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sur 118 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Callista, seize ans, se réveille d'un coma après un accident de voiture et découvre que le monde tel qu'elle le connaissait a complètement disparu. Pas le temps de pleurer les disparus ou de se faire à cette nouvelle réalité : il faut fuir, vite ! Jusque là rien de bien original, sauf que l'apocalypse décrit par Aurélie Wellenstein n'a rien à voir avec celles constamment mises en scène dans les films et les romans à la mode aujourd'hui. Ici pas de zombies, pas d'épidémies et pas de catastrophes naturelles ! Non, dans « La mort du temps », la fin du monde est causée par l'arrivée d'un étrange phénomène baptisé « le Flash » qui, depuis Paris, s'étend inexorablement au reste de la France et détruit tout sur son passage. Pour ceux qui veulent survivre, il ne reste qu'une solution : marcher, marcher et marcher. Des jours, des semaines, des mois à avancer, en ne s'arrêtant que pour regagner un peu de force avant que le Flash, inévitablement, ne rattrape son retard sur les fuyards. Pour corser un peu l'épreuve, il se trouve que cette force destructrice s'accompagne aussi de désordres temporels qui se manifestent de manière plus ou moins chaotique par l'apparition d'objets, de décors ou même d'hommes et d'animaux issus d'autres époques. Au cours de son périple, notre jeune héroïne croisera ainsi la route de chevaliers du Moyen Age, de poilus hébétés d'avoir été arrachés à leurs tranchées, de villes antiques appartenant à telle ou telle civilisation, ou encore de dinosaures. L'occasion pour l'auteur de laisser la bride à son imagination et de convoquer des visions véritablement saisissantes, à l'image de ces tours de la cathédrale Notre-Dame de Paris prises d'assaut par des ptérodactyles, ou encore de la ville de Reims transformée en une espèce de patch-wok monstrueux mêlant les différents visages de la cité et les différentes époques qui l'ont marqué depuis sa création.

En dépit de leurs noms familiers, les territoires traversés n'ont donc plus grand chose à voir avec ceux que l'on connaît et c'est avec un regard tour à tour horrifié ou ébahi que l'on découvre la façon dont les paysages ont été modifiés par le Flash. Pendant près de trois cent pages le lecteur assiste donc à la fuite en avant de la jeune Callista dont le sentiment d'urgence devient rapidement contagieux et le pousse, à l'image de l'héroïne, à enchaîner les pages à défaut des pas. Difficile de résister à la tentation de lire le roman d'une seule traite, celui-ci ne souffrant d'aucun temps mort et gardant en réserve de quoi surprendre le lecteur jusqu'à la toute dernière page. Pour passionnante qu'elle soit, l'intrigue n'aurait qu'un intérêt limité si les personnages n'étaient pas à la hauteur, mais, fort heureusement, l'auteur ne nous déçoit pas non plus sur ce point. En dépit de son âge, Callista n'a rien à voir avec l'ado un peu clichée qu'on trouve trop souvent dans les romans étiquetés « young adult ». On s'identifie sans mal à cette jeune fille vulnérable amenée à commettre des actes parfois répréhensibles sous le coup de la peur ou de la colère. le trio qui constitue son entourage n'est d'ailleurs pas en reste, à commencer par la petite Jeanne qui apporte une touche d'humour bienvenue venant quelque peu contrebalancer la noirceur de l'ensemble. le duo de protagonistes restant n'étonnera pas les lecteurs assidus d'Aurélie Wellenstein puisqu'il s'agit de deux figures que l'on retrouve dans presque tous ses romans : le premier est un chasseur ayant fusionné avec le loup qu'il traquait, le second un chevalier transformé en une sorte de centaure monstrueux (personnage déjà mis en scène dans la nouvelle « Bucéphale au coeur des ombres »). le quatuor fonctionne à merveille et on se prend très vite d'affection pour chacun de ses membres, en dépit du caractère ou du passé parfois difficile de certains d'entre eux.

