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EAN : 9782800137100
72 pages
Dupuis (04/05/2005)
3.4/5   24 notes
Résumé :
" Les heures s'étaient faites longues à l'approche de l'hiver... Les murs de la bastide résonnaient de leurs propres regrets, de leurs propres chagrins qui pleuraient sur les murs près des photos jaunies. Je fuyais encore... mais cette fois, je savais où aller. "

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Une fois la guerre 1914-1918 terminée, Ange-Marie mène une vie d'errance hanté par ce qu'il vient de vivre. Sa solitude est adoucie par la présence de Louis, compagnon de tranchée mort au combat, à qui Ange-Marie continue de parler et dont il écoute les conseils. Sa rencontre avec Luce et ses amis va transformer sa vie. La petite fille très attirée par cet Ange Poilu tente de lui redonner goût à la vie et le présente à un artiste sculpteur original. L'expression par l'art va réconcilier Ange-Marie avec la vie.

Cette BD a attiré mon regard, déjà par sa couverture.
J'aime beaucoup les dessins à la fois réalistes et flous comme à travers un miroir. Et quand je l'ai ouvert, j'ai découvert une histoire fort sensible et émouvante sur le retour à la vie d'un homme brisé comme toute une génération, par la première guerre mondiale. Solitude, souffrance et culpabilité de ces hommes revenus de la guerre pas forcément mutilés physiquement mais moralement.

Les dessins sont fins et les couleurs non agressives, et cela donne une impression de douceur en contraste avec le scénario.

Pour tout dire une BD comme je les aime.
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Ange-Marie est un survivant de la guerre de 14-18, un homme jeune qui a perdu le goût de la vie et qui erre sur les chemins sans jamais s'attacher. Jusqu'au jour où Luce le découvre. Pour la petite fille c'est l'ange des poilus qui doit lui ramener son père, mort au combat. Puis à cette deuxième rencontre, une deuxième lui fait prendre le chemin de la reconstruction à travers la sculpture.

Un joli ouvrage qui parle des traumatismes de la guerre et de la difficile reconstruction pour ceux qui restent. Les familles comme les anciens soldats. Cela parle aussi du pardon, que l'on donne aux autres mais surtout de celui que l'on doit se donner à soi même pour surmonter les blessures.
Pour Ange-Marie ce sont l'art et l'amour qui va lui permettre de faire revenir la joie de vivre.
Une jolie BD qui ne sort pas des sentiers battus de ce sujet mais qui se laisse lire avec émotion. le sujet est bien traité même si la romance est un peu convenue.

Stalner nous offre un dessin agréable très joliment mis en couleur par aquarelle où les couleurs sont vraiment belles. Les verts sont particulièrement lumineux. Les scènes se passant dans la serre où dans la forets sont donc vraiment réussies.
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Le dessin de Stalner est toujours aussi beau et captivant. C'est un vrai régal pour les yeux avec une parfaite maîtrise des techniques de la couleur directe! Stalner n'a rien à envier à Gibrat avec une exploitation de toutes les teintes de couleurs pour donner une sublime ambiance à ces récits. Toutefois, la calligraphie en ancien français de la voix-off est un peu pénible à lire. le lettrage un peu informatisé est déficient à souhait.

Côté scénario, l'histoire manque singulièrement de souffle. J'avoue m'être totalement ennuyé ou être totalement passé à côté de quelque chose. Trop de lyrisme et une pseudo poésie qui m'ont laissé totalement insensible alors que je suis généralement preneur. Peut-être est-ce lié à la bizarrerie du début où l'on se pose des questions sur ce héros un peu incohérent dans ses décisions. Ce n'est pas passionnant car on retombe dans les clichés du genre « réparation des blessures physiques et morales de la première guerre mondiale ».

C'est la première fois que je suis un peu déçu par une oeuvre de Stalner que j'apprécie réellement. Moralité : il n'y a pas que des réussites systématiques dans chaque oeuvre d'un dessinateur apprécié. Mais est-ce réellement sa faute? Il n'était pas aux commandes du scénario...

J'ai revendu ce one-shot car il y a beaucoup mieux dans cette fabuleuse collection "aire libre". C'est très rare que je me trompe sur un titre que j'achète et c'est très rare que j'en arrive à revendre une bd car je suis un collectionneur. Ce fait démontre que l'on peut se tromper en toute innocence.
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Ange-Marie a une belle gueule. Mais il parle à un type que personne ne voit. Et il a dans la tête les horreurs des tranchées et de la Grande Guerre. Ces horreurs ne sont jamais montrées (à peine, en fait, mais cela ne compte pas vraiment). On fait confiance aux lecteurs pour savoir de quoi était faite la vie dans les tranchées, au front.

Ange-Marie débarque dans un village où il n'y a que des jeunes et des vieux. Et quelques éclopés.

Il va donc cliver le village. On l'adopte ou on le hait. Il est suivi par une clique d'enfants, dont Luce... à laquelle j'aurais donné 10 ans, et sans doute moins... et qui attend l'ange de laguerre, qui lui rapporterait son père, resté là-bas. Ange-Marie rencontre aussi un sculpteur un peu fou, qui dessine et sculpte sans cesse la même jeune femme. Ange-Marie a mis les pieds dans un microcosme où il va focaliser les haines du passé. Entre Hyacinthe qui l'a recueilli dans sa bastide et le sculpteur, une ombre plane.

