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Cécile Arnaud (Autre)
EAN : 9782221218693
576 pages
Robert Laffont (15/10/2020)
3.11/5   102 notes
Résumé :
Par une nuit parisienne pluvieuse de mars 1893, Henry James, le célèbre écrivain américain, est sur le point de se jeter dans la Seine lorsqu'un homme l'en empêche. James le reconnaît : c'est Sherlock Holmes. Etrange, car il est censé avoir trouvé la mort deux ans plus tôt dans les chutes du Reichenbach. Le fameux détective se fait passer pour Jan Sigerson, un explorateur norvégien, et enquête sur le suicide d'une Américaine, Marian Hooper Adams, survenu quelques an... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Il n'y a rien a faire, il y a un truc chez Dan Simmons qui me laisse a chaque fois extrêmement admirative... c'est sa maîtrise du sujet et sa grande érudition.

Dans ce roman, il s'attaque à plusieurs monuments de la culture.
Le plus grand est sans aucun doute Sherlock Holmes. Il le reprend comme personnage central, tout en laissant au lecteur la possibilité de le considérer comme personne ayant réellement existé ou comme personnage de fiction. Sherlock Holmes se pose d'ailleurs,lui même plusieurs fois la question.
Comme l'auteur a mêlé avec brio personnages fictifs et personnages réels avec l'intégration de Henri James comme acolyte du célèbre détective.

A côté de ça l'auteur parle également du succès du vivant d'un auteur, de sa reconnaissance par ses pairs, de l'homosexualité à cette époque.

Il se penche également sur l'histoire américaine et ce qui a fait la grandeur de ce pays. Son histoire et sa population métissée. Sans prendre réellement parti il reconnaît que c'est l'histoire dans son entièreté qui a fait de cet état une grande nation.

Un roman extrêmement dense et maîtrisé, mais qui malheureusement souffre d'énormes longueurs et manque cruellement de rythme.

Peut être une nouveauté de la part de Dan Simmons, il y a un peu d'humour dans son écriture ( ce qui ne m'a frappée dans ses autres oeuvres).

Dan Simmons est et restera un grand écrivain, maîtrisant son sujet et pouvant se promouvoir dans les différentes catégories de la littérature.

Un roman risqué pouvant autant plaire que déplaire au admirateurs du Grand Sherlock.
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« Ce que je veux dire, poursuivit Holmes, c'est que si je n'ai pas eu le plaisir de lire vos romans ou vos nouvelles, monsieur James, nombre de mes connaissances plus portées sur la littérature l'ont eu, dont Watson lui-même. Et d'après ce qu'ils me racontent, le récit que vous feriez de nos aventures les plus haletantes en Amérique aurait pour personnage principal une belle jeune femme, entourée de quelques lords et ladies, des dialogues obscurs y succéderaient à de vagues descriptions, et il ne s'y passerait rien de plus excitant qu'un faux pas verbal ou un retard pour le thé. »

Mais si Henry James est bien le personnage le plus exposé de ce roman, avec un Sherlock Holmes revenu aux affaires depuis la mise en scène de sa mort aux chutes de Reichenbach, il n'en est pas le narrateur. Les amateurs des romans de Dan Simmons trouveront donc leur content d'énigmes et de suspense dans ces aventures américaines, centrées autour de l'exposition universelle de Chicago (1893).

Si ce qui emmène les deux hommes, que tout oppose, à Washington est au départ une enquête d'ordre privé, rapidement un vaste complot contre le président Cleveland passera au premier plan de leurs préoccupations.

Ils seront accueillis à leur arrivée par des membres de la haute-société de Washington que Henry James connaissait bien, dix ans auparavant. Clover Adams, la fondatrice du club des « Cinq de Coeur » s'est-elle vraiment suicidée ou bien a-t-elle été assassinée ? Son mari semble inconsolable et lui a fait ériger un mausolée extravagant. Mais il n'est pas pour autant mis totalement hors de cause…

Des passages haletants, dont certains ont pour héros involontaire un Henry James pourtant d'ordinaire assez empoté, alternent avec des pages plus introspectives. Holmes a des doutes sur la nature de son existence, ce qui peut se comprendre !

J'aime les romans à énigme avec du style, au rythme un peu lent et qui prennent tout leur temps. En toute logique j'ai donc vraiment apprécié les aventures de ce duo improbable, qui, en plus, rencontre la fine fleur de l'intelligentsia artistique et politique des Etats-Unis de cette période.

