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Série Dortmunder tome 9 sur 15

Marie-Caroline Aubert (Traducteur)
EAN : 9782743611989
406 pages
Payot et Rivages (02/01/2004)
4.09/5   120 notes
Résumé :
Surtout, ne contrariez pas John Dortmunder. Même si vous êtes milliardaire. Or le richissime Max Fairbanks a passé les bornes. Son crime ? Interrompre Dortmunder en plein cambriolage, ce qui est déjà grave en soi. Mais avoir l’audace de lui subtiliser sa bague porte-bonheur sous le nez de la police, c’est trop ! Malgré tout, Dortmunder n’a pas l’intention de se laisser arrêter par deux vulgaires flics et s’empresse donc de leur fausser compagnie… grâce à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Une fois n'est pas coutume, Dortmunder voit un nouveau coup sombrer lamentablement. Il jouait pourtant sur du velours en cambriolant la maison d'un riche homme d'affaires dont une des sociétés (véritable propriétaire de ladite maison) est en faillite. Mais Max Fairbanks n'a que faire des lois qui interdisent au patron en faillite de résider dans son bien et est venu y passer la nuit avec une maîtresse. Et de Dortmunder de finir par se faire embarquer par la police non s'en s'être fait humilier une dernière fois par un Fairbanks qui a revendiqué la bague qu'il portait au doigt ce soir-là. Une bague à deux sous, certes, mais offerte par sa compagne, May. Et si Dortmunder est opiniâtre quand il s'agit de mettre en place un braquage, il est aussi sacrément rancunier.

De nouveau Westlake s'amuse à pervertir les codes qu'il a mis en place dans sa série. Nous étions habitués à voir Dortmunder et ses acolytes recommencer un nombre de fois indéterminé le coup sur lequel ils avaient travaillé pour voir chaque tentative échouer lamentablement ? Nous avons droit ici à une suite de coups qui, immanquablement réussissent mais qui n'arrivent pas à satisfaire un Dortmunder qui, à l'image d'un Parker dans Comme une fleur déterminé à récupérer seulement une somme ridicule que l'Organisation se refuse à lui verser , ne cherche qu'à remettre la main sur sa bague en toc.
Ainsi jamais le poissard John Dortmunder n'a été ainsi assailli par ses confrères résolus à profiter de cette incroyable période de chance qui le voit engranger les succès et les dollars sans jamais vraiment arriver à en être satisfait.
Alors que le lecteur s'est habitué à rire des échecs de l'antihéros et de sa bande, le voici pris à s'esclaffer devant l'accumulation de succès qui jalonnent cette quête obsessionnelle. Et si cela fonctionne tellement bien, c'est que, au-delà de ses talents de conteurs, Westlake a su maîtriser son timing, ne se lançant dans cette aventure qu'après avoir conditionné le lecteur à l'échec huit volumes durant, rendant ce contrepied imparable.
Si l'on ajoute à cela d'excellents moments d'analyse du Yi King par un Fairbanks magnifique d'égocentrisme, on se trouve une nouvelle fois face à un roman de fort bonne facture malgré quelques scories sans doute dues à une édition en urgence (traduction ponctuellement hasardeuse, accumulation de coquilles).

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Pas le meilleur des Westlake que j'ai lu. Certes, les personnages sont toujours aussi attachants, et l'histoire imaginée par l'auteur donne lieu à quelques passages assez réjouissants. Cependant, j'ai trouvé ce roman moins drôle et plus alambiqué que mes autres lectures du même auteur.
L'intervention d'un grand nombre de personnages, ainsi que quelques baisses d'intensité dans le rythme du récit ont rendu cette lecture moins enthousiaste.
Le coup monté par Dortmunder et ses acolytes est cette fois d'une envergure quelque peu exagérée, ce qui entraine beaucoup de descriptions, et d'interventions qui selon moi, plombent la légèreté et l'ironie qui font le sel des romans de Westlake.
Toutefois, cela reste un bon livre, imaginatif, à l'idée de départ assez originale. Un Westlake moyen cru ?