Et bardaf... on tourne la page. Ange-Marie n'a pas changé d'un pouce. On ne devine pas qu'il s'est passé des années... Et Luce pose nue pour Ange-Marie et le vieux vicelard de sculpteur avec tout l'attirail qui ferait se dresser un monastère complet. Quel âge a-t-elle maintenant, vu qu'on parle mariage avec le beau gars du village....

Ce genre de trou, ce hiatus temporel, cela me gave. Faut faire avec, mais cela m'a laissé à quai. Déjà le dessin me bourrait grave. Mais le scénario à sens unique, cela m'a achevé. Et la répétition de l'histoire d'amour plusieurs dizaines d'années plus tard, too much.

Les auteurs ont placé le récit dans les suites de la guerre. La rédemption par l'art, la recherche de soi, les fantômes du passé, la culpabilité d'être en vie, etc. Mais cela ne m'a pas atteint. Restent les très belles illus.
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Campagne française 1920, Ange-Marie, ancien combattant traumatisé par la guerre, essaye de fuir ses démons par la fuite en avant. Acceuillit dans une famille, il va se reconstruire et constater que ceux qui sont restés derrière ont aussi des blessures à panser.

Eric Stalner et Aude Ettori nous propose une histoire forte très bien réalisée. Ce n'est pas une BD "facile", les thèmes abordés (traumatisme de la guerre, sentiments passionnés et destructeurs, apprentissage à la dure de la vie) sont ambitieux mais parfaitement amenés et développés. J'ai particulièrement apprécié le récit d'Ange-Marie, très peu de BD (ou même de roman) ont montré le dur retour à la vie civil des combattants de 14-18. Les anciens combattants n'aimaient pas parler de leurs expériences des tranchées (Tardi montre pourquoi dans ses histoires) et beaucoup se sont enfermés dans le mutisme face à ces horreurs. Ange-Marie a un "ami-caporal" imaginaire pour se décharger, pour parler; cette trouvaille scénaristique montre parfaitement les luttes intérieures du personnage.

Les dessins sont somptueux, on reconnait bien la patte d'Eric Stalner (Fabien M); son traitement en couleurs directes (aquarelle) est impressionnant. Les textes narratifs alourdissent un peu la lecture, ils sont, à mon sens, pas tous indispensables car le récit est presque toujours suffisant pour comprendre ce qui se passe.

Par les thèmes abordés et l'époque je n'ai pu faire le rapprochement d'Ange-Marie avec Zoo de Frank et Bonnifay. On retrouve beaucoup de points communs entre ces deux histoires : le rapport à l'art (sculpture), la verrière avec ses animaux exotiques, la "violence" romantique du récit et certains personnages. Je pense que les amateurs de l'une aimeront l'autre histoire et vice-versa.
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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 mars 2006
Lecture jeune, n°117 - Printemps 1920 : trois enfants, Luce, Paulin et Joseph, découvrent, endormi dans la forêt, un jeune soldat blond qui s’enferme dans le silence. Pour Luce, ce soldat est l’ange des poilus, celui qui lui ramènera son père disparu pendant cette affreuse guerre. Mais Ange-Marie, indemne en apparence, ne peut se débarrasser de cette guerre qui l’a transformé en tueur. Il ne se supporte plus et est condamné à l’errance. Luce s’accroche au soldat, l’apprivoise, tente de le ramener à la vie. Elle le conduit chez le vieux Grégoire, sculpteur reclus. Grâce à la rencontre de ces trois personnages, l’art et l’amour permettront à Ange-Marie de se pardonner et de retrouver son humanité. Par touches colorées, dans les verts et les bruns, Stalner et Ettori dépeignent la guerre impossible à oublier, la violence de la jalousie et l’art rédempteur. Des teintes choisies et délicates, un trait expressif créent un univers poétique et nostalgique qui envoûtera les lecteurs. On regrette cependant que le lettrage de ce récit émouvant, émanant de l’auteur de La Croix Cazenac, manque de lisibilité. Agnès Donon
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
-Toi, tu avais l'air beaucoup trop jeune. Nous, on te voyait on disait : "quel jeune con".
-Merci, c'est toujours bon à entendre...
-Tu ne comprends pas! Toi, tu étais brave, courageux. Tu nous rappelais comme on y avait cru... laver l'honneur de la patrie... dans la boue oui! On voulait tous te protéger, garder l'innocence dans tes yeux. Dans le fond c'est un peu nous qu'on sauvait...
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Souvent, je me demande encore... Est-ce à Dieu que l'on doit la haine et la guerre? Peut-on penser un Dieu d'amour et de vie, qui abandonnerait ses enfants dans tant de désarroi? Et si nous sommes vraiment créatures faites à son image, alors, il doit être quelque monstre des plus terrifiants... (p. 71)
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Louis dirait que la vie ne vaut d'être vécue que pour son lot d'incertitudes, de dangers... Il me semble à présent qu'elle serait incomplète sans sa part de mystère...
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Et souviens-toi qu'il ne doit pas être plus dur de faire battre le cœur d'une femme que celui d'une statue (p. 63)
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Cela doit être drôlement bien de ne plus avoir de parents.
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