Je remercie vivement les éditions Robert Laffont et NetGalley pour m'avoir permis de disposer de l'édition numérique de ce roman très réussi. Et qui, à sa fin, laisse espérer une possible suite.
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Henry James a décidé de se jeter dans la Seine. Un homme l'en empêche et l'écrivain reconnaît Sherlock Holmes qu'il a déjà croisé. Déguisé, le détective se fait passer pour un explorateur connu. Sherlock Holmes entraîne immédiatement son nouvel ami dans son enquête en cours.
Très vite, la question se pose : Sherlock Holmes est-il réel ? Même le plus célèbre des détectives en doute, n'a-t-il pas découvert que le 221b Baker Street n'existait pas ? Bien que les autres personnages réels du livre s'interrogent, cela ne les retient en aucune manière de se mêler à l'enquête. Et finalement, Mark Twain trouve la réponse :
« Vous ne comprenez pas ? Vous et moi ne sommes que des personnages très secondaires dans cette histoire consacrée au Grand Détective. Notre petite vie et notre sort importent peu au dieu-écrivain, qui que soit ce salaud. »
Le narrateur pointe de temps en temps le bout de son nez pour nous avertir qu'il ignore certaines choses ou qu'il va changer de point de vue.
C'est un petit plus qui rend certains passages savoureux, mais c'est loin de constituer tout le roman. L'intrigue est bien là et le livre ne se lâche pas. Il est long et certaines scènes se rattachent mal à l'intrigue. Bien que je me sois parfois demandé où l'auteur voulait en venir, je n'en ai pas moins trouvé la lecture captivante.
Un coup de coeur.

Lien : https://dequoilire.com/le-ci..
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L'énigme du siècle ! Sherlock Holmes et Henry James qui s'associent pour résoudre l'énigme du siècle !

Rien que ça ! Pas celle de l'année ou du mois… Entre nous et rien qu'entre nous, c'est un peu usurpé cet ajout sur la couverture.

L'association aussi est un peu usurpée car le pauvre Henry James n'était pas chaud bouillant pour suivre Holmes et le caractère détestable et autoritaire du détective lui donnera souvent envie de se carapater.

Henry James serra comme un Docteur Watson qui doute des capacités du détective, qui n'a pas envie de prendre des risques et qui aura la chance d'être au bon endroit juste quand il faut, c'est-à-dire quand Celui-Qui-Rassembla-Les-Gangs prendra la parole pour leur exposer ses plans sur "Comment foutre le bordel partout". Mouais.

Un reproche que je ne pourrai pas faire à Dan Simmons, c'est son travail sur l'époque et sur les personnages réels qui se promènent dans les pages de son épais roman. Il maîtrise son sujet, il maîtrise les us et coutumes de l'époque, il sait comment faire évoluer et se croiser les personnages réels…

Et c'est là que le bât blesse : trop is te veel (trop, c'est trop) ! On passe plus de temps à assister à des dîners et à écouter les causeries de ces messieurs qu'à enquêter à proprement dit. Un peu, ça va, mais à la fin, on soupire de désespoir en se demandant quand est-ce que The Game va être Afoot !

De plus, Dan Simmons a eu envie de réécrire la partie de l'enfance des frères Holmes puisqu'il nous les fait naître dans les bas-fonds londoniens (ok, pourquoi pas mais bon, ça ne colle pas trop) et, par le truchement de Henry James, nous livre une partie des incohérences du Canon Holmésien et des erreurs dans les enquêtes. Cette partie-là, au moins, était assez drôle.

Son Sherlock Holmes ressemble au canonique, sauf pour certaines choses que je ne divulguerai pas (sauf si vous me payez), même si son côté drogué ressort un peu trop à mon goût (Conan Doyle en parlait moins) et que l'auteur a placé son enfance ailleurs que chez des petits propriétaires terriens.

Pour le fait qu'Holmes comprenne la langue des Indiens Lakota, ça reste tout de même un peu fort (même avec les explications) et que ce soit un membre de la troupe du Wild West Show, présent à l'expo universelle de Chicago, qui l'aide à résoudre son problème identitaire aussi.

Mon dernier problème (oups) concernera le Grand Méchant, Lucan (horrible prénom) qui, devenu le protégé du colonel Moran, n'a qu'une envie, c'est de tuer Sherlock Holmes.

Né auprès d'une mère aimante, enlevé à l'âge de 4 ans par le terrible colonel ensuite, nous n'en saurons pas vraiment plus sur ce personnage important, ne le croiserons jamais avant l'affrontement final…

Son ombre de tueur est là, dans les pages, mais l'auteur ne prendra jamais vraiment la peine de le développer plus, de lui donner de la consistance. Une erreur, selon moi. Comme celle que fit Conan Doyle en sortant le professeur Moriarty de son chapeau, mais lui, au moins, avait des circonstances atténuantes.

Une lecture en demi-teinte. le côté très documenté sur les personnages réels, les lieux, l'expo de Chicago en 1893 a fini par peser sur l'histoire, à l'alourdir, à ralentir le rythme de lecture. Les enquêtes de Holmes sont souvent foireuses sur du long court et le format des nouvelles va mieux à son talent d'enquêteur que des pavés de 570 pages.

