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EAN : 9782253063179
1172 pages
Le Livre de Poche (01/03/1993)
3.84/5   19 notes
Résumé :
Au XVIIIe siècle, pour fuir la domination des Turcs, des milliers de Serbes émigraient dans l'empire voisin, l'Autriche. Ils devenaient militaires ou commerçants. Mais beaucoup d'entre eux rêvaient d'une terre plus lointaine, une terre slave et orthodoxe comme la leur, où ils pourraient refaire leur vie: la Russie.
Migrations est le roman de cette diaspora. Au-delà de l'anecdote historique, entremêlée de drames et de comédies, un sentiment de profonde mélanc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Seobe
Traduction du serbo-croate : Vladimir Popović
Introduction : Nikola Milošević

ISBN : 9782253063179

Extraits
Personnages


L'un des personnages de cette étonnante fresque historique (la générale Chevitch), s'adressant à son héros, Pavle Issakovitch, lui affirme qu'un jour, son roman à lui, tout comme celui de sa famille, deviendra le roman du peuple serbe tout entier - le roman de la Serbie. Et c'est bien au spectacle de cette mutation que nous convie Milos Tsernianski, l'un des phares de la littérature serbe du XXème siècle.

Le roman se partage en trois livres qui furent édités séparément, le premier en 1929. Tsernianski ne passera à la rédaction du deuxième que vingt ans plus tard. Dès cette première parution, la polémique s'installe. La critique, habituée à voir le roman historique serbe respecter certains codes, se retrouve déstabilisée par la modernité de l'oeuvre, une oeuvre qui lui propose le principe nationaliste non plus dans l'écrin, consacré et empoussiéré par les siècles, de l'épopée mais sous la forme d'une saga familiale aux descriptions d'une poésie aérienne (Tsernianski aimait beaucoup, dit-on, la poésie japonaise), où, que l'écrivain dépeigne les villes et les villages autrichiens sous le règne de Marie-Thérèse ou les neiges impassibles, hautaines, sûres de leur éternité malgré le retour cyclique du printemps, de l'Empire de toutes les Russies, la Nature tient un rôle prépondérant.

Ne nous voilons pas la face : le premier livre du roman risque de poser quelques problèmes au lecteur volontaire. Tsernianski nous y présente en effet des membres du clan Issakovitch que nous ne serons, par la suite, plus amenés à croiser - sauf Vouk, et encore ne serait-ce que par son nom, qui reviendra çà et là puisqu'il est le père adoptif du véritable héros de l'histoire, Pavle. Contrairement à son frère, le riche commerçant Archange, Vouk a choisi la voie des armes, la seule qui lui convienne - la seule qu'il estime d'ailleurs valable pour tout Serbe qui se respecte. Il guerroie au service de Sa Majesté Marie-Thérèse, impératrice d'Autriche et reine de Bohême, sur les terres de laquelle sa famille a trouvé asile après la prise de leur Serbie natale par les Turcs. Mais, dès le départ, le personnage que nous donne à voir ici Milos Tsernianski a perdu, sinon le goût de se battre, au moins celui de vivre. Vouk Issakovitch est un homme prématurément vieilli, qui perd ses dernières illusions en apprenant la mort de sa femme, Daphina, et de l'enfant qu'elle portait. Il les avait laissés tous deux sous la protection d'Archange et, compte tenu de certaines circonstances, une liaison très brève avait uni le frère à sa belle-soeur. Celle-ci ne parvenant pas à se pardonner cette trahison, si éphémère qu'elle fût, était tombée malade et était morte avant le retour de son mari auprès d'elle. C'est sur cette situation désespérée que s'achève la première partie du roman et, en dépit des efforts de l'auteur, il n'a pas encore complètement convaincu son lecteur.


Mais si l'on se force une ou deux pages de plus ... On entre dans le vif du sujet avec toute l'histoire, ou plutôt les histoires étroitement entrelacées, de la migration de la génération suivante vers la lointaine Russie. A partir de ce moment, Tsernianski s'attaque vraiment à son propos : raconter le destin des Serbes autrichiens qui, en ce milieu du XVIIIème siècle, choisirent de partir pour cet Eldorado que représentait pour eux la Russie, leur "soeur" tant par la langue que par la religion. A travers les mille et une tribulations de son personnage-fétiche, Pavle Issakovitch, jeune veuf sans enfants pour qui la Serbie est et restera tout, c'est l'Âme serbe tout entière qui prend vie dans ces pages et nous conte, à nous, lecteurs occidentaux certainement plus proches du souvenir de la mère de Marie-Antoinette que de l'évocation de la main du tsar Lazare de Serbie, seul vestige du corps de ce monarque ayant survécu à son trépas, survenu le 28 juin 1389, sur le champ de bataille de Kosovo Polje, toute la gloire et la puissance à jamais disparues de ce qui fut un authentique empire avant que ne déferlassent sur lui les hordes barbares des Turcs à l'assaut de la Chrétienté européenne.

