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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'énigme du siècle ! Sherlock Holmes et Henry James qui s'associent pour résoudre l'énigme du siècle !

Rien que ça ! Pas celle de l'année ou du mois… Entre nous et rien qu'entre nous, c'est un peu usurpé cet ajout sur la couverture.

L'association aussi est un peu usurpée car le pauvre Henry James n'était pas chaud bouillant pour suivre Holmes et le caractère détestable et autoritaire du détective lui donnera souvent envie de se carapater.

Henry James serra comme un Docteur Watson qui doute des capacités du détective, qui n'a pas envie de prendre des risques et qui aura la chance d'être au bon endroit juste quand il faut, c'est-à-dire quand Celui-Qui-Rassembla-Les-Gangs prendra la parole pour leur exposer ses plans sur "Comment foutre le bordel partout". Mouais.

Un reproche que je ne pourrai pas faire à Dan Simmons, c'est son travail sur l'époque et sur les personnages réels qui se promènent dans les pages de son épais roman. Il maîtrise son sujet, il maîtrise les us et coutumes de l'époque, il sait comment faire évoluer et se croiser les personnages réels…

Et c'est là que le bât blesse : trop is te veel (trop, c'est trop) ! On passe plus de temps à assister à des dîners et à écouter les causeries de ces messieurs qu'à enquêter à proprement dit. Un peu, ça va, mais à la fin, on soupire de désespoir en se demandant quand est-ce que The Game va être Afoot !

De plus, Dan Simmons a eu envie de réécrire la partie de l'enfance des frères Holmes puisqu'il nous les fait naître dans les bas-fonds londoniens (ok, pourquoi pas mais bon, ça ne colle pas trop) et, par le truchement de Henry James, nous livre une partie des incohérences du Canon Holmésien et des erreurs dans les enquêtes. Cette partie-là, au moins, était assez drôle.

Son Sherlock Holmes ressemble au canonique, sauf pour certaines choses que je ne divulguerai pas (sauf si vous me payez), même si son côté drogué ressort un peu trop à mon goût (Conan Doyle en parlait moins) et que l'auteur a placé son enfance ailleurs que chez des petits propriétaires terriens.

Pour le fait qu'Holmes comprenne la langue des Indiens Lakota, ça reste tout de même un peu fort (même avec les explications) et que ce soit un membre de la troupe du Wild West Show, présent à l'expo universelle de Chicago, qui l'aide à résoudre son problème identitaire aussi.

Mon dernier problème (oups) concernera le Grand Méchant, Lucan (horrible prénom) qui, devenu le protégé du colonel Moran, n'a qu'une envie, c'est de tuer Sherlock Holmes.

Né auprès d'une mère aimante, enlevé à l'âge de 4 ans par le terrible colonel ensuite, nous n'en saurons pas vraiment plus sur ce personnage important, ne le croiserons jamais avant l'affrontement final…

Son ombre de tueur est là, dans les pages, mais l'auteur ne prendra jamais vraiment la peine de le développer plus, de lui donner de la consistance. Une erreur, selon moi. Comme celle que fit Conan Doyle en sortant le professeur Moriarty de son chapeau, mais lui, au moins, avait des circonstances atténuantes.

Une lecture en demi-teinte. le côté très documenté sur les personnages réels, les lieux, l'expo de Chicago en 1893 a fini par peser sur l'histoire, à l'alourdir, à ralentir le rythme de lecture. Les enquêtes de Holmes sont souvent foireuses sur du long court et le format des nouvelles va mieux à son talent d'enquêteur que des pavés de 570 pages.

L'énigme du siècle n'en est pas vraiment une, l'enquête d'Holmes sur le suicide de Clover Adams n'est pas vraiment une enquête, à tel point que je me demandais si nous aurions le fin mot de l'histoire un jour (tout ça pour ça ?) et j'aurais aimé un final où Holmes aurait posé la question "POURQUOI ?" au petit merdeux de Lucan.

Anybref, un apocryphe bien documenté, qui tient la route "historiquement", mais pas "canoniquement parlant", qui soulève les erreurs de Conan Doyle (nombreuses, on le sait), qui met en scène un Holmes souffrant d'addiction, courant après sa prise d'héroïne (merci Bayer) mais qui est assez lourd à lire du fait que le côté documenté phagocyte l'enquête.

Moins de pages auraient donné plus de rythme.

