21st Century Boys - Intégrale

• 21st Century Boys - Perfect Edition
• Naoki Urasawa (Scénario & Dessin)
• Panini

Si Naoki Urasawa est un auteur que j'adore, notamment pour Monster, il était normal qu'un jour ou l'autre je me plonge dans ce que beaucoup considère comme son chef-d'oeuvre, 20th Century Boys.

Et si pendant longtemps j'ai cru que 20th Century Boys viendrait se hisser au dessus de Monster dans mon classement, la fin de l'oeuvre en a décidé autrement...

En effet, après avoir pris énormément de plaisir à lire les différents tomes de 20th Century Boys, lorsque je me suis rapproché de la fin, j'ai commencé à ressentir du moins bon... Et plus la fin approchait, plus ce moins bon était... encore moins bon...

Quelle déception pour moi... un voyage que j'ai adoré faire mais la destination n'était au final pas à la hauteur...

Heureusement qu'il y a ce tome "21st Century Boys", sans cela la fin de "20th Century Boys" serait bien frustrante... J'avais une sensation de non-achevé en lisant le dernier tome de "20th Century Boys" : alors il y a une fin, mais on reste sur quelque chose d'ouvert, il reste des points obscurs... Points que l'on aborde ici (et même plus).

Je suis contente d'avoir lu "20th Century Boys" et "21st Century Boys" d'une traite. L'intrigue est tellement dense et le nombre de personnages est tellement important que si je les avais lus avec un grand écart de temps entre les tomes, j'aurais manqué certains éléments (comme des personnages secondaires qui réapparaissent, je parvenais à dire à quel moment on les avait vus pour la première fois parce que tout était frais dans ma tête). Et puis l'intrigue est assez complexe, entre le cahier de prédiction, l'identité d'Ami, les flashbacks... On s'y perdrait vite.

Par contre, une chose reste obscur, si quelqu'un pouvait m'éclairer (même sur les forums, difficile de trouver une réponse). Attention, gros spoil ! On apprend dans ce tome que Ami version 2 était en réalité Katsumata - censé être mort à l'école primaire -, qui était une copie de Fukube (Ami). Mais surtouuuut on apprend que finalement ce n'est pas Katsumata qui est décédé en primaire, mais Fukube ! Et que Katsumata a pris sa place... Mais alors... Si Katsumata était Ami 2 et si Fukube, sensé être Ami version 1, est décédé en étant ado... QUI EST AMI 1, celui qui est mort des mains de Yamane et qui était censé être Fukube ? Est-ce que c'était une fausse mort et que depuis le début, Ami 1 = Ami 2 = Katsumata ? Je m'égare, mais ça me rend perplexe...

Extrait :
Voilà enfin la véritable fin pour la série, celle-ci reste ouverte, mais elle permet de vraiment clôturer l'intrigue de certains personnages qui étaient un peu oubliés. Urasawa a fait durer le suspense jusqu'au bout, puisqu'au final, le premier « Ami » a été un peu le plus gentil des deux. C'est aussi assez impressionnant de découvrir que l'origine de tous ses drames, commis par le second Ami, vient en réalité de Kenji lui-même. Il ne peut plus changer les choses qui ont déjà eu lieux, mais il souhaite tout de même faire son mea culpa à sa manière.

In fine, même si l'identité du second « Ami » est découverte, on ne saura jamais vraiment à quoi ressemblait son visage. Souhaitant être la copie d'une copie (Fukube copiant Kenji, lui copiera Fukube), il ira même jusqu'à la chirurgie esthétique pour ressembler à Fukube. Si on pouvait trouver que le premier Ami avait une case en moins, que dire du second qui part encore plus dans les extrêmes avec une énième monstruosité de prévue. Lorsqu'ils étaient jeunes, il se faisait passer pour Sadakiyo en portant un masque identique. C'est donc clairement le genre de personne qui ne s'est jamais assumé, cherchant toujours à copier quelqu'un d'autres pour se sentir vivant. C'est à la fois triste et flippant, après tout, il aurait pu copier quelqu'un d'autre, comme par exemple un qui ne souhaite pas détruire l'humanité. Au final, il y avait donc bien plusieurs livres de prédictions, chacun y rajoutant un peu sa sauce comme on dit.

Les personnages secondaires ne sont toujours pas oubliés, je pense notamment aux Mangakas, qui gardent une certaine visibilité même à l'approche de la fin. Je suppose que pour eux, la vraie conclusion sera dans le tome qui leur est dédié. La bande à Kenji finira par réussir à sauver le monde, mais cela s'est joué de peu. Visiblement, celui qui a voulu copier Fukube c'est fait avoir de la même façon : par sa mort, de manière imprévue. Je ne sais pas si c'est la pire des informations, mais au final, l'identité du premier Ami, ainsi que celle de celui souhaitant le remplacer, étaient déjà connues dès les débuts de la série. L'inspecteur, le grand-père de celui qui sera ami avec Kanna, avait déjà tout deviné de lui-même. S'il n'avait pas été trahi et assassiné, ils auraient pu stopper Ami, avant même le bain de sang de l'an 2000 (il me semble que c'était juste avant). On passera mon avis assez explicite sur l'armée étrangère (ONU je crois), qui vient au Japon pour faire sa loi et surtout pour stopper le dernier piège d'Ami… Ses imbéciles heureux souhaitaient injecter un sérum de vérité à Sadakiyo… sauf qu'il est dans le coma à ce moment-là, ce n'est pas en lui injectant un produit qui risque de le tuer qu'il va soudainement se mettre à parler.

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Tome 6 à 12
Alors oui tout n'est pas parfait, il y a des longueurs, moins de maîtrise que sur d'autres titres, mais qu'est-ce que je vibre quand je lis une oeuvre de Naoki Urasawa.
Moi qui suis très attaché au travail des personnages, je suis gâté sur ce titre avec un panel très diversifié (à la fois dans les personnalités, les âges, les genres,...). J'ai envie de suivre leur histoire, de suivre les péripéties de ces personnages sur lesquels donnent beaucoup d'humanité et de profondeur.
20th Century Boys est le titre d'Urasawa sur lequel il y a le meilleur travail sur les protagonistes (quant à l'opposé, Monster est celui avec le meilleur travail sur les antagonistes).

Le titre est haletant comme tous les thrillers de l'auteur, on retrouve certains codes narratifs qu'il affectionne tant et que l'on peut retrouver sur Monster ou sur Billy Bat par exemple, mais contrairement aux deux autres oeuvres, il se perd un peu plus dans son récit et dans l'historique des évènements. Certains point s'entremelent.
Cela n'enlève pas forcément à l'aspect prenant du titre, mais il y a un peu de confusion et il faut parfois recoller certains morceaux pour s'y retrouver.