Dans ce recueil de nouvelles très courtes, Marc Villard se met en scène avec un masochisme truculent, on jubile.
Tourmenté, déprimé, cynique, parfois pitoyable, quelquefois tendre; il nous relate des moments de sa vie familiale ou professionnelle via un regard particulièrement acéré ; des situations plus "croquignolesques " les unes que les autres.(Ses tentatives de suicides manquées désopilantes)
L'autodérision maniée de main de maître avec un pointillisme exacerbé pour notre plus grand plaisir.
La nuit se faufilait lentement entre les arbres et, en sifflant nos dernières gouttes d'alcool, nous sommes convenus, avec un certain enthousiasme, qu'il nous fallait faire d'urgence la révolution.
Je me contente donc de génitrices de fiction, fugaces, intemporelles, mais dans chacune d'elles - au-delà des mots - je discerne le visage flouté, vaguement inquiet, d'une femme au sourire timide qui défile dans ma mémoire, bercée par mes pauvres mots de contrebande.
Qui voit son frère avec les doigts rouges ?