AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782290165478
192 pages
J'ai lu (20/06/2018)
3.42/5   6 notes
Résumé :
Débarqué sur les côtes bretonnes, le Huron intrigue. Cet Indien venu du Canada, ignorant des usages, dit ce qu’il pense, fait ce qu’il veut et déchaîne les passions sur son passage. Religieuses ou politiques, les bonnes mœurs et les croyances de la société française ne résisteront pas à l’examen de son regard innocent.
Entre conte philosophique, apologue et roman d’apprentissage, Voltaire propose une audacieuse critique du pouvoir absolu, des hiérarchies soci... >Voir plus
Que lire après L'ingénu - L'Homme aux quarante écusVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Deux textes De Voltaire sont ici proposés : « L'ingénu » et « L'homme aux quarante écus ». Deux critiques de la société comme savait si bien les tourner Voltaire.

Le premier a pour héros un indien Huron, c'est l'Ingénu. Tout droit venu du Canada, il s'installe chez des parents éloignés en Bretagne où, petit à petit, il découvre la société française et en soulève les paradoxes et les absurdités pourtant admises par tout un chacun comme logique. Religion, relations, cour du roi, justice, tout y passe tour à tour alors que tout vas de mal en pis pour l'Ingénu.

Un texte peu attrayant au début mais dans lequel j'ai fini par entrer à force de persévérance. En fin de compte, je pense que le destin de la belle Saint-Yves, broyée par le système, m'aura le plus ému.

Tout comme l'Ingénu, son personnage évolue tout au long du récit et l'un comme l'autre seront transformé par le contexte, leur rencontre et les évènements.

A contrario, aucun déclic pour le second texte, rapidement abandonné. Trop de chiffres, trop d'argent, trop de calculs imaginaires sur ce qui pourrait ou ce qui devrait être en termes de revenus et de richesses. J'en perçois l'intérêt moral et intellectuel mais ne cherche actuellement que divertissement.

L'effort appliqué sur le premier texte s'est épuisé au moment d'enchaîner avec le second. Tant pis, ce sera peut-être pour une prochaine fois.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le bruit se répandit bientôt qu’il y avait un Huron au prieuré. La bonne compagnie du canton s’empressa d’y venir souper. L’abbé de Saint-Yves y vint avec mademoiselle sa sœur, jeune basse-brette, fort jolie et très bien élevée. Le bailli, le receveur des tailles, et leurs femmes, furent du souper. On plaça l’étranger entre mademoiselle de Kerkabon et mademoiselle de Saint-Yves. Tout le monde le regardait avec admiration ; tout le monde lui parlait et l’interrogeait à la fois ; le Huron ne s’en émouvait pas. Il semblait qu’il eût pris pour sa devise celle de Milord Bolingbroke: nihil admirari. Mais à la fin, excédé de tant de bruit, il leur dit avec assez de douceur, mais avec un peu de fermeté: «Messieurs, dans mon pays on parle l’un après l’autre ; comment voulez-vous que je vous réponde quand vous m’empêchez de vous entendre?» La raison fait toujours rentrer les hommes en eux-mêmes pour quelques moments: il se fit un grand silence. Monsieur le bailli, qui s’emparait toujours des étrangers dans quelque maison qu’il se trouvât et qui était le plus grand questionneur de la province, lui dit en ouvrant la bouche d’un demi-pied : Monsieur, comment vous nommez-vous? — On m’a toujours appelé l’Ingénu, reprit le Huron, et on m’a confirmé ce nom en Angleterre, parce que je dis toujours naïvement ce que je pense, comme je fais tout ce que je veux.
Commenter  J’apprécie          00
Je m’aperçois, monsieur l’Ingénu, dit le brave bailli, que vous parlez mieux français qu’il n’appartient à un Huron. — Un Français, dit-il, que nous avions pris dans ma grande jeunesse en Huronie, et pour qui je conçus beaucoup d’amitié, m’enseigna sa langue; j’apprends très vite ce que je veux apprendre. J’ai trouvé en arrivant à Plymouth un de vos Français réfugiés que vous appelez huguenots, je ne sais pourquoi ; il m’a fait faire quelques progrès dans la connaissance de votre langue; et dès que j’ai pu m’exprimer intelligiblement, je suis venu voir votre pays, parce que j’aime assez les Français quand ils ne font pas trop de questions.
L’abbé de Saint-Yves, malgré ce petit avertissement, lui demanda laquelle des trois langues lui plaisait davantage, la huronne, l’anglaise, ou la française. La huronne, sans contredit, répondit l’Ingénu.— Est-ilpossible?s’écria mademoiselle de Kerkabon; j’avais toujours cru que le français était la plus belle de toutes les langues après le bas-breton.»
Commenter  J’apprécie          00

Lire un extrait
Videos de Voltaire (44) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Voltaire
VOLTAIRE / CANDIDE / LA P'TITE LIBRAIRIE
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (14) Voir plus



Quiz Voir plus

les aventures de Candide...

Quel est le nom du grand amour du héros ?

Radegonde
Cunégonde
Frédégonde
Brunehaut

9 questions
576 lecteurs ont répondu
Thème : Candide de VoltaireCréer un quiz sur ce livre

{* *}