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Olivier Dumas (Éditeur scientifique)
EAN : 9782841873845
200 pages
L'Archipel (12/06/2002)
3.63/5   50 notes
Résumé :
La version originale retrouvée d'un roman posthume de Jules Verne. Toute une ville vit dans la crainte d'un bolide géant.
Seuls deux astronomes amateurs, désireux de posséder cette sphère d'or massif venue de l'espace, y voient l'occasion de se couvrir de gloire.
Savants et scientifiques observent, calculent, et soumettent plusieurs solutions. Rien ne semble pouvoir prévenir la chute du météore, ni les aimants-géants, ni les super-canons qui restent à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Quand Jules Verne, le 24 mars 1905, referme pour la dernière fois sa lunette d'observation et repose définitivement sa plume et son encrier, il laisse neuf manuscrits en attente de publication. Tous, sans exception ont été remaniés par Michel Verne, certains un peu, d'autres beaucoup, et certains même complétement écrits par le fils de l'écrivain – sous le nom de son père ! de l'avis des spécialistes, tout n'est pas à jeter, mais le fils n'arrive pas à la cheville du père (si même il arrive à la plante des pieds, c'est un miracle). Fort heureusement, l'association qui gère les manuscrits de Jules Verne (Société Jules Verne) a pu mettre la main sur les manuscrits originaux et les publier, et mettre à jour la part (quelque peu malhonnête) prise par le fils dans l'oeuvre du père.
« La chasse au météore » est donc un de ces romans, écrit vers 1901 et resté dans les tiroirs pendant des années, Contrairement à d'autres, il était complètement achevé. A la mort de l'écrivain (1905), son fils Michel, reprend le texte, le modifie considérablement, et le confie à l'éditeur en 1908. Ce n'est qu'en 1986 que la Société Jules Verne propose le texte initial dans son intégralité.
L'idée du roman est venue à l'auteur après le passage d'un bolide dans le ciel du nord de la France (donc au-dessus d'Amiens où vivait Jules Verne), le 16 août 1901.
Deux astronomes américains l'ont vu en même temps et s'en disputent la paternité : Sydney Hudelson et Dean Forsyth, étaient pourtant deux amis. Mais ce diable de météore (on dit aussi bolide) va les séparer (il faut préciser que le coeur de l'objet volant à peine identifié est en or, ce qui peut jouer un rôle dans l'histoire) ; tout ça ne fait pas les affaires de Francis Gordon, le neveu de Dean Forsyth, et de Jenny Hudelson, la fille de Sydney Hudelson, qui avaient envisagé d'unir leurs destinées. Alors que les grandes nations s'écharpent pour la récupération du bolide, celui-ci s'écrase finalement sur la terre.
Telle était la version écrite par Jules Verne. Michel Verne modifie quelque peu ce canevas, en y ajoutant le personnage farfelu de Zéphirin Xirdal, un savant français qui a trouvé le moyen de maîtriser la direction du météore, et donc d'en fixer le point d'atterrissage. Il intensifie la crise mondiale qui s'instaure autour du phénomène : panique à la Bourse, traficotages de toutes sortes, et même menaces de guerre. Finalement, dans cette version, le bolide finit dans la mer où il est complètement désintégré. le calme revient sur la terre et la vie reprend son cours.
Somme toute, si l'on ne connaît pas l'histoire de la publication, on prend un réel plaisir à lire ce petit roman : pas du grand Jules Verne bien sûr, mais son fils a préservé l'essentiel : le mélange agréable de romanesque et de scientifique, l'humour, et même une critique anticapitaliste assez réjouissante. Et le personnage de Zéphirin Xirdal est une belle trouvaille !
Un téléfilm de 1966, réalisé par Roger Iglésis, en marge du « Théâtre de la Jeunesse », rend un bel hommage au roman (disponible sur le site de l'INA)
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Le récent passage d'un aérolithe dans le beau ciel d'été de mes vacances me remet en mémoire cette chasse au météore lue dans mes jeunes années. Je crois me souvenir que le héros s'appelle Zéphirin Xirdal, à la personnalité aussi étrange et originale que le nom. Si de l'intrigue il ne me reste qu'un souvenir aussi vague et brillant que la nébuleuse d'Orion, le suspense de cette quête échevelée comme la queue d'une comète reste bien présent. Un mélange bien dosé de S.F. et de préoccupations très.... terre à terre!
On ne peut s'empêcher de penser que l'Etoile mystérieuse d'Hergé contient des "réminisciences" de Maitre Jules....
L'astronome rivé à son télescope, solitaire dans son observatoire, scrutant l'approche du météore fatal en calculant froidement la trajectoire, l'heure de la collision et la composition de l'objet céleste est digne de siéger à l'Académie des Génies et Autistes Associés.
Alors que ses prévisions erronées laissent une chance de survie à l'humanité, le Pr Calys ne songe qu'à donner son nom à sa découverte et à récupérer le précieux métal extra-terrestre.
Mais la seule question qui compte vraiment est : "Aimez-vous les caramels mous?"
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Une météorite en orbite autour de la Terre est repérée simultanément par deux astronomes amateurs. Une concurrence acharnée s'installe entre les deux pour s'attribuer la paternité de la découverte. Une situation qui ne s'arrangera pas quand on connaitra la nature du météore...