Merci tout de même au petit moineau qui m'a parlé de ce livre et que j'ai pu aller acheter en librairie afin qu'il intègre ma collection holmésienne (mais pas sur les étagères du haut avec les coups de coeur).

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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J ai hésité a critiquer ce livre vu la réputation de l auteur , dont je vous avoue avoir lu il y fort longtemps Hypérion , qui ne m' a laissé aucun souvenir sauf peut-être un ennui brumeux et un arrêt de lecture , je n ai pas renouvelé l expérience depuis ( mais bon chacun ses goûts ) . Revenons donc au présent Tout d abord les personnages Henri James a la place de ce brave Watson pourquoi pas d 'autres continuateurs ont fait croiser des célébrités telles qu'Einstein , Freud etc a mon détective préféré . Mais je n en ai pas vu trop l intérêt le personnage , qui se trimbale un peu des cendres de sa soeur dans une tabatière , qui est un rêve de psy monté sur pattes reste conventionnel et falot . En fait il ne sert qu'a mettre en scène tout un cénacle de riches américains qui vont meubler le vide du scénario avec leur snobisme et les horribles problèmes de leur tristes vies de milliardaires . Iréne Adler est un ectoplasme n 'existant que pour avoir procréé , avec Sherlock , le méchant assassin de service , lui même ombre chinoise vite disparue . Sur le même thème de bébé holmés et maman diva si vous avez l 'occasion de voir un téléfilm de 1976 ( oui c est vieux ) Intitulé "Sherlock Holmes à New york avec Roger Moore dans le rôle titre , Pactrick Mc Nee ( john Steed de chapeau melon ) en Watson , Charlotte Rampling en Iréne et John Huston ( le réalisateur ) en Moriarty foncez , un vrai bijou kitch . Revenons à nos moutons . Je n aime pas trop que l 'on s'e n prenne au personnage pour l équarrir comme s'y était employé consciencieusement Michael Dibdin dans " le dernier défi de S.H " .Même si Doyle avait donné toute licence d'en faire se qui plairait a ses successeurs . Qu' apporte au récit ou même au protagoniste d'être né dans la misère avec un père alcoolique et violent ? de même ou est le plaisir , par l intermédiaire de James de dépiauter 3 nouvelles de Watson pour en montrer certaines incohérences ? On ne demande pas au roi des détectives d'être trop précis , mais de nous faire ouvrir des yeux émerveillés , nous ne souhaitons pas tous que le magicien révèle ses tours . Ou alors jalousie d'auteur, je ne suis pas certain que l oeuvre de M. Simmons égale dans 100 ans la célébrité celle d ' Arthur. d'ailleurs comme tous les auteurs il s'expose a lui aussi a être découpé tout vif . Enfin l'histoire " l'énigme du siècle " Yark Yark comme rirait le concombre masqué , si on oublie les petits secrets nauséabonds et les contorsions sociales des gros bourges cités plus haut , sachant que le président n'a PAS été assassiné ça lui fait un sacré croc en jambes a "l énigme du siècle Bien là j ai vraiment été très ( trop ) long alors Hop je sors
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Cette fois-ci, Dan Simmons ne m'a pas embarquée totalement comme ce fût le cas pour ses romans très noirs comme l'Échiquier du Mal ou sa fabuleuse tétralogie des Cantos d'Hypérion.

Non, comme lors de ma lecture d'Ilium, je suis restée un peu au bord de la route, partagée entre une réelle admiration pour la complexité et l'aspect fouillé de ce roman ambitieux qui mêle plusieurs genres (policier, historique, aventure et exploration littéraire) et un certain agacement pour le rythme déroutant du roman. Si les quelques passages d'action sont très réussis avec poursuite et bagarre, ils sont trop peu nombreux car le reste du roman m'a semblé n'être qu'une succession de longues scènes dialoguées lors d'interminables repas, fourmillant d'anecdotes sur de nombreux personnages célèbres, écrivains, aventuriers ou hommes politiques.

Eh oui, que de monde dans ce roman qui se déroule presque entièrement aux États-Unis à la fin du XIXème siècle ! On y croise une foultitude de personnages ayant vraiment existé comme Sam Clemens (alias Mark Twain), Rudyard Kipling mais aussi Clarence King (géologue et alpiniste américain), Henry Adams (historien), sa femme Marian Hooper Adams (socialiste et photographe) dont le suicide est le point de départ de l'enquête de Sherlock Holmes.

