Blue Velasquez

Ce livre - reçu, merci Babelio, dans le cadre d'une opération Masse critique - est très agréable à lire. D'abord parce que le côté thriller est « dans les clous » – j'y reviens après – ; ensuite parce que s'y ajoute une dimension historique – les fils de cette histoire se sont noués pendant l'Occupation allemande, entre 1940 et 1945.

L'intrigue est à la hauteur. Il y a des rebondissements, et des trouvailles intéressantes dans la construction. Les motivations des différents personnages sont riches. L'auteur parvient habilement à mêler les fils de l'histoire avec ce qu'il nous fait découvrir du milieu des marchands d'art : les Kapinsky proposent ainsi une belle galerie de personnages, entre le père, Serge, le patriarche retors, Annick Collery, la fille délurée mais rompue aux affaires et Claude, le fils qui traîne quelques casseroles…

Naturellement, le fait que l'on évolue dans des familles juives, profondément marquées par le nazisme, et qui en traînent encore les séquelles, participe de l'intrigue. On constate d'ailleurs que ce qui peut aujourd'hui paraître lointain a des répercussions très immédiates aujourd'hui… même sans parler d'un Velsquez mythique !

Je ne sais pas si Marc Welinski, l'auteur, connaît particulièrement ce milieu des galeristes. Mais le portrait qu'il en fait est tout à fait intéressant, et semble assez réaliste. Je n'ai pas l'impression de reconnaître la seule famille dont j'ai eu l'occasion d'entendre parler – les Wildenstein -, mais l'ensemble est tout à fait crédible.

Bref, un très bon moment de lecture, un roman bien construit. du coup, cela me donne envie de découvrir les autres livres de l'auteur (il en a publié sept en tout, le dernier en date en 2018).
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Agréable surprise que ce livre (merci d'ailleurs, c'est grâce à l'opération Masse Critique que j'ai pu découvrir Blue Velasquez). L'Histoire qui se cache derrière l'histoire est très intéressante : la spoliation des biens de personnes juives (notamment ici des tableaux) par les nazis a bien sûr était évoquée dans des cours, mais est tout de même assez mal connue. Ce roman met donc bien en lumière ce fait, mais également l'après, le combat mené par des familles pour récupérer leurs biens, pour attester de la véracité de leurs propos et surtout de l'appartenance des objets avant la guerre.
J'ai apprécié aussi l'alternance des époques (deuxième guerre mondiale et 2014), ainsi que le parcours pour la recherche de la vérité (je dirais cela ainsi pour ne pas trop en dévoiler). La fin m'a surprise, l'auteur a donc bien su mener son histoire et nous a habilement fait partir sur de fausses pistes. le style est un peu simple mais pas désagréable.
L'auteur a décrit avec beaucoup de justesse la difficulté de porter un lourd fardeau, celui de l'Histoire, celui d'une famille, celui des griefs et de la vengeance.

L'avantage de l'opération Masse Critique est de me faire découvrir des livres que je n'aurai pas acheté. Et cette fois encore Blue Velasquez a été un agréable rendez-vous.

On arrive directement dans la vie de Luc, saxophoniste, jazz man revenant des Etats-Unis après 20 ans d'éloignement. un peu paumé , quelques amis en France pour lui ouvrir leur porte... et UN objectif.

Ce livre est riche car il évoque avec finesse l'histoire des juifs sous le nazisme et l'impact de la déportation et de la Shoah sur les générations d'aujourd'hui. La spoliation des biens juifs est le fil rouge de ce livre mais traité sous forme d'enquête, thriller. On arrive même à faire douter le lecteur de la santé mentale du héros.

En outre, le livre oscille entre des chapitres du passé et le monde actuel de Luc. le passé ayant bien sûr une implication sur le présent et les acteurs du présent cachent parfois de lourds secrets du passé. Luc, saxophoniste enrichit le récit par ses morceaux de jazz qui ajoutent une touche musicale.

J'ai vraiment trouvé ce livre intéressant avec des lectures à différents niveaux. On peut y trouver un simple thriller : qui est le coupable, où sont les peintures ? Ou une approche critique du monde de la spéculation des oeuvres d'art. Ou encore bien entendu, la question de la Shoah. le tout est bien écrit et captivant avec des rebondissements inattendus et cohérents.
Le livre est basé sur des informations réelles (personnages et faits historiques).

Une chouette découverte! Merci!

On trouve beaucoup de choses dans ce roman : la spoliation des oeuvres d'art pendant la 2nde guerre mondiale, les conséquences sur les générations suivantes de la déportation, le jazz, le monde - finalement peu reluisant - du monde de l'art, notamment d'une famille réelle à peine déguisée, un thriller, ...
Oui beaucoup de choses, certaines intéressantes. Qui font que l'on reste dans le livre pour savoir comment cela va se terminer..
Mais deux points m'ont posé problème :
- on devine assez facilement beaucoup de choses (les liens familiaux, notamment ; le mobile du meurtre...et donc les coupables..)
- le personnage de la jeune fille juive pendant la guerre est très aimablement présentée dans les chapitres se passant à cette époque...et très méchamment dépeinte dans les chapitres où elle est devenue adulte, et surtout âgée...
Cette "transformation", et surtout cette antipathie, m'ont vraiment gênée.

J'avais lu le roman précédent de l'auteur, « le syndrome de Croyde », et j'ai été tenté par celui-ci. Même si « Blue Velasquez » traite d'un sujet important : la spoliation des juifs durant la Seconde Guerre mondiale, j'ai trouvé le côté thriller moins prenant que dans le roman précédent. Marc Welinski plonge le lecteur dans le marché de l'art. Dans certains cas, les dessous des affaires ne sont guère reluisants.
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