Jules Verne était un véritable bourreau de travail, et lorsqu'il nous a quitté en 1905, il laissa derrière lui pas moins de six romans en attente de publication. La chasse au météore est l'un d'eux. À la demande de l'éditeur Jules Hetzel, Michel Verne, le fils de l'écrivain termina les corrections et en profita pour y mettre sa patte personnelle. Michel Verne réécrivit les dialogues, rajouta des sous-intrigue, modifia des scènes... Soyons clair, ce fut un massacre !
Pour les plus curieux d'entre vous, les versions remaniées par Michel Verne peuvent être trouvées facilement sur le site de la Bibliothèque électronique du Québec.

Heureusement, les textes originaux de Jules Verne ont été retrouvés depuis, et ce sont ces derniers que Gallimard édite aujourd'hui. L'éditeur a fait le choix de toucher au minimum au matériau d'origine et les rares modifications (souvent limitées à l'ajout d un mot laissé blanc par l'auteur) sont signalées par des notes en bas de page. Ainsi le roman contient quelques erreurs de dates et de chiffres (signalés également) car Jules Verne ne s'était pas encore décidé sur certains détails. Mais ces désagréments sont mineurs et ne gênent pas la lecture.

Pour en revenir à l'histoire proprement dites, j'ai trouvé ce roman, bien que court, un peu longuet à démarrer. L'objet principal du récit, le météore, se fait voler la vedette par les préparatifs d'un mariage et du risque que ce dernier n'ait pas lieu à cause de la brouille entre les deux astronomes. Un faux suspens, pour tous ceux qui connaissent bien Jules Verne, qui parasite facilement un tiers de l'histoire. Cette dernière ne décollera vraiment que dans les cent dernières pages.

Enfin, je critique mais je pardonne à ce cher Jules (s'il me permet cette marque de familiarité) car force m'est de constater que, malgré ce départ poussif, la lecture fut un plaisir. Et sur le dernier tiers du roman, j'ai retrouvé le Jules Verne que j'aime, avec son esprit d'aventure et son humour bon enfant.

