Si vous aimez les personnages loufoques comme Ignatius, héros rabelaisien de "La Conjuration des imbéciles" ,vous allez adorer Pablo Miralles alias Baloo (oui, comme l''ours), clone de "Big Lebowski"
Issu d'une riche famille barcelonaise qui voudrait le voir travailler et se marier , Baloo, fainéant devant l'éternel, passe son temps à picoler, à s'encanailler dans les lupanars et à fumer du Haschich, bref à se la couler douce toute la journée.
Sa principale occupation est le "chat philosophique sur internet" .
Un jour, sa vie bascule et son sens de la famille se réveille à la suite de la disparition de son frère surnommé "The First", véritable arriviste, responsable d'entreprise immobilière.
Baloo se métamorphose en détective et découvre, à l'aide des membres déjantés de son club de métaphysique (dé)connecté, des documents sur internet qui le mettent sur une piste ...
En France, ce livre déjanté et truculent de Pablo Tusset est passé à la trappe...
Bien dommage
parce que culte en Espagne.
Gros gros coup de coeur.
J'attends avec impatience la traduction en français de ses autres romans.
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Pablo Miralles, rejeton trentenaire d'une riche famille barcelonaise, allergique au travail, passe le plus clair de son temps à ne rien faire. Ou plutôt si : boire, fumer quelques pétards, tenir un blog de philosophie ésotérique sur internet et surtout éviter les contacts avec sa Chère Famille...Jusqu'au jour où son Cher frère, the First, disparait et qu'il se lance à sa recherche...
C'est un roman assez déjanté, plein d'humour, peut-être un peu trop délirant pour un esprit rationnel, mais qui ne pourra que séduire les amateurs d'anti-héros, de personnages hors-norme, d'histoires souterraines. A découvrir.
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Ce qui peut...On l'apprend dès la première ligne du livre "c'est qu'on le beurre à souhait...". Il n'y a pas de message caché dans ce titre, il amène tout simplement aux préoccupations intimes de Pablo qui aime manger et boire, fumer et dormir, et ne surtout pas se compliquer l'existence. On suit le quotidien de cet homme heure par heure, quasiment, sa vie dont le sens est simple: satisfaire ses envies (papa est riche et ça aide).
Pourtant on ne s'ennuie pas: d'abord grâce à un humour cynique, une façon de ravaler toute tendresse qui fait plus d'une fois sourire.
Ensuite parce que durant ces quelques jours où on le suit, il a une intrigue à résoudre, la disparition de "the first", son frère.
Le final ne réserve pas une grnade surprise mais le livre est distrayant: plume alerte et personnage attrayant.
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Très intelligent, ce livre dont le "héros" anti héros me fait penser à celui de la conjuration des imbéciles, m'a aussi beaucoup fait rire.
Livre culte en Espagne, effectivement j'ai compris pourquoi.
L'anti héros donc, est un homme venant d'une famille fortunée, mais qui a décidé (ou laisser la vie décider) de suivre son cours...Affreux, sale et méchant, c'est l'anti héros parfait, mais ses aventures à l'allure de quête philosophique donnent en fait matière à réflexion.
C'est un livre qu'il faut avoir lu, drôle, tout en permettant de se poser beaucoup de questions.
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Du suspens mais aussi cette folie nécessaire à la vie, folie qui n'exclue pas, bien au contraire, de philosopher. Finalement, un livre complet sur l'essence de l'existence au travers d'un polar mené de main de maître.
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Barcelone est resplendissante quand il pleut : les arbres récupèrent leur vert, les boites aux lettres leur jaune, les toits de bus leur rouge vif, lavés par la quantité d'eau. Je ne sais pas ce qu'ils foutent avec les bus de Barcelone, mais vus d'en haut ils sont toujours crades. Sauf quand il pleut fort et que tout redevient vert, bleu rouge, couleurs primaires sur gris marengo, la ville ressemble alors à un jouet, un circuit de petites bagnoles dans un décor de Légo.
J'avais commis la pire erreur : parler sérieusement avec elle. J'en étais là, préoccupé par la sécurité de mon Formidable Frère, la vie de mon Cher Père et l'équilibre mental de ma Chère Mère, épiant l'entrée d'une maison digne d'un conte d'Edgar Poe, depuis une ridicule voiture de film d'action. Et la Fina était à côté de moi, s'imbibant d'alcool et essayant de me convaincre que j'étais un égoïste maladif, seulement parce que l'idée de me marier avec elle ne me paraissait pas géniale.
J'ai bien chargé le pétard et après deux jours d'abstinence je n'ai pas tardé à sentir un chatouillement agréable. Quel dommage que l'état général du salon ne s'accordât pas à la propreté de ma personne, fraichement douchée et désodorisée. J'ai toujours un regain de bourgeoisie qui remonte après une douche, c'est peut-être pour ça que je me douche le moins possible.
Ladite Veronica est tout de suite apparue. C'était une teenager énorme, habillée d'un tee-shirt Grine Pisse et d'un pantalon en Stretch couleur lilas. Son apparence m'a séduit et je lui ai adressé un aimable "Salut" : les personnes vraiment grosses me plaisent franchement même si ce sont des écologistes.