AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Lori Saint-Martin (Traducteur)Paul Gagné (Traducteur)
EAN : 9782020825603
360 pages
Seuil (06/04/2006)
3.69/5   13 notes
Résumé :
Agée de seize ans, Nomi Nickel vit seule avec son père Ray et s'obstine à vouloir percer le mystère qui entoure la disparition de Trudie, sa mère, et de Tash, sa sœur aimée. Elle tente aussi d'échapper à l'avenir sombre qui l'attend. une vie de labeur à l'abattoir de poulets situé à l'orée d'East Village, lequel n'a rien à voir avec le quartier branché de New York mais est un bled mennonite paumé au sud de Manitoba et régenté par l'oncle de Nomi, homme à la piété ri... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Drôle de tendresse donne la parole à une adolescente manitobaine en révolte contre les valeurs de la communauté religieuse dans laquelle elle a grandi. Depuis que sa mère et sa soeur ont déserté le foyer, la jeune fille vit seule avec son père, un membre dévoué de l'église mennonite. Père et fille luttent pour comprendre leur passé et trouver leur chemin dans ce qui semble être un avenir sombre et limité.
Une lecture ni drôle ni tendre, accablante comme un jour sans pain mais particulièrement bien documentée car l'auteure, elle même issue de cette communauté, maîtrise parfaitement son sujet. Elle nous fait découvrir le monde étrange des mennonites, ces chrétiens évangélistes au mode de vie rigoriste aussi curieux que de celui des mormons et des amishs ou encore des haredim. Si on y décourage toute participation à un "monde diabolique", on y crée une sorte d'enfer sur terre où il faut souffrir de son vivant pour gagner sa place au paradis. Pas vraiment folichon.
En critiquant le paradoxe d'une doctrine qui prône la paix mais engendre une forme de violence à travers une culture du contrôle et de la punition, le roman dénonce les dérives d'un fondamentaliste religieux.
Une curiosité à découvrir pour élargir son champ de connaissances mais pas vraiment pour passer un bon moment.
Commenter  J’apprécie          132
Peut-on concilier son appartenance à une communauté religieuse stricte, austère, refusant beaucoup de progrès techniques avec son envie de liberté, de modernité et d'indépendance ?
Comment allier ses convictions avec l'amour que l'on porte à des personnes qui ne les partagent pas ? C'est tout le dilemme de cette famille mennonite où l'amour des uns pour les autres n'empêchera pas (causera ?) l'éclatement.
Le récit, relaté par la plus jeune des filles, nous fait rentrer progressivement, par de nombreux retours en arrière, dans la vie de la famille et de la communauté à laquelle ils appartiennent. Nous percevons ainsi, petit à petit, l'évolution de chacun de ses membres, les réactions des voisins et du groupe mennonite (dirigé par l'oncle très rigide de la narratrice, ce qui ne facilite pas les choses !), des jeunes et des moins jeunes….
La gravité du sujet abordé par Miriam Toews, née elle-même dans une ville mennonite, est équilibrée par l'humour et la tendresse qui se dégage de l'écriture, ce qui fait de la lecture de ce roman un moment de plaisir à savourer.
Commenter  J’apprécie          10
Suite aux départs successifs de sa mère et sa soeur aînée, Nomi reste seule avec son père à East Village, un bled isolé du Manitoba. Nomi a grandi au sein d'une communauté mennonite dirigé par son oncle, une genre de secte strcite où les interdits sont nombreux.

J'ai beaucoup aimé ce roman! Toute l'histoire est axée sur le personnage de Nomi qui est la narratrice. L'auteur dresse avec justesse le portrait d'une adolescente de 16 ans dont la famille vient d'éclater en grande partie à cause de la religion. Nomi passe par toute la gamme des émotions que ce soit le désarroi, la révolte ou la solitude. L'auteur réussit à rendre ce personnage vivant, Nomi m'a beaucoup touchée avec sa force de caractère, mais aussi sa sensibilité. Ce livre, c'est une belle leçon sur la liberté et la quête de sa propre identité.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai lu ce livre dans sa langue originale, en anglais, et j'ai été scotchée du début à la fin. On se croit vraiment dans la tête d'une adolescente. Quelle plume extraordinaire ! Un autre roman à ajouter à ma liste de favoris. Maintenant, je dois absolument trouver d'autres choses que Miriam Toews a écrites.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je me suis aperçue que mon ardent désir de vivre à New York, de fréquenter Lou Reed à Greenwich Village et le reste est pour moi une chose douloureuse, grave, dévorante et, pour le reste de l'humanité, une vaste blague. Quand on est mennonite, pas moyen d'avoir envie de découvrir le monde puisque le monde tourne cette envie en dérision. C'est la trame d'une comédie, sans plus. Une mennonite à New York. Une famille amish en goguette à Soho. Il est terriblement déprimant de s'apercevoir que ses désirs les plus ardents se mesurent à Hollywood en rires à la minute.
Commenter  J’apprécie          20
What was my first word? I asked him, and he said: Don’t. I asked him what my second word was but he couldn’t remember. I think I’d have made something up if I was him. Like go.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Miriam Toews (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Miriam Toews
WOMEN TALKING Bande Annonce VF
autres livres classés : sectarismeVoir plus
Notre sélection Littérature étrangère Voir plus




Quiz Voir plus

Les emmerdeuses de la littérature

Les femmes écrivains ont souvent rencontré l'hostilité de leurs confrères. Mais il y a une exception parmi eux, un homme qui les a défendues, lequel?

Houellebecq
Flaubert
Edmond de Goncourt
Maupassant
Eric Zemmour

10 questions
469 lecteurs ont répondu
Thèmes : écriture , féminisme , luttes politiquesCréer un quiz sur ce livre