Chinaman, tome 7 : Affrontements à Blue Hill

Ce 7ème tome met en avant les difficultés des familles "mixtes". Avec les lois d'exclusion des chinois, la menace qui pèse sur ces familles est constante. Comme leurs voisins Charlie et Lalu, Ada et Chinaman n'y échappent pas et se heurtent à l'hostilité croissante des habitants de Blue Hill.
De plus, Chinaman n'est pas un immigré chinois comme les autres. Sa réputation le précède et le maître d'une école d'arts martiaux, fraîchement arrivé, rêve de l'affronter pour l'honneur et la gloire.

Ce tome est très bien équilibré entre action et émotion. Les combats sont tendus et bien menés tandis que l'évolution de l'histoire entre Ada et Chinaman est très touchante. Quant au contexte historique, il n'es pas juste un décor, il est bien exploité pour créer les enjeux du récit.

Je suis très impatiente de lire la suite.

Ce septième tome marque un nouveau tournant dans la vie d'un Chinaman qui avait délaissé sa vie de cowboy solitaire pour une vie de couple à Blue Hill. Mais, cet ancien homme de main d'un seigneur chinois a beau avoir des aspirations simples, son passé a tendance à revenir au galop.

LeTendre va à nouveau user de la même recette en faisant peser plusieurs menaces sur la vie de couple de Chinaman et sur son idéal de vie paisible à Blue Hill. D'un côté, il y a ce racisme primaire qui règne dans un pays qui vote des lois d'exclusion pour contrer l'arrivée massive d'émigrants chinois aux Etats-Unis. Un monde de blancs hostiles aux chinois, qui rend les tentatives d'intégrations d'un John allant jusqu'à apprendre à écrire l'anglais veines et qui pèse sur son quotidien et sa vie de couple. Et de l'autre côté, un passé tenace qui cette fois, envoie un maître d'arts martiaux accompagné d'élèves aux trousses de notre héros. Mais, malgré une intrigue principale qui ne se diversifie pas beaucoup, ce récit très humaniste va accorder l'attention nécessaire au couple de John et principalement au développement de la psychologie de sa compagne Ada face aux événements.

Au niveau graphisme, Olivier TaDuc reste égale à lui-même, avec des scènes d'action très réalistes, des personnages soignés et un dessin qui est entièrement au service de ce western sur fond oriental.

Les propos racistes comme "Va en enfer face de citron" (p. 43) s'entendent encore de nos jours avec les même arguments. C'est d'une grande violence, d'une grande cruauté et montre la bassesse humaine. Il est très facilement de générer de l'émulation vers la haine, toujours facile que construire une démarche positive. Donc, le scénariste montre avec brio la force de pouvoir et racisme. Mais il y a un brin d'espoir puisque des gens s'opposent même s'ils sont assez peu. N'oublions pas que nous suivons un héros, Chinaman. Comme d'habitude, il a un code d'honneur. Quand on le défit, il doit répondre et mettre le meilleur de lui-même. Qu'importe s'il risque de perdre la vie et abandonner son aimé. Et quand elle le met face à un choix, soit son honneur ou soit elle, il ne l'a choisit pas. Comment pourrait-il? Donc il va faire ce que son honneur le contraint. Sur le chemin, il doit affronter une compagnie de fachos en colère. Sans surprise les choses se passent mal et cela donne lieu à un carnage où toutes les parties prenantes perdent. Un combat touchant où armes à feu et arment blanches collaborent pour mieux détruire le monde. le lecteur est tiraillé par toutes ces émotions et cette hostilité trop réaliste. On
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EXTRAIT "Septième tome extrêmement difficile pour le personnage de Chinaman. Son scénariste n'est pas tendre du tout avec lui. le reflet aussi de l'époque dans laquelle se situe l'action...
On sent que le personnage arrive à un moment charnière. Plus rien ne sera comme avant, mais il est difficile de deviner ce que Serge Letendre a en tête."
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