Je continue à me replonger dans mes anciens mangas, et c'est Honey and Clover qui va m'accompagner pendant quelques temps cette fois-ci. Une petite série de dix tomes dont je garde un très bon souvenir.
J'ai toujours un peu peur lors de mes relectures surtout quand elles datent de presque dix ans, mais j'avoue que ce premier tome me rassure énormément. Je gardais de Honey and Clover un sentiment de douceur et de nostalgie et c'est exactement ce que j'ai retrouvé.
Nous suivons des étudiants d'une école des beaux-arts à différents niveaux d'ancienneté et dans des domaines divers. Un univers qui m'est étranger malgré mon métier artistique. J'y vois un monde à part, un peu comme Gokinjo avec sa touche d'extravagance en moins. Les artistes ont toujours une aura spéciale et une vision du monde qui leur est propre. Et c'est notamment ce qu'on retrouve avec Hagu, une jeune femme de dix-huit, petit prodige de la sculpture. Elle est aussi la petite-cousine d'un professeur de l'école qui est proche de nos autres héros : Morita, Takemoto et Mayama. Une jolie équipe qui navigue entre introspection et moments assez humoristiques. L'idée de contrebalancer le poids émotionnel du manga avec cette touche de drôlerie est excellent d'ailleurs, car elle permet un équilibre et évite trop l'apitoiement ou le pathos.
Ainsi nous naviguons dans le quotidien de cette petite troupe, à l'aube de l'âge adulte, des choix, et surtout des relations amoureuses. Honey and Clover a ce côté tendre de l'enfance, et dur de la vie d'adulte. On y voit évoluer des personnages qui sont à des moments charnières de leur vie. Avouer ses sentiments, choisir sa voie, décider de devenir ce prodige autant adulé que détesté, prendre enfin ses responsabilités. Et j'aime cette palette qui s'offre à nous dès le premier tome. On voit se profiler les obstacles mais également une dynamique de groupe où les liens entre chaque personnage auront son importance sur le futur.
Une fresque sur le passage à l'âge adulte avec l'art sous toutes ses formes en arrière-plan. On s'attache rapidement aux personnages et l'univers a ce côté rassurant et tendre qui fait que l'on s'y sent bien très rapidement. Un petit plaisir.
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C’était un air venant d’un vieux film que j’avais un jour regardé en vidéo. Cette voix risquait de disparaître si j’effectuais le moindre mouvement. Je l’ai écoutée en retenant mon souffle.
- Ce qui est dingue, c'est que Morita n'a même pas bu d'alcool.
- Son cerveau est capable de fabriquer ses propres drogues tout seul !