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EAN : 9782021387957
352 pages
Seuil (21/03/2019)
2.73/5   13 notes
Résumé :
Portrait acide d’une amitié toxique au temps des réseaux sociaux, satire glaçante d’un monde de faux-semblants où les êtres n’existent qu’à travers leur image, Social Creature est un thriller psychologique à la mécanique implacable, qui dissèque avec une intelligence redoutable et réjouissante notre époque désenchantée.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Heureusement que je ne lis pas les 4e de couverture, j'aurais été spoilée avant même d'ouvrir le livre. Ce qui n'empêche pas l'auteure, en fait, de faire de même plusieurs fois au cours du roman, histoire de relancer l'intérêt du lecteur. Ceci dit, il n'y a pas de raison, vous allez l'avoir, la 4e de couverture... et vous aurez une petite idée de la raison de ma détestation:

Lavinia a tout - la beauté, la richesse, les amis.

Louise n'a rien - ou presque.

Leur rencontre va sceller leurs destins - irrémédiablement

Les deux jeunes femmes, courant ensemble les soirées les plus prisées du gotha

new-yorkais, se jurent une amitié éternelle - à la vie, à la mort.

Louise sait que ça ne durera pas.

Lavinia, elle, ne sait pas que dans six mois, elle sera morte.

Mais vous et moi, nous le savons.

Portrait acide d'une amitié toxique au temps des réseaux sociaux, satire glaçante d'un monde de faux-semblants où les êtres n'existent qu'à travers leur image, Social Creature est un thriller psychologique à la mécanique implacable, qui dissèque avec une intelligence redoutable et réjouissante notre époque désenchantée.

Et en chapeau, en grosses lettres et en gras ; "Le chaînon manquant entre Bret Easton Ellis et le Maitre des Illusions" (signé Emma Flint)

Rien que ça !!! Je m'attends à du grandiose.

L'histoire est dite par Louise, jeune femme de 28 ans, qui a fait des études de littérature dans une petite université publique, ce qui n'est pas reluisant sur un CV, et qui peine à boucler les fins de mois. Elle est arrivée à New York sans rien, a un minuscule studio et trois boulots : serveuse, quelques articles à faire pour un site internet connu, et en plus elle donne des cours de soutien à des jeunes qui préparent leur entrée à l'Université.

C'est comme ça qu'elle rencontre Lavinia, 23 ans une étudiante, fille d'une famille riche, et sa soeur Cordelia, 16 ans. En fait Lavinia a appelé Louise pour sa soeur, pendant qu'elle sort. Elles habitent un étage entier d'un immeuble cossu du quartier le plus chic de New-York. Louise n'a jamais vu une fille pareille, blonde, de la teinte qu'il faut, mince, habillée d'un fourreau entierement fait de plumes noires. Lavinia lui parle comme à une amie, crie "Selfiiiiieee" à longueur de temps, poste les photos sur Instagram, Facebook, lâche sans cesse des citations de grands poètes américains, elle est étudiante en littérature aussi, dans l'université la plus cotée du pays. Elle est dans l'exaltation constamment, et même dans l'exultation. Elle se prend d'amitié instantanément pour Louise, qui ne dit rien, on se demande à quoi elle pense, même.

Peu à peu Lavinia traine Louise dans ces fêtes, presque tous les soirs, dans des endroits très chics, ou secrets, dans des bibliothèques ou des librairies, à l'Opéra..... Ses amis sont des jeunes qui font les mêmes études, sont de bonnes familles, ou pour l'un d'eux, un père écrivain réputé, leur but est absolument de publier eux-mêmes. Ils se soûlent jusqu'au coma chaque soir, etprennent d'autres substances. Leurs lieux habituels sont des lieux hype et si possible hors de prix pour Louise, mais Lavinia paye pour Louise. Elle paye toujours. Elle emmêne Louise dans ses délires, Louise qui reste sur son quant-à soi. Jusqu'à ce qu'elle rencontre par hasard Rex, le séduisant ex-petit ami de Lavinia. Et là, ça dérape. Et non, je ne vous spoilerai pas la suite ! Plusieurs fois dans le bouquin l'auteure, au début de certains chapitre, prévient "Mais Louise sera plus forte que Lavinia", ce genre de phrases..