Avec « La mort du temps », Aurélie Wellenstein signe un roman palpitant que l'on dévore en un temps record avec grand plaisir. Un pitch original, une héroïne attachante et peu ordinaire, un rythme haletant d'un bout à l'autre et surtout une chute bien amenée et tout à fait satisfaisante : l'ouvrage ne manque pas d'atouts pour vous faire passer un bon moment, et ce quel que soit votre âge. Un vrai coup de coeur !
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Comme dirait si bien Gandalf : « Fuyez, pauvres fous ! » ! Imaginez : vous vous réveillez au beau milieu de la fin du monde. Autour de vous, vos proches et des centaines de milliers d'inconnus meurent dans d'atroces souffrances. Les responsables de ce chaos ? le temps et cette énorme source de lumière dévastatrice surnommée « le Flash » qui emporte tout dans son avancée… Pour échapper à ce fléau, une solution : fuir ! Pendant tout le roman, c'est ce que va faire Callista Sirahaj, l'héroïne de « La mort du temps ». Malheureusement pour elle, il est très dangereux de s'arrêter, car ce tremblement de terre apocalyptique ravage tout et ne cesse jamais de progresser. L'adolescente va donc devoir continuellement se mouvoir, ce qui ajoute une sacrée tension tout au long du récit. Ajoutons à cela qu'il règne un climat de peur, de sang, d'horreur et de pression, car tout est hostile, morbide et mauvais. Si vous n'aimez pas le gore, mieux vaut passer votre chemin… En effet, Aurélie Wellenstein n'hésite pas à proposer des scènes effroyables, terrifiantes ou sanglantes et ce, dès le début. Tout ce mélange d'époques, de lieux et de temps représentent donc un danger constant, ce que j'ai adoré !…

Le mélange du temps et des époques a tout bouleversé : il a également engendré des créatures abominables bien flippantes comme l'homme-rat, mais aussi d'autres êtres qui ont fusionné avec n'importe quoi (objets, bâtiments, animaux, …). Ces mutants conservent leurs pensées et leurs souvenirs, ce qui est d'autant plus épouvantable. Vous pouvez avoir un aperçu des lieux sinistres (la cathédrale en os) ou le cheval humanoïde au centre de la couverture du livre. Cette illustration est vraiment représentative de l'ambiance et des personnages ! Je suis admirative du travail de l'illustrateur. Les époques qui se carambolent joueront un rôle crucial dans le scénario, puisque l'on va rencontrer des dinosaures, des chevaliers, des hommes préhistoriques et bien d'autres civilisations ou êtres du passé… J'ai trouvé l'idée très originale ! On a là un one-shot atypique que l'on pourrait presque qualifier d'ovni littéraire tant il mélange les univers fantastiques, historiques et de science-fiction. L'auteure a su développer avec brio la dislocation de l'espace-temps en proposant une atmosphère oppressante et chaotique.

Plusieurs personnages vont s'intégrer au groupe de Callista. On discerne notamment Roland, le mutant humanoïde qui se démarque par son caractère bien développé. J'ai aimé le fait que ce chevalier servant sache aussi bien faire preuve d'indulgence que de cruauté ou de violence. Il sait également se montrer tendre et attentionné, en particulier avec Jeanne, une fillette à la langue bien pendue. Enfin, on distingue Gascogne, un homme-loup rusé et séducteur que j'aurais espéré voir davantage. Hormis Roland, j'ai ressenti un manque concernant l'entourage de l'héroïne. Ils se démarquent grâce à leur caractère, mais on ne sait pas grand chose d'eux, au point que l'on a envie d'en savoir plus… Par ailleurs, bien qu'elle reste bien construite, humaine et naturelle, Callista n'est pas spécialement attachante. La demoiselle n'en demeure pas moins une adolescente crédible qui joue à des jeux vidéos, a des objets inutiles mais avec une valeur affective dans son sac, une famille, une meilleure amie, … J'aime le fait qu'elle soit sincère avec elle-même et son homosexualité. Ce n'est pas toujours le cas dans certains romans… Enfin, je dois reconnaître que je me mettais aisément à sa place lorsque le fléau est tombé : j'aurais sans doute réagi comme elle à plusieurs reprises. Même si je ne me suis pas attachée, je me suis identifiée facilement à elle…

En refermant l'ouvrage, je me suis étonnée à pousser un soupir de soulagement tant l'aventure est immersive. Même si j'ai ressenti quelques longueurs, j'ai aimé le fait que le périple soit ponctué de rencontres, de rebondissements et de remises en question constante sur la vie, le temps, l'humanité… Et que dire de cette révélation liée au flash !? Ce fut une immense surprise. Honnêtement, je n'avais rien vu venir sur ces origines et sur la façon dont le stopper… Un livre que l'on pourrait résumer avec une onomatopée : « Wow ! » tant c'est atypique et surprenant. « La mort du temps » est donc un roman avec une ambiance à couper le souffle, original et glauque. Je remercie Kin et Kara dont la critique m'a donnée envie ! Ce fut un moment de lecture très intéressant.

