4 ème roman, polar, que je lis de cet auteur et je n'arrive toujours pas à accrocher. le sujet est d'actualité, prenant, la maltraitance psychologique, et l'ascendance de certains hommes sur des femmes "fragiles", les poussant ainsi au suicide.
Sauf que, et j'ai l'impression de parodier mon commentaire sur "
Toxique", on en a la conséquence, ici le suicide par absorbtion de cachets et noyade de l'enseignante Claire Delattre, et la cause, un chirurgien qui n'en est pas à son coup d'essai, déjà impliqué dans de telles "affaires" alors qu'il exerçait à Perpignan.
Du coup, première question: mais que font la police et la justice? Absence de preuves, faute de moyens, manque de témoignages et de recoupements, prescriptions....
Mais entre la cause et l'effet, rien, rien sur le "modus operandi", sur l'évolution d'une telle situation, tant du côté du bourreau que celui de la victime, si ce n'est quelques lignes en italique en début de certains chapitres, mais ça ce suffit pas à étayer ce livre, ni à le densifier. Sans entrer dans la violence gratuite et inutile, marque de fabrique de
Karine Giebel, de telles scènes auraient pu, à mon sens, largement contribuer à la véracité du scénario.
Donc tout repose sur l'enquête -un peu simple, prévisible et sans surprise- de la belle Rhonda, lieutenant de police - qui seule croit à une autre hypothèse qu'un simple suicide dépourvu de manipulation masculine ( normal, elle est dans un milieu de machos, donc ils ne peuvent pas appréhender le sujet à sa hauteur. Encore un cliché) - et de son amant, le commandant Tomar Kan, lequel commence à devenir le héros récurrent de
Niko Tackian, et qui est davantage préoccupé par ses démêlés avec l'IGPN et son éventuelle implication (voir le roman précédent) dans l'assassinat du capitaine Belko, qui enquêtait sur lui.
Un style fluide mais qui n 'arrive pas à contribuer à l'intérêt de l'histoire, une histoire qui pourrait faire l'objet - et ne pourrait faire l'objet que...-d'un téléfilm à l'instar des "Alex Hugo" (dont j'ai beaucoup aimé les premiers épisodes), mais pas visible sur un grand écran, contrairement à ce que nous proposent les
Colin Niel,
Hervé Commère,
Paul Colize,
Sandrine Collette,
Joseph Incardona,
Thomas Cantaloube et d'autres.
Et comme je l'écris chaque fois que je me permets un commentaire plutôt négatif, mes propos n'engagent que moi. Mais l'on sait tous que l'oeuvre échappe toujours à son créateur pour devenir la "proie "de ses lectrices et lecteurs...