Ce que j'en ai pensé : le début est cahotant. On nage dans les citations de Tennyson, et dans la première fête où Lavinia a emmené Louise, et l'auteure en profite pour poser les personnages. Ce n'est pas très réussi, on ne voit que Lavinia. Ensuite les endroits hype, les universités, les amis, tout ça est d'un compliqué à comprendre : je ne suis pas new-yorkaise, il y a des tas de lieux juste suggérés, des écrivains inconnus de moi, on dirait que ce bouquin est juste un "private joke" de l'auteur pour ses propres amis (voyez ci-dessous sa bio). La musique classique est très présente, c'est très souvent Wagner, parfois Lizt. Les soirées sont souvent glauquissimes. Il n'y a aucun élément autre que les fêtes et les soirées qui peuvent un peu nous parler du luxe promis, ni de "name dropping" comme chez Bret Easton Ellis, aucune marque de luxe, couturier, rien de ce côté-là, pourtant promis. Par contre on sent bien la manipulation chez Lavinia.. l'écriture est agréable, fluide, mais pour moi trop d'incohérences et d'absences de détails dans les scènes ont fini par m'ennuyer. Je n'ai lu la fin juste pour savoir "la fin". Mon avis, c'est bof. Juste bof. Et ce n'est sûrement pas un thriller. Il y a un léger suspense, c'est tout.



L'auteure : Tara Isabella Burton est journaliste et auteure. Elle a suivi une ermite jusqu'au fin fond du Caucase, s'est vue offrir des talismans d'amour par des shamans turcs et a manifesté avec les prêcheurs de rue de Las Vegas. Elle collabore avec la National Geographic, The Wall Street Journal, la BBC etc. Docteur en théologie au Trinity College de l'Université d'Oxford, elle travaille comme rédactrice chargée de la rubrique "Religions" sur le site Vox. Auteure de non-fiction et nouvelliste, "Social Creature" (2018) est son premier roman.

Social Creature - Tara Isabella Burton, editions du Seuil, 370 pages, mars 2019, 19,90€
Lien : https://melieetleslivres.wor..
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On devrait toujours se méfier d'une citation trop belle pour être honnête sur une couverture, surtout quand la citation en question affirme - rien que ça ! - "Le chaînon manquant entre Bret Easton Ellis et le Maître des Illusions". Quand on annonce deux références de ce calibre, il faut se hisser à leur hauteur. Que vaut Social Creature, le premier roman de Tara Isabella Burton, quand il se présente sous deux patronages aussi convenus qu'écrasants ?

Il s'agit d'une énième variation sur l'amitié toxique entre une héritière de l'Upper East Side New Yorkais et une jeune femme plus galérienne du quartier de Bushwick qui se rencontrent à la faveur d'une petite annonce pour donner des cours de rattrapage à la petite soeur de l'héritière. Lavinia, avec toute la désinvolture et la facilité qu'offre la jeunesse dorée, prend Louise en affection, une affection de python qui resserre ses écailles sur la proie jusqu'à l'étouffement. Elle joue avec elle, la maintient sous son emprise, lui fait goûter à une vie de luxe, un luxe suranné de personne qui se pique d'adorer les arts et la littérature du 19ème siècle sans jamais rien approfondir.

La suite, on la connait dès la quatrième de couverture : Louise tue Lavinia au cours d'une soirée kink et... prend sa place (du moins s'installe dans son appartement, sa vie, son cercle d'amis et entretient l'idée qu'elle vit encore grave à Facebook et Instagram) . Plus que Ellis ou Tartt, c'est plutôt le talentueux Monsieur Ripley féminin et vaguement lesbien, mais avec des trous de scénarios et des invraisemblances que ne sauvent pas l'écriture (rythmée, dynamique mais aussi pleine de redondances et gimmicks épuisants sur la longueur) ni la prétendue critique de l'amitié toxique au temps des réseaux sociaux. Quand BEE abusait du name-dropping, il figeait une époque dans une écriture lapidaire et diluée d'ironie, jouant sur ce paradoxe de romans datés et terriblement modernes. Si Donna Tartt a raconté "l'histoire secrète" d'un meurtre qui soude puis détruit une bande d'étudiants dans une fac isolée du Vermont, ses enjeux sociaux, amicaux, et même de classes sont plus amples et subtils que la peinture attendue de Tara Isabella Burton.

