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Sylvie Denis (Traducteur)Roland C. Wagner (Traducteur)
EAN : 9782213636900
691 pages
Fayard (18/03/2009)
3.28/5   41 notes
Résumé :
Qui est vraiment Ralf, le " comique venu du futur " ? Et pourquoi " Le Monde selon Ralf ", le talk-show qu'il anime à la télévision, est-il de plus en plus amer ? Quand Texas Jimmy Balaban, son agent, l'a découvert sur les planches d'un café-théâtre de troisième zone, il était pourtant d'un drôle... Dexter D. Lampkin, un écrivain de science-fiction désabusé, et Amanda Robin, qui joue les coaches mystiques, pensaient avoir bien peaufiné le personnage. Le problème, c'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Dans un bled paumé, un comique au look un peu étrange est repéré par un agent. Ralf prétend être un comique venu du futur, renvoyé dans le passé pour prévenir les terriens de l'état dans lequel notre planète va se trouver si on continue à la massacrer. Il prétend que son agent (du futur) n'a trouvé que cette solution pour lui fournir du travail. Texas Jimmy Balaban pressent la poule aux oeufs d'or et va transformer Ralf en véritable star du petit écran. Enfin, c'est ce qu'il croit...Mais Ralf est incontrôlable et ne sort jamais de son rôle de comique venu du futur. On commence à se poser des questions : cela n'est-il vraiment qu'un rôle ou est-ce la vérité ?

Ce volumineux roman (890 pages !) fait osciller le lecteur entre jubilation et ennui, ras-le-bol et enthousiasme. le début du roman est prometteur, l'humour noir et cynique de Spinrad met tout de suite dans l'ambiance, quand Spinrad cite "Hitler et ses Auschwitz Boys" par exemple. Ralf est étonnant, surprenant, et on se laisse facilement emporter dans sa douce folie. le style de Spinrad est direct, franc, fort. Les personnages sont presque caricaturaux : l'écrivain de SF, la coach New-Age, la junkie complètement à l'ouest, l'agent cupide, le producteur de télé ambitieux, les fans de SF obèses et cinglés...
Ce n'est pas toujours facile de comprendre le sens que l'auteur veut donner à son histoire, entre les réflexions typiques New Age et les débats hautement philosophiques sur l'avenir de la planète. de nombreuses émissions de télévision que Ralf anime sont décrites par le menu, les dialogues ne sont pas toujours faciles à appréhender. de nombreuses fois, j'ai été noyée dans de longs chapitres, et n'ai pas compris la conclusion tirée par l'auteur. Heureusement, à la fin de chacun de ces dialogues, ou réflexions personnelles d'un personnage, Spinrad résume souvent en une ou deux phrases ce que le lecteur est censé avoir compris. On ne perd ainsi pas trop le fil de l'histoire?

Cela reste toutefois nébuleux, on a vraiment du mal à donner une direction et un sens à cette histoire. J'ai néanmoins beaucoup apprécié les descriptions incroyables des conventions de science-fiction, et les chapitres sur Loxie Foxy, la junkie, écrits dans un style très très parlé. Je tire mon chapeau aux traducteurs car ce n'est pas évident du tout de rendre cela lisible et compréhensible tout en restant attractif.

Au départ, onn'comprend pas vraiment ouske l'auteur veut en venir av'ct'histoire dans l'histoire, mais c'est sympa comment ski l'écrit, ça fait une p'tite récrée dans la lecture eud'roman. Et p'tit à p'tit, c'te fille kon sait pas c'qu'elle vient fout'là, d'vient d'plus en plus présente, et l'lecteur commence à piger c'qu'elle fiche dans c'merdier.J'dois avouer qu'c'est c'te Girl ki m'a empêchée d'abandonner la lecture, paske j'voulais savoir juskou kelle allait aller...?