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John Dortmunder pensait avoir tout vécu, jusqu'à ce qu'un imbécile de multi-milliardaire - qu'il délestait de quelques richesses - le prenne la main dans le sac et le soulage de sa bague. L'arroseur arrosé décide alors qu'il n'aurait pas de repos tant que cette injustice ne sera pas réparée.
Au pire, qu'est ce qu'on risque ? débute sur les chapeaux de roues, le temps d'assister à un nouveau cambriolage avorté puis à la colère insondable de notre voleur récidiviste. Puis, à ma grande surprise, patine laborieusement sur tout le reste du livre. Donald Westlake gratifie par-ci par-là de quelques savoureuses réflexions (notamment sur les politiciens) et quelques séquences cocasses (au Watergate ou Las Vegas). Mais la lecture fut bien moins engageante que sur les autres romans de la série.
L'idée de mettre en veilleuse la malchance de Dortmunder était excellente, d'autant plus que cela permet au personnage de la refiler à son antagoniste, Fairbanks. Un rapace égoïste et passablement illuminé qui croit décoder le sens profond du Yi Jing (un ensemble de signes binaires qu'il lit dans les pièces). Ce qui apporte un peu d'originalité à l'intrigue.
Mais force est de constater qu'il ne faudra pas chercher plus loin que ça. Honnêtement, le livre se lit aisément mais se montre beaucoup plus avare au rayon rigolade. Même les seconds-couteaux habituellement amusants (Andy Kelp, Tiny Bulcher) sont en mode mineur. L'autre point faible concerne la multiplicité de personnages qui finalement déséquilibre l'ensemble puisque peu auront finalement un arc narratif complet.
Première vraie déception pour moi, concernant la série. Encore une fois, Au pire, qu'est ce qu'on risque ? se lit sans embûches, et quelques passages sont drôles. L'inspiration semblait être là, Westlake cumulant les péripéties mais elles sont bloquées par un rythme qui s'ankylose. Toute les séries ont forcément leur canard boiteux, et pour ma part ce volet semble en être le représentant.
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Le huitième (ou par là) Dortmunder que je lis, et le plaisir est toujours le même. Un rythme parfait, des rebondissements multiples (et une dizaine de fois dans le bouquin, en tournant les pages, je lâche un "nan, il va pas faire ça quand même ?"), à toujours se demander ce que vont réserver les pages qui suivent, jusqu'à cette fin surprenante par rapport aux autres tomes de la série, mais tout aussi jouissive. Bref, Westlake reste un auteur que je lis avec plaisir pour me détendre et m'amuser !
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Troisième essai transformé:Après des impressions mitigées avec "Et vous trouvez ça drôle" et "Le contrat", j'ai insisté et ai été récompensé...
Dortmunder et l'escroquerie comme un artisanat, un boulot bien fait et familial. Famille qui va bien le soutenir dans cette aventure d'arroseur arrosé à la puissance deux.
Voler un voleur, même un milliardaire comme Fairbank aurait du se méfier des conséquences (mais c'est vrai qu'il cache bien son jeu le John..), un artiste à l'ancienne ça a forcement des principes..
En tout cas un livre que je trouve bien équilibré avec cette "famille" un peu collante mais tellement fidèle, des truands qui ne réfléchissent pas avec leur poings et qui assument. le tout décrit avec humour dans un langage fleuri. Westlake l'a échappé belle: un peu plus et je changeais de rayon......
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
«Honnêtement, je sens mal le truc, dit Dortmunder. C'est surtout les genoux, que je sens mal.
- Tu es venu avec ces genoux, John, lui rappela Kelp. Concentre- toi plutôt sur les vêtements."
