Dix minutes

Un grand merci à l'équipe de la Masse Critique de Babélio et aux éditions Fleur d'Absinthe qui m'ont permis de découvrir ce livre et cette autrice, après une longue attente postale.

"Dix minutes" n'entre pas dans le genre de lectures que j'affectionne et si dans un premier temps, j'ai été assez décontenancé par le style d'écriture employé par Morgane Stankiewiez, la curiosité a fait fi de cette lacune.

"Dis minutes" comme le mentionne le quatrième de couverture, c'est une goutte d'eau dans une vie, mais à l'occasion d'un défi ou pari lancé par sa colocataire Daphné à notre héroïne, Lucie, cela va prendre une toute autre dimension. En effet, ces dix minutes chrono vont être un temps d'échange avec la belle Morgane qui vont par ailleurs s'avérer être le coup de foudre bien plus qu'un simple coup de coeur pour la belle Lucie, et le départ d'une romance.

Parfois cliché, la romance (ou tranche de vie) relatant les sentiments de Lucie envers Morgane met l'accent avec des mots simples et sans en faire des tonnes sur l'homosexualité féminine, le regard des autres (dont celui de la famille de Lucie), le monde du travail des jeunes peu diplômés ... et le BDSM ... chose à laquelle on ne s'attend pas vraiment au tout début de l'histoire. Et chose pour laquelle Lucie va éprouver une certaine aversion au départ qui évoluera par la suite, prouvant ainsi son amour inconditionnel à Morgane.

Si l'univers de la romance féminine ne m'est pas trop familier, "Dix minutes" adopte un langage propre aux jeunes et aux geeks, et apporte une fraîcheur dans l'écriture (même si tout n'est pas parfait cependant ...) ; il apporte surtout un regard empreint de tolérance sur les lesbiennes, la sincérité en amour, et la place des femmes dans la société.

Après une déception amoureuse, peut-on aimer à nouveau ?

Lucie est casanière, elle est une adepte des journées devant Netflix.
C'est une jeune femme au coeur meurtri qui ne croit plus en l'amour.
Heureusement, elle peut compter sur sa coloc Daphné pour illuminer ses journées.
C'est grâce à cette dernière qu'elle va sortir un peu plus de chez elle. Lucie va alors faire la connaissance de Morgane et ses aspirations pourraient bien se retrouver totalement chamboulées.

Il s'agit là de la première romance FF que je lis, n'ayant pas eu l'occasion de lire d'autres romans LGBT avant. J'avais une petite appréhension au départ mais finalement c'est une très belle surprise.

Le titre de cette oeuvre m'a immédiatement plu. Dix minutes peut correspondre à tellement de choses. le titre va d'ailleurs prendre tout son sens au court de ce roman.

J'ai tout de suite été prise dans ma lecture en raison de la plume poétique et soignée de Morgane STANKIEWIEZ. le premier chapitre est époustouflant. Les mots choisis sont sublimes, le vocabulaire est riche (j'ai pu relever tout un tas de citations comme je les aime). Gros coup de coeur pour cette écriture de qualité !

Lucie est attachante et ne manque pas d'humour. Ces réparties m'ont beaucoup fait rire. Mais derrière sa façon d'être, se cache une peur profonde et un manque de confiance énorme. La psychologie de l'héroïne est vraiment bien approfondie. On va connaître ses peurs, ses doutes. On va se poser des questions puis connaître les raisons qui expliquent l'attitude de Lucie. Enfin, on va suivre le long chemin vers la reconstruction.
À travers le personnage de Lucie, l'auteure va parler du métier d'auteur.e et c'est très enrichissant.
Morgane est la gentillesse incarnée, pleine de vie et d'autodérision.
J'ai adoré Daphné qui est le petit rayon de soleil de l'histoire.

Les échanges entre Lucie et Morgane sont parfois attendrissants, souvent amusants.

C'est un roman qui parle de sujets justes et importants tout en finesse.

On parle notamment du rôle de la mère ou encore du dépistage.

L'auteure aborde avec beaucoup de justesse les relations toxiques, avec notamment la difficulté de couper ces relations, de s'en défaire totalement et enfin de se relever.
On parle aussi du poids du passé avec l'importance fondamentale de s'en libérer pour avancer et vivre pleinement.

J'adore trouver des références en tout genre dans mes lectures et là j'ai pu trouver mon bonheur : Rita Mitsouko, Calogero, Jurassic Parc et même des petites références aux légendes arthuriennes. Ce ne sont là que des exemples, j'ai pu noter aussi quelques films que je ne connaissais pas et que je vais m'empresser de regarder.

Grâce aux thématiques et aux références présentes dans le texte, l'auteure nous invite à nous interroger, sur des préjugés, des vérités, des faits, mais aussi sur la place de la femme dans la société. Les réflexions qui en découlent sont très intéressantes.