Bien sûr, un roman écrit entièrement dans ce style serait totalement indigeste, mais Spinrad sait doser et l'alternance de ces chapitres avec ceux d'une écriture "normale" est parfaitement maîtrisée, et cela donne du pep's et de l'originalité au roman. C'est probablement la seule chose dont je me souviendrai à propos de ce bouquin.
J'ai moins bien apprécié les nombreuses références de Spinrad à lui-même, une fois, c'est drôle, deux fois, un peu moins, trois fois, c'est lourd.
Bref, un roman qui, délesté de quelques centaines de pages, serait tout à fait sympathique.
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Le résumé éditeur donne une bonne idée du contenu du livre et il est inutile de le paraphraser.
Le thème ( un voyageur temporel revient dans le présent pour annoncer un destin apocalyptique et inciter les contemporains à y remédier) a été traité assez souvent, avec la variante où c'est un visiteur extra-terrestre qui donne l'alerte (comme dans le livre que Lampkin a écrit).
Lors de la parution du livre, un critique de la revue Bifrost a noté qu'il s'agissait plus d'un roman sur la science-fiction que d'un roman de science-fiction
C'est assez vrai, et à un double point de vue :
-une description très drôle des milieux de la Science-Fiction, dur Fanfom, des conventions, à travers le personnage de Dexter Lampkin, écrivain de SF ressemblant curieusement à Norman Spinrad
-et une réflexion poussée sur les processus de creation à l'oeuvre dans la SF, et les rapports entre la fiction et la réalité.
On n'est pas loin non plus du paradoxe du comédien, ni du fameux apologue "Lao-Tseu rêve qu'il est un papillon. Est-ce le philosophe qui rêve qu'il est un papillon, ou le papillon qui rêve qu'il est un philosophe". Sur ce sujet, les réflexions de l'auteur sont très fines et intéressantes.
Mais il y beaucoup d'autres choses et peut-être trop.
On ne se plaindra pas de la satire du show business à travers le show de Ralf ( le présumé voyageur temporel) ni de celle du New Age à travers Amanda Robin. A ce sujet, il est intéressant de noter que, malgré leurs petits ridicules, aucun de ces personnages n'est globalement ridicule, au contraire, ils sont tous respectables, ce qui est tout au crédit de l'art du romancier.
Il y a la réflexion inévitable sur la réalité de l'histoire de Ralf, sur son identité réelle, avec de nombreuses spéculations sur la possibilité scientifique du voyage temporel, dont on a du mal à apprécier la scientifique, et d'ailleurs à les suivre. Mais l'auteur y arrive-t-il lui-même ? Ces développements étaient inévitables vu le sujet, mais ils sont sans doute trop longs, car peu convaincants. Et d'ailleurs il ne s'agit pas d'un livre de hard science.
Enfin, tout cela tient encore la route. Mais on ne voit pas du tout ce que vient faire là Foxy Loxie et ses rats mécaniques. Les passages la concernant sont franchement ennuyeux, écrits dans un style pénible et artificiel, insupportable à haute dose. Il s'agit d'une intrigue parasite qui n'apporte rien et alourdit inutilement le livre, tant sur le plan thématique que sur celui du volume.
Le livre a des qualités incontestables, l'intrigue est ingénieuse (peut-être trop par moment), la narration est aisée, le style fluide, les personnages psychologiquement vraisemblables.
Mais...
Finalement, le plat est trop riche, il y a trop de tout, et, il faut le dire, le livre est trop long, par moment, et malgré toute l'habileté de l'auteur, on s'ennuie.
Par ailleurs, j'ai noté une passerelle amusante avec un autre livre de l'auteur"les miroirs de l'esprit" où le héros est aux prises avec une secte très proche de la scientologie, mais qui porte le nom de transfomationalisme, comme le mouvement objet du livre de Lampkin.
Les points communs entre ces deux livres mériteraient peut-être d'ailleurs une étude plus approfondie.
On pourrait en tout cas les ranger tous les deux dans une trilogie californienne, dont le troisième volume serait"Jack Baron et l'éternité"
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À la fois fable hilarante et parabole sur la fiction créant (ou non) la réalité, un grand roman.

Publié en 2009 en France, ce roman de Norman Spinrad eut la particularité de trouver son éditeur « local » (Fayard) avant d'être publié aux États-Unis, où l'auteur, sur sa production de l'époque (circa 2003-2004) avait beaucoup plus de mal qu'à l'accoutumée (en tant qu'auteur qui a souvent choqué un certain establishment littéraire américain, même « cautionné » par l'étiquette SF) à trouver les éditeurs capables de l'accompagner pour les deux projets « He walked among us », pour des raisons qui apparaîtront peut-être ci-dessous, et « Usama the Gun », également publié en français par Fayard, en 2010, sous le titre « Oussama », ce dernier vraisemblablement parce que la mise en scène d'un djihadiste du futur proche, pourtant raisonnablement subtile, risquait de provoquer les foudres de (en fait non-)lecteurs restant traumatisés par le 11 septembre 2001…

Quoi qu'il en soit, « Il est parmi nous » était clairement, à sa date de conception et à mon humble avis, l'un des romans les plus ambitieux entrepris par Norman Spinrad jusque là.

