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Les mémoires de Vidocq tome 3 sur 4
EAN : 978B005Q2XBVC
(27/09/2011)
3.8/5   5 notes
Résumé :
Dans ce texte, tout est conforme à la vérité ; seulement le vrai, en ce qui me concerne, y est dit avec trop peu de ménagements et sans aucune des précautions qu’exigeait une confession générale, d’après laquelle chacun est appelé à me juger. Le principal défaut est dans une disposition malveillante, dont je puis seul avoir à me plaindre. Quelques rectifications m’ont paru indispensables, je les ai faites. Ceci explique la différence de ton dont on pourra être frapp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Après des tomes 1 et 2 particulièrement truculents, celui-ci est nettement moins bon.
Vidocq étale ses considérations sur la société, se lance dans de longues explications pour prouver sa bonne foi et son honnêteté, et délaye ses anecdotes avec d'interminables dialogues truffés d'argot pour faire pittoresque. On s'ennuie.
Est-ce parce qu'il est maintenant policier et non plus éternel fugitif ? Est-ce parce qu'il veut trop se donner le beau rôle ? Ou est-ce parce qu'il écrit maintenant lui même (le tome 1 et partiellement le 2 ont été remaniés par un "soit-disant homme de lettres") ?
Quoiqu'il en soit, et malgré quelques bons passages, ce livre n'est pas indispensable.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Une capture d’une haute importance était-elle annoncée dans les bureaux de la préfecture ; avais-je saisi quelque grand criminel, dont les plus fins matois d’entre les agents avaient cent fois perdu la piste, tout aussitôt les mouches de bourdonner : « C’est encore ce maudit Vidocq qui a empoigné celui-là. » C’étaient dans la gent moucharde des récriminations à n’en plus finir : tout le long des rues de Jérusalem et de Sainte-Anne, de cabaret en cabaret, l’écho répétait avec ]’accent du dépit, encore Vidocq ! toujours Vidocq ! et ce nom résonnait plus désagréablement aux oreilles de la cabale, qu’à celles de feu les Athéniens le surnom de Juste, qui leur avait fait prendre en grippe défunt Aristide.

Quel bonheur pour la clique des voleurs, des escrocs et des mouchards, si, tout exprès pour leur offrir un moyen de se délivrer de moi, on avait ressuscité en leur faveur la loi de l’Ostracisme ! Comme alors ils auraient rejoint leurs coquilles ! Mais, sauf les conspirations du genre de celles dont M. Coco et ses complices se promettaient un si fortuné dénouement, que pouvaient-ils faire ? Dans la ruche, on imposait silence aux frélons. « Voyez Vidocq, leur disaient les chefs ; prenez exemple sur lui ; quelle activité il déploie ! toujours sur pied, jour et nuit, il ne dort pas ; avec quatre hommes comme lui, on répondrait de la sûreté de la capitale. »
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M. de Sartines, dont on a tant parlé et dont on parle tant encore à tort et à travers, ne s’y prenait pas autrement pour prouver que la police de France était la première police du monde. De même que ses prédécesseurs, il avait une singulière prédilection pour les filous, et tous ceux dont il avait une fois distingué l’adresse étaient bien certains de l’impunité. Souvent il leur portait des défis ; il les mandait alors dans son cabinet, et lorsqu’ils étaient en sa présence : – Messieurs, leur disait-il, il s’agit de soutenir l’honneur des filous de Paris ; on prétend que vous ne ferez pas tel vol…, la personne est sur ses gardes, ainsi prenez vos précautions et songez bien que j’ai répondu du succès. Dans ces temps d’heureuse mémoire, M. le lieutenant général de police ne tirait pas moins vanité de l’adresse de ses filous, que feu l’abbé Sicard de l’intelligence de ses muets ; les grands seigneurs, les ambassadeurs, les princes, le roi lui-même étaient conviés à leurs exercices. Aujourd’hui on parie pour la vitesse d’un coursier, on pariait alors pour la subtilité d’un coupeur de bourses ; et dans la société, souhaitait-on s’amuser, on empruntait un filou à la police, comme maintenant on lui emprunte un gendarme. M. de Sartines en avait toujours dans sa manche une vingtaine des plus rusés, qu’il gardait pour les menus plaisirs de la cour ; c’étaient d’ordinaire des marquis, des comtes, des chevaliers, ou tout au moins des gens qui avaient toutes les manières des courtisans, avec lesquels il était d’autant plus aisé de les confondre, qu’au jeu, un même penchant pour l’escroquerie établissait entre eux une certaine parité.
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Un jour vers la brune, vêtu en ouvrier des ports, j’étais assis sur le parapet du quai de Gèvres, lorsque je vis venir à moi un individu que je reconnus pour être un des habitués de la Petite Chaise et du Bon Puits, deux cabarets fort renommés parmi les voleurs.

— « Bon soir, Jean Louis, me dit cet individu en m’accostant.

— » Bon soir, mon garçon.

— » Que diable fais-tu là ? t’as l’air triste à coquer le taffe (à faire peur).

— » Que veux-tu, mon homme ? quand on cane la pégrène (crève de faim), on rigole pas (on ne rit pas).

— » Caner la pégrène ! c’est un peu fort, toi qui passe pour un ami (voleur).

— » C’est pourtant comme ça.

— » Allons, viens que nous buvions une chopine chez Niguenac ; j’ai encore vingt Jacques (sous), il faut les tortiller (manger). »

Il m’emmène chez le marchand de vin, demande une cholette (un demi-litre), me laisse seul un instant, et revient avec deux livres de pommes de terre : « Tiens, me dit-il, en les déposant toutes fumantes sur la table, en voilà des goujons pêchés à coups de pioche dans la plaine des Sablons, ils ne sont pas frits ceux-là.

— » C’est des oranges, si tu demandais du sel…

— » De la morgane ! mon fils, ça coûte pas cher ».

Il se fait apporter de la morgane, et bien qu’une heure auparavant j’eusse fait un excellent dîner chez Martin, je tombai sur les pommes de terre, et les dévorai comme si je n’eusse pas mangé de deux jours.

« C’est affaire à toi, me dit-il, comme tu joues des dominos (des dents), à te voir, on croirait que tu morfiles (mords) dans de la crignole (viande).
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Vidéo de  Vidocq
#lempereurdeparis #bd #glenat
Sous le règne de Napoléon, François Vidocq, le seul homme à s'être échappé des plus grands bagnes du pays, est une légende des bas-fonds parisiens. Laissé pour mort après sa dernière évasion spectaculaire, l'ex-bagnard essaye de se faire oublier sous les traits d'un simple commerçant. Son passé le rattrape pourtant, et, après avoir été accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, il propose un marché au chef de la sûreté : il rejoint la police pour combattre la pègre, en échange de sa liberté. Malgré des résultats exceptionnels, il provoque l'hostilité de ses confrères policiers et la fureur des criminels qui ont mis sa tête à prix...
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