Certains passages sont assez osés (BDSM), mais il faut savoir qu'ils sont peu nombreux et c'est pour cette raison que ça ne m'a pas dérangé pour apprécier pleinement ma lecture.

La fin est à la hauteur de l'histoire dans son entièreté, tout simplement belle.

Dans la mesure où il s'agit d'une romance FF, j'avais peur de ne pas pouvoir m'identifier aux personnages. Cependant, cette romance peut parler à tout le monde, ce n'est pas l'orientation sexuelle qui est mise en avant ici mais bien l'amour. Et le langage de l'amour est universel n'est-ce pas ?

Je vous conseille cette histoire passionnante et remplie de douceur.

Parlons peu mais parlons... romance. Vraiment ? Aurais-je dis le mot satanique ?
Il semblerait, même si je préfère appeler ce roman une tranche de vie.
Retournons voir Fleur d'Absinthe
et ces jolis roman avec 10 Minutes de Morgane Stankiewiez avec une belle couverture de Flokera. Que de noms mais promis, on passe au vif du sujet dès maintenant !
10 minutes raconte l'histoire de Lucy, jeune demoiselle travaillant à Paris dont la vie est, permettez moi de le dire, bien fade. Métro, boulot, Netflix, un programme qui nous partageons tous. Pourtant un soir, sur un pari un peu idiot, elle aborde Morgane... et autant dire que les 10 minutes que durent leur échange vont changer sa vie.
Lucy c'est vous et c'est moi. Une personnage dans lequel tout le monde peut se retrouver. Je connais bien Morgane, l'autrice, et je dois vous avouer qu'on sent qu'elle a mis son coeur et plus encore son âme dans ce personnage. On vibre avec elle, sent tout comme elle. Je me suis énormément retrouvée en Lucy, et pas uniquement pour l'amour que nous partageons pour Manson. Elle est attachante et surtout humaine. Et, coup de maître, l'autrice arrive à ne pas la rendre attachiante, comme beaucoup trop de personnage de romance.
Je n'aurais pas besoin de m'épancher sur la plume de l'autrice. Morgane connaît son métier sur le bout des doigts, tantôt incisive tantôt descriptive. Beaucoup de dialogues dans ce roman, ce qui le rends très rythmé. Je n'ai pas pu le lâcher, dès l'instant où je l'ai commencé. En quelque heures, je l'avais dévoré et voila longtemps que cela ne m'était pas arrivé. J'ai toujours été très fan de la plume de Morgane et, malgré l'étiquette romance - qui on ne va pas se mentir est un genre que je déteste particulièrement- on ne tombe pas dans le mièvre. Les rebondissements sont humains, les problématiques également et si j'ai regretté que la fin soit si « facile » je n'ai pas réussi à trouver de véritable défaut à ce roman. Sauf peut-être ce que je ressens à chaque fois que je referme un roman de cette autrice : « c'était trop court ».
C'est donc un énième coup de coeur pour ce roman tranche de vie (je le maintiens, je n'ai pas aimé une romance ce n'est pas vrai !) et pour un nouveau roman de Noir d'Absinthe
.

Dix Minutes raconte l'histoire de Lucie, une jeune femme qui vit en colocation avec Daphné, une femme pétillante. Très différentes l'une de l'autre, elles s'entendent à merveille. C'est d'ailleurs Daphné qui va pousser Lucie à sortir et à reprendre sa vie en main. Il faut dire que Lucie est assez casanière et en plus, elle ne veut plus jamais entendre parler de l'amour. Et puis, un soir, elle tombe sur Morgane…

Dix Minutes fut pour moi une révélation, c'est le premier roman que je lis chez Noir d'Absinthe (et c'est loin d'être le dernier vu que j'ai participé à la campagne ulule) et wouah. J'en perds mes mots. J'ai trouvé ce roman à la fois très doux et très incisif. Incisif parce qu'il aborde des sujets durs à vivre, des opinions particulièrement dérangeantes et problématiques. Par exemple, on voit des personnages homophobes qui rabaissent et dénigrent les personnes qui ne font que s'aimer. Et c'est une triste réalité, mais bel et bien réelle.

Ensuite, je dirai doux, car l'écriture est douce, elle touche en plein coeur et nous apaise. J'ai vraiment apprécié la plume de l'autrice qui nous emporte. Elle a son propre style qui se veut à la fois poétique, fluide et accessible. On lit le roman d'une traite et il n'y a pas un seul moment où on s'ennuie. Finalement, on est conquis par la plume malgré la simplicité des événements. D'ailleurs, Lucie écrit dans le roman et ses écrits sont juste sublimes. Cela donne un petit “Inception” de l'écriture très sympathique. C'est fou comme un roman peut être léger et porteur de messages si complexes et si forts.

