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Frédéric Fourreau (Traducteur)
EAN : 9782330172015
432 pages
Actes Sud (05/10/2022)
3.93/5   22 notes
Résumé :
Après une dispute avec sa mère dans un supermarché, Iben, onze ans, disparaît mystérieusement. Plus d’une décennie auparavant, une jeune femme, Liv, tente de surmonter les lourds traumatismes de son enfance et se réfugie dans la relation fusionnelle qu’elle entretient avec son animal de compagnie, un python nommé Néron. Peu à peu, et à mesure que ce dernier grossit et grandit, Liv comprend qu’elle ne pourra plus se contenter de lui donner des souris mortes bien long... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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C'est un roman à plusieurs voix qui nous emmène dans plusieurs voies et même dans celle sinueuse du serpent constricteur qui se raconte.

Le reptile est le lien initial entre les époques, entre les familles. C'est parfois aussi son point de vue qu'il nous livre dans ses mémoires qui font progresser l'histoire.

Comme souvent dans les livres scandinaves, Silje Osnes Ulstein prend son temps pour installer un climat et ses personnages.
L'autrice nous conte une part de vie au-delà de l'intrigue, celle d'une quête identitaire.

La propriétaire du serpent nous fera aussi partager ses galères pour trouver des proies vivantes toujours plus grosses pour le nourrir ( chaton, chiot …) au fur et à mesure qu'il grandit.

Ce livre à tiroirs dont les contenus se mélangent d'abord et ne s'accordent qu'à la fin est une originalité dans l'univers du thriller.
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Un thriller psychologique dont l'ambiance étrange accompagne le lecteur tout au long de la lecture.
Les événements se passent à deux époques différentes et nous font connaître des personnages qui se livrent petit à petit. En 2005, il y a Liv, une jeune qui se cherche et dont la colocation avec les humains ne lui suffit plus. Un jour, elle adopte un python qui en grandissant se relèvera très exigeant, concernant la nourriture. Les rats, les chats, ou même les chiens ne sont pas assez pour son appétit. Attention, quelques scènes de 'sa chasse' sont difficiles à supporter.
En 2017, nous faisons la connaissance de Mariam qui après une petite dispute avec sa fille de 11 ans, part et ne se tracasse de sa disparition que plusieurs heures plus tard. Il y a aussi Roe et Ronja, deux policiers qui ont leur rôle à jouer dans l'investigation sur la disparition de la fillette. Fidèle au titre, le python prend de temps en temps la parole.
On devine que les deux époques et les personnages sont liés en quelque sorte et on voit les pièces du puzzle se mettre en place petit à petit.
Même si l'action se passe lentement, la magie opère. le livre est addictif et les personnages intéressants. J'ai beaucoup aimé le personnage de Roe et je n'ai eu aucune empathie pour le personnage principal.
Un thriller psychologique qui parle de chagrin, de deuil, de l'envie de se débarrasser de la honte du passé.
« Parfois, les gens changent, Ils essayent de se donner une nouvelle identité ou modifient leur nom. Ce qui est inhabituel, en revanche, c'est de changer à la fois de nom, de lieu de résidence, d'apparence et de personnalité d'un seul coup. Il faut vraiment être dans un état de désespoir extrême pour tirer un trait sur son passé de cette façon. »
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Je saurais à peine dire ce qui m'a poussée à demander ce roman lors de la dernières masse critique Mauvais Genres. Mis à part que je l'avais vu passer sur l'une des rares chaînes booktube que je suis, et qu'il m'avait intriguée, je ne pense pas du tout que je l'aurais par contre acheté en librairie. Je l'aurais certainement pris en main, attirée par la couverture (que je trouve pour ma part très énigmatique, et qui reflète aussi très bien le climat général du roman), mais le résumé ne m'aurait pas donné envie plus que cela et, surtout, le titre m'aurait presque rebutée. Et j'aurais eu tort car j'ai passé un excellent moment avec ce roman.

