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EAN : 9782914833998
112 pages
Moisson Rouge (23/06/2011)
3.29/5   7 notes
Résumé :
Pour sa dernière affaire, le commandant Ojeda décrète que la veuve Polkon a assassiné son fils et que cela ferait un très bon sujet pour le roman qu’il a toujours rêvé d’écrire. C’est pourquoi il se tire une balle dans le pied afin de se consacrer pleinement à l’écriture.

Alors qu’elle est accusée d’infanticide et habitée par l’esprit de son fils Rogelio, Nadia Polkon retrouve la joie de vivre grâce aux bienfaits de l’orgasme et se lance dans une carr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ne tirez pas sur les vaches sacrées!
Dommage pour Federico Vite. La veuve d'Octavio Paz n'a aucun sens de l'humour et se serait débrouillée afin de faire passer le roman sous les radars -La première édition fut acquise par une seule et mystérieuse personne…
Apportez-moi Octavio Paz (Fisuras en el continente literario) est le récit absurde et drôle d'un assassinat, d'une enquête bâclée et d'un enlèvement, celui du poète Octavio Paz par le policier Ojeda qui se rêve romancier. Mais Paz va lui piquer son roman…
Livre bref et caustique, Apportez-moi Octavio Paz abat les statues du Commandeur à la tronçonneuse. Paz, bien sûr (je vous laisse découvrir…), mais aussi Marquez:
« -Ne serait-ce pas mieux de lire García Márquez que d'analyser les Simpson? 
- Non, je vous en prie . Non! Fuentes éventuellement car lui, oui, sait copier les structures des Européens. Márquez non. Alors que je m'efforce de penser, lui rabâche des slogans, vous comprenez? »
Vite est un sale gosse qui ne respecte rien, sa démarche rappelle le très bon La Peur des bêtes d'Enrique Serna, sur le microcosme littéraire mexicain. Utilisant (et décontextualisant ) des déclarations de Paz, ce qui lui vaudra l'opprobre des amis du Nobel, Vite brosse un portrait très sarcastique de son pays. J'ai bien ri.
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Le petit Rogelio a été retrouvé mort dans la salle de bain de la maison familiale. Sa mère, Nadia, immigrée yougoslave et veuve, est bien entendu la première suspecte. Chargé de l'enquête, le commandant Ojeda, trouve que cette affaire pourrait être l'occasion d'écrire enfin le roman dont il rêve depuis toujours d'être l'auteur. Ni une, ni deux, il se tire donc une balle dans le pied afin de pouvoir travailler tranquillement à son chef-d'oeuvre en pillant les grands auteurs de sa bibliothèque. Son remplaçant, quant à lui, aura besoin, pour clore rapidement l'enquête, qu'Ojeda signe ses conclusions et les aveux des suspects extorqués sous la torture. Pour Ojeda, qui prend conscience de son incapacité à écrire aussi bien qu'il le voudrait, c'est l'occasion de demander une faveur en échange : faire enlever et lui apporter à son domicile le prix Nobel mexicain de littérature Octavio Paz.

Très court roman de moins d'une centaine de page, Apportez-moi Octavio Paz tient autant du roman noir que de la fable philosophique. Comme ses pairs Paco Taïbo, Gabriel Trujillo Muñoz, Martin Solares ou Guillermo Arriaga, l'oeuvre de Federico Vite fait son nid dans l'épais matelas de corruption, de faux-semblants, de collusion et d'incompétence sur lequel repose en grande partie la société mexicaine contemporaine. D'incompétence, il est ici partout question : flics incompétents, journalistes incompétents, écrivains incompétents… tous sont destinés à réussir dans la vie par la grâce justement de cette incompétence qui les rend flexibles et peu regardants.

