La série commence un peu à s'essouffler dans ce 4e tome que j'ai trouvé très très long pour ma part tant il ne s'y passait pas grand-chose. L'humour d'
Urasawa est toujours là mais ce n'est parfois pas suffisant.
Yawara s'est trouvée une vraie rivale, Jody, qui la motive dans ce sport qu'elle n'aimait pas beaucoup avant. Cependant pour pouvoir affronter cette dernière sur un terrain d'égalité, il lui faut participer à plus de tournois ce qui ne ravie pas la jeune fille qui aimerait bien passer le concours d'entrée de l'université de son choix. Alors entre rébellion et passion il faut choisir et Yawara veut les 2 !
Si j'aime toujours autant la figure comique que représente Jigoro, le grand-père de Yawara, force m'est de reconnaître que le comique de répétition que l'auteur utilise avec lui commence à me lasser... Dans ce tome, nous passons près de 300 pages à le voir inscrire de force Yawara à des tournois et lui mettre des bâtons dans les roues pour son concours parce qu'il n'accepte pas qu'on lui dise non. Ce n'est pas très innovant.
C'est rare que je dise ça, mais je pense que pour une fois, la narration du mangaka n'a pas fait mouche avec moi. J'ai eu l'impression de lire un tome où tout se répétait sans cesse comme dans Un jour sans fin et ce n'est pas des plus agréables. La série n'évolue pas ici. On revoit sans cesse Yawara jouer les équilibristes, tantôt cédant à son grand-père, tantôt se rebellant. S'ajoute en plus une dimension romantique de plus en plus lourdingue avec ses deux prétendants qui, sans le vouloir, la rendent tous les deux jalouse ce qui a des incidences sur son jeu. Alors oui,
Naoki Urasawa tente d'ajouter un peu de piment à la série par ce biais mais ça ne m'a pas séduite.
La qualité conserve quand même de belles qualités. C'est par exemple une jolie parodie des titres de moeurs de l'époque avec cette héroïne qui veut devenir femme au foyer, ces héros tour à tout looser ou don juan de pacotille, ce père en vadrouille, cette mère bien féministe au fond, et ce grand-père forceur et un brin lubrique, ainsi que la rivale qui est une méchante en carton pâte. Ça fleure bon les années 80 et on sent le ton de l'auteur volontiers taquin et moqueur sur ces sujets.
Malgré ces défauts que je semble citer en grand nombre cette fois, Yawara reste une lecture sympathique. C'est juste qu'après l'excellente lecture que fut Happy où le mangaka parvenait à se renouveler sans cesse pour nous amener dans des aventures toujours plus loufoques, je commence à trouver Yawara bien plus maladroit et anecdotique par moment. J'en attendais plus.
Lien :
https://lesblablasdetachan.w..