Qu'il s'agisse de l'Histoire serbe ou bien des heurs et malheurs des membres de la famille Issakovitch - Pavle et ses cousins, Petar, Yourat et Trifoun, sans oublier bien sûr leurs épouses, Varvara, la Catholique romaine, Anna l'Idéaliste et Koumrya la Rancunière - tout prend ici son rythme et on ne s'ennuie plus un seul instant. de Vienne à Kiev en passant par la Hongrie et les Carpathes, une ronde de personnages secondaires, militaires gradés et moins gradés, ambassadeurs, maris entremetteurs et pourtant jaloux, femmes mariées avides de liberté, filles que l'on met au couvent sous le curieux prétexte de leur apprendre la calligraphie, commerçants terre à terre, servantes qui servent d'objets sexuels sans que cela choque qui que ce soit, pères abandonnés à leur solitude et même une fausse tsarine à qui ce rêveur de Pavlé rend un hommage naïf mais sincère, Autrichiens et Russes, Latins & Slaves, tous se joignent aux Issakovitch pour emporter le lecteur au coeur d'une fresque que ne parviennent pas à affaiblir, dans son élan, certaines redites dont, visiblement, l'auteur n'a pas pris conscience.

Alors, bien sûr, il faut aimer les fresques et aussi L Histoire. Il faut aussi s'intéresser aux pays slaves, à leur façon très particulière de déifier le Destin et de composer en son honneur toute une foule de chants à vous briser le coeur toutes les fois qu'on les entend, et ceci bien qu'on n'en comprenne pas un mot ! Ajoutons que Tsernianski nous fait prendre conscience, avec une acuité intimidante (et, disons-le, gênante, en notre époque où se pose et se repose le problème quasi éternel des Balkans et de leur rapport à l'Europe occidentale), de la quête identitaire des Serbes. En sortant de ce livre, on la comprend un peu mieux et, forcément, cela donne à penser.

Bref, un grand livre, peut-être mal bâti et raboteux aux entournures, mais un livre qui retient l'âme et touche le coeur. A lire. ;o)
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Il est ambitieux de chercher à capturer l'âme d'un peuple dans un roman. Miloš Tsernianski a-t-il réussi ? Il ne m'appartient pas d'en juger. Mais les errances de la diaspora Serbe, que l'on rencontre sous les traits des Isakovitch, ont quelque chose qui dépasse la simple chronique familiale, le roman historique ou même les récits de l'exil.

De la première partie, on retiendra de façon floue la perdition de Vuk. Il symbolise pourtant cette génération qui s'arrache à son foyer dans l'espoir de le reconquérir pour le drapeau d'une autre nation, qui, en reconnaissance du sang versé saura le leur rendre. Mais l'Autriche se retire de la bataille. La Serbie reste sous le joug Turc. le sang des Serbes d'Autriche, lui, continue de se déverser à travers l'Europe sur bien d'autres terres qui jusque là leur était étrangères. Il apparaît de plus en plus qu'ils n'auront été que des instruments, dénigrés, dont la chair n'avait coûté que le prix quelques mensonges. Dans l'esprit de Vuk, qui a tout perdu, ne reste que l'espoir de reconstruire une Nouvelle-Serbie, là où leur religion et leurs moeurs ne seront plus un problème à éradiquer. Là germe le rêve de la Russie.

C'est en son fils adoptif, Pavle, que s'incarne cette nouvelle migration. Il est le veuf et l'orphelin. Il est la mélancolie et l'espoir entremêlés. L'amour et la mort dans leur plus douce étreinte. Il n'oubliera jamais la femme qu'il n'a pas su aimer avant qu'elle rende son dernier souffle. Loin de lui à jamais, il cherchera désormais partout le mirage de ses yeux verts sous des cils couleur de cendre, comme il cherchera dans le rêve de son père les ombres impalpables d'une maison perdue.

Emmenant tout un peuple au fort esprit clanique, c'est dans ce qui demeure et ce qui émerge de ces pérégrinations que l'auteur parvient à nous insuffler magnifiquement l'histoire mais surtout la poésie des siens.