Quoiqu'il en soit, La Chasse au météore est un récit mineur dans la bibliographie de l'auteur. Une lecture plaisante, mais que je ne recommanderais qu'aux passionnés tels que moi.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Deux astronomes amateurs se livrent un combat sans merci pour s'approprier une sphère d'or apparue dans l'espace.
Ce texte de Jules Verne, retrouvé par un collectionneur, est un pamphlet contre la soif de l'or, mais aussi contre la cupidité, la liberté des moeurs en Amérique, le mariage et le divorce.
L'auteur use ici d'une liberté de ton et d'un humour massacrant qui firent à l'époque peur à son éditeur.
C'est là un des derniers voyages extraordinaires écrits par Jules Verne.
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Pas le meilleur de ses romans que j'ai eu à lire mais toujours un plaisir de suivre les aventures de ses personnages toujours un peu hors du commun.
On suit donc toute une pléiade de personnages (parfois trop et avec beaucoup de répétition de noms, c'est redondant..) qui eux-même suivent un "bolide" (un météore) pour savoir qui est le découvreur, qui va le "récupérer" (il est à noter que ce météore est en or donc forcément ça éveille des appétits...) et autour de ce bolide se nouent et se dénouent les histoires d'amour, d'amitiés ou de profits.
L'histoire est sympa mais j'ai trouvé le style pour le coup peut-être un peu plus lourd que d'habitude, malgré cet humour ironique que l'on retrouve dans beaucoup de ses romans.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Est-ce que Diogène d'Apollonie ne cite pas une étoile de pierre incandescente dont la chute près d'Aegos-Potamos causa grande épouvante aux habitants de la Thrace, et qui avait la grandeur d'une meule de moulin.
Qu'un pareil bolide vint à tomber sur le clocher de Saint-Andrew, et il le démolirait de son faîte à sa base.
N'était-il pas à propos de donner la liste de ces pierres qui, venues des profondeurs de l'espace, et entrées dans le cercle d'attraction de la Terre, furent recueillies sur son sol : avant l'ère chrétienne, la pierre de foudre que l'on adorait comme le symbole de Cybèle en Galatie et qui fut transportée à Rome, ainsi qu'une autre, trouvée à Emèse en Syrie et consacrée au culte du soleil ; le bouclier sacré recueilli sous le règne de Numa ; la pierre noire que l'on garde précieusement dans la Kaaba de la Mecque ; la pierre de tonerre qui servit à fabriquer la fameuse épée d'Antar....
(extrait de "Qui contient quelques variations plus ou moins fantaisistes sur les météores en général et en particulier sur le bolide dont MM. Forsyth et Hudelson se disputent la découverte", sixième chapitre du volume paru aux éditions "Folio" en 2002)
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Et alors les inventeurs de se lancer à corps perdu dans la mélée des inventions ! Et les journalistes d'enregistrer leurs propositions les plus abracadabrantes !... Pourquoi ne construirait-on pas un canon aussi puissant que celui qui, il y a quelques années, envoya un boulet dans la Lune ou celui qui, plus tard, tenta par un recul formidable de modifier l'inclinaison de l'axe terrestre ?... Oui, mais ces deux expériences, on ne l'ignorait pas, n'étaient que de pure fantaisie, due à la plume d'un écrivain français un peu trop imaginatif peut être !
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« Ah ! Monsieur Francis, s'écriait la vieille servante, est-ce que ces criards-là ne sont pas fous ?...
— Je serais tenté de le croire, répondit Francis Gordon.
— Et tout cela à propos d'une espèce de grosse pierre qui se promène dans le ciel !...
— Comme vous dites, bonne Mitz !
— Bon ! Et si elle pouvait leur tomber sur la tête et en écraser une demi-douzaine !... Enfin, je vous le demande, à quoi ça sert-il, ces bolides ?...
— À brouiller les familles ! » déclara Francis Gordon, tandis que les hurrahs éclataient de plus belle.
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Le Groenland, c'est la « Terre Verte », et, sans doute, ce nom lui fut donné par ironie, car il aurait dû s'appeler plutôt la « Terre Blanche » ! Il est vrai, l'auteur de cette appellation est un certain Erik le Rouge, un marin du Xe siècle, qui, probablement, n'était pas plus rouge que la Groenland n'est vrat.
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Un peu de difficultés,
d’embarras, d’inquiétudes,
ne messied pas avant
le mariage !... Lorsque
les unions se font trop
facilement, elles risquent
de se défaire de même !
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Vidéo de Jules Verne
In the same year that Jules Verne published Around the World in 80 Days, Henri Cernuschi set foot in Asia – the ultimate goal of a journey that would give rise to one of the most impressive collections of Asian art in Europe. Starting in Japan before moving on to China, Indonesia, Ceylon and India, our traveller was struck by the artistic wealth of the countries he visited. In a matter of months, he collected several thousand objects, particularly bronzes, whose value he was the first to understand.
Upon returning to Paris, Cernuschi immediately exhibited his collection. Artists and craftsmen of the time were quick to view his Chinese and Japanese pieces as extraordinary sources of inspiration. The range of shapes and patterns and the technical innovation showcased in Cernuschi's collection became models for an entire generation of creators. True to his visionary intuitions, Cernuschi had an hôtel particulier built, which he designed as a museum space from the get-go. This property would go on to become the City of Paris' museum of Asian arts by the end of the 19th century.
This exhibition celebrates the 150th anniversary of Cernuschi's return from Asia and invites the public to rediscover the traveller's journey and the collector's contributions to the revolution in taste that would become known as “Japonisme”. From the start of the tour and throughout the exhibition, a projection and five audio stations punctuate the display, with each step painting a portrait of this outstanding collector.
New for this anniversary, this summer the museum's permanent collections will unveil restored Japanese sculpted dragons, which have not been exhibited in their entirety since 1930.
En savoir plus sur l'exposition : www.parismusees.paris.fr/en/exposition/return-from-asia
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