Il a tout perdu, plus de foyer, plus de travail et surtout il a perdu la mémoire. On le croit fou, il a un dédoublement de personnalité. Il a même perdu son identité. Serait-il manipulé par son entourage ? Un petit suspense agréable à lire.
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Quelle jolie histoire !! Quand j'ai découvert ce livre, écrit en 1991 et qui parle du don de sperme, il fallait absolument que je le lise.
François et Simon parlent l'un après l'autre tout au long du roman, chapitre après chapitre. François est un homme d'affaires retors qui prend plaisir à couler certaines entreprises pour mieux les racheter. Il travaille avec son frère et a des relations avec plusieurs femmes. François croise par hasard Simon, homme simple, marié et vendeur au rayon jouets d'un magasin. Simon vient d'apprendre qu'il ne pourra pas avoir d'enfant. Il s'écroule.
Pour des raisons pas très orthodoxes, François va alors faire un don de sperme. Pour Simon. Et puis, grâce au pouvoir de l'argent, il va intervenir sur tous points dans la vie de Simon afin de lui apporter le bonheur. Ou du moins ce qu'il estime être le bonheur.
Ce roman, c'est la rencontre entre deux hommes à l'existence bancale. L'un qui s'ennuie sûrement va vouloir aider l'autre. Et à partir de ce moment-là, tous deux vont traverser un certain nombre d'épreuves.
Au delà de tout avis qu'on peut avoir sur la façon dont est tourné le recours à l'insémination avec donneur (mais le roman a plus de 20 ans, ne l'oublions pas), l'auteur nous amène dans une histoire émouvante dont la fin nous surprendra.
J'ai été très touchée de découvrir un livre écrit par un homme pour parler de pères, de celui qui veut l'être mais ne peut avoir cette chance et de celui qui fera ce cadeau à un autre en vivant la paternité par procuration. le début du roman peut sembler cliché et dérangeant mais je suis allée au bout de ma lecture et je l'ai trouvée belle.
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Deux hommes aux mêmes blessures se rejoignent dans un destin "en miroir" via la paternité. En apparence, l'un est dans la réussite, l'autre dans l'échec, et puis tout se brouille.
Au début, j'ai pensé "il n'y a que l'écriture tendre de Van Cauwelaert pour rendre crédible et touchante cette histoire". A la fin, j'avais une overdose de chutes, de coups, de noirceur, de cynisme, de noms d'entreprises et de montages financiers, une sensation de lourdeur... L'objet en souffrance, c'était moi, la lectrice. Dans ce livre, les adultes sont des enfants qui jouent avec des choses plus grandes qu'eux et l'enfance est blessée par des adultes démissionnaires. Il y a peu de clarté au bout.
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A défaut de m'admirer, il m'arrivait de me surprendre. J'ai perdu le goût. Il m'a suffi d'un coma pour comprendre que j'avais tiré de m a vie tout ce que j'avais su en attendre, et monter a u grenier pour dresser l'inventaire.
Je crois que je rends heureuses deux femmes sur six, actuellement. L'une est
amoureuse, l'autre était vierge. Je les quitterai en plein bonheur, comme d'habitude, pour leur laisser de beaux souvenirs. J' ai besoin, non pas d'être aimé, mais d'exister pour elles, de leur faire du bien. Ça ne rachète rien, c'est gratuit. Mais ça me retient sur terre.
Elle m'a répondu que ce n'était pas drôle d'être une jolie fille : tous les hommes se croient obligés de vous draguer, et c'est cruel de toujours les vexer en leur disant non. Alors elle avait fait semblant d'être amoureuse, perdue pour les autres.
Pour tuer le temps , la détresse ou l'angoisse , ils essaint de me trouver une identité , un mobile ,un crime.Ils me dévisagent et inventent.C'est une nouvelle vie qui commence.
"La seule chose qui compte, c'est l'acte extraordinaire d'un homme qui a voulu faire un enfant à un autre."
Les miracles que la science n'explique pas