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EAN : 9782221114957
216 pages
Robert Laffont (14/01/2010)
2.76/5   19 notes
Résumé :
Présentation de l'éditeur :
Comment une femme du XVIIe siècle a-t-elle pu servir de modèle à un peintre du XXe ? C'est la question que se pose Adrien, hanté par la mort récente de sa femme, en reconnaissant sur une toile contemporaine le visage qui se reflète dans le miroir d'une vanité peinte trois siècles plus tôt. D'où vient que cette beauté a traversé le temps comme si des artistes n'avaient jamais cessé de l'aimer ? Devenu malgré lui l'acteur d'une avent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Enigmatique, mystérieux...
Adrien Gascoing, jeune veuf, reste inconsolable depuis le décès prématuré d'Emma. Au détour d'une galerie d'art, il retrouve un intérêt pour la vie -ou la mort- au travers de deux tableau d'un même peintre, Pieter Haussen, quasiment identiques à quelques objets près. Pourquoi ce peintre du XVIIe siècle peindrait deux fois la même toile? A a recherche de ces réponses, Adrien pénètre dans la vie et le secret de différents peintres mais d'une même muse. Son enquête le mènera tout doucement vers la folie. On ne sait plus ce qui est vrai ou faux. Ce qui fait parti de l'imaginaire de l'auteur ou de la folie obsessionnelle du héros.
Un cheminement au fil des pages, au fil des siècles pour découvrir le secret de Pieter Haussen puis finalement d'Adrien: ramener sa bien-aimée à la vie!

Le récit est très détaillé, beaucoup de recherches ont certainement était faites. Des détails qui risquent tout de même de noyer le lecteur inculte -comme moi- dans les domaines de la peinture ou de l'alchimie. Pourtant l'histoire est bien menée, le suspense aussi. On est emmené dans la folie d'Adrien. On veut y croire pour lui, même si des fois on doute de ses intuitions. Il a tellement besoin de parler, de partager ses découvertes qu'il discute avec les personnes disparues (le mari de la voisine, un poête...)

La fin est surprenante, l'histoire se révèle manigancée depuis le début par sa voisine, Mme Hérembourg, qui s'avère être la muse de la toile.

Une déception quand même. le livre raconte comment Pieter Haussen, dévasté par la mort de sa femme, Cornelia, réussit à la ramener à la vie par sa peinture. J'aurais donc aimé qu'Adrien fasse de même. Lui, si malheureux de la disparition d'Emma, semble l'avoir oublié au fil de ses investigations. J'aurais préféré qu'il peigne un portrait d'Emma pour la ramener auprès de lui. Mais si cela avait été le cas, Cornelia (ou Carolien, Clarisse et finalement Camille) ne serait pas revenue et sa vie aurait définitivement été perdue après 400 ans d'existence.


Au risque de m'attirer les foudres des 'anti-levy', je rajouterais pour finir, que ce roman, de par son thème, son contexte, me rappelle beaucoup "La prochaine fois" de Marc Lévy!
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Ce roman de Tran van Nhut est vraiment à l'opposé de sa série historique mettant en scène le Mandarin Tân.

En effet, l'ésotérisme, l'alchimie, la recherche de l'immortalité, de l'éternelle jeunesse, de la résurection ainsi que la folie sont au centre de ce bouquin, au demeurant pas désagréable à lire.

C'est bien écrit, le style est agréable, c'est toujours aussi bien documenté, et, on suit avec intérêt le cheminement, puis, le basculement du héros vers la folie.

En ce qui me concerne, même si ce roman ne m'a pas déplus, j'ai une nette préférence pour la série historico-policière de Tran Van-Nhut. J'espère que cette dernière ne va pas l'abandonner au profit d'ouvrages, de romans d'un tout autre genre.
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Entre la restauration de tableaux et la pierre philosophale, il n'y a aucun rapport … et pourtant ce roman, partant de pigments et différentes substances employés dans la composition de tableaux, nous entraîne dans la folie d'Adrien (mais est-ce bien de sa folie dont il s'agit ?) tentant de retrouver le secret de l'immortalité caché dans un tableau du 17e siècle. Son but est de ressusciter un être cher en exécutant son portrait.
L'écriture est belle, et l'histoire presque toujours entre rêve et réalité m'a fasciné.
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C'est extrêmement rare mais je ne suis pas parvenue à la fin de ce roman.