J'ai trouvé le personnage de Lucie très vrai, très sincère. Elle a peur d'aimer, elle nous explique pourquoi avec difficulté et elle ne cherche qu'à se protéger. C'est là où Daphné vient contrebalancer en la suppliant de vivre sa vie et en faisant tout pour que son amie vive la vie dont elle rêve. Morgane, elle, est une bouffée d'air. Elle est la simplicité et la bienveillance incarnée. Elle est patiente, réfléchie et très compréhensive.

Je dois dire que c'est la seconde romance F/F que je lis et je n'ai pas été déçue. Certains diront “oui, mais on ne peut pas s'identifier aux personnages”, mais les sentiments vont au-delà d'une orientation sexuelle et les sentiments évoqués dans ce roman sont universels. En tout cas, cela ne m'a pas dérangé personnellement et j'ai trouvé ça très accrocheur malgré tout ( malgré tout = malgré le fait que je n'ai pas la même orientation sexuelle que l'héroïne). Je me suis attachée à ce petit couple et je suis contente de l'avoir rencontré.

Aussi, l'histoire nous surprend par moment. Sans partir dans de l'invraisemblable, on nous propose un vrai travail sur la psychologie de Lucie et il y a quelques événements que je n'avais pas prévus et encore moins imaginés. Il y a quelque chose de fort dans ce roman et juste pour ça, vous devriez le lire.

Vous l'avez compris, j'ai été conquise, car ce roman est tout ce que j'aime : il propose des personnages attachants, des messages forts (la peur d'aimer, les violences conjugales, les relations toxiques, l'amitié, la famille, l'intolérance…) et une touche d'espoir pour le lecteur, pour lui glisser plus ou moins subtilement “vis tes rêves, parce que ça vaut le coup d'essayer”. Et bien sûr, cela nous rappelle que chaque relation est différente, alors pourquoi ne pas tenter à nouveau d'aimer ?

Lien : https://loudesbois.fr/2020/0..

Lucie vit au jour le jour. Hors de question de s'embarquer dans une relation sérieuse, ni même dans une relation tout court ! Lucie écrit des romances, sans croire à l'amour. Un comble ! Un jour, un pari lancé par des amis change le cours de sa vie : Lucie doit parler à une inconnue pendant dix minutes, sans la faire fuir. C'est ainsi que Lucie rencontre Morgane et qu'en dix petites minutes, une étincelle naît, l'une de celles qui peuvent nourrir une magnifique flamme.

J'avais déjà pu lire et apprécier la plume de Morgane Stankiewiez dans le registre de la romance contemporaine avec Sextape. C'est donc avec la certitude de passer un bon moment que j'ai ouvert Dix minutes. Si le point commun entre les deux romans est la romance saphique, nous sommes pourtant dans un registre différent.

Lucie traite sa vie sentimentale quasi inexistante avec légèreté. Marquée par une relation abusive, elle préfère fuir toute ébauche de relation. Mais Morgane va tout changer. Car dès les premières dix minutes, les deux femmes le sentent, quelque chose se passe. Quelque chose de fort. Au fil des pages, une relation va se nouer, et elles vont apprendre à se connaître. Mais on ne se remet pas de ses blessures facilement, et celles de Lucie risquent bien de menacer cette belle idylle.

Dix minutes fait partie de ces romances pleines de douceur et de bienveillance. Nous ne sommes pas dans les grands élans de passion, ni dans l'ambiance rock n roll de Sextape. Il y a bien la présence – légère, ce n'est pas non plus le sujet central – de la pratique BDSM, qui m'a d'ailleurs surprise et mise un peu mal à l'aise, tout comme Lucie, mais le personnage de Morgane explique bien de quoi il s'agit, bien loin des clichés ou idées reçues que l'on peut avoir sur ces sujets.

Au final, Dix minutes est une jolie romance qui montre comment, même lors d'un amour qui paraît une évidence, les blessures du passé peuvent présenter un obstacle difficile à surmonter, et que la confiance en l'autre importe plus que les préjugés.

Je vous disais en préambule que Lucie écrivait des romances sans y croire. Cette précision n'est pas anodine, car au fil du texte et de l'évolution de l'héroïne se pose aussi une réflexion sur l'Art. Quelle place donne-t-on à celui-ci, quand on est artiste dans une société qui oblige à travailler parfois sur des secteurs aux antipodes ? Nos oeuvres ne sont-elles pas meilleures lorsqu'on y met de soi, sans forcément verser dans l'auto-biographie, mais écrire avec son coeur, avec son âme ? Autant de réflexions qui, si elles apparaissent par petites touches, ont parlé à l'autrice que je suis ! 🙂

Une belle lecture qui réchauffe le coeur tout en douceur, avec deux beaux personnages qui apprennent à se connaître et à s'aimer. Et tout ça grâce à dix petites minutes !
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