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4,07

sur 1747 notes
Je finis l'année 2020 avec un héros ! Et quel héros ! Michel Strogoff est un homme à qui rien ne résiste, qui n'a peur de rien, persévérant et d'un honneur indéfectible ! Oui, je suis tombé sous le charme de Michel ! Je me suis délecté de chaque mots de ce roman d'aventures. Dès que je posais le livre, je n'avais qu'une envie, le rouvrir. Quel dommage que ce soit déjà fini !
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Je ne sais pas s'il s'agit d'un roman jeunesse ou non, en tout cas c'est un voyage dans le temps et dans l'espace. Dans l'espace, puisqu'il faut un peu plus de 80 jours à Michel Strogoff pour terminer sa traversée de toute la Russie, que J. Verne nous décrit avec toute la diversité de ses paysages et de ses climats, des moustiques aux fleuves gelés, en passant par la variété des peuples dans leurs langues, leurs coutumes, leurs vêtements. C'est un voyage dans le temps, puisqu'on quitte la Russie moderne, avec ses rues goudronnées, son télégraphe, son chemin de fer, et même son Empereur présenté comme "libéral", ou en tout cas faisant des réformes sociales et politiques - même si Michel Strogoff ne rencontre pas de serfs, pour plonger dans le passé. Ainsi, les moyens de transport sont de moins en moins modernes, et de moins en moins technologiques - pour finir en dernier par un morceau d'iceberg dérivant. C'est de l'orientalisme encore plus "oriental" pourrait-on dire, dans une fin de XIXème siècle où l'Inde est colonisée, où la Chine est dominée, et où finalement la Russie apparaît comme une des dernières terra incognita pour les lecteurs occidentaux
Du côté des personnages, ils sont sans nuance, très manichéens, le héros est forcément très héroïque, le méchant est très méchant, les deux journalistes apportent une note comique. Dommage que Nadia ne soit pas plus mise en valeur, elle fait tout ce que fait Michel Strogoff, sans même être poussée par le devoir.
Une lecture qui passe comme un tourbillon, en oubliant et en mélangeant toutes les étapes et les différentes villes, un road-movie avant l'heure, mais où les personnages sont trop simples psychologiquement.
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Je l'ai lu il y a si longtemps, et le souvenir m'en est un peu vague. Pourtant, je veux témoigner ici - comme beaucoup d'autres du reste - de l'effet que me produisit ce livre lorsque je le lus enfant, et comment il m'a entraîné, bien plus que beaucoup d'autres, sur la voie inépuisable des livres.
Michel Strogoff, c'était d'abord la découverte d'un monde inconnu, étranger, mystérieux - l'impression n'en serait peut-être pas la même aujourd'hui, les mondes mystérieux étant devenus si rares. Mais en tout cas pour un enfant dans les années soixante-dix, lire Michel Strogoff était un avant-goût qui s'ignore de Guerre et Paix, des Frères Karamazov, de Vie et Destin.
Michel Strogoff, c'est aussi-surtout l'aventure du livre, la prise de conscience que le livre contient tout et peut tout, qu'il a le pouvoir d'ouvrir toutes les portes magiques. J'entendais récemment l'idée, à propos de Henry James, que le lecteur adulte perd l'innocence de la première lecture, spontanée. Voici ce que fut pour moi Michel Strogoff il y a bien longtemps, et voilà pourquoi je ne devrais sans doute pas le relire.
Pensée finale pour l'Histoire de la lecture d'Alberto Manguel
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Ce Michel, quel personnage ! Un boulet de canon que rien n'arrête lancé à travers les provinces russes. En fait, il m'a fait penser à la fois aux Chevaliers de la Table Ronde (au secours de la veuve et de l'orphelin, courtois, sacrifiant tout au devoir, d'une fidélité absolue) et aux super héros contemporains de par sa force surhumaine et sa ténacité dans les moments perdus.
Le périple et son lot d'aventures m'ont ravie. En revanche, j'ai moins apprécié le traitement complètement manichéen des personnages avec on le disait le héros, mais aussi la jeune fille pure et courageuse (esprit chevaleresque, le retour !), le Français enjoué et hâbleur, l'Anglais coincé, les barbares (Tartares, Kirghis, etc.) bien barbares... C'est un défilé de stéréotypes dans une Russie fantasmée.
Restent heureusement le plaisir du dépaysement et le suspens de la quête, c'est suffisant pour passer un bon moment !
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Envoyé en mission secrète et urgente par le Tsar auprès de son frère, Michel Strogoff, capitaine de ses courriers, doit affronter de multiples périls sur ce trajet long de plusieurs milliers de kilomètres entre Moscou et Irkoutsk.

Il ne pourra se fier qu'à lui-même pour surmonter ces défis au milieu du froid polaire.