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En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman qui nous propose un roman efficace avec son lot de surprises. On est happé dès la première page par un rythme percutant et sans temps morts qui fait qu'on se retrouve à tourner les pages avec plaisir et envie d'en apprendre plus. L'univers ainsi que les notions de science-fiction présentées ne manquent pas d'attraits, offrant leurs lots de révélations et quelques originalités. On plonge ainsi dans un monde où la survie est au centre des préoccupations, où nos héros vont devoir tout donner pour avancer. L'ambiance sombre, violente colle parfaitement au récit et se révèle réaliste. le personnage principal de Callista s'avère très intéressant à suivre et à découvrir, principalement dans la façon dont elle évolue et les choix qu'elle se retrouve à devoir faire. On s'attache ainsi assez facilement à elle, l'auteur nous offrant une héroïne touchante et charismatique. Ce qui est un peu dommage c'est qu'elle s'impose tellement qu'elle en éclipse un peu les personnages secondaires même si rien de trop gênant. Je regretterai par contre un certain coup de mou dans le milieu du livre, une impression de tourner un peu en rond dans la construction des péripéties. Rien de bien dérangeant tant le dernier tiers compense, s'avérant marquant et surprenant offrant une conclusion plus que réussie, mais cela se ressent quand même un peu. La plume est fluide, entraînante et efficace et je lirai sans soucis d'autres écrits de l'auteur.


Retrouvez la chronique complète sur mon blog.
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Callista, 16 ans, est réveillée par son père dans ce qui ressemble à une clinique. Pas le temps pour de grosses explications, le monde se délite autour d'eux. Et quand on dit "délite", on est même loin du compte. C'est le chaos total et indescriptible. Chose qu'Aurélie Wellenstein décrit pourtant fort bien, avec une écriture immersive, directe et cash, qui plonge le lecteur très rapidement dans l'action. C'est un must dans ce genre de littérature, mais ce n'est pas toujours aussi bien réussi.

Le monde disparaît peu à peu. Fin du monde apocalyptique tout en démesure. Paris est ravagée, martyrisée (et pas du tout libérée). Et, comble du bizarre, peu à peu apparaissent des manifestations du passé. Chevaliers, ptérodactyles, mousquetaires, hommes préhistoriques... Et que dire des fusions d'objets inertes avec des êtres vivants ou des animaux... Ainsi Callista va se voir flanquée d'un chevalier du XIIè siècle qui a fusionné avec sa monture, puis d'un chasseur qui a fusionné avec le loup qu'il chassait et le piège dans lequel la patte de l'animal était prise.

Ces voyageurs improbables semblent poursuivis par un phénomène électrique, le Flash, qui explose tout sur son passage et "suit" Callista. Celle-ci n'a qu'un but dans un premier temps: retouver Emma dans un village de l'Est de la France. C'est sa meilleure amie et alors que tout s'écroule, être auprès de son amie semble la seule chose à faire.

Peu à peu on reconstruit le passé de Callista. Une fugue avec Emma. Un accident. le père de Callista a parlé d'amputation pour Emma, avant de mourir... Tout cela s'imbrique adéquatement. le temps déconne, les failles spatio-temporelles s'accumulent, le titre du roman l'annonçait, et l'autrice se débrouille plutôt bien dans la gestion des situations.

A ce stade, on est au-delà de la moitié de l'ouvrage. On s'ennuie un peu car c'est très répétitif, mais cela reste raisonnable. L'autrice mélange adéquatement les sentiments, l'horreur des situations (j'aime assez les films gore), la découverte d'un monde qui s'effrite... On pense à Barjavel, à Cormac McCarthy... Attention je ne dis pas qu'aurélie Wellenstein est à la hauteur de ces auteurs (si je puis dire), je dis juste qu'il est impossible de ne pas penser aux grands romans post-apo de la littérature.

