'ambiance, approfondir les personnages et les situations et faire preuve d'érudition, quitte à plomber l'action. Mais dans "Le cinquième coeur", ça frise l'ennui et le hors-sujet tellement il consacre de nombreux chapitres à des digressions qui ne servent en rien l'intrigue. du coup, Sherlock Holmes en deviendrait assommant. Je n'avais qu'une attente : qu'on en finisse ! Je ne dénigre pas les nombreux clins d'oeil à l'univers holmésien (Watson, le Pr. Moriarty, Sébastian Moran, Irène Adler,...). Mais le charme n'opère pas. La rencontre du célèbre détective de Baker Street avec Henry James, le maître du réalisme littéraire du XIXe et du monologue intérieur, rend l'ensemble trop complexe pour être haletant comme une nouvelle de Conan Doyle. The game is afoot ? Raté ! Une déception...
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Sherlock Holmes rencontre Henry James pour une looooooooongue enquête.

Bien que fan inconditionnelle de l'auteur, j'ai été assez déçue par cette lecture. Comme dans ses autres romans « historiques », Dan Simmons fait preuve d'une reconstruction parfaite du contexte, et s'inspire fortement du style des nouvelles de Conan Doyle. Cependant, et contrairement à d'autres oeuvres du même style (je pense notamment à Drood), il manque quelque chose pour faire du Cinquième coeur autre chose qu'une histoire bien écrite. L'enquête manque de rythme, et ne parlons pas de l'intrigue autour de la quête de sens de Holmes qui, après près de 400 pages, fait une réapparition modeste, pour être au final réglée en quelques lignes par un chaman indien!

Bref, j'ai apprécié la forme, mais le fond me laisse profondément indifférente.
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