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Marie Dubois (Autre)
EAN : 9782810203390
184 pages
Rue de Sèvres (01/03/2023)
4.13/5   38 notes
Résumé :
Littérature, mathématiques, société ou encore philosophie : les réflexions et les avancées de nos civilisations antiques et modernes sont-elles l'apanage des hommes ?
Les autrices et auteurs de Libres de penser reviennent sur 10 personnalités féminines auxquelles l'Histoire n'a, pour la plupart, pas rendu hommage malgré leur avance évidente sur leur temps.
Sei Shonagon et ses innovations littéraires, Christine de Pizan et sa recherche de sagesse par ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Le titre est dans une mouvance très en vogue actuellement qui me fait penser au succès du film « Barbie » que personnellement, j'ai bien aimé. Il s'agit de réhabiliter la place de la femme dans l'histoire de la philosophie.

C'est encore un domaine où l'on ne voit que des figures masculines tel que Platon ou Socrate. Il s'agit, non pas de réécrire l'Histoire, mais de dévoiler à la face du monde qu'il y avait également, dans l'ombre et l'oubli, des femmes qui avaient une tête pour penser sur les questions existentielles de l'humanité. L'intelligence n'était pas que réservée aux hommes.

Du coup, ce présent ouvrage nous présente le portrait de 10 femmes totalement inconnues au bataillon pour les mettre en avant dans une entreprise de réhabilitation. C'est comme si on entrait dans le monde de la cité idéale de « Barbie » avec que des femmes philosophes alors que la vraie vie est composée que d'illustres philosophes hommes.

Le débat peut faire rage et certains ne seront pas forcément à l'aise avec cette revanche des féministes. Il est vrai que malheureusement, la place des hommes a été prépondérante pendant des siècles dans le monde. C'est encore le cas dans une bonne partie des pays composant la planète où la femme doit se cacher ou se fondre dans le décor.

Moi, je suis assez sage pour tenter de comprendre et d'arrondir les angles. Il est vrai que la démonstration est assez intéressante sur le fond.

Sur la forme, cela ne sera pas forcément l'extase avec trop d'explications qui ne vont pas à l'essentiel comme pour remplir des pages ce qui explique sans aucun doute mon 3 étoiles. En effet, je n'aime pas trop les prises de tête malgré un véritable concentré de pédagogie sur le sujet.

Question plan graphique, c'est plutôt assez faible mais suffisamment démonstratif pour remplir son rôle à savoir lisible. Bref, le dessin ne rattrape pas vraiment le tout.

Les amateurs du genre apprécieront pour une lecture réparatrice. Les autres, ce n'est pas certain. Pour autant, il faudrait dépasser ce clivage. Mesdames, je vous conseille de l'offrir à tous les hommes mais je ne suis pas sûr qu'ils liront cette BD...
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La nature est un monde infini. Sa modestie est la quintessence d'une forme de beauté : l'Utsukushi.
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Ce tome contient un exposé sur dix femmes philosophes. Il a été réalisé à partir d'une idée originale de Jean-Philippe Thivet, avec un scénario et des dialogues de Jérôme Vermer (agrégé de philosophie), Anne Idoux (agrégé d'histoire), Thivet et Marie Dubois, avec une adaptation en BD, des dessins, une mise en scène et des couleurs de Marie Dubois. Sa parution initiale date de 2023. Il comprend cent-soixante-sept pages de bande dessinée. Il s'ouvre avec une introduction des quatre auteurs indiquant que ce livre est féministe dans le sens où il contribue à corriger un manque : celui de la place des femmes en philosophie. Il se termine avec une bibliographie commentée de dix pages sur les oeuvres ou les mentions relatives à ces dix philosophes.

La nébulosité des énigmes dissimule un savoir. La dissiper laisse entrevoir la sagesse. Cléobuline, ou Eumétis (la Prudence), poétesse, philosophe, milieu du VIe siècle avant JC. La sagacité des femmes. Sa philosophie : se confronter aux énigmes ! Situées au carrefour des savoirs que l'on reçoit, questionne et façonne, elles aiguillonnent notre intelligence et exercent notre raisonnement. Là où ça se passe : les cités grecques. Époque archaïque entre 800 et 500 environ avant JC. Dans le monde grec, le banquet devient le haut lieu de la sociabilité et de la convivialité. L'élite des cités prend l'habitude de se retrouver autour d'un repas suivi d'un symposium où le vin et les paroles coulent à flots. Autour de l'an 1000 après JC, Plutarque met en scène un des banquets les plus fameux, celui des sept sages, survenu presque sept siècles plus tôt. Corinthe, vers 560 avant JC, venus De Grèce et d'Asie Mineure, sept sages se réunissent pour parler poésie, législation et philosophie. Cléobuline, une jeune adolescente, est la fille de Cléobule, un des sept sages. Et quand elle se joint à eux, ce n'est pas pour faire de la figuration. Sont présents Thalès, Pittacos, Bias, Cléobule, Anacharsis, Chilon et Solon. Elle participe au jeu des énigmes et trouve la solution à la première.