C'était très difficile de se concentrer sur les vêtements, avec ces genoux qui le fixaient dans le miroir du magasin de soldes, pareils à deux clodos jumeaux qui râleraient de s'être fait coffrer sur une fausse accusation. D'un autre côté, habillé comme ça, c'était vraiment dur de regarder les vêtements. On en était là parce que Dortmunder, alors qu'ils roulaient vers Henderson, avait confié à Kelp que tout le monde dans cette ville semblait le regarder d'un air soupçonneux. S’il avait pu deviner où cet aveu allait le mener, il aurait gardé ses réflexions pour lui, il se serait résigné à être un personnage douteux, ce qu'après tout il était réellement. […] il se trouvait bien là, humilié, dans cette galerie marchande de la périphérie où tout était vendu au rabais, devant un miroir, face à ses genoux qui le regardaient d'un air courroucé, avec ces vêtements sur le dos. Le pantalon, pour commencer, n'était pas un pantalon mais un short. Qui porte des shorts, au-delà de six ans? Quel individu, enfin, d'une dignité comparable à celle de Dortmunder, quel individu âgé de plus de six ans va porter un short ? Un grand short bien large, beige foncé, avec des plis? […]Il avait l'air de porter un sac en papier kraft du supermarché au-dessus des genoux, avec ses bonnes vieilles chaussettes noires en dessous des genoux, à ce détail près que lesdites chaussettes et les pieds qui les accompagnent étaient recouverts de sandales. Des sandales? Des sandales marron foncé ? De grosses sandales pataudes, avec ses chaussettes noires, plus ces genoux, plus ce short? Est-ce là une façon de s'habiller ? Sans oublier la chemise. Cela dit, on voit mal comment quiconque pourrait l'oublier, cette chemise, qui semblait avoir été assemblée à minuit pendant une coupure d'électricité. Il n'y avait pas deux morceaux de la même couleur. La manche, courte, gauche était prune, et la droite, citron vert. Le dos était bleu foncé. Devant, le côté gauche était vert chartreuse, le droit cerise, et la poche de poitrine, sur son cœur, blanche. Et la chemise elle-même, énorme et flottante, tombant sur son corps comme un sac, était portée sur l'abominable short. Dortmunder s'arracha à la contemplation de ses genoux chargés de reproche pour se plonger dans celle, peu amène, des vêtements imposés par Kelp.
« Qui s'habille comme ça ? demanda-t-il.
- Les Américains, répondit Kelp.
- Ils n'ont pas de miroirs, en Amérique ?
- Ils trouvent ça épatant, expliqua Kelp. Ils pensent que ça prouve qu'ils sont en vacances, que ça leur donne un air je-m'en-foutiste.
- Eh bien, ça leur plaît peut-être, mais moi, ce dont je me fous, c'est de ces horreurs.
- Si tu les portes, lui conseilla Kelp, personne ne te regardera deux fois.
- Et je saurai pourquoi. »
Dortmunder regarda d'un air courroucé son pote Kelp, à côté de lui dans le miroir, classique et raisonnable en pantalon de toile gris, chemise polo bleue et mocassins noirs, et lui demanda : « Alors, comment se fait-il que toi, tu ne t'habilles pas comme ça, que tu aies droit à des couleurs si discrètes?
- Ça ne correspond pas à mon image. »
Le visage de Dortmunder s'assombrit.
« Parce que ça, c'est mon image? Je ressemble à un store !
- Écoute, John, commença Kelp, essayant d'être gentil, ce qui ne fit qu'aggraver les choses, mon image est celle d'un technicien en vacances, peut-être un employé quelque part, un vendeur dans un magasin de matériel électrique, par exemple, alors, quand je suis en congé, je porte le même pantalon que d'habitude, mais pas la chemise blanche avec la pochette de stylos dans la poche de poitrine, plutôt une chemise qui me permet de prétendre que je sais Jouer au golf. Tu comprends?
- C'est ton histoire.
- Exactement, approuva Kelp. Et toi, John, ton histoire, c'est que tu es un ouvrier en vacances. Tu es un type qui porte tous les jours un blue-jean constellé de taches de peinture, de grosses chaussures de chantier à bout ferré – probablement jaunes, tu vois le modèle - et un T-shirt avec un tas d'inscriptions dessus, des personnages de dessins animés, et une pellicule de poussière blanche pardessus l'ensemble, comme un glaçage de gâteau. Aussi, toi, quand tu es en vacances, tu ne portes aucun de tes vêtements de travail, tu ne veux pas entendre parler de ton travail.