Je ne dévoile rien du dernier quart du livre. Je peux me figurer que finir un tel roman n'est pas évident. Il faut choisir une fin. Boucler et ramener le lecteur à une seule vision des choses, alors que le lecteur (ou la lectrice) imagine des tonnes de possibles. Fatalement, on court à la déception... Oui et non. Je n'aurais pas vu la fin comme l'autrice, mais c'est plaisant.

Au final, lecture fluide, assez prenante, délassante et plutôt sympa. L'horreur omniprésente m'a ramené aux bons "Hellraiser" ou à d'autres films glauques de série B. Personnellement, j'apprécie que l'autrice ne cherche pas à tout expliquer, travers souvent observé dans ce genre de littérature. L'imagination du lecteur est son pire ennemi lorsque l'autrice évoque des abominations (qui évoquent les successeurs de Lovecraft, comme un Derleth ou un Donald Wandrei...), et ça, c'est très chouette.
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La mort du temps de Aurélie Wellenstein
La Mort du Temps n'a pas été pour moi un coup de coeur, c'était cependant une lecture agréable.
Pour les éléments que je n'ai pas apprécié, il y a d'une part les références aux marques comme Pepsi, Samsung, ou autres qui ne sont à mon goût, que des détails futiles et superficiels. D'un autre, au début j'avais la nette impression que l'histoire était écrite par une parisienne pour les parisiennes! Enfin, j'ai eu parfois l'envie de donner deux baffes à Callista pour ces réflexions purement d'adolescente, mais en même temps, c'est bien ce qu'elle est! Je n'ai malheureusement pas accroché à son personnage.
Pour le reste, j'ai trouvé qu'Aurélie Wellenstein avait beaucoup d'imagination! L'univers qu'elle a créé était assez étonnant et intrigant. En effet, au fil des pages on ne demande qu'à savoir ce qu'est le flash, et on est toujours curieux de découvrir les nouvelles surprises (ou horreurs) qui croiseront le chemin de notre héroïne. Bien que certaines tournures de phrases m'ont déplu (en partie les grossièretés qui collaient peu avec certains personnages), les descriptions et le rythme des mots sont de qualité. Nul doute que si je croise un autre de ses romans (qui d'après certains commentaires sont géniaux), je me laisserai de nouveau tenter!
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Après mon gros coup de coeur l'année dernière (à la même époque) pour le roi des fauves, j'étais curieuse de lire d'autres romans d'Aurélie Wellenstein. J'ai encore les Loups chantants à trouver, et je vais vous parler aujourd'hui de la Mort du Temps. Il est original et atypique, ce qui est certain c'est que l'autrice sait sortir des sentiers battus pour trouver sa voie. le roman mêle plusieurs genres, il a un rythme de fou furieux, une plume captivante et une fin marquante ; ce n'est pas le coup de coeur comme avec le Roi des Fauves, toutefois, j'ai passé un excellent moment en sa compagnie.

La couverture et le titre m'ont attirée. La mort du temps, ça évoque tant de choses, avec en plus cette idée de mêler les époques, de voir le temps mourir dans une sorte de postapocalyptique grandiose... la couverture m'intriguait beaucoup avec ce cheval mi-animal et mi-humain, ces bâtiments juste flippants et coincés entre plusieurs époques. le résumé me plaisait, il promettait une sacrée expérience de lecture et je suis loin d'être déçue !

Ce Flash qui anéantit tout sur son passage est une énigme pour nous jusqu'aux dernières pages. Même en ayant quelques révélations en cours de route, il y a des détails et des subtilités qui resteront cachées jusqu'à la fin. C'est du très grand spectacle, on rentre directement dans l'action et il n'y a que très rarement des moments d'accalmie. On doit sans cesse avancer, bouger pour survivre et tenter de comprendre, d'obtenir des explications et des réponses. L'autrice propose une fin du monde aussi terrifiante qu'incroyable ; pourtant, dans sa logique scientifique, tout se tient. le paradoxe temporel émerge avec une histoire captivante du début à la fin tant le rythme est soutenu.

