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Bakuon retto tome 2 sur 18
EAN : 9782505004035
212 pages
Kana (05/09/2008)
3.86/5   7 notes
Résumé :

Takashi a maintenant adopté le look des groupes de motards et son
intérêt pour ce style de vie ne faiblit pas. Mais pour l’heure, il se
prépare à passer l’examen d’entrée au lycée d’Ebisu. S’il est reçu, il
aura peut-être la chance d’être dans le même établissement que son amie
Shôko.
C’est alors que les anciens de la bande des Zeros informent
le groupe de Takashi qu’un photographe de presse viendra prendre en
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Tome 2 sur 18

Entre la réédition de Racailles Blues (sous son nom japonais : Rokudenashi Blues) chez Pika et le phénomène actuel qu'est Tokyo Revengers chez Glénat Manga, il existe un mot qui est souvent mis en avant dans la presse, dans la communication, par les influenceurs : Furyo. Car si ces oeuvres font partie du genre, c'est également un saut générationnel qui s'opère pour un genre qui n'a pas toujours connu un franc succès dans l'hexagone.

Au début des années 60 commence à naître le mouvement du Gegika qui veut se détacher de tout le travail réalisé par le maître Tezuka en abordant des thématiques plus sérieuses et violentes. Un terme qui veut littéralement dire « dessin dramatique ». Mais ce genre qui fait la part belle aux oeuvres plus sombres est plutôt un mouvement dans le monde des mangakas et sera source d'inspiration pour plus d'un.

Et dans la multitude d'oeuvres qui vont voir le jour, le furyo va naître, ce terme désignant un délinquant va avoir plusieurs origines en fonction de la vision de chacun. de Joe Yabuki de Ashita no Joe ou Sakuragi de Slam Dunk, cette vision du jeune débrouillard ne refusant pas un petit combat de rue ou un règlement de compte n'est finalement qu'une transposition du terme originel. le genre du furyo va plutôt symboliser ces histoires de gang et une réalité sociale rarement mise en lumière. On va souvent suivre des jeunes désabusés, mis de côté par la société et dont beaucoup n'accordent pas beaucoup d'avenir. Mais ils seront animés par leurs principes, leurs règles et régulièrement, par l'esprit de groupe et de camaraderie. Des voyous au grand coeur. Au revoir les codes de la société, bonjour nos idéaux et notre code d'honneur.
Tsutomu Takahashi, une renaissance en France

De paire avec le terme du furyo dont il est difficile de ne pas tomber dessus actuellement quand on s'intéresse au manga, il en est de même pour le nom du mangaka Tsutomu Takahashi. Et même si les deux peuvent aller de pair, il est rare que les deux soient souvent associés.

Après avoir fait ses lettres de noblesses au Japon, les oeuvres de l'auteur débarquent en France sans faire grand bruit (principalement chez Panini Manga et chez Kana). Finalement, cela sera un flop à tel point que certaines séries seront abandonnées lors de la publication chez l'éditeur italien (comme Sidooh qui est réédité actuellement) ou tout simplement plus imprimées comme Alive, Soul Keeper ou Blue Heaven. Mais depuis un regain de forme chez Pika avec Détonations et NeuN, l'auteur revient en force et Panini Manga s'est laissé tenté par des rééditions de ses séries et son nom (mais surtout son prénom) fait de plus en plus écho aux lecteurs du 9e art japonais.

Et cela fait grand bien pour celui qui a notamment été le maître de Tsutomu Nihei (l'auteur de l'ovni Blame!). Par son style graphique unique, il dégage dans ses oeuvres une noirceur omniprésente, et cela, quelque soit l'époque du récit. Mais outre un aspect historique qui est souvent très recherché et très renseigné par l'auteur, il arrive surtout à dépeindre une situation sociale sans pareil. Il place ses personnages au coeur des problématiques de l'époque (ou actuelles) et met un point d'honneur à donner beaucoup de profondeur aux dialogues. Quand on voit ses oeuvres, il est tout naturel de penser que l'auteur s'est penché sur le genre du Furyo et on va maintenant parler de Bakuon Retto.
Autobiographie ?

Lorsque Tsutomu Takahashi évoque son oeuvre Bakuon Retto, il parle souvent d'un récit autobiographique, il évoque son passé et comment cela l'a construit en tant qu'homme et en tant que citoyen. Et peu importe le ratio fictionnelle de l'oeuvre, on ne peut pas contredire le mangaka nippon, on va suivre des jeunes, des âmes perdues dans une société dans laquelle l'intégration n'est pas évidente qui vont terminer comme des citoyens. Entre l'action et l'aventure du titre, on est surtout dans une oeuvre tranche-de-vie, dans une oeuvre sociétale qui ne rate pas de décrier le fonctionnement du Japon notamment sur le paraître et sur la vie en communauté.

Comme dans toutes ses oeuvres, l'auteur n'est pas tendre avec l'environnement des protagonistes, mais à l'instar de ces mêmes oeuvres, il sait ressortir l'humain et ce qui le caractérise tant : les choix nécessaires pour avancer à chaque instant. On est loin des personnages blanc ou noir en fonction de s'ils sont foncièrement méchants ou gentils. Chacun a un but, un destin, des idéaux qui le font aller dans une direction ou dans une autre. Cette direction est parfois différente du personnage principal, parfois la même, mais ce qui est sûr, c'est que le chemin n'est jamais droit. Comme pour chacun, on doit savoir vivre avec ce sentiment d'avoir fait le mauvais choix et on doit s'habituer à douter, à se remettre en question et surtout à accepter que l'on soit imparfait comme tout ce qui nous entoure.

Bakuon Retto est aussi un symbole de rédemption, une demande de pardon d'un auteur pour les actes de son passé mais aussi un merci pour ces choix qui ont construit l'homme qu'il est aujourd'hui. C'est une balade de jeunesse, moment de la vie ou nos réalisations sont moins satisfaisantes et où nos choix semblent si rattrapables avec le temps, mais surtout les premiers âges ou l'on va prendre conscience et responsabilités de nos actions.

Bakuon Retto est une oeuvre humaine, sociale et surtout une oeuvre vivante. C'est une ode à notre construction en tant qu'adulte, à nos choix et surtout à nos actions. Un rappel que notre jeunesse, qu'elle soit en dehors des clous de la société ou non, en dehors des codes moraux ou non, fait partie de tout homme mais que rien n'est jamais définitif. Maintenant que son nom, Tsutomu Takahashi, ressort de l'ombre, je croise les doigts pour que Bakuon Retto retrouve un public qui a pu passer à côté par le passé.
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Après une bonne introduction au monde des bôsôzoku, ce deuxième volet poursuit la lente immersion de Takeshi Kase au sein du clan des 'Zéros'.

L'album commence encore assez calmement, en se concentrant sur la période des examens d'entrée au lycée, tout en développant une relation affective entre Takeshi Kase et la jeune Shôko, mais au fil des pages la tension monte et une guerre entre gangs se profile à l'horizon. L'affrontement avec la bande des Gokuraku sème le doute chez Takashi et fait monter la violence au sein de cette saga. L'évolution de ce jeune garçon qui n'a rien d'un voyou, au sein d'un univers de loubards violents, est de plus en plus intéressante à suivre.

Vivement la suite !
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