Жоел Верне, поетот кој сака светот да го претвори во песна.
Joël Vernet, le poète qui veut transformer le monde en poème
Dans tous les pays, il y a des poètes, en Serbie aussi.
« Je regarde une photographie ancienne. Nous sommes cinq sur la photo dont je suis le dernier survivant. Quand donc viendra me prendre la foudre ou l'éclair ? En attendant, chaque seconde de cette vie m'éblouit. le vent fait jouer ses flutes devant mes fenêtres d'autres instants, il hurle comme un loup affamé dans la foret. le vent cherche sa proie quand nous cherchons la paix………………….
« J'ai appris à lire en contemplant les yeux de ma mère, en entendant l'arrivée souple de mon père qui montait de l'écurie, en guettant son absence qui nous maintint toujours sur le qui-vive. Ce qui nous manque nous affame, nous ouvre tout l'avenir………………..
«J'ai appris à lire en franchissant le seuil de la première école, sur le chemin du retour à la maison quand le printemps enflammait les arbres, que des nuées de corbeaux écrivaient, peignaient leurs traces sur la neige. Elles se mêlaient à celles de nos luges, planches récupérés sur d'anciens futs à vin…..
«Dans le pays où je suis de passage, j'aimerais dire qu'en deçà de l'injustice, il y a le crime ordinaire perpétré contre le plus grand nombre. Comme si les enfants perdaient toute raison de vivre .Je ne connais pas de crime plus horrible que celui-là. Donner la vie pour la reprendre aussitôt. Offrir la merveille puis la remplacer par les ténèbres. La cruauté dans un silence glacial, assourdissant……
« Après le café, le vieux rasoir de mon père, rasoir bien âgé que moi, me lisse le visage et quand je le pose sur le bord de l'évier, j'entends une parole ancienne qui me rappelle peut être sa voix dont je n'ai gardé aucun souvenir. Les voix disparaissent dans les nuées et les nouveau-nés n'en ont aucune idée…….
En écoutant Benjamin Clémentine. Mais ce n'est pas nécessaire !