- Certainement pas tel que tu le décris.
- Exactement. Donc, tu te pointes à la galerie marchande, comme celle-ci, et tu te balades avec bobonne, et vous êtes censés acheter une garde-robe pour votre semaine de vacances, et tu n'as pas la moindre idée de ce qu'est un vêtement en dehors de ceux que tu portes tous les jours, et ta femme ramasse cette chemise dans le panier des soldes et dit «C'est joli, ça », et tu la portes, et voilà. Et quand on sortira d'ici, John, j'aimerais que tu regardes autour de toi, pour voir combien de types portent exactement la même chemise, ou une autre à peu près semblable.
- Et je suis supposé me réjouir que les gens me prennent pour ce genre de type? demanda Dortmunder.
- Écoute, John, à mon avis c'est ça ou bien, quand les gens te regardent, ils pensent immédiatement 911.
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Bonjour, Stan, fit Kelp.
- Oui, salut, Andy , répondit le nouveau venu qui avait toujours l'air mécontent. Il s'appelait Stan Murch et quand il fallait transporter des choses en voiture, c'est lui qui conduisait. (….)
- Ils ont recommencé à éventrer la Sixième Avenue. Non, mais tu te rends compte ?
- Oui, dit Dortmunder.
Stan habitait le fin fond de Brooklyn, à Canarsie, avec sa mère qui faisait le taxi, aussi planifier les différentes ramifications et combinaisons du trajet de chez lui à Manhattan était son problème permanent, mais aussi sa passion. (….)
- Bon, alors j'ai pris le Brooklyn Battery Tunnel, d'accord ? A cette heure de la nuit, qu'est-ce que tu veux faire d'autre ?
- Tout à fait d'accord, renchérit Kelp.
- De là, c'est tout droit, expliqua Stan. Tu remontes la Sixième Avenue, tu prends par le parc, tu ressors à la 72e Rue, tu vas jusqu'à Amsterdam, pam, bam, et je suis là.
- Exactement, reconnut Dortmunder. Tu es là.
- Mais pas cette fois, dit Stan d'un air sombre.
Dortmunder, regarda derechef, mais si, il avait raison. Stan était définitivement là. Il préféra ne pas insister.
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- Mes glaçons commencent à fondre " commenta Dordmunder.
Kelp regarda les deux verres. "Tu sais, John, C'est leur destin.
"Oui, mais pas seuls. Mes glaçons n'aiment pas fondre seuls.
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Ce qui signifiait pour commencer, à nous deux Wally Knurr, aussi Dortmunder avança-t-il dans le salon, et qui était là ? Wally Knurr, égal à lui-même, tel un gentil petit pâté à la viande. Un gros joufflu d’environ vingt-cinq ans, cent quarante kilos dépourvus de la moindre tonicité musculaire, ramassés en une boule d’un mètre quarante, si bien qu’il était à peu près aussi haut que large et qu’il paraissait tout à fait arbitraire, dans son cas, que les pieds se trouvent en bas et la tête au sommet. Cette tête était une réplique miniature du corps, comme si Wally Knurr était un bonhomme de neige fabriqué avec du saindoux, et des yeux en guimauve bleue derrière de gros verres de lunettes et une betterave en guise de bouche. (Apparemment, les fabricants n’avaient pas trouvé de carotte, aussi n’avait-il pas de nez.)
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En plein coeur du Haut-Jura, un tueur à gage prend la soutane comme couverture. Les locaux n'ont qu'à bien se tenir... Un pur polar dans les codes du genre, entre la série Fargo des frères Coen et les romans de Donald Westlake, mais à la sauce française avec Jacky Schwartzmann au scénario et Sylvain Vallée au dessin ! En librairie : https://www.dargaud.com/bd/habemus-bastard/habemus-bastard-letre-necessaire-bda5407350
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