Il existe bien sûr des couacs. le roman est court et du fait qu'on est concentré sur l'action, les phases de réflexion et d'introspection sont perdues. Les personnages ne sont vus qu'à travers le prisme de la survie, une belle expérience en soi, mais elle ne permet pas d'avoir tout ce que j'attendais. J'aurais réellement aimé en apprendre plus sur eux et les voir plus interagir entre eux. J'aurais également aimé plus d'informations sur la vérité, sur la faisabilité de cette vérité. En dernier lieu, la fin paraît un peu brutale et rapide. Bon, ce sont de légers détails quand on examine le roman à froid, parce qu'une fois terminé, j'étais réellement à fond dedans, bouche bée et ce fut une petite claque.

Clairement, je n'aimerais pas vivre la fin du monde. Cette version est d'autant plus horrible quand on voit les créatures bizarres qui s'en dégagent, mais au-delà de ça, l'instinct de survie donne des scènes violentes. On assiste à une certaine régression de la part de l'humanité, en particulier quand la vérité est dévoilée, avec cette ferveur religieuse parfois limite fanatique. L'atmosphère est pesante en dépit de quelques points humoristiques, on sent la fin, la rage, la colère, la mort, l'angoisse se profiler page après page. La plume d'Aurélie Wellenstein aide beaucoup, c'est fluide et soigné, parfaitement étudié pour donner ce qu'il faut quand il le faut. J'ai juste eu du mal avec la vulgarité très prononcée de la fillette de neuf ans, c'était assez perturbant. Les émotions sont présentes, les dialogues comme les actions aident les protagonistes à se construire.

Les personnages sont intéressants, ils sont loin d'être parfait et idéalement construit pour être dispatché dans un camp ou un autre. le père de Callista manque un peu de relief et de saveur, je n'ai pas su m'attacher à lui et à tout ce qu'il fait. Emma a été détestable, même en comprenant toute l'histoire, même en comprenant ce qu'elle pouvait ressentir, je n'ai jamais pu lui trouver un truc positif (alors que c'est supposé être la meilleure amie de Callista). La petite Jeanne est très adorable et c'est dommage qu'elle soit aussi vulgaire pour une gosse de moins de 10 ans, parce que sinon, elle aurait été inoubliable. Callista m'a tantôt laissée indifférente tantôt époustouflée. C'est une adolescente fascinante et perspicace, volontaire et qui ne baisse pas les bras, elle devient forte parce que la situation l'exige... J'ai eu pas mal de compassion pour son courage, sa volonté, son abnégation. Et puis, parfois, j'avais envie de la secouer, parce qu'elle m'énervait, je la trouvais naïve. de ce fait, mon opinion contrastée permet de prouver qu'elle est humaine, touchante. Mon coup de coeur revient au personnage de Roland, le chevalier issu du médiéval et qui a fusionné avec son cheval. Déjà, le concept le rend attachant, sa façon de parler très médiévale le rend décalé et génial, sa maturité, son courage, sa force ; il est loyal à Callista et ne lui fait jamais faux bond peu importante la situation, cette relation est tellement belle.

En somme, malgré quelques petits problèmes par-ci, par-là... je trouve que ce roman est juste incroyable. le mélange de science-fiction, avec un côté thriller et historique, sur fond de fin du monde rend le tout dynamique, haletant et inoubliable. Il y a tant à dire en matière de réflexions sur soi, sur les autres, sur le monde en général que j'ai trouvé l'aspect social et philosophique intéressant à lire. La plume est merveilleuse, les personnages sont passionnants, le rythme est soutenu et l'histoire joue avec nos nerfs. Callista veut rester en vie, sa route se voit semer d'embûches et de rencontres qui vont marquer son existence. Elle se raccroche à tout ce qu'elle peut et l'on se raccroche à elle pour comprendre ce qui se passe.
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J'ai flashé sur La mort du temps dans un festival médiéval/fantastique de ma région. Le livre m'a beaucoup attirée déjà de par sa couverture, même si je n'ai pas reconnu Notre Dame de Paris tout de suite (à cause de l'angle peu habituel). Mais les ptérodactyles autour d'une église, ça, ça me parle. Puis, j'ai lu la quatrième de couverture, fort intrigante. Moi qui adore les histoires de voyages dans le temps ainsi que les histoires post-apocalyptique, j'étais conquise après les 2 premières phrases. C'est aussi pratiquement le seul livre en poche qui était vendu à ce marché, et où l'auteur était présente. Auteur fort sympathique au demeurant, et j'ai eu droit à ma petite dédicace.

