L'odyssée de Pénélope, tome 1 : Premier chant

Production Soleil. Beaucoup de clichés, de l'humour potache. Tous les impératifs éditoriaux sont présents : une brune (deux avec Pénélope), une blonde, une rousse. La simplette est la brune (surtout pas la blonde) mais le tout pèse 150 kg (à elles quatre, le public visé est quand même masculin shooté aux mannequins et aux miss bidules). La plus masculine (bottes fourrures, pas d'escarpin) est lesbienne (sans le dire comme ça, elle préfère juste les filles), Circé aussi, comme cela on arrive presque au moit-moit conventionnel. Une seule scène à connotation sexuelle (rien de visible, c'est le public très jeune qui est visé, moins de 13 ans si j'ai compris les derniers débats), homosexuelle femme toujours pour faire consensus féminisme occidental et amateur masculin caché de film porno.
Ecriture niveau moderne : « Voilà ce qu'il s'est passé » plutôt que l'élégant « voilà ce qui s'est passé » qui place tout de suite le niveau du scénariste à celui de journaliste peu porté sur la littérature.
Vaut pour la multitude de jeu de mots qui pourront ravir un jeune public ayant épuisé Astérix (les originaux), Iznogoud (si cela se lit encore) ... Sinon...c'est dans l'air du temps.

Homère s'est planté: en fait Ulysse est rentré directement à Ithaque, pendant que Pénélope était partie à sa recherche. C'est elle qui a vécu toutes les aventures attribuées à son mari pendant qu'il essayait de ne pas épouser toutes ses prétendantes.

Vous l'aurez compris, cette BD est une réécriture de L'Odyssée, avec pour héroïnes la reine Pénélope et ses copines, qui se sortent par elles-mêmes des embûches originellement rencontrées par Ulysse.

L'histoire est la même, c'est juste que les solutions trouvées ne le sont pas tout à fait. Peut-on parler pour autant de réécriture féministe? Pas vraiment. Parce que même si on se place d'un point de vue féminin très éloigné de la véritable Grèce antique, on n'échappe pas à quelques éléments sexistes, sous couvert de faire de l'humour. Comme on fait aussi de l'humour sur le dos des hommes, ça passe, mais comme c'est très cliché, ce n'est pas forcément aussi drôle que les auteurs se l'imaginent. On est dans la parodie, mais le détournement est globalement plutôt bien fait, il y a des idées très funs et la résolution des problèmes sont originales.

Le dessin est sympa, il y a un effort pour différencier les décors et les traits des personnages, même quand il s'agit de figurants. Les couleurs sont vives et se marient bien au genre de la BD.

Une lecture sympa et distrayante, mais pas inoubliable. Dans le genre réécriture humoristique de cette légende, j'avais préféré L'Iliade et l'Odyssée d'après Homère de Soledad Bravi, qui était plus subtile et surtout que j'avais trouvée beaucoup plus drôle.
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Le fameux Odyssée d'Homère revisité à la sauce bande desssinée, sauf que cette fois c'est Pénélope qui part affronter les Cyclopes et autres aventures si connues. C'est original comme point de vue, on est loin de l'image de demoiselle en détresse du texte original…en faite il n'a absolument rien en commun avec le texte d'origine si ce n'est les rencontres du personnage principal, donc je vais éviter de les comparer.
L'Odyssée de Pénélope commence par nos aventurières en pleine mer, car son équipage aussi est composé de femmes, découvrant une île. Les personnages sont assez clichés, on se moque gentiment du racisme envers les Goths, du sexisme et Ulysse ressemble à un homme de Cro-Magnon, ça me plaît moins déjà. C'est une BD humoristique qui vise un public jeune adulte mais je ne me suis pas retrouvé dedans. On enchaîne les aventures un peu trop rapidement aussi, j'aurais préféré un peu plus de 2 pages pour vaincre le Cyclope, on passe à côté de beaucoup de points d'intérêt. Ici j'ai trouvé que ça faisait, un nouveau lieu, un ennemi, deux baffes et au suivant. Je n'ai pas apprécié ma lecture.