Lavinia et Louise sont deux personnages aussi détestables l'un que l'autre, ceux dont on sait à l'évidence qu'il faut s'en tenir à distance. On sourira également en découvrant que la sodomie reste une déviance dégoûtante pour la jeunesse dorée new yorkaise (et que masturber sa copine dans une loge d'opéra est le summum de la décadence). le final, sensé nous conduire à la chute de Louise est hautement cinématographique, dans son exécution, sans doute trop : tout le roman semble bâti pour être acheté pour le cinéma, au détriment d'une vraie ambition littéraire construite. C'est toujours plus agréable à Lire que du Lolita Pille, pour autant, c'est quand même très... très creux.
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Social creature c'est l'histoire d'un caméléon nommé Louise.

Louise a 29 ans, elle a un physique plutôt banal, elle est intelligente mais n'appartient pas au bon groupe social. Elle est fauchée malgré le cumul de plusieurs petits boulots. Elle n'a pas d'amis.

Sa vie stagne jusqu'au jour où elle rencontre Lavinia.

La jeune et belle lavinia, l'éblouissante Lavinia, si intense dans sa manière d'être, si pleine d'amis, si riche. Lavinia la ‘'too much''.

Louise sera la meilleure amie de Lavinia. Ensemble elles vont vivre des expériences extraordinaires, elles vont se rendre à des fêtes fabuleuses, fréquenter tout le gratin new-yorkais, s'enivrer jusqu'à l'aube, dépenser sans compter.

Elles s'amusent follement, sont SUPER HEUREUSES et le montrent. Facebook en est le reflet, les « J'aime » en sont la reconnaissance.

Sauf que tout ça n'est qu'une vaste supercherie, et Louise en est bien consciente, elle sait que tout cela prendra fin, tôt ou tard.

Leur vraie-fausse amitié va durer 6 mois, jusqu'à la mort de Lavinia. Et je ne trahis aucun secret en disant cela, puisque c'est annoncé dans la 4ième de couverture, et répété tout au long du roman, jusqu'à ce que ça arrive.

Le tout est de savoir comment et pourquoi, et qu'est ce qui va se passer par la suite pour notre pauvre, pauvre Louise.

Le premier tiers du récit ne m'a pas spécialement passionnée. J'ai trouvé que l'histoire s'étirait en longueur, sans qu'il se passe vraiment quelque chose de percutant.

La mort de Lavinia va donner un second souffle à la suite des événements. Un élan qui va entraîner notre Louise sur des chemins aux décors de carton. L'histoire dans son ensemble a quelque chose de prévisible, mais réserve tout de même quelques surprises.

L'écriture de Tara Isabella Burton est simple, très accessible, puisque les dialogues sont calqués sur le langage familier des jeunes, et du genre d'échanges qui circule sur les réseaux sociaux.

L'auteure met en évidence un phénomène moderne qui touche toutes les couches de la société, mais peut-être un peu plus les classes aisées. L'argent aidant, il est plus facile de donner le change à une vie sans but, vide, à une recherche constante de nouveautés, d'originalité, de décalé. Les réseaux sociaux, et Facebook en particulier, n'e sont qu'un miroir faussé d'une réalité sans attrait. Un instantané illusoire qui crée un masque de bonheur.

Il est même possible de continuer à exister uniquement au travers de ses publications sur Facebook.
Photos, likes, citations, likes. La vie continue.