L'originalité du roman réside dans l'association du personnage fictionnel de Sherlock Holmes à de vrais personnages historiques comme l'écrivain Henry James qui va l'aider dans son enquête. D'ailleurs, Sherlock Holmes a quelques angoisses existentielles qu'il partage avec Henry James puisqu'il se demande s'il est réel, tout en affirmant que le personnage de Moriarty est une pure invention de sa part et que c'est Watson qui a embelli ses aventures dans les romans de A. Conan Doyle. Savoureuse mise en abyme, malheureusement insuffisamment exploitée...

Le duo Sherlock Holmes-Henry James ne fonctionne pas très bien ; l'écrivain joue son rôle de Watson à contrecoeur, il est souvent très choqué par les extravagances du détective qu'il prend pour un fou ou un imposteur. Alors quand Sherlock Holmes lui dévoile que leur discrète enquête sur le suicide de Marian Hooper Adams (rappelons qu'elle s'est vraiment suicidée) n'est pas la seule raison de sa venue aux États-Unis car un vaste complot contre les chefs d'état du monde entier serait en cours, c'est trop pour Henry James qui se refuse à y croire ! Ce fût un peu trop pour moi aussi d'ailleurs, car cette intrigue tire en longueur...

C'est touffu, très documenté, et la réalité se confond souvent avec la fiction : ainsi le monument mortuaire érigé sur le tombeau de Marian « Clover » Hooper Adams existe vraiment, mais bien sûr Dan Simmons en fait une utilisation bien singulière pour les besoins de son intrigue. On visite la maison de Marc Twain, l'exposition universelle de Chicago de 1893, avec ses pavillons et ses attractions comme la première Grande Roue etc... Mais justement, pour moi, cela prend des allures de guide touristique qui freine la lecture.

Enfin, je crains d'être passée à côté de tout ce qui fait le sel de ce roman : en effet, il faut avoir lu suffisamment l'oeuvre d'Henry James et celle d'Arthur Conan Doyle dédiée aux aventures de Sherlock Holmes pour goûter parfaitement les analyses littéraires auxquelles se livre l'auteur avec subtilité au travers des anecdotes et des réflexions intimes de ces personnages.
Bref, vous l'aurez compris, ce roman me laisse des sentiments très partagés.

Challenge multi-défis 2021
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Après Christian Hans Andersen, voilà un autre homme de lettres en prise à une mort tragique et mystérieuse, l'américainHenry James. La résolution d'enquête ne faisant pas partie de son champs d'action, encore moins d'intérêt, autant dans le domaine littéraire que dans la vie quotidienne, Henry James est ainsi accompagné d'un détective, et pas des moindres. le très britannique Sherlock Holmes: Dan Simmons a choisi deux mythes aux antipodes l'un de l'autre, l'un de la littérature classique nord-américaine, l'autre de la littérature policière anglaise, et surtout, totalement fictif. C'est l'improbable rencontre de deux personnalités différentes, l'un artiste, l'autre scientifique, un Henry James qui fait office d'un Watson amélioré. J'ai lu quelques romans de Conan Doyle il y a très trop longtemps et donc mes souvenirs se sont émoussés avec le temps. Ma seule référence en matière de Sherlock Holmes présentement est la série incroyable de la BBC, qui nous présente un duo extraordinaire, un Moriarty qui l'est tout autant, modelé sur un XXIe impitoyable. Et je n'ai donc pas eu l'occasion non plus de me plonger dans l'oeuvre d'Henry James. J'ai commencé ma lecture avec, ainsi, peu d'idées préconçues.

Depuis Londres jusqu'à Washington, entre bateaux de croisière et trains, c'est une enquête policière, mouvementée, qui va ramener l'homme de lettres à bout de souffle, esquinté par les succès trop modestes de ses oeuvres. Un épais roman aux goûts anglais et américain, qui nous entraîne au sein de la haute bourgeoisie, pénétrée par l'âme mélancolique, accablée, d'un Joyce qui atteint péniblement la cinquantaine, et l'esprit vif, en constante surchauffe et inquisiteur d'un curieux détective, qui pourtant n'a de vie que celle que lui donne Conan Doyle.