L'histoire « apparente » est soigneusement baroque et débridée : Ralf, comique de stand-up, a surgi tout à coup, prétendant venir du futur pour nous avertir de la catastrophe économico-écologique en voie de réalisation accélérée, et est désormais « coaché », pour améliorer ses performances scéniques, à la demande de son impresario Texas Jimmy Balaban, par Amanda Robin, célébrité new age de Los Angeles, et par Dexter D. Lampkin, auteur majeur de science-fiction, trop souvent désolé par la relative stupidité de ses fans. Des trajectoires de télescopage se mettent rapidement en place, sur lesquelles il restera impossible de décider si le messie comique est un imposteur doué ou un authentique messager désabusé, alors qu'une étrange créature, retournée à une forme d'animalité habitée, née d'une SDF déclassée comme l'Amérique contemporaine sait en produire en nombre, semble vouloir faire taire le moindre espoir de changement qu'aurait pu déclencher Ralf…

Au-delà d'une fable souvent hilarante, mais parfois alourdie de quelques longueurs ou redites (la créature des caves et des égouts, trop souvent écho de l'atmosphère de « Rock machine », par exemple – ou bien les sorties souvent brutalement dissertatives de Dexter D. Lampkin (auteur du roman « La transformation »), qui ressemblent parfois trop, littérairement, à un développement de l'essai de Spinrad lui-même inititulé « The transformation crisis »), « Il est parmi nous » est sans doute le roman contemporain qui pose avec le plus de justesse et de force la question de la « mission » de la science-fiction, de ses écrivains comme de ses lecteurs… Comment vivre, et concilier la souvent terrible et formidable lucidité prospective qui peut être l'apanage de ce groupe qui est bien plus qu'un « genre littéraire », avec l'inertie frivole, ludique et noyée dans la culture populaire massifiée, qui menace en permanence de le submerger, plutôt que d'être subverti par lui.

Une parabole exploratoire, trahie par certaine de ses longueurs, mais d'une rare puissance néanmoins, sur cette question du rôle de la fiction, tout particulièrement bien entendu de la science-fiction, dans la formation de la réalité.
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L'histoire n'est pas des plus banales. Alors que le but de ces quelques heures de route était simplement de prendre du bon temps avec mademoiselle dans un hôtel minable, Texas Jimmy Balaban, agent de stars, aperçoit au loin sa carrière évoluer quand il fait la connaissance de Ralf. Quand Ralf est monté sur scène pour effectuer son one-man-show, Jimmy y a vu du talent et une future mine d'or. Parce que Ralf n'est pas un rigolard ordinaire. Sur scène, il interprète un comique venu du futur pour prévenir du Chaos dans lequel l'Homme s'est empêtré. Au programme: catastrophes écologiques, financières, sociales… Malgré tout, Jimmy emmène Ralf dans le business des stars jusqu'à avoir sa propre émission « le Monde selon Ralf ». À ses cotés, Amanda Robin une actrice plongée dans le mysticisme, Bouddha et autre spiritisme se voit affublée du rôle de coach tandis que Dexter D.Lampkin, auteur de science-fiction désabusé est payé à écrire les trames des sketch puis plus tard d'un livre sur l'émission. Mais voilà, quand Ralf est sur scène, le comique venu du futur apocalyptique ne fait pas rire beaucoup mais bouleverse certains. Il bouleverse surtout ses trois comparses qui le voit hors-scène. Ce rôle de comique venu du futur, il le poursuit dans sa vie de tous les jours ce qui va déclencher des interrogations de la part d'Amanda, de Dexter et de Jimmy. Qui est ce Ralf ? D'ou vient-il ? Viendrait-il vraiment du futur ? L'Apocalypse serait-elle si proche ? Puis un jour Ralf va brusquement changer et devenir non plus un grand comique mais le Messie. Jimmy qui n'y croit pas du tout va voir sa perception du monde brusquement évoluer, Amanda va plonger de plus en plus dans le spiritisme et atteindre le Nirvana tandis que Dexter voit en Ralf l'un de ses personnages de son livre La Transformation, livre qu'il avait cru être le renouveau de la science-fiction sans se douter qu'il allait faire un flop.
En gros voilà le résumé même si le livre va beaucoup plus loin que ça. C'est une énorme prise de tête ce bouquin mais la trame principale est plus ou moins abordable et c'est le thème religieux qui finalement parait plus abordable que le reste. En ce qui concerne les interminables discussions intérieures de Dexter sur les principes même de ce qu'est la science-fiction puis celles d'Amanda et de son spiritisme, elles sont loin d'être claires et j'avoue avoir décroché rapidement à ces passages. Voilà le problème de cette science-fiction tel Dune où l'on ne comprend pas la moitié de ce qu'y est raconté. Outre cela, le livre est agréable à lire. Il est bien écrit (donc bien traduit) et je suis admirative face au travail considérable qu'a du lui fournir les passages du personne étrange qu'est Foxy Loxy, du genre à manger la moitié de ses mots. Par contre, merci à Fayard pour les coquilles c'est tellement agréable de pouvoir lire un livre mal fait.
Je toucherais un dernier mot sur le personnage de Dexter et surtout sur le livre dont il est l'auteur et qui est la cause de son désenchantement. La Transformation raconte pratiquement la même histoire que ce qui se passe en ce moment avec Ralf. Un homme vient du futur et doit convaincre le monde entier qu'il coure à sa perte s'il ne franchit pas sa « crise de transformation ». L'Homme se doit de changer pour passer à l'étape supérieure comme ont pu le faire les Hommes Préhistoriques en découvrant le feu. Pour s'adapter au monde, on doit se transformer. C'est exactement ce qu'il se passe avec Ralf ce qui laisse bien sur un doute profond chez Dexter. Ca m'étonnerait qu'il existe en vrai ce livre là mais j'imagine que cela ferait un très bon livre.
En fin de compte, je le réserverais aux initiés de la science-fiction (bien que je n'en sois pas une, pas possible de continuer Dune au bout de la deuxième page…) mais les pensées qui circulent dans Il est parmi noussont intéressantes. Et puis, le personnage de Ralf arrive à tenir en haleine. Parce qu'il peut autant vous faire penser à un barjot comme à un vrai homme du futur. Alors, fou ou Messie telle est la question.
Lien : http://xoarum.jimdo.com/
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Il est parmi nous n'est pas à proprement parler de la SF, il n'est pas que cela en tout cas. Les éléments de base sont là (le voyage temporel, une planète en perdition, un enjeu colossal) c'est un fait, mais ils ne servent que de prétexte à traiter des sujets chers à Norman Spinrad : le pouvoir des médias sur les masses, la place de l'argent dans la société, les enjeux autour de la sauvegarde de la planète et… la science-fiction. Ce qui ne veut pas dire pour autant que ces thèmes sont abordés au détriment de l'histoire. L'approche n'a ici rien de classique. Il n'y a pas de description minutieuse du futur, il n'y pas de gravité apparente autour de la préservation de l'espèce humaine, pas de grandiloquence non plus, ni d'action à tout va. Il y a l'humour sous plusieurs facettes : fin, vachard et satirique… ça tire dans tous les sens : les fans de SF en prennent pour leur grade (il y là des scènes hilarantes où les pages défilent le sourire aux lèvres – ah cette convention !), les écrivains aussi, la télé, bien sûr...