J'ai commencé ma lecture avec beaucoup d'enthousiasme, et mes attentes ont été comblées. Le début du livre est très graphique, on part directement sur les chapeaux de roue, on court, on sue, on panique. J'avais l'impression d'être l'héroïne d'un film, de devoir courir pour sauver ma peau et c'était franchement génial !

On rencontre aussi des personnages très attachants, même si la petitesse du livre ne permet pas de les graver dans ma mémoire. C'est aussi ce que je reproche un peu à la deuxième moitié du livre : elle est un peu expédiée. 280 pages, c'est un peu court pour une fin du monde.

Tout se tient et plusieurs choses ont été de véritables surprises, il y avait des intrigues que je n'aurais pas imaginées. Mais trop vites expédiées. Conclusion : j'en voudrais plus, s'il-vous-plait madame.
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La Mort du Temps est le dernier roman d'Aurélie Wellenstein, dernier coup de coeur en date des Imaginales et coup de coeur de ma personne depuis le Roi des Fauves. Cette fois-ci, c'est un roman fantastique que nous propose l'autrice, dans un Paris ravagé par une étrange catastrophe sismique. Avec La Mort du Temps, l'autrice prouve qu'elle maitrise aussi bien ce genre que la fantasy et nous offre un page-turner angoissant et original.

Lorsque Callista se réveille d'un coma après un accident de voiture, elle n'a pas le temps de se remettre de ses émotions : un séisme secoue la ville et détruit tout sur son passage. Fuyant les bâtiments qui s'écroulent, elle comprend rapidement que ce tremblement de terre n'a rien de naturel et que le temps et l'espace semblent eux aussi perturbés, provocant un terrifiant chaos à chaque secousse. Devant ses yeux horrifiés, êtres humains et immeubles sont détruits, anéantis ou même mélangés. L'horreur semble émaner d'un flash de lumière dont rien n'arrête l'avancée. Puisque Callista ne peut rien faire d'autre que fuir, elle se donne une quête : retrouver Emma, sa meilleure amie, gravement blessée dans l'accident de voiture et probablement incapable d'échapper au phénomène.

Le roman commence sur les chapeaux de roue, ne laissant ni au lecteur ni à l'héroïne le temps de s'habituer à la situation. Ainsi, les premières pages sont un peu confuses, à l'image de ce que ressent Callista. La jeune fille est livrée à elle-même, luttant contre la peur, la faim, la soif, l'inconfort… jusqu'à ce qu'elle finisse par rencontrer d'autres protagonistes. le petit groupe qui se forme au fur et à mesure est très agréable à suivre, tous sont très attachants à leur manière et encore une fois crédibles et pleins de défauts humains, prouvant une fois de plus le talent de l'autrice pour ce qui est de créer des personnages. Mais c'est surtout l'originalité de l'intrigue qui m'a conquise : La Mort du Temps est une sorte de course poursuite où l'ennemi est le temps au sens propre du terme, et c'est un antagoniste terrifiant qui semble impossible à affronter. Il reste mystérieux et intangible jusqu'à la toute fin qui apporte une conclusion aussi crédible que bien pensée à cette histoire. Et quelle fin !


On retrouve aussi les thèmes de prédilection d'Aurélie Wellenstein : la métamorphose et l'hybridation, et c'est une nouvelle fois traité différemment mais toujours avec talent. Ici, c'est au service de l'acceptation de l'autre, de la honte, des préjugés. Les protagonistes touchés par le phénomène sont d'autant plus empathiques, comme si leur transformation faisait au contraire ressortir ce qu'ils avaient de plus humain en eux. Les monstres de l'histoire ne sont pas les antagonistes, ils en sont les héros.