Pour atteindre l'extase, il faut mener une vie de philosophe. Hypatie d'Alexandrie, philosophe, mathématicienne et physicienne, née vers 355 et morte vers 415 à Alexandrie. La vie idéale des philosophes. Sa philosophie : chacun devrait aspirer à mener une vie de philosophe : là est la clé du bonheur et de la sagesse. Pour y parvenir, faire feu de tout bois et explorer l'immensité du champ des sciences en exerçant sa raison. Là où se passe : à Alexandrie dans l'empire d'Orient, face à l'empire d'Occident. Au tournant des IVe et Ve siècles, Alexandrie est une des villes les plus importantes de l'Empire romain. Épicentre intellectuel du bassin méditerranéen, elle est également un carrefour religieux où cohabitent païens (tenants d'un polythéisme hellénistique), juifs et chrétiens. Hypatie naît vers 355 à Alexandrie. Elle est la fille de Théon, le directeur de Mouseïon, un véritable centre universitaire dans lequel se trouve une des plus grandes bibliothèques de l'antiquité.

Comme l'annoncent les auteurs et la quatrième de couverture, cet ouvrage présente dix femmes qui ont été philosophes, ou qui ont vécu une vie philosophique : Cléobuline (vers -550), Hypatie d'Alexandrie (355-415), Sei Shônagon (966-1025), Hildegarde de Bingen (1098-1179), Christine de Pizan (1364-1430), Gabrielle Suchon (1631-1703), Louise Michel (1830-1905), Nathalie Sarraute (1900-1999), Simone de Beauvoir (1908-1986), Etty Hillesum (1914-1943). Chaque chapitre se déroule suivant la même structure. Pour commencer, une page de titre avec une grande illustration de la dame en question, son nom et une phrase évoquant son précepte phare. Par exemple pour Christine de Pizan : l'ordre est une noble vertu pour l'individu comme pour la société. Puis vient une page présentant la personne, qualité, dates de naissance et de mort, sa philosophie en une ou deux phrases, ses principales oeuvres, la région du monde où elle a vécu, et le contexte géopolitique en deux ou trois phrases. le lecteur assiste ensuite au déroulé de sa vie, en bande dessinée, avec une pagination oscillant entre dix et dix-huit pages. Il découvre alors son milieu familial, son origine sociale, les grandes phases de sa vie, émaillée de phases d'apprentissage et de formulation de ses idées, en lien direct avec ce qu'elle vit. Les auteurs synthétisent ces étapes dans le développement de sa pensée, par des phrases introduites par le terme de Leçon, cinq, six ou sept en fonction de la philosophe. Par exemple, pour Sei Shônagon : Leçon n° 1 : la nature est un monde infini. Sa modestie est la quintessence d'une forme de beauté : l'Utsukushi. Leçon n° 2 : du fait de son essence impermanente, le beau Utsukushi entre en résonance avec le bouddhisme et le taoïsme. Leçon n° 3 : la beauté liée au faste ou à un visage harmonieux engendre de l'admiration esthétique. Les détails du beau Utsukushi font battre le coeur. Leçon n° 4 : ce qui est Utsukushi suscite l'affection et un sentiment protecteur. Leçon n° 5 : le beau Utsukushi participe de l'Aware, une empathie envers les choses éphémères, teintée de mélancolie et de compassion. Leçon n° 6 : notre monde est en perpétuelle métamorphose. le beau Utsukushi, lui, est intemporel.