J'en ai été surprise car le début m'a beaucoup plu. le personnage principal commence à faire des recherches pour comprendre comment une femme du XVIIème siècle a pu servir de modèle à un peintre du vingtième? Est ce une descendante? un des tableau est il mal daté. C'est lorsque l'auteur nous fait entrevoir la solution qu'il a trouvé que mon plaisir c'est évanoui. le livre oscille pour moi trop entre le fantastique et le réel. je préfère lorsque l'auteur choisit un parti.
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Je me garderai d'en rajouter au synopsis de l'éditeur, afin de ne pas gâcher le plaisir de la découverte au potentiel lecteur, mais toujours est-il que cette auteure jusqu'ici totalement vouée aux romans policiers se situant dans l'Asie médiéval opère un tournant brillamment réussi. Certains éléments pourraient paraître classiques, mais on les découvre très rapidement reliés de manière on ne peut plus originale, le tout porté dans une atmosphère à la fois pesante et ensorcelante de culture et de mysticisme.
L'écriture est l'autre grande force de ce livre : la narration faite par Adrien fait passer le lecteur par les mêmes états émotionnels que son personnage, tant le style est évocateur : poésie et mélancolie morbide dans la phase de deuil, reclus chez lui, puis sorte de folie effrénée lorsqu'on l'accompagne avec une passion quasi-sauvage dans l'enquête au centre du récit : la recherche de ce même modèle peint à 300 ans d'écart.

Au fur et à mesure que l'enquête d'Adrien progresse, le lecteur se sent possédé au même titre que lui par ce mystère, et le désir de vérité qu'il suscite ne fait que redoubler page après page. On se sent nous aussi tomber dans une spirale infernale, emprunte de légendes alchimiques et teintée de sciences occultes qui, bien qu'au-delà de toute forme de raison et de réalité, sont présentées à nos yeux avec une logique diabolique tellement implacable que nos certitudes en seraient presque ébranlées. Ce roman est un chef-d'oeuvre qui tient le lecteur en haleine jusqu'à son dénouement, troublant et déroutant.

En bref : un conte morbide et superbe ou l'Art se mêle à l'Alchimie dans une quête amoureuse obsédante, le tout porté par une écriture captivante.


Lien : http://books-tea-pie.blogspo..
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
C'est seulement quand le christianisme a mis son empreinte sur cette vision de la mortalité que le message premier s'est drapé de fatalisme : Memento mori devenait dès lors le lugubre rappel de la fin imminente, d'où la futilité de tout ce qui fait le monde réel. Survint l'angoisse de l'au-delà, avec des questions sur l'enfer, le paradis, le salut de l'âme. Le regard, focalisé sur cette étape ultime, se détourna de fait des plaisirs terrestres, du luxe passager et des acquis pourtant gagnés à la force de l'esprit - les sciences, la technologie, les arts.. Dans les heures les plus sombres de ce déni, on assista à la tyrannie religieuse suprême : à Florence, en 1497, sur le notoire bûcher des vanités, furent brûlés miroirs et cosmétiques, robes d'apparat et instruments de musique, toiles de maître et livres non religieux. Purificateur, le feu détruisit des œuvres de Botticelli, des poèmes de Pétrarque et de Boccace, censés promouvoir luxure et péché. Un siècle plus tard, ce sont ces mêmes objets qu'on retrouvait dans les vanités des peintres du Nord - dont faisait partie justement Pieter Haussen.
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Le fameux roman d'Oscar Wilde, Le Portrait de Dorian Gray, capturait ce désir de rester à jamais jeune et des figures mystérieuses comme Joseph Balsamo, alias le comte de Cagliostro, affirmaient détenir le sérum de perpétuelle jeunesse. De nos jours, les industries pharmaceutiques faisaient miroiter aussi des solutions pour retenir la beauté juvénile, à coups de botox, d'hormone de croissance et de DHEA, tandis que la médecine considérait sérieusement la modification de certains gènes. Presque de la science-fiction...
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Pour un historien, chaque document des archives équivalait à un embarquement immédiat. Les comptes rendus de voyages, les tracés de routes maritimes, les registres des administrations civiles, tout cela embaumait du parfum de l'aventure, des senteurs d'épices, de clou de girofle et de cannelle. Les avis de naufrage avaient la moiteur des moussons et le goût de sel, les listes de marchandises bruissaient du froissement d'étoffes et des murmures de la soie.
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Une pièce aux murs bistres, dont l'unique fenêtre s'ouvre sur une campagne où se découpe la silhouette d'un moulin. Au loin, une mer couleur d'azur qui épouse la courbure de l'horizon. Sur une table tendue de lin se bousculent des objets hétéroclites, curieusement détaillés dans toute leur précision. Quelques coquillages - volutes striées, porcelaines vernissées, nautiles somptueux - éparpillés autour d'un sablier dont le sable blanc est presque écoulé, tandis que les pétales détachés d'un bouquet d'œillets rouges dessinent une mare de sang au pied d'un vase en cristal. Une flûte posée près d'une chandelle moribonde semble rappeler des notes épanouies qu'écouterait, mélancolique, le crâne aux reflets d'Ivoire qui trône sur un morceau de papier jauni. De dos, une jeune femme se regarde dans un miroir qu'elle tient à bout de bras.
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C'est ainsi que je retournai à Shiraz, à la recherche de la présence rassurante de Hâfez, qui me parla comme toujours d'amour et de beauté, avec des mots désuets qui résonnaient comme des cailloux Jetés dans un cours d'eau. Assis à l'ombre de la tonnelle où pendaient des festons de vigne, je l'écoutai deviser sur sa vision du monde, lui, le mystique que le charme ondoyant d'une femme ne laissait jamais indifférent.
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