Terenti pouvait porter sur ses épaules un tonneau de cent litres de chou aigre, tordre des fers à chevaux ou des pièces de dix kopeks, manier le marteau dans les foires, bref tout ce qu'on aimait faire dans la vieille Russie pour mesurer ses forces, par excès de loisir et trop-plein d'énergie. Il était lui-même comme un tonneau, un peu petit, mais sa force ne s'en ressentait pas. Du reste, sauf incendie ou inondation, sa force, il n'avait presque jamais eu à l'employer toute. Tout ce qu'il voulait, dans la vie, il l'obtenait sans forcer, parce qu'il connaissait une foule de trucs et de métiers – métier n'est pas palanche, comme dit le proverbe, ça ne pèse pas sur les épaules - , ça lui permettait de tenir en réserve ce que la nature lui avait donné.
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Histoire de la conception, du parcours...jusqu'en France en 1968 du livre .
Nombreux témoignages de personnalités en France et aussi en URSS.