L'énigme du siècle n'en est pas vraiment une, l'enquête d'Holmes sur le suicide de Clover Adams n'est pas vraiment une enquête, à tel point que je me demandais si nous aurions le fin mot de l'histoire un jour (tout ça pour ça ?) et j'aurais aimé un final où Holmes aurait posé la question "POURQUOI ?" au petit merdeux de Lucan.

Anybref, un apocryphe bien documenté, qui tient la route "historiquement", mais pas "canoniquement parlant", qui soulève les erreurs de Conan Doyle (nombreuses, on le sait), qui met en scène un Holmes souffrant d'addiction, courant après sa prise d'héroïne (merci Bayer) mais qui est assez lourd à lire du fait que le côté documenté phagocyte l'enquête.

Moins de pages auraient donné plus de rythme.

Merci tout de même au petit moineau qui m'a parlé de ce livre et que j'ai pu aller acheter en librairie afin qu'il intègre ma collection holmésienne (mais pas sur les étagères du haut avec les coups de coeur).

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Commencé une première fois l'an dernier, j'avais fait une pause vers la page 150, quand j'ai voulu le reprendre, je ne savais plus trop de quoi ça parlait, je l'ai donc recommencé depuis le début et de nouveau, vers la page 160, je m'ennuie.
J'aimais l'idée d'une histoire qui mêle Sherlock Holmes et l'écrivain Henry James enquêtant ensemble sur le suicide suspect d'une amie du romancier.
Mais le roman est long, poussif, on ne sait plus ce qui est au coeur de l'intrigue tellement l'auteur part dans tous les sens, sans que ça soit intéressant pour autant.
Sherlock se demande s'il a une existence réelle, Henry James n'a plus le goût de vivre, les amis de Henry James sont fades, les célèbres Sebastian Moran et Irène Adler font figure de méchants, bref, rien de palpitant et comme j'ai des piles d'autres romans qui m'attendent, je laisse tomber.
J'ai pourtant lu et beaucoup aimé de nombreux romans de cet auteur, mais là, au bout de deux tentatives, je renonce.



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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
"Voyez- vous, comme je le démontre en détail dans mon prochain et modeste ouvrage La conquête de l'ouest, la suprématie des Blancs, acquise de haute lutte contre les sauvages occupant les terres hostiles de ce continent, a donné naissance à une nouvelle race humaine : la race américaine."
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Alors que la littérature s'est réduite à un simple divertissement via un vandalisme délibéré et un appauvrissement de notre langue autrefois si noble, les auteurs ont pris l'habitude d'aller et venir entre les têtes de leurs héros pour la simple raison qu'ils le peuvent.
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J'ai découvert, dit-il en se penchant plus près, que je n'étais pas une personne réelle. Je suis... comment un homme de lettres comme vous l'exprimerait-il , monsieur James? Je suis, j'en ai acquis la preuve irréfutable, une construction littéraire. La création d'un ecrivaillon aux dougts tachés d'encre. Rien qu'un personnage de fiction.
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« Ce que je veux dire, poursuivit Holmes, c’est que si je n’ai pas eu le plaisir de lire vos romans ou vos nouvelles, monsieur James, nombre de mes connaissances plus portées sur la littérature l’ont eu, dont Watson lui-même. Et d’après ce qu’ils me racontent, le récit que vous feriez de nos aventures les plus haletantes en Amérique aurait pour personnage principal une belle jeune femme, entourée de quelques lords et ladies, des dialogues obscurs y succéderaient à de vagues descriptions, et il ne s’y passerait rien de plus excitant qu’un faux pas verbal ou un retard pour le thé. »

James se demanda s’il devait se sentir offensé – et le montrer -, puis décida qu’il ne l’était pas. Somme toute, il était amusé.

« Dans ce cas, je ne vois pas quel besoin vous pourriez avoir de ma présence pour cette balade chimérique que vous semblez sur le point d’entreprendre.

– Ah, mais si, monsieur James. J’ai besoin de vous pour m’ouvrir des portes, me fournir des informations, éclairer pour moi le contexte américain, garantir – comment dire ? – ma couverture et me tenir compagnie. Voulez-vous en savoir davantage sur les raisons de tout cela? »
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J’ai découvert, dit-il en se penchant plus près, que je n’étais pas une personne réelle. Je suis… comment un homme de lettres comme vous l’exprimerait-il, monsieur James ? Je suis, j’en ai acquis la preuve irréfutable, une construction littéraire. La création d’un écrivaillon aux doigts tachés d’encre. Rien qu’un personnage de fiction.
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Videos de Dan Simmons (24) Voir plusAjouter une vidéo
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