Dan Simmons a composé là un couple assez mal assorti ou le détective ne cesse de d'agacer son compagnon de voyage, de mettre sa patience à l'épreuve, le faire sortir de sa zone de confort, et de ses bornes. On ne peut pas dire que la cohabitation, tant qu'elle se fait, est harmonieuse: les manières du détective anglais qui bouleversent les petites habitudes de ses semblables, ne collent pas au caractère introverti et quelque peu rigide de l'écrivain. J'ai apprécié ce Sherlock Holmes somme toute assez mesuré qui finalement semble bien respecter l'original: brillant, malin, peu au fait des convenances et des relations sociales, un côté misanthrope, solitaire, avec juste ce fond d'humanité nécessaire pour ne devenir un personnage antipathique. Dan Simmons ne se contente pas seulement d'insérer le personnage mais il reste fidèle à ce qui représente son univers, Mycroft Holmes, Moriarty, Mme Hudson, Irene Adler, même si la plupart n'y font qu'un très vague passage. En revanche, l'intrigue est très judicieusement agencée par l'histoire ce duo, au caractère fictif, dont se joue allégrement Dan Simmons de manière répétitive. Intégrer simultanément un personnage d'envergure historique au niveau littéraire et un personnage totalement inventé, voilà le véritable point fort de ce roman. James dont l'oeuvre est totalement ancrée dans le réalisme littéraire se retrouve face à une figure qu'il n'imaginait que romanesque. Comment replacer alors Arthur Conan Doyle dans ce monde ou son personnage prend vie, est-il un imposteur, un mythomane, le doute est définitivement installé.

L'intrigue se laisse lire avec plaisir, cela est non seulement dû à la présence du britannique Holmes et de son compagnon de route, qui joue parfaitement le rôle de l'écrivain tourmenté, l'américain James. Mais aussi par ces parfums de mystère qui entourent des morts suspectes, des complots qui se fomentent, des rivalités impitoyables, des amours obscurs et impossibles, tout cela sur fond de vaudeville bourgeois. Et puis un dénouement ouvert, qui laisse place à une suite éventuelle (mais je viens de m'apercevoir que le roman a été publié en 2015 et qu'a priori il n'y a pas eu de suite), dans un terrible combat que personne ne peut vraiment se vanter d'avoir gagné.

On peut tout de même déplorer quelques longueurs parmi ces six cents pages, l'intrigue tend à s'enliser par moments entre les scènes des différents personnages secondaires du roman. Toujours est-il que j'ai apprécié ce duo impossible et que j'ai très envie de me plonger dans l'oeuvre d'Henri James, que notre auteur américain a eu à coeur, et il a d'ailleurs vraiment réussi, à mettre au centre de l'histoire ainsi que les différents titres de romans, nouvelles et pièces de théâtre qu'il a à son actif. Même si l'homme en lui-même parait un peu sinistre, à mon goût, enveloppé d'une tristesse infinie, par le manque de récompense de ses efforts, par ses proches qui ne cessent de disparaître les uns après les autres, l'auteur qu'il était, aujourd'hui reconnu, est dépeint comme un artiste plein de talent et très prolifique. L'auteur a su aborder le petit monde littéraire américain de cette fin de siècle d'une modernité qui s'annonce autour de James avec Mark Twain et d'autres. Il y instille même les critiques émises sur son oeuvre, par le biais de cette petite société américaine aisée, accumulant reproches et compliments.

C'est un roman policier assez ingénieux, malgré sa longueur, qui joue constamment avec les limites de la fiction de la réalité. L'auteur s'éloigne un peu des codes habituels du polar et a pris le risque de reprendre une figure littéraire déjà archi-connue et de mettre en fiction l'un des plus grands auteurs américains. L'idée est originale, plaisante, et aboutie.
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Je pense qu'il faudrait interdire quelque chose dans les romans historiques : les digressions / monologues des personnages qui expliquent un événement historique comme si ça sortait tout droit de Wikipédia - je me demande ce que ça ferait dans la vraie vie, tu dis bonjour à ton cousin Malin et paf, d'un coup il s'arrête et commence à raconter "là machin a fait exploser une bombe, je m'en souviens parce que j'ai enquêté avec vous mon cher cousin, c'était John John, heureusement que vous aviez été là, parce qu'il y a eu exactement 3 morts, 3 oui, qui s'appelaient John Jean, Charles John et John Charles, oui. John John appartenait aux Socialistes qui sont quasiment tous de telle nationalité, quels rufians. Si seulement nous savions où était John John qui jusqu'ici habitait à la rue Johnville". Déjà ça casse l'immersion, et en plus c'est souvent aussi lourd pour les personnages que pour le lecteur. Disons que lorsque cela arrive une fois, on peut se dire "allez, on aime tous étaler la confiture", quand ça digresse tout le roman en essayant de faire des clins d'oeils à des personnes réelles, eh bien bon hein ok d'accord ? (oui j'ai pas d'argument, je trouve juste ça chiant)