La Mort du Temps est définitivement un très bon livre, sur lequel je ne peux pas en dire autant que je le voudrais pour ne pas gâcher les nombreuses révélations et thématiques abordées tout au long de du roman. J'ai apprécié suivre l'avancée du petit groupe de survivants et les rebondissements de l'histoire, mais j'ai encore plus apprécié les révélations finales et la conclusion si bien pensée. Aurélie Wellenstein est une autrice qui a beaucoup à apporter à l'imaginaire français et je vous encourage vivement à la découvrir, vous ne le regretterez pas !
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Joyeux Halloween ! 🎃👻🦇

Cette année, on se plonge au coeur d'un monde dévasté où le temps se mélange et hybride les êtres en créatures monstrueuses. "La Mort du Temps" est une course contre le temps (littéralement), un road movie sans fin face à un cataclysme mondial, sur des terres totalement désolées.

Aurélie Wellenstein a su créer tout un panel de personnages intéressants, très bien construits, qui évoluent au fil du récit de façon cohérent, « réaliste » et constitue un groupe très attachant. Si le récit a eu du mal à m'emporter au départ au vu de la solitude de Callista, il m'a happé dès sa première rencontre, me forçant (avec plaisir) à subir la désolation de ses protagonistes. Il faut dire que le style de l'auteure est vraiment fluide, très agréable et envoutant. Elle a su créer une France désolée cauchemardesque, sans fin, et crée une histoire forte et tragique qui exploite intelligemment les paradoxes temporels.

Une lecture surprise, qui m'a séduit par sa couverture, intéressé par son résumé et finalement conquis par son texte !
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Avec ce roman, Aurélie Wellenstein ne perd guère de temps puisqu'elle nous plonge directement au coeur du récit. Nous sommes en compagnie de Callista, une adolescente qui émerge d'un long coma consécutif à un accident de voiture. A son réveil, le monde a changé, quelque chose s'est produit et le temps s'en trouve déréglé. le lecteur, désorienté, se retrouve ainsi au coeur d'une apocalypse causée par un phénomène inconnu surnommé le « flash ». Cette sorte d'énergie destructrice nait à Paris et s'étend, tel une ondulation dans une mare. le « flash » avance en ravageant la France, renvoyant à néant tout ce qu'il « touche ». Dès lors que faire si ce n'est avancer pour tenter de mettre la plus grande distance possible avec ce « flash » ? Mais ce n'est pas tout car le temps semble brisé, le continuum s'est fracassé et des portions d'hier voisinent avec notre époque. Des villes se transforment en monuments biscornus où s'entassent différentes époques et des ptérodactyles rodent autour de Notre Dame. Pour aggraver la situation des êtres composites sont arrachés à leur temps comme Roland, ce chevalier moyenâgeux ayant fusionné avec sa monture pour devenir une sorte d'invraisemblable centaure. Au cours de son périple, Callista rencontre également Gascogne, un chasseur devenu mi-homme mi-loup. L'objectif de l'adolescente, avant la désintégration, reste de retrouver Emma, la jeune fille dont elle est amoureuse et avec laquelle elle a fugué voici quelque mois. Une jeune fille à présent paralysée suite à l'accident de voiture qui a laissé Callista dans le coma. Quelle peut donc être leur avenir sous la menace du « flash », que peut devenir cette relation condamnée à brève échéance ? Callista veut pourtant, à tout prix, rejoindre Emma…jusqu'à ce que la fin du monde les sépare.
Entre fantastique horrifique, « young adult », science-fiction et drame, LA MORT DU TEMPS s'impose comme une belle réussite qui tient parfaitement en haleine le lecteur durant trois cents pages. La construction, efficace, s'appuie sur les rencontres, à la façon d'un « road movie » littéraire dans lequel les protagonistes découvrent le monde dévasté par les catastrophes temporelles. Ce contexte donne lieu à des visions dantesques de temps imbriqués et rappelle certaines oeuvres de Philip K. Dick (en particulier LE TEMPS DESARTICULE et UBIK) pour cette exploration « d'un univers à l'envers ». Mais la grande réussite d'Aurélie Wellenstein consiste à s'appuyer sur des personnages crédibles et attachant, en particulier son héroïne rongée par la culpabilité et Roland son chevalier mutant.
Autre point positif, la révélation finale se révèle surprenante et bien amenée. le lecteur ne s'y attend pas et, pourtant, les indices sont semés au fil du page pour nous y préparer, ce qui la rend forcément crédible. Cette fin grandiose et quasi métaphysique achève de transformer ce roman en grande réussite appréciable non seulement par les adolescents mais également par un public plus large. Très bonne surprise de l'imaginaire francophone !

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