Lavinia le sait bien…

Lien : https://lebouddhadejade.blog..
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J'avoue que je ne sais pas trop ce que j'ai pensé de ce livre...
Je l'ai lu en entier, sans m'ennuyer donc c'est plutôt bon signe mais je reste sur une impression étrange.
C'est trash, c'est glauque et c'est voulu bien sûr. C'est Gossip Girl chez les sociopathes.

Lavinia a 23 ans, elle est belle, riche, oisive, exubérante et crie « selfiiiiiie » bouche cul de poule toutes les 5 min.
Louise, 29 ans, est fauchée, enchaîne les petits boulots en rêvant toujours de devenir écrivain mais sans s'en donner réellement les moyens.
Les 2 filles vont se rencontrer, se jurer une amitié à la vie à la mort et se perdre dans les fêtes de l'Upper East Side entre alcool, drogue et sexe.
Mais on est prévenu dès le début : Lavinia va mourir.
Pourquoi ? Comment ?

Amitié toxique et critique des réseaux sociaux où les apparences comptent plus que la vraie vie.

Je ne sais vraiment, vraiment pas quoi penser de ce livre.
Il me faisait terriblement envie et même si je n'ai pas pensé une seconde à l'abandonner, je ne peux pas dire que je l'ai aimé non plus.

Je crois que le fait de savoir dès le départ que l'un des personnages va mourir m'a un peu dérangée.
J'aurais préféré que ce soit une "surprise", ça gâche un poil le suspense même si on ne sait pas quand, pourquoi ni comment Lavinia va mourir. Plusieurs hypothèses auraient pu être échafaudées par le lecteur mais au final l'auteure laisse bien trop d'indices.

Ce sont surtout les personnages qui m'ont posé problème. Je n'y ai pas cru une seconde.
Cette jeune femme de 29 ans (29 ans bon sang !) qui fricote avec des ados attardés je ne l'ai pas trouvée crédible. Quelques années de moins pour Louise et peut-être que j'y aurais cru. Peut-être...

Ils sont bien sûr tous parfaitement détestables. Même ceux que l'on prend quelques temps en pitié finissent par être terriblement agaçants. Ça aussi je pense que c'est voulu par l'auteure et c'est plutôt bien réussi.

La relation d'amitié toxique est plutôt bien amenée, on comprend bien pourquoi et comment Louise tombe là-dedans même si sa psychologie et celle de Lavinia auraient pu être plus exploitées.

J'ai parfois eu l'impression que l'auteure jouait la provoc' pour la provoc'. Je te donne des détails bien glauques avec un vocabulaire bien cru sans que ça ait réellement d'importance pour l'intrigue, juste pour le plaisir de dire des obscénités (que je ne dis pas simplement pour ne pas attirer ceux que je ne souhaitent pas attirer). Mouaiiiis...

La critique des réseaux sociaux est là, les faux-semblants, les apparences, les mensonges du net même si là encore c'est un poil superficiel.

Ce n'est pas un mauvais livre, loin de là mais peut-être que j'en attendais nettement plus.
Ceci dit la plume crue de Tara Isabella Burton est plutôt sympa.

Un thriller psychologique bien poisseux.
Lien : https://demoisellesdechatill..
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J'ai hésité. Je l'avoue. 1 étoile ou juste une moitié ? Car ce roman est un vraie grande déception. Surtout quand on nous vend une certaine parenté avec Bret Easton Ellis ! Non mais franchement, de qui se moque-t-on ? L'histoire de Lavinia, jeune femme creuse et riche qui rencontre Louise, serial killer qui s'ignore de moins en moins n'a pas le moindre intérêt. Et que dire du style ? A parce qu'il y a un style littéraire chez Tara Isabella Burton ? A oublier très vite.
Il y a encore tellement de livres passionnants à découvrir !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Si les gens sont capables de fonctionner comme des animaux sociaux, dans ce monde, c'est en grande partie parce qu'il y a beaucoup de questions que les gens intelligents ne posent pas.
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La culpabilité est un mécanisme vraiment utile, songe Louise.
Cela fait de soi une bien meilleure personne que ce qu'on serait en temps normal.
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