Lorsqu'il découvre un ouvrage de ce type, le lecteur s'interroge sur la nature de la bande dessinée qu'il va découvrir, ainsi que sur le niveau de vulgarisation des entrées. À l'évidence, la narration visuelle va être entièrement assujettie à l'exposé, avec le risque d'avoir des illustrations figées, ou une suite de cases avec uniquement des têtes en train de parler. Effectivement, la bédéiste utilise régulièrement des cadrages allant du plan taille au gros plan, avec des personnages, souvent la philosophe, en train de parler. Ce mode de présentation fait sens au vu du besoin de présenter les idées. Pour autant, ce type de cases ne constituent pas la majorité, voire reste dans une proportion bien maîtrisée. de plus ces cases maintiennent l'apparence de la dame sous les yeux du lecteur qui continue de voir dans quelle époque elle évolue. L'artiste a choisi un mode de représentation tout public pour ses personnages, une apparence simplifiée et des expressions de visage un peu appuyées, ce qui leur insuffle un bon élan vital. En fonction de sa familiarité avec les unes et les autres, le lecteur peut également relever que Marie Dubois reproduit avec une bonne fidélité l'apparence des personnalités connues, par exemple pour Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre.

Certaines vies contiennent plus d'événements remarquables que d'autres, et la bédéiste adapte sa narration visuelle en conséquence. Cela saute aux yeux du lecteur avec la vie de Louise Michel : sa jeunesse durant laquelle elle a bénéficié d'une solide éducation, les cours qu'elle donne comme institutrice, son voyage en train pour monter à Paris, ses discours publics en tant que présidente du Comité de Vigilance des Citoyennes du 18e arrondissement, sa participation à la Commune de Paris, ses discours pour convaincre les soldats à Versailles, sa lutte sur les barricades, son séjour en prison suivi de son procès et sa traversée de l'océan Pacifique en navire à voiles pour rallier le bagne de Nouvelle Calédonie, son séjour dans la communauté canaque, le cortège funéraire de cent-vingt mille personnes pour accompagner son cercueil de la gare de Lyon au cimetière de Levallois-Perret. le lecteur ne peut pas avoir l'assurance totale de l'exactitude visuelle historique de chaque objet, chaque lieu, cependant il peut en faire l'expérience quand il voit un dessin fait d'après une photographie. D'une manière générale, il se dit que la narration visuelle fait plus qu'établir une ambiance générale, et qu'elle est nourrie par des recherches de référence significatives.

Au fil des chapitres, le lecteur remarque également que la narration visuelle peut quitter le domaine représentatif pour utiliser d'autres registres. Ainsi pour celui consacré à Hypatie d'Alexandrie, il voit apparaître des étoiles : pour passer à un niveau conceptuel, la bédéiste fait usage de cette icône avec deux branches évoquant des bras, deux autres des jambes, deux points pour les yeux, un trait pour la bouche, ce qui permet de passer dans le monde des idées. Pour Christine de Pizan, l'opinion devient une tête habitant un nuage qui s'insinue partout. Pour Gabrielle Suchon, la page quatre-vingt-quinze comprend un schéma en trois colonnes, chacune pour un état différent de la femme (sacrement du mariage, état monastique, célibat volontaire). Dans le chapitre consacré à Nathalie Sarraute, le lecteur découvre une reproduction du tableau Les coquelicots (1873), de Claude Monet (1840-1926). Dans le dernier chapitre, celui consacré à Etty Hillesum, c'est un dessin reprenant la tristement célèbre photographie des voies ferrées menant à l'entrée du cap de concentration et d'extermination d'Auschwitz. Sans oublier le retour des étoiles dans plusieurs chapitres.

Dans la bibliographie commentée, les auteurs explicitent leurs choix. Par exemple concernant Cléobuline, ils indiquent que les très rares éléments biographiques proviennent d'auteurs de l'Antiquité postérieurs au VIe siècle avant JC. Pour Hypatie d'Alexandrie, ils indiquent que ce chapitre doit énormément au livre de référence qui lui a consacré Maria Dzielska, historienne, professeur d'histoire de la Rome antique à l'université Jagelonne de Cracovie. le lecteur peut ainsi se faire une idée par lui-même, de la manière dont ils ont orienté lesdits choix. Il note également que chaque chapitre a été construit sur mesure pour la philosophe concernée. Par exemple, celui consacré à Sei Shônagon comprend de nombreuses citations de ses ouvrages pour illustrer le concept de Utsukushi, celui sur Louise Michel se focalise plus sur son engagement dans de grands mouvements historiques, celui sur Etty Hillesum sur sa vie personnelle. Il en découle une lecture rendue très agréable par la bienveillance des dessins, et la solidité de la narration visuelle, et par l'exposé de pensées philosophiques rendues plus vivantes par la mise en scène de ces femmes, rendues plus intelligibles en les contextualisant ainsi dans leur époque.

