Blanche Gardin est à l'honneur du grand écran en cette fin d'été puisque l'humoriste est à l'affiche du prochain film de G. Kervern et B. Delépine, « Effacer l'historique qui sort le 26 août en salles dont on a parlé pas plus tard que lundi matin
Depuis plusieurs années, et nous n'avons pas dérogé à cette règle ,
Blanche Gardin est l' humoriste dont tout le monde parle tant elle est la révélation de la scène comique incontestable de ces cinq dernières années.
L'occasion idéale pour qu'on voie fleurir dans les librairies la première biographie qui lui est consacrée*.
Ayant interrogé plusieurs de ses proches et personnes avec lesquelles elle a travaillé (d'Elie Seimoun en passant par
Alex Vizorek ou même...
Jack Lang!), la journaliste du Figaro spécialiste du cinéma et du théâtre
Nathalie Simon** revient sur le parcours de l'artiste engagée et qui déteste l'auto censure : son enfance bourgeoise en banlieue parisienne, sa famille, ses études, sa carrière (de ses premiers sketches avec ses amis à ses grands succès), ses combats...
On y apprend qu'elle a connu une enfance heureuse mais assez torturée où elle s'est senti particulièrement mal dans sa peau, malgré des velléités artistiques évidentes , mais un désir de rébellion ardemment chevillé au corps.
Dans cette biographie non autorisée par
Blanche Gardin- qui refuse d'ailleurs depuis plus de deux ans la moindre interview- ,
Nathalie Simon lève également le voile sur des périodes moins connues et pas forcément évidentes de la vie de
Blanche Gardin.
«En 2020,
Blanche Gardin n'aura jamais été autant présente au cinéma. Retardant l'écriture de son scénario avec Noé Debré, elle a étudié l'année précédente avec soin les propositions qu'elle a reçues. Sans les accepter toutes. Elle a ainsi dit oui à
Gustave Kervern et
Benoît Delépine pour jouer dans Effacer l'historique, aux côtés de comédiens rompus à l'exercice, des cadors et deux autres “petits nouveaux” comme
Denis Podalydès, sociétaire de la Comédie française et Corinne Masiero, célèbre pour le rôle-titre de Capitaine Marleau, la série de France 3.».
Il est notamment question de sa fugue à l'étranger, quand elle avait 17 ans, notamment à Naples, où elle a vécu avec des punks à chien avant que son père ne vienne la récupérer, mais aussi son internement dans un hôpital psychiatrique après une sévère dépression liée à la mort brutal de ce père qu'elle chérissait tant, sans oublier son mariage de 2004 à 2009 avec un certain Nicolas Deconinck, ancien camarade de lycée perdu de vue un temps, devenu artiste peintre, tout en faisant des vidéos humoristiques avec
Blanche Gardin, ce qui a contribué à les faire connaitre, notamment du Jamel Comedy Club, où elle a pris ses marques en 2006.
Alors que sa carrière a explosé depuis la mi 2015, et qu' elle a reçu deux années d'affilée, le
Molière de l'humour, cette biographie classique mais bien tenue nous montre que la personnalité de l'artiste est constituée d'une noirceur existentielle évidente ainsi que d'une vraie appétence pour le bon mot et une écriture cisélée et extrêmement pointilleuse, n'hésitant pas à provoquer et à transgresser, ce qui contribue évidemment à son succès hors du commun que
Nathalie Simon réussit à expliquer dans cette première biographie.
Lien :
http://www.baz-art.org/archi..