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Les destinées du peuple serbe au milieu du XVIIIème siècle à travers l'histoire de la famille des Issakovitch.
Ce roman nous conte les aventures des frères et cousins Issakovitch, Serbes des confins sud de l'empire d'Autriche du temps de Marie-Thérèse. Cette famille de militaires serbes (et ceux qui les côtoient) s'estimant spoliés par l'Autriche désirent s'expatrier en Russie, terre qui leur apparaît comme un eldorado. Elle s'installera dans la région de Kiev (ironie de l'actualité en ce printemps 2022 !)
Cette intégration dans la nouvelle patrie laissera place rapidement à l'amertume et au recours aux souvenirs chaleureux du passé : la rançon de la réalisation de tout rêve ?
Il faut sans doute bien connaître et la géographie et l'histoire de cette région pour venir à bout de ce pavé de 850 pages !
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Vaste fresque historique. Au 18ème siècle, les Serbes fuient la domination turque et se réfugient à la frontière de l'empire austro-hongrois où ils demeurent cependant déplacés, non-assimilés. Nombreux d'entre eux pensent retrouver en Russie une nouvelle et accueillante terre slave. Dans cet ouvrage, à travers la destinée de certains exilés, la diaspora serbe est magistralement décrite et le roman brasse les grandes espérances et les désillusions fatales de toute humanité.
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J'ai rarement lu un roman si vrai avec un lyrisme si puissant. Je n'oublierai jamais la profondeur d'âme de Tsernianski et j'espère que comme moi vous pourrez vous cultivez sur cette nation à travers lui, le roman a récemment été retraduit et republié chez les éditions noir sur blanc. Un chef d'oeuvre à mon humble avis !
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critiques presse (1)
LaTribuneDeGeneve
19 février 2024
À la fois monumental et souterrain, «Migrations», de Milos Tsernianski, grande fresque écrite en deux parties par l’écrivain serbe – la première en 1929, la seconde en 1962 – était éminemment précieux aux yeux de Vladimir Dimitrijevic.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
[...] ... A cette époque, vers la moitié du XVIIIème siècle, l'Orient avait été repoussé loin de Vienne après les guerres turques, récemment terminées. La Sublime Porte n'avait plus qu'une fenêtre d'où elle pouvait lorgner vers les terres autrichiennes et l'Europe : Kalémégdan, la forteresse de Belgrade.

A dire vrai, les armées turques s'accrochaient encore, avec leurs dernières forces, aux rives de la Mer Noire, face à l'Empire des Tsars, mais les tambours des janissaires s'étaient tus là-bas aussi. Les drapeaux des pachas turcs flottaient encore, mais délavés par les pluies et les vents. Plus de sang nouveau pour les rafraîchir. L'Orient islamique n'avait plus d'armée capable de franchir le Danube.

Cependant, si l'Impératrice d'Autriche pouvait à présent dormir tranquille, avec le croissant absent du ciel de Vienne mais planant au-dessus du Bosphore et scintillant sur la surface calme de l'eau, elle ne pouvait pas, néanmoins, s'endormir en paix. Frédéric II, le roi de Prusse, que Marie-Thérèse considérait comme un monstre à visage humain, était devenu son ennemi mortel. Elle le voyait, même dans ses rêves, vêtu de son uniforme prussien noir, coiffé de son tricorne français, fixant sur elle ses grands yeux fous, effrayants, d'un bleu profond.

Après tant de guerres, l'Orient du Prophète n'était plus qu'un sultan d'opérette, mais à sa place dans les lignes de front contre les Habsbourg, marchait maintenant ce nouvel ennemi, bien pire, bien plus affreux et bien plus proche.

Un nouveau joueur avait pris place à la table de pharaon, entre les Impératrices russe et autrichienne et les rois de France et d'Angleterre. Dans ce jeu, on gagnait des pays entiers et on perdait des soldats par centaines de milliers, cadavres ensanglantés gisant sur des champs enneigés. On enterrait vivants les blessés russes pour qu'il y en eût moins dans la bataille suivante.

Ce roi de Prusse à cheval, botté de cuissardes, n'avait jamais réussi ni à tranquilliser, ni à charmer l'Impératrice d'Autriche. Il lui répugnait même comme homme. Comme les mâles d'un certain genre répugnent aux femmes qui sont de bonnes mères. Et Marie-Thérèse avait mis des enfants au monde - seize. Les guerres entre l'Empire autrichien et la Prusse étaient pires que les guerres turques.

Il ne s'agissait plus de guerres pour des contrées lointaines, balkaniques, ou pour le partage de la Hongrie. Les frontières de l'Empire étaient maintenant en question, voire l'Impératrice en personne.

Le salut de l'Autriche résidait dans la nouvelle armée russe que Pierre le Grand avait créée et léguée à sa fille. L'alliance avec la Tsarine était devenu l'axiome politique de la chancellerie aulique de Vienne.