Rien ne remplace la lecture directe des textes des philosophes, de préférence agrémentée par une explication, ou accompagné par un guide. Pour autant, cet ouvrage remplit plus qu'une simple mission de vulgarisation ou de découverte. La bande dessinée s'avère très pertinente pour donner à voir les conditions de vie de chacune de ces femmes, leur époque, leur environnement, rendant ainsi plus intelligible leur point de vue. La présentation faite par les auteurs relie les idées à l'expérience de vie de chacune, avec habileté, exposant clairement leur philosophie, ou au moins une idée phare, comme issue d'une personne curieuse et immergée dans son époque.
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De l'antiquité au XXème siècle, de la Grèce à la France en passant par la Chine, Alexandrie ou l'Allemagne, nous suivons le destin de 10 femmes philosophes et féministes.
C'est très plaisant à lire, didactique et pédagogique.
Retracer le parcours de ces femmes dans un monde hostile à leur condition tout en distrayant le lecteur est le parti pris de cette BD et c'est franchement réussi.
Les dessins, les dialogues, les courts apartés en forme de leçon pour résumer la pensée et la philosophie de chacune sont divertissant et instructifs.
Je les ai toutes admirées et eu un petit coup de coeur pour Louise Michel.
Une BD à faire connaitre.
Merci à Babelio et aux éditions Rue de Sèvres pour cette découverte.
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Cléobuline, Hypatie d'Alexandrie, Ses Shômagon, Hildegarde de Bingen, Christine de Pizan, Gabrielle Suchon, Louise Michel, Nathalie Sarraute, Simone de Beauvoir, Etty Hillesum.

Les dix femmes présentées dans cet album ont toutes un point commun : elles étaient curieuses, avides de connaissances, indépendantes d'esprit et ont toutes été éminemment sensibles au monde.

Dix femmes curieuses, avides de connaissances et de liberté, d'esprit figurent au sommaire de ce livre dont l'ambition est de rappeler la place des femmes en philosophie.

Cette BD se propose de (re)mettre en lumière ces femmes portées avant tout par la liberté, celle de penser et de .découvrir ces penseuses engagées et leurs concepts philosophiques.

Une bande dessinée à la fois féministe et instructive !


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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« Dans l'histoire, il y a toujours eu des femmes libres et hardies qui ont fait honneur à l'humanité par leurs actes. » (p. 92)

Connaissez-vous ces dix femmes et leurs travaux ?
Cléobuline voyait dans les énigmes une excellente façon d'apprendre et de comprendre le monde. Hypatie d'Alexandre a dédié sa vie à apprendre et à chercher la voie de la sagesse. Sei Shônagon voyait la beauté des petites choses éphémères et a créé une nouvelle façon d'écrire. Hildegarde de Bingen cherchait l'énergie du monde pour en comprendre le fonctionnement. Christine de Pizan cherchait l'ordre en toutes choses. Gabrielle Suchon voulait que les femmes aient accès aux sciences. Louise Michel réclamait la liberté pour toutes et tous. Nathalie Sarraute étudiait les mystères du monde et la complexité de l'être humain. Simone de Beauvoir professait que la femme peut être le sujet de sa propre existence. Etty Hillesum a cherché la paix, même au coeur de la barbarie humaine.

