H.G. Wells, auteur de classiques de ce qui ne s'appelait pas encore
Science-Fiction tels que "
La guerre des mondes", "La machine à voyager dans le temps "ou encore "
L'homme invisible", fut aussi un auteur et journaliste de vulgarisation scientifique.
Ce petit livre propose cinq textes de Wells journaliste, sur le thème de l'extinction de l'espèce humaine, par "espèce humaine" (et non "race humaine", erreur courante) l'auteur entend bien la totalité de l'humanité.
Ecrits entre 1891 et 1896, ces textes partent du principe que la vie sur terre existait bien avant l'humanité sous une forme différente (la faune et la flore des temps préhistoriques) et que des animaux qui régnaient en maîtres sur la planète, les dinosaures, ont disparus, ainsi pourquoi ne serait-ce pas le sort de l'humain ?
Wells insiste sur l'anthropocentrisme qui consiste à croire que tout tourne autour de l'homme maître du monde, et que par conséquent, l'humain ne peut envisager sérieusement sa disparition .
Il écrit : "L'égotisme démesuré de l'être humain se révèle le mieux lorsque celui-ci exprime son incrédulité à l'idée toute simple qu'il puisse un jour disparaitre. "un monde sans nous !" s'exclame-t-il, comme s'était sans doute aussi écrié le jeune cephalapsis exalté, occupé à nager dans l'ancienne mer du silurien."
Plus d'un siècle après la parution de ces textes, la question d'une éventuelle disparition de l'humanité se fait plus prégnante, l'humain survivra t-il à ce millénaire ?
Wells conclut dans une conversation en 1939 : "Tout comme le dinosaure a été un échec parce qu'il s'était concentré sur sa taille, nous sommes un échec parce que nous n'avons pas produit le cerveau qu'il fallait. Aussi commencerons nous par nous détruire, puis nous disparaitrons en tant qu'espèce, nous redeviendrons simplement de la boue et de la vase, et nous l'aurons bien mérité."