Cette charmante petite ville de Virelay porte vraiment bien son nom. Vire-les ! Alors qu'Antoine Rouvier déclare au commissariat la disparition depuis près de trois semaines de Josy, son amie rencontrée lors d'une soirée, un cadavre masculin est découvert en lisière de bois.
Rouvier ne connait rien de Josy, qu'il a rencontrée à la sortie de la petite fête organisée par Willeaume. Elle était désemparée et lui avait demandé dans la voiture qui les ramenait en ville de l'héberger. Il sait juste son nom, Gellert, mais ne possède pas de photos d'elle. J'ai l'air de quoi pense-t-il, d'autant qu'il reçoit des appels téléphoniques d'un homme qui dédaigne se présenter et lui objurgue de ne rien faire s'il veut la revoir vivante.
Le lieutenant Kamensky, dont le psychisme est affecté par un attentat qui a fait de nombreuses victimes, et a été affecté au commissariat de Virelay, est chargé de l'enquête sur le cadavre du jeune homme retrouvé. L'inconnu, il ne possède pas de papiers, a été égorgé probablement par un gaucher, et il a été tabassé, en témoignent les nombreuses plaies qui parsèment son corps. Des traces d'ADN sont prélevées, mais pour l'heure rien n'est déterminant. Et aucune disparition n'a été signalée. Un détail intrigue toutefois le légiste et les policiers. le mort tient dans sa main un os, probablement de volatile. le légiste qui s'y connait un peu, heureusement, précise en langage vernaculaire, qu'il s'agit d'une furcula. Ce qui signifie tout simplement en langage usuel ou véhiculaire, l'os de voeux.
Antoine Rouvier achète un vieux secrétaire Empire, après l'avoir restauré en mieux, à un brocanteur-receleur, dont se sont emparés deux petits malfrats dans une maison abandonnée. Il compte pouvoir revendre le meuble un très bon prix. Mais auparavant il en fait l'inventaire, et découvre dans des tiroirs secrets, rien ne lui échappe, des bricoles et une lettre.
Cette maison abandonnée a connu autrefois un drame. Vincent Appert, scénariste à défaut d'être romancier, s'en souvient avec cette petite pointe qui troue le coeur. Il y a vécu et s'il y revient, c'est parce qu'il l'a reçue en héritage. Mais les souvenirs affluent, abondent. Il visite les pièces, se rendant compte que des objets ont peut-être disparus, des meubles aussi, mais c'est peut-être d'une présence dont il a besoin.
Ce roman est construit comme un filet de pêche dont il faut relever tous les coins en même temps, si l'on veut être sûr d'attraper et remonter le poisson ou les poissons. Pour le lieutenant Kamensky, il s'agit d'une pêche en eaux troubles, voire glauques.
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