Pourtant, au départ, ce n'était pas gagné. Même si j'ai rapidement été intriguée, et que l'écriture m'a immédiatement plu, je n'ai pas réussi à entrer immédiatement dans l'histoire. J'ai trouvé que le début était plutôt nébuleux, le démarrage quelque peu poussif. Ce n'est pas la temporalité qui m'a gênée, j'ai l'habitude de lire des romans se déroulant à différentes périodes, des histoires qui alternent entre présent et passé. Ce n'est pas non plus la rencontre avec les personnages, plutôt bien amenée et fluide d'ailleurs. En fait, j'ai eu l'impression, dans les cinquante premières pages, que l'auteure renversait toutes les pièces d'un puzzle d'un seul coup et nous disait, « et bien maintenant, débrouillez-vous avec ça »... Mais, heureusement, très vite, j'ai été happée par l'intrigue, les chapitres très courts aident à donner beaucoup de rythme à la narration, j'ai également senti que Silje Osnes Ulstein maîtrisait son histoire à la perfection. J'ai trouvé qu'il n'y avait aucun temps mort, je ne me suis jamais ennuyée durant ma lecture. Et pourtant, elle écrit comme la plupart d'auteurs de polars nordiques, soit en prenant le temps, en ayant parfois une écriture un peu contemplative. Mais je n'ai pas trouvé ça plombant. En fait, elle a réussi à rendre son récit très dynamique, le lecteur n'a plus qu'à prendre le fil et à tirer dessus. J'ai deviné certaines choses au fur et à mesure mais ce n'était pas gênant car je crois que c'était l'intention de l'auteure, le suspense est malgré tout resté présent, j'ai été surprise plusieurs fois. Et ça, pour moi, c'est vraiment très agréable et la raison pour laquelle je continue à lire des thrillers ou assimilés.
Enfin, je le dis souvent, je lis un roman pour lire une histoire et voir vivre des personnages. J'ai besoin de les aimer, ou de les détester, voire d'éprouver des sentiments contradictoires à leur sujet. Et bien là aussi je trouve que c'est une franche réussite, l'auteure étant parvenue à rendre ses personnages complexes, suggérant parfois plutôt que dire, ce qui donne de la densité et de la profondeur à son histoire. Sans oublier le côté très original de la narration, l'auteure s'amusant à faire se croiser plusieurs voix, même celle de Néron, le reptile du titre, qui, en jouant un rôle essentiel dans le récit, n'est pas non plus omniprésent.

En bref, un roman que j'ai trouvé très réussi, très abouti, servi par une plume quelque peu évanescente, qui se prête en tout cas très bien à ce genre d'histoire. Un roman policier, certes, mais qui aborde aussi d'autres sujets comme le deuil, le poids du passé, des secrets et des non-dits.
Si j'avais un conseil à vous donner, futurs lecteurs, ce serait de débuter ce livre à un moment où vous avez un peu de temps devant vous. Déjà, parce que l'histoire demande à être lue dans la durée pour l'apprécier à sa juste valeur, et non petit bout par petit bout; ensuite parce qu'une fois que vous serez dedans, vous connaîtrez des difficultés à le lâcher.

Merci à Babelio pour la masse critique ainsi qu'aux édictions Actes Sud dans la collection actes noirs pour l'envoi du livre. Je remercie particulièrement la personne qui a glissé une carte avec un mot personnalisé me souhaitant une bonne lecture, un petit geste, d'accord, mais que j'ai beaucoup apprécié.
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Premier coup de coeur de l'année !!

Mais quel claque ce livre !! Je l'ai trouvé juste incroyable et tellement original.
Cette relation tellement malsaine avec Liv et son python.
C'est justement ce détail qui a attiré ma curiosité.

D'un autre côté, nous allons suivre dans une autre époque l'histoire de Iben qui a 11ans qui se dispute avec sa maman Mariam et qui disparaît mystérieusement du centre commercial. Quel lien y'a t'il justement entre cette disparition et cette relation avec le python ?? Et bien il vous faudra le lire pour comprendre la signification.

Je préviens tout de suite, les gens qui ont très peur des serpents, et bien je vous le déconseille vivement. Il y'a des scènes assez difficile à supporter. J'en ai eu la chair de poule et j'ai ressenti bcp de stress. Je vous raconte pas mes palpitations cardiaque !!

Il y'a aussi les scènes ou Liv qui doit nourrir son python et bien à force que le serpent grossi, elle donne autre chose que des souris mortes. Je vous fait pas de dessins mais vous voila prévenu.