Avis :
Roman d'aventure par excellence où le lecteur est happé par Michel Strogoff qui avance à brides abattues dans la neige et dont il ne quittera l'odyssée qu'à la dernière ligne.
Un roman à dévorer !
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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500 pages de Moscou à Irkoutsk nous content les aventures dangereuses de Michel Strogoff, courrier du Tsar Alexandre II, chargé de remettre à son frère le Grand Duc une missive essentielle pour l'avenir de la "Sainte Russie", menacée du joug tartare et privée de son télégraphe entre Tomsk et Irkoutsk.

Michel traverse alors de rudes épreuves au milieu des steppes infinies et des tartares tortionnaires et sans pitié. Plus au moins suivi de deux journalistes, reporters courageux de l'invasion tartare, Alcide Jolivet le Français et Harry Blount , l'Anglais apparaissent sur la scène de ce roman comme si l'auteur invitait le lecteur par la main à travers les steppes de la Sibérie Orientale. Ils offrent aussi la touche un peu comique dans la dévastation du territoire russe. Les femmes sont solides et courageuses, que ce soit Marfa Strogoff la mère de Michel ou Nadia, beauté Lettonne, que le hasard a mis sur sa route.

Dès lors que Michel a reçu l'ordre du tsar, c'est un voyage sans trêve, aux rebondissements multiples jusqu'à destination dans Irkoutsk assiégée. S'il y a des héros au grand coeur, il existe le traître, Ivan Ogareff, colonel déchu et dégradé qui cherche vengeance en s'associant à l'émir Féofar Kahn. On accepte tout de ce récit mené de main de maître, où jamais l'ennui ne vient, d'une rigueur extraordinaire dans sa structure. Bien sûr Jules Verne est là tantôt géographe avisé : on a toujours envie de consulter une carte (incluse dans les illustrations) et l'on a tout de suite en tête la description qu'il fait des lieux, des steppes ou des villes, tantôt amateur éclairé des transports terrestres de la Russie (télègues et tarantass n'ont plus de secret pour le lecteur). A travers son voyage, Michel Strogoff doit sans cesse trouver une solution à un problème et cette solution peut être une ruse ou une astuce.

Quant au personnage, il possède toutes les qualités d'homme, vaillant, courageux, solide comme un roc, fidèle à sa patrie, valeur qu'il met au-dessus de tout pour expliquer son attitude souvent discrète et taciturne. Michel Strogoff est présenté comme un personnage élevé à la dure, grand et fort, au caractère bien trempé :

« C'était un de ces hommes dont la main semble toujours "pleine des cheveux de l'occasion", figure un peu forcée mais qui les peint d'un trait. »

Donc du palais du tsar à Moscou jusqu'à celui du Grand Duc à Irkoutsk, c'est toujours un danger et mille fois on croit notre homme perdu, on se prend au jeu, on sait qu'il va réussir et on se demande toujours comment car la fatigue, la faim, le froid, les humiliations diverses sont autant d'obstacles qui s'ajoutent au reste jusqu'au fameux épisode, chapitre 33 "regarde de tous tes yeux regarde", point culminant du roman où notre moral en prend un sacré coup mais qui est d'une grande force allégorique quant à la création littéraire. Ce n'est pas un hasard si Georges Perec a mis cette phrase en exergue de « La vie, mode d'emploi ». On ne peut dévoiler ici au lecteur potentiel les tenants et aboutissants de cette scène pivot de la dernière partie. Il arrive tellement de malheurs aux héros que parfois on se prend à penser, "c'est presque trop". Mais c'est cet excès justement qui fait de Michel Strogoff un roman haletant que j'aurais dû lire enfant comme certains cuistres me l'ont fait remarquer mais que j'ai lu comme un enfant. Belle récompense de l'attente car ma vie est encore entre Moscou et Irkoutsk .
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Ca y est, il fait froid le matin, le petit rhume qui va avec, l'été est fini, c'est le bon moment pour sortir un roman qui va avec.
Jules Verne a un style d'écriture que je n'affectionne pas particulièrement, il est trop long en description et ne laisse pas la place à l'imagination du lecteur. Bien que ce soit un récit fictif, les lieux, les évènements auraient très bien pu se dérouler comme écrit dans le livre, et pour ça il est fort.

J'avais déjà eu beaucoup de mal à terminer Vingt mille lieues sous les mers, et ce fût aussi le cas ici. En général si je ne visualise pas, je ne m'en souviens pas bien, les pages de descriptions pour au final savoir qu'il y a des villages autour… comment vous dire que j'ai oublié le début de la phrase avant de l'avoir terminée sans passer pour un vieux grincheux ?
L'édition que je possède à deux cartes, ce qui aide quand on met deux semaines à lire une partie, il y a aussi quelques éparses illustrations, mais bien bien réalisées.

