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Claude Payen (Traducteur)
EAN : 9782877307369
398 pages
Editions Philippe Picquier (27/08/2004)
3.67/5   23 notes
Résumé :
L'apparente simplicité de ton et d'écriture de ces "Tambours" (The Drum Singers, publié à New York en 1952) peut laisser le lecteur occidental perplexe, au premier abord. Mais ce roman historico-naturaliste, dont la lisibilité semble délibérément viser le public le plus large, n'échappe pas à de surprenantes contradictions.

La langue, d'abord : quoique pétri de culture chinoise, ce texte nous parvient traduit de l'américain, et ne fut connu des Chino... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Voici un livre-conte qui se lit comme on déguste les bonnes choses... En arrière plan la guerre sino-japonaise, l'exil, et tout ce que peuvent engendrer ces conditions et sur le devant de la scène les artistes, saltimbanques délicats pour qui l'art est souffle... Ce livre "naïf" est délicieux, il porte le lecteur dans une atmosphère douce, empreinte de poésie, de musique et d'humanité...
Première ballade chez Lao She : un vrai plaisir !
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Les tambours, Lao She
Cette histoire se déroule sur plusieurs niveaux, historique la guerre sino –japonaise, sociologique la chine entre passé et futur, et familiale les relations entre frères, parents enfants, conjoints…. C'est une famille de saltimbanques, qui fait du chant accompagné au tambour.
La famille se compose de grand-frère Fang ou grand-frère inutile qui ne veut pas chanter ni jouer de la musique, de 2ème frère Baoqing, il joue du tambour et gagne l'argent de toute la famille, il a une épouse alcoolique, une fille Phénix, qui n'étudie pas, et ne travaille pas, et une fille adoptive Grâce qui chante, et de 4ème oncle Tang, cousin qui a une femme obèse et une fille Bijoux qui se drogue et se prostitue, elle chante également.
L'histoire se déroule entre 1938 et 1946, durant la guerre avec le Japon.
La famille fuit le long du Yang tsé kiang pour aller gagner sa vie à Chongqing, dans les montagnes.
Le livre est construit comme une fable, il met en lumière le destin des 3 jeunes filles, et les difficultés auxquelles elles sont confrontées pour devenir femmes.
2ème frère Baoqing rencontre Meng Liang, écrivain engagé, qui apparait dans quelques chapitres au milieu du livre, il est tiraillé entre les traditions familiales, l'évolution des moeurs, la nécessité de faire vivre sa famille, et celle d'aider les filles à grandir dans cette société en pleine mutation.
L'histoire est simple, et assez naïve. Les chapitres sont courts. Il y a un bon enchaînement, l'auteur joue entre l'humour et le tragique. On peut se laisser facilement porter par le sujet de ce livre.
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Seulement 2 étoiles pour ce livre auquel j'ai eu beaucoup de mal à adhérer... C'est mon second roman de littérature asiatique et après "Terre des Oublis" de Duong Thu Uong que j'avais trouvé magnifique, ce livre m'a semblé particulièrement fade. le style est très (trop ?) simple, les phrases sont courtes et le ton désuet, presqu'enfantin. le sujet aurait pourtant pu être intéressant s'il avait été traité avec davantage de profondeur, si les émotions des personnages n'avaient pas été simplement survolées, si le contexte de l'histoire, la guerre sino-japonaise, avaient été plus détaillés.

La dernière partie de ce roman est toutefois plus prenante ; l'auteur s'est attardé et a exploré davantage la vision des 2 personnages masculins sur l'évolution de leur pays : d'un côté, la Chine traditionnelle, avec ses valeurs et sa morale ancestrales, une Chine qui refuse toute évolution, et d'un autre côté, la "nouvelle" Chine, aux idées modernes et progressistes, une Chine plus libérale et libérée.

Peut-être fallait-il aussi y voir les 3 destins ou les 3 choix de vie des 3 jeunes femmes du roman : Bijou, chanteuse aguichante qui sait user de ses charmes et en vivre, qui sacrifiera aussi son amour au commerce de son art et de son corps (les 2 allant apparemment de pair !) ; Phénix, qui se pliera sans question ni hésitation aux choix et à la volonté de ses parents ; et enfin Grâce, qui décidera de faire ses propres choix, de chercher et découvrir l'amour, quitte à en souffrir...

Mais personnellement, ce que j'ai surtout trouvé dans ce livre, c'est une histoire et des thèmes qui auraient pu être intéressants, mais que l'auteur n'a pas su aborder avec suffisamment de profondeur et de relief pour m'emporter avec lui ! Tant pis !
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Ce qu'il y a de bien quand on n'a pas la télé, pas la possibilité de sortir acheter de nouveaux livres et du temps pour rester au lit, c'est qu'il y a toujours un ou deux livres qui traînent, font de l'oeil...
Celui-ci a rejoint mon immense pile à lire à la fin d'une brocante où un bibliophile amoureux de littérature chinoise et indienne bradait les ouvrages d'une bibliothèque de rêve.

Comme d'habitude lorsqu'une histoire me happe, j'ai embarqué, je me suis plongée dans cet univers pour en sortir à regret le temps de vaquer aux tâches quotidiennes...
J'ai suivi cette famille sans jamais pester contre le frère ou l'épouse qui, de notre point de vue, méritaient bien plus qu'un coup de pied au C...

C'est là que résident le talent et la magie de cette écriture : j'ai oublié vivre en France en 2020... J'ai vibré au son des tambours !

J'ai adoré et aussitôt prêté, conseillé ce roman dont le héros n'est pas cet homme courageux, pugnace.
C'est l'art, l'amour de son art et la capacité à toujours aller de l'avant au nom de cet art ancestral, essentiel.
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Un livre tout simplement magnifique, d'une grande force poétique et particulièrement émouvant. Cette oeuvre est la première de la littérature asiatique que j'ai lu, et depuis, jamais je n'ai réussis à trouver un autre livre qui aurait pu l'égaler. À lire absolument.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La saison du brouillard se terminait au mois d'avril mais une nappe de brume planait encore au-dessus de Chongquing le matin. Blanche, duveteuse et glacée, elle couvrait la ville comme un linceul jusqu'à ce que le soleil parvienne à l'éliminer. Le globe rouge du soleil était de mauvaise augure. Sinistre et belliqueux, il annonçait le temps clair, c'est à dire le retour des bombardements. Le climat de Chongqing était partagé en deux saisons : l'hiver avec froid et brouillard, l'été avec la chaleur, sans brouillard mais avec... le danger.
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Elle portait une robe de crêpe noir dont les manches courtes étaient brodées de fleurs blanches. Une montre minuscule brillait à son poignet. Ses deux petites nattes tombaient devant ses épaules. Elles étaient attachées par des rubans rouges qui s'accordaient parfaitement avec le rouge de ses lèvres. Lorsqu'elle marchait, elle semblait danser et sa svelte silhouette ondulait harmonieusement.
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Il frissonnait en voyant les bâtiments éventrés, comme mal à l'aise d'être encore entier dans ce monde dévasté, hanté par un profond sentiment de culpabilité: il était revenu dans cette ville de mort pour s'occuper de ses biens et de ses affaires au milieu de tous ces gens massacrés.
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"Les eaux du Grand Fleuve poussent celles qui sont devant elles, les vieilles générations laissent la place aux nouvelles."
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Pour moi épouser Petit Liu, c'est mettre une nappe propre sur une table sale.
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Video de Lao She (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lao She
Olivier BARROT présente le roman de Lao She, "Messieurs Ma père et fils". Ce roman s'inspire du séjour londonien de Lao SHE.
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