En ce qui concerne l'histoire, je l'ai trouvé passionnante jusqu'à la dernière page. C'est très addictif malgré la malaisance qui s'en dégage.

J'ai été complètement berné par la fin. Je l'ai pas vu venir.

Si les serpents ne vous font pas peur, et que vous chercher un roman noir original, foncez !!

Vous l'aurez bien compris, j'ai trouvé cette histoire incroyable qui m'aura bcp marqué d'ou mon gros coup de coeur !!
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Tor, Mariam et Iben d'un côté … un papa, une maman et leur fille…. A Kristiänsund en 2017.
Sara et Patrick … ou Liv et Patrick … une petite fille et son frère … dans les souvenirs de Liv, Ingvar, Egil et Néron … des colocataires … à Ålesund en 2004.
Deux histoires de famille nous sont racontées par l'intermédiaire de Néron, un reptile pas tout à fait comme les autres car il sait écrire.
L'élément perturbateur, il en faut bien un, nous sommes quand même dans un polar, sera Roe … un peu suspecté, un peu dérangé … Car pour se remettre d'un traumatisme … il faut laisser faire le temps … il faut profiter de ses proches !
Mais que faire quand « les proches » se résume à un mur blanc dont on connaît le moindre trou de punaise, la moindre cloque dans la peinture !
Un superbe thriller qui nous mène par le bout du nez jusqu'à la dernière page.
Mon seul regret … que Néron n'est pas le mot de la fin .. mais c'est vrai qu il lui faut beaucoup de temps pour digérer !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Je fus frappée de constater que le squelette du serpent était l'essence de celui de l'être humain. Outre la tête, la structure osseuse du serpent consistait exclusivement en une colonne vertébrale et des côtes, ce qui nétait guère différent de la moitié supérieure du squelette humain. Le serpent, privé de membres, avait appris à utiliser sa colonne vertébrale, jusqu'à en tirer tout son potentiel. J'essayai d'imaginer comment ce serait si je perdais les membres qui me portaient et me permettaient de me déplacer, si je n'étais qu'une colonne vertébrale avec un cerveau de reptile, rampant sur le sol sans difficulté.
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Les serpents ont au moins le mérite d'être honnêtes, pensai - je. Ils n'essayaient pas de cacher leurs agissements au moyen de discussions sur la morale. Nous, les humains, nous étions capables de parler du bien et du mal pour, l'instant d'après, commettre des péchés en parfaite contradiction avec ce que nous venions de dire.
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Iben est très belle avec ses boucles blondes qui lui tombent devant les yeux, son nez étroit et ses lèvres fines. Le contraste est saisissant avec ce personnage absurde de bande dessinée. Elle me regarde avec une expression qui est censée me charmer. Ca fonctionne plutôt bien avec Tor, qui a tendance à trop se laisser guider par sa conscience, mais avec moi c'est une mauvaise tactique. J'ai l'impression qu'on se moque de moi. Pendant onze ans, je me suis occupée d'elle, j'ai veillé à ce qu'elle ne se blesse pas, qu'elle ne tombe pas du canapé, qu'elle n'avale pas de travers, qu'elle ne mette pas de pièces le Lego dans sa bouche. Je l'ai consolée quand elle pleurait, je l'ai réconfortée quand elle était malade. Pour elle, ça ne compte pas. Les cadeaux et les permissions c'est tout ce qu'elle veut.
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J’ai appris deux choses importantes à l’école de police. La première, c’est que, quelle que soit l’affaire, on doit toujours envisager le pire scénario – la théorie du pire – afin d’être prêt à se confronter à des situations difficiles. La seconde, c’est qu’il ne faut jamais tirer de conclusions hâtives mais, au contraire, garder l’esprit constamment ouvert. Il faut éviter les préjugés. On ne doit pas partir du principe qu’une hypothèse qui nous semble juste au départ est la bonne. Le cours des événements peut parfois prendre une tournure inattendue.
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Il a franchi une limite qui est difficile à établir légalement, une limite qui, pourtant préserve du danger. Il sait que les petites limites sont plus dangereuses qu’elles le paraissent. C’est souvent par là que commencent les délinquants Ils trouvent une justification à chacun de leurs actes délictueux à mesure qu’ils les commettent.
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