Les personnages, quant à eux, sont servis sur le plateau de la drôlerie. Que ce soit Texas Jimmy Balaban, Dexter Lampkin ou Amanda Robin. Voilà des anti-héros au relief vraiment retentissant. Pas toujours reluisants dans leurs intentions, et aveuglés par les paillettes du show-bizz, de l'argent, des femmes, ou illuminés par le mysticisme, ils ne se posent pas la question de savoir si Ralf vient effectivement du futur. Pas tout de suite. Ils n'ont que l'émission en ligne de mire. Ça et les taux d'audience. La planète fonce dans le mur ? Et alors, on a une émission à faire tourner. On recyclera notre merde pour la bouffer ? Il faut trouver du public. L'air sera irrespirable ? Il faut repenser le concept du talk-show, satisfaire ces téléspectateurs toujours avide de nouveauté. Bizarrement, seul Ralf, le comique, est d'une certaine façon le personnage le plus grave, le plus énigmatique. le lecteur ne sait jamais vraiment s'il dit vrai ou pas, s'il vient vraiment du futur. Je me suis fait ma petite idée, celle qui me satisfaisait. Mais tous, quels qu'ils soient, même cette inénarrable Foxy Loxy qui évolue en parallèle de l'histoire – ah j'imagine le boulot et la joie de la traduction consacrée à elle seule – , touchent au fond par leur humanité, par leur authenticité.
Il est Parmi nous est un roman foisonnant, riche, aux pistes de lecture multiples. Et ce qui ressort de tout ceci, d'une certaine manière, en filigrane de cette histoire, c'est que les différences des uns et des autres peuvent s'avérer complémentaires, voire propices au sursaut à même d'insuffler une énergie salvatrice. Pour ne pas foncer dans le mur.

L'humour fait vendre.
Il fait aussi réfléchir. Et de bien belles manières, en l'occurrence.
Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Que la paix soit avec vous, Bande de Macaques, avait-il dit d'une voix de croque-mort contrefaite en agitant la main, tel le Pape sur son balcon. Recevez, depuis le XXIIe siècle, les salutations des héritiers de votre stupidité...
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