Au final, je ne suis pas convaincu par ma lecture, je n'étais pas dedans, ce n'est pas un style que j'apprécie et je dois travailler ma mémoire.
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Michel Strogoff lala lala lalaaaaa. Michel Strogoff lala lala lala. Avec ta chère Nadia, si tu reviens chez toi, c'est grâce à ton si grand couraaaaage !

Voici quelques bribes du générique d'un dessin animé que j'ai regardé étant enfant. Bizarrement, ce dessin, je ne me souviens pas de l'histoire, mais je sais que je l'aimais beaucoup. Seules deux images me restaient vaguement en mémoire : quand les Tartares brulent les yeux de Michel, et l'image d'une tête qui dépasse du sol. C'est tout.

Du coup, quand je suis tombée sur ce livre à la bibliothèque, je me suis dit « tiens, pourquoi pas celui là plutôt ? » (à la base, je voulais lire le tour du monde en 80 jours.)

Je me suis lancée dans cette histoire que j'ai totalement redécouverte avec un enthousiasme grandissant. J'avoue qu'au départ, les deux premiers chapitres ne m'ont pas vraiment « embarquée dans l'aventure ». Je les ai trouvé un peu trop descriptifs à mon goût, avec toute cette énumération de ville et de régions russes que je n'arrivais pas à situer (bon il est vrai que sur le moment, j'ai eu la flemme d'aller regarder la carte de Russie du dictionnaire). C'est vraiment au chapitre 3 que j'ai commencé à me prendre dans l'histoire. Avec l'arrivée de Michel Strogoff, c'était vraiment le début de l'aventure.

Et quelle aventure ! Ce courrier du Czar doit traverser la Sibérie, envahie par les Tartares, incognito, pour remettre une lettre de la plus haute importance. Il lui arrive tellement de choses durant ce voyage qu'on doute vraiment qu'il puisse y arriver. Combien de fois ai-je cru que c'en était fini de notre héros, qu'il allait échouer ! Il y a énormément de suspens dans ce livre, et même si je connaissais déjà la fin, je me sentais vraiment dedans. J'avais peur pour Michel, pour ses compagnons de route. On finit vraiment par s'y attacher. Et je détestais les Tartares et Ivan Ogareff.
Bon Michel Strogoff ressemble un peu à un superman. Comment un homme peut-il faire preuve d'autant de courage et d'autant d'endurance ? Mais cela ne m'a pas empêché de le trouver vraiment très attachant.

Sérieusement, c'était la première fois que je lisais du Jules Verne et je ne m'attendais pas à tant aimer que ça. J'en relirai.
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La Russie à la Jules Verne, un Jules Verne toujours désireux de transmettre son savoir aux jeunes.
Qui ne se rappelle du Tour du monde en 80 jours ou de Vingt mille lieues sous les mers? tant cet auteur du XIX° siècle a su s'imposer.
Moscou 1875.
Son héros Michel Strogoff, courrier du tsar, intrépide, courageux, alors que les Tartares se soulèvent en Sibérie, manipulés par Ivan Ogareff, un vil colonnel en exil qui fromente l'assassinat du grand-duc sur Irskoutsk, va rallier cette ville en changeant d'identité pour déjouer le complot.
Un bon roman d'aventure.
Un officier hors pair,qui parcourt plus 5000 kilomètres en trois mois, qui chérit sa vieille mère,tombe amoureux de Nadia Fédor, auquel l'identification est aisée.
Des espions de partout!
Un "James Bond" avant l'heure aux yeux bleus foncés, "au courage des héros" qui n'hésite pas à maitriser les chevaux pour stopper une diligence, qui file chercher des secours sous des trombes d'eau,qui zigouille un ours à mains nues,qui subit les affronts sans broncher,qui résiste à la faim,à la noyade,qui se bat et assure jusqu'au bout.
Il faut dire qu'en Nadia, il avait une James Bond girl de choix!
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Premier livre de Jules Verne que je lis sans savoir de quoi il s'agissait. ce fut donc une découverte complète.
On retrouve de nombreux ingrédients traditionnels de ses romans. L'expédition, les personnages décalés incarnés par le duo de journalist franco-britannique, une idylle, des exploits et de multiples tribulations, péripéties et un retournement de situation finale un peu prévisible.

Un peu moins de science et plus de violences que dans les autres romans.

Au-delà du romancier, verne est un formidable conteur. Les personnages ne sont certes pas particulièrement attachants et le manichéisme semble être sa seule boussole des rapports sociaux. Je me suis évadé, j'ai consolidé mes connaissances générale et j'ai pris du plaisir.

Merci Jules.
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