Le grand homme

« le grand homme », de Philippe Soupault : un roman bien singulier qu'on ne peu pas malgré tout qualifier d'autobiographique. En fait le Grand homme n'est autre que le propre oncle de l'auteur : Louis Renault.

Philippe Soupault, fraîchement exclu (1926) du mouvement surréaliste, dont il était l'un des principaux fondateurs avec André Breton, s'était fixé comme objectif de dépeindre la grande bourgeoisie dans ce qu'elle a de plus détestable. L'ouvrage fit un tel scandale à sa sortie en 1929 - l'oncle s'étant reconnu dans le personnage cynique de Lucien Gavard – que Louis Renault, tout à sa colère voulut faire « casser la gueule » à son neveu par d'anciens boxeurs, puis se ravisant, acheta toute la première édition…

Un ouvrage qui se décompose en deux chapitres : Gavard et Putmam, du nom des deux principaux personnages. Putmann, un chanteur black, dirait-on aujourd'hui, à succès…
Il y a bien un troisième personnage, Claude Gavard, la femme mais qui « n'existe que par sa beauté »…

Philippe Soupault viré du mouvement surréaliste pour « excès de littérature » n'en reste pas moins marqué par ce mouvement. Il s'ensuit, de par sa forme, une lecture parfois difficile de ce « Grand homme » qui, sur le fond, ne manque pas d'intérêt.

Nota : j'ai toujours un peu de mal avec tout ce qui touche de près ou de loin au surréalisme, en littérature…

Un des personnage du livre ( Lucien Gavard ) , copie conforme de l'industriel Louis Renault , qui serait l'oncle par alliance de l'auteur .

Ce roman se veut une critique de la bourgeoisie des années 30 . Les personnages sont bien campés , l'écriture est celle d'un écrivain et poète surréaliste , pas désagréable du tout mais cela ne reste qu'une histoire et rien de plus .

A l'époque de sa sortie , le livre fut jugé assez scandaleux dans le monde ou évolue le roman . Louis Renault , vexé par se portrait peu flatteur , s'appropria l'entièreté de l'édition pour que personne ne puisse le lire .