Les courtes biographies replacent la pensée de ces dix femmes dans leurs époques respectives. La présentation est simple, voire sommaire, mais accessible et suffisamment claire pour donner envie d'en savoir plus. Excellente introduction à la vie et à l'oeuvre de ces femmes, cette bande dessinée philosophico-documentaire est à mettre entre toutes les mains ! Elle rappelle parfaitement que les femmes ont toujours pensé et cherché à dépasser le rôle que la société, la religion et/ou le patriarcat voulaient leur imposer.
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critiques presse (3)
LeSoir
24 avril 2023
Aussi bien que les hommes, les femmes ont droit de philosopher. Le roman graphique « Libres de penser » réunit dix esprits féminins innovants au service du savoir, de la paix, de la beauté, de la bonne gouvernance…
Lire la critique sur le site : LeSoir
BDGest
11 avril 2023
La formule est bien rodée ; chacune des sections présente les grandes lignes de la vie d’une théoricienne : présentation de la personne, ses écrits, sa philosophie et les lieux où elle s’est illustrée.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
06 avril 2023
A travers des portraits qui nous font voyager de l’Antiquité au XXème siècle, de l’Egypte au Japon, c’est un juste et nécessaire rappel de l’apport des femmes à la philosophie que permet de faire cette galerie de penseuses !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Sei Shônagon – Émerveillez-vous des petites choses fragiles qui vous entourent : elles ne font que passer. Elles n’ont l’air de rien, mais elles recèlent une émouvante forme de beauté, l’Utsukushi. Leçon n° 1 : la nature est un monde infini. Sa modestie est la quintessence d’une forme de beauté : l’Utsukushi. Leçon n° 2 : du fait de son essence impermanente, le beau Utsukushi entre en résonance avec le bouddhisme et le taoïsme. Leçon n° 3 : la beauté liée au faste ou à un visage harmonieux engendre de l’admiration esthétique. Les détails du beau Utsukushi font battre le cœur. Leçon n° 4 : ce qui est Utsukushi suscite l’affection et un sentiment protecteur. Leçon n° 5 : le beau Utsukushi participe de l’Aware, une empathie envers les choses éphémères, teintée de mélancolie et de compassion. Leçon n° 6 : notre monde est en perpétuelle métamorphose. Le beau Utsukushi, lui, est intemporel.
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Simone de Beauvoir – Chaque individu est fondamentalement libre et peut décider de sa destinée. Cependant, nous ne sommes pas tous soumis au même niveau de contrainte. Exclues du monde où tout se joue, les femmes doivent tout faire pour prendre leur place et vivre l’aventure d’être soi. Leçon n° 1 : la femme évolue depuis toujours au sein de mythologies inventées par les hommes pour les hommes. Leçon n° 2 : telle qu’imaginée par les hommes, la femme est deuxième et passive. Leçon n° 3 : les hommes se posent comme sujets. Écartée du monde, la femme est reléguée au statut d’objet. Leçon n° 4 : la femme ne peut accéder au statut de sujet que par le travail rémunéré garant de son autonomie. Leçon n° 5 : la femme ne peut être libre que si elle n’est plus conditionnée à être femme féminine.
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Gabrielle Suchon – Par la science, les femmes ont la possibilité de s’élever et de servir l’humanité. Leçon n° 1 : le maintien dans l’ignorance est la pire des injustices infligées aux femmes par les hommes. Leçon n° 2 : par nature, les femmes sont dotées de capacités intellectuelles. Les exercer pour accéder à la science est pour elles un droit et un devoir. Leçon n° 3 : jouir de la liberté de lieu, c’est-à-dire la liberté de mouvement est un prérequis primordial pour toute femme en quête de science. Leçon n° 4 : le célibat volontaire, éclairé et libre de tout engagement est un état tranquille qui permet d’avoir du temps pour soi. Il est idéal pour les femmes aspirant à la science. Leçon n° 5 : en perfectionnant l’esprit de la femme, la science lui permet de s’élever. La femme peut ainsi contribuer à l’amélioration de la société et au bien-être de tous.
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Hypatie d’Alexandrie – Chacun devrait aspirer à mener une vie de philosophe : là est la clé du bonheur et de la sagesse. Pour y parvenir, faites feu de tout bois et explorez l’immensité du champ des sciences en exerçant votre raison. Leçon n° 1 : cultiver la polyvalence, multiplier les sources de connaissance, voilà le socle pour mener une vie philosophique. Leçon n° 2 : pour vivre en philosophe, former un collectif permet de renforcer chacun dans sa démarche personnelle vers la connaissance. Leçon n° 3 : vivre en philosophe, c’est dépasser la contingence des conflits, et même s’extraire du réel. Leçon n° 4 : vivre en philosophe, c’est savoir que le réel est une prison pour notre âme et apprendre à s’en détacher pour s’élever enfin. Leçon n° 5 : tolérance et tempérance sont des ingrédients clés d’une philosophique réussie. Ils ne sont malheureusement pas suffisants pour protéger celui qui en fait preuve.
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Etty Hillesum – Apprenons à voir le beau sans souhaiter le posséder, à vivre la réalité sans la subir, à mieux nous connaître et à nous aimer comme nous sommes. – Leçon n° 1 : il faut pouvoir se connaître, se pardonner et s’aimer soi-même pour être capable d’aimer l’aitre comme il se doit. Leçon n° 2 : vouloir posséder tout ce que l’on trouve beau mène inévitablement au manque. Il faut aimer la beauté pour elle-même. Leçon n° 3 : le divin dépasse les religions. Il est à chercher en soi. Leçon n° 4 : ce que la réalité nous donne à voir est souvent terrible. Pourtant il ne tient qu’à nous de percevoir la beauté que le monde recèle. Leçon n° 5 : malgré les apparences, nous sommes toujours libres. Car la liberté est en nous. Leçon n° 6 : ce n’est qu’en nous-mêmes que nous pouvons trouver la paix.
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