Charge aussi courte que féroce, Apportez-moi Octavio Paz, déboulonne joyeusement les institutions, à commencer par la police et le journalisme avide de sensationnalisme, et les idoles comme le très suffisant Octavio Paz. Sans doute cette iconoclastie qui cherche à taper si vite un peu partout à la fois peut-elle donner une impression de surcharge, transformant l'histoire en une succession de scènes allant du délire fantasmagorique (la charge des chats au rythme de la chevauchée des Walkyries), à l'humour cinglant (Paz expliquant en quoi les épisodes des Simpson sont mieux construits que les romans de Gabriel Garcia Marquez, le journaliste s'apercevant qu'il n'a pas enregistré un esprit mais que les piles de son magnétophone étaient juste faibles) en passant par quelques scènes d'un érotisme torride.

Lien : http://encoredunoir.over-blo..
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Ce conte absurde sur la société mexicaine met en scène la reconversion du commandant Orteja. Pour être dessaisi d'une enquête et se consacrer à l'écriture, il se tire une balle dans le pied. L'histoire de la veuve Polkon tombe à point nommé pour son roman, et en enlevant Octavio Paz, le commandant s'assure les services d'un conseiller littéraire de haute volée. Premier roman.
Ce très bref roman de Federico Vite dénonce avec ironie police, justice et presse mexicaines. Il égratigne au passage la figure emblématique du prix Nobel de littérature, le poète Octavio Paz. C'est féroce, jouissif, hilarant et souvent surprenant.


Pour l'anecdote :
Octavio Paz est né le 31 mars 1914 à Mexico. Il reçoit le Prix Nobel de Littérature en 1990. Sa veuve a obtenu le retrait de la vente de tous les exemplaires de ce livre au Mexique, considérant qu'il faisait du tort à son défunt mari.
Perso je trouve ça sidérant !!!
Lien : https://collectifpolar.com/
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Je serai concise, dans la mesure où je n'ai pas vraiment accroché au roman de Federico Vite, "Apportez-moi Octavio Paz"…
Autant dire que ma déception a été grande, suite aux avis élogieux qui m'avaient incitée à le lire.

Ce que je lui reproche principalement, c'est sa brièveté : en quelques 97 pages, l'affaire est pliée !
En dépit d'un synopsis au départ plutôt sympathique (un commandant de police qui se pique de velléités littéraires fait enlever le Nobel mexicain Octavio Paz pour pallier son manque d'inspiration) et d'un ton agréablement burlesque, qui permet à l'auteur de railler entre autres la corruption et la bêtise de la police mexicaine, tout m'a paru survolé, trop rapidement traité.

Même si j'ai souri, notamment en raison du portrait que brosse l'auteur d'Octavio Paz, décrit comme un écrivain exagérément imbu de sa personne, je dois avouer que, quinze jours après l'avoir terminé, il ne m'en reste quasiment… rien !
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Si cet homme avait enlevé l'unique prix Nobel mexicain pour assurer la naissance d'un livre songea le poète, alors ce type était un génie, un artiste, un véritable phénomène.
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Ses amis du quartier l'appelaient le poète car chaque fois qui'l buvait quelques coups, il récitait de mémoire un vers et parfois même un poème entier.
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-(…) Vous allez donc prendre la déposition de cette femme et je veux le coupable aujourd’hui. Vous m’avez compris ? Pas plus tard qu’aujourd’hui.
L’agent de police jeta son mégot de cigarette et prit une pose suffisante, pour appuyer ses propos :
-Si elle ne parle pas je lui ferai cracher le morceau, ne vous en faites pas commandant.
-Alors, c’est bien clair ?
-Oui, commandant.
Le commandant fit demi-tour et, avant de se perdre parmi les piles de papier entassés, revint sur ses pas et dit à l’agent de police :
-Trouvez-moi plutôt le coupable demain car j’ai une réunion très importante aujourd’hui, je ne vais pas pouvoir donner d’interviews ni faire de visites, rien de tout ça, c’est compris ?
-Bien sûr, commandant.
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