Le roman en lui-même est poussif, les méchants sont assez vides (on ne sait au final pas grand chose des motivations de Lucan outre sa méchanterie, ni d'Adler outre le fait qu'elle ait des yeux indigos, et l'enquête qui pousse Holmes a embarquer ce pauvre James sous le bras est tellement anecdotique qu'elle aurait pu ne pas être là), et si l'idée de base est un peu rigolote (Sherlock Holmes qui se demande s'il existe réellement ou s'il est un personnage de fiction), mettant en abyme autant des auteurs aussi connus que Mark Twain, Kipling, James, Caroll, etc. ça ne suffit pas à carry tout le roman.

D'autant que j'ai assez peu d'intérêt de base pour le personnage d'Holmes (dsl pour lui), du coup son côté couteau suisse option percolateur avec ajout du DLC Cirque du Soleil, ça m'a semblé très très long à lire.
Pour une histoire d'aventure, c'était un peu distrayant, pour une enquête, c'était assez anecdotique.

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J'ai écouté ce livre en livre audio, c'est un mixte hautement improbable de suspense, de littérature, de policier et presque de fiction. Seul un esprit génial comme celui de Dan Simons dont tous les livres, bien qu'étant très différents les uns des autres , sont des chef-d'oeuvre, on peut imaginer un tel amalgame de personnages et de situation. Je pense notamment aux deux derniers chefs-d'oeuvre de Dan SIMONs, que j'ai lu, une nuit d'été, et bien entendu, l'immense échiquier du mal en deux tomes. Un écrivain qui parle lui-même, d'un autre écrivain qui lui-même s'interroge sur l'existence réelle de son personnage. Certains propos du livre laissent est un peu songeur, et la fin est curieusement un peu abrupte mais on passe un très bon moment dans l'imaginaire de SIMONs, un petit point négatif tout de même, j'ai trouvé Que les développements sur la vie personnelle des gentlemans sont un peu répétitifs et cette habitudes d'appeler à chaque fois leurs interlocuteurs par leur nom complet et d'entretenir une série d'expression désuète est un peu fatigante à la fin
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Si Dan Simmons est longtemps resté pour moi l𠆚uteur de science-fiction par excellence (Hyperion), il est tombé de son piédestal avec Flashback et j𠆚i ensuite boudé ses romans.

Le cinquième coeur est donc le premier livre que je lis de lui depuis ce funeste Flasback.

Il n𠆞st pas question de science-fiction ici, ni même d’horreur mais d𠆞nquêtes. Dan Simmons met en scène deux personnages, un de fiction, Sherlock Holmes, l𠆚utre écrivain, Henry James qui n’ont en commun que la fin du dix-neuvième siècle.

Je n𠆚i lu que le Chien des Baskerville de Arthur Conan Doyle et le seul livre que je connaisse de Henry James, je le dois au grand écran. Mais malgré cela, je peine encore à associer deux hommes aussi dissemblables dans une même aventure. Pourtant Dan Simmons y parvient assez bien, ce qui en soit est déjà un tour de force.

L’intrigue, pour peu qu𠆞lle possède une quelconque importance, tourne autour du suicide de Clover, une épouse de bonne famille, et une menace d𠆚ttentat sur le président américain pendant l𠆞xposition universelle de Chicago en 1893.

Mais tout ceci ne semble qu’un prétexte pour raconter Sherlock Holmes et Henry James, pour dépeindre une société, ses diners, ces salons, pour se questionner sur l𠆞xistence des personnages de fiction et pour côtoyer les grands écrivains de l’époque.

Il n𠆞st pas aisé d𠆚rriver jusqu’à la dernière page. Certains chapitres se lisent d’une traite, d𠆚utres traînent en longueur, surtout lorsque Dan Simmons déroule l’intrigue. Les portraits de ses personnages, les dîners mondains et le truculent Sherlock font tout le sel de ce roman.
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