Il fallait donc supporter, le plus longtemps possible, les insolences de l'ambassadeur de Russie à Vienne.

Quant à la nation serbe, rétive et schismatique, elle avait été la bienvenue avec son patriarche, ses moines, ses popes et sa cavalerie tant qu'avaient duré les guerres turques. Elle avait, tout comme le peuple croate, imbibé de son sang les contrées méridionales de l'Empire et disséminé ses ossements de par l'Europe. Douze ans plus tôt, à la fin des guerres turques, l'armée autrichienne comptait plus de quatre-vingt-mille hommes dont plus de la moitié étaient des Serbes.

Mais ces temps étaient révolus. ... [...]
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[...] ... Il n'y avait rien d'étonnant si, ce soir-là, [Pavle] Issakovitch rejoignit la maison de Kleinstädter tout hagard et tout affolé, sans que personne sût d'où il venait.

Pendant son retour du Schlossberg, une pluie fine tombait et les nuages étaient descendus si bas qu'il passa inaperçu.

Il ne pouvait s'endormir, même après s'être séché et couché. Tel un spectre, il se mit d'abord à arpenter sa chambre, marmonnant, se parlant tout seul, comme devenu fou, ensuite à engueuler [son cousin] Yourat bien qu'il n'y eût personne dans sa chambre et que Yourat fût loin. Yourat se moquait de lui et demandait : "Est-ce cela, ton chemin de Russie, échalas ?"

Et Issakovitch de crier fort : "Compte, gros, compte ! Combien des nôtres sont-ils en prison ? Compte, gros, compte : combien des nôtres sont-ils enterrés ? Peux-tu me dire le nombre de têtes d'enfants égorgés que personne dans ta Chrétienté n'a pleurés et dont tu pourrais construire une route de Vienne à Istanboul, éclatante de blancheur ? Tu pourrais paver jusqu'à Vienne la voie impériale avec nos os, pour qu'ils reflètent la blancheur à chaque tombée du crépuscule. Tu pourrais même la border de nos crânes, suivant les plans du comte Mercy !

"Que dis-tu, gros, de tous les outrages subis, de toutes nos mères et nos fillettes violées, de toutes nos accouchées frappées au ventre ? Souviens-toi de nos vieilles qui attendaient, les yeux éplorés, devant les prisons de Komoran, de Marbourg, de Salonique et de Smyrne. A-t-on eu pitié d'elles ? Leurs fils ne leurs sont jamais revenus. Compte-les, décompte-les, si tu peux ! Combien étaient-ils ? Combien de nos mères avaient-elles pleuré et gémi ? Avaient-elles été entendues ?

"Oui, gros, nous avons servi fidèlement qui l'Autriche, qui Venise, qui la Turquie. On a parlé de nous, nous avons eu le panache, n'est-ce pas ? Mais toute notre gloire serbe n'est qu'une gloire de mercenaire. Nous a-t-elle tourné la tête ? Eh, dis donc, il paraît que nous avons peuplé toutes les prisons de la terre, jusqu'à Haïfa et même en Egypte. Partout, nous, Serbes, on est des coupables ! ..." [...]

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De nouveau, le fossé entre l'espérance des êtres et leur vie réelle rendait malade le très honorable Isakovic. De nouveau, il était perplexe devant une réalité qui se révélait toujours autre que ce que les hommes souhaitaient qu'elle fût. Une réalité dominée par l'imprévu mais qui, qu'on le veuille ou non, était le résultat de leurs souhaits contradictoires.
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Par ses ardeurs elle cherchait à lui rendre la séparation plus dure pour que chaque jour il désirât revenir.
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Isakovic ne voulait pas regarder le bonheur des hommes. Il lui était devenu encore plus écœurant que leur malheur.
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Videos de Milos Tsernianski (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Milos Tsernianski
Le vendredi 13 juillet 2018, la librairie Charybde (129 rue de Charenton 75012 Paris - www.charybde.fr ) avait la joie de recevoir Emmanuel Ruben pour évoquer les récentes publications de "Le coeur de l'Europe" (éditions La Contre Allée) et de "Terminus Schengen" (éditions le Réalgar), et pour effectuer un parcours au sein de la littérature d'ex-Yougoslavie. Il évoquait Milos Crnjanski, Ivo Andric, Aleksandar Tisma, Danilo Kis, Milorad Pavic et David Albahari, tandis que le librairie Charybde 2 évoquait Faruk Sehic, Miljenko Jergovic et Goran Petrovic.
Ceci est l'enregistrement de la première heure de la rencontre.
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