Dans
Hurlegriffe, une entité extra-terrestre est enlevée sur sa planète puis étudiée par des humains. Un poète proche du Pouvoir et une espionne anarchiste découvrent l'amour idéaliste qui transcende les contradictions, enflammé et enfantin d'une folle candeur.
Dans Hétéros et Thanatos, Sélèn est un métamorphe immortel et solitaire qui rencontre Violette, réceptacle religieux et honni des maladies de la population, dans un équilibre de désirs de vie et de mort.
Dans Qui sème le temps récolte la tempête, Ordalie à 143 ans apprend qu'elle n'a pas droit à l'immortalité dans cette société qui l'a stérilisée en raison de sa déficience génétique. Désespérée, elle tue un enfant et deviendra son propre bourreau.
Dans le Nirvâna des accalmeurs, Léni est un outil au service d'une société de contrôle, un accalmeur qui apporte le Nirvâna aux personnes connectées, prisonnier et eunuque depuis ses 13 ans. Deux jeunes femmes révolutionnaires le contactent pour le convaincre de se joindre à la rébellion.
Dans Les Esthètes, une caste trompe l'ennui en manipulant le sommeil d'un peuple soumis.
Dans Et après ?, un enfant sur la Terre dévastée voit lors d'une transe le passé évolué de l'humanité avant le cataclysme.
Dans Transfusion, une femme est confrontée à l'altérité d'un autre organisme et à la dilution de son être.
Dans Il ne faut pas jouer avec les enfants, Marieke est une fille rêveuse de 13 ans qui perd pied face à la cruelle réalité et la relation aux autres.
Dans Sans appel, Lania a tué son client pédophile qui voulait l'étrangler, est intégrée après son procès dans un projet de prison chimique.
Dans le Verbiage du Verbic, un programme d'éducation en lieu clos des enfants repose sur un minimum d'échange avec les adultes. Parmi les enfants, Marine a développé des pouvoirs psychokinésiques.
Dans l'Entretien avec Pascal
J. Thomas, les thèmes principaux sont abordés succinctement, l'enfance comme le fait
Michel Jeury dans la Préface, le rejet du totalitarisme, le double et l'identité sexuelle, l'approche par les sens.
Ce recueil exprime une solide unité dans une science fiction à la prose raffinée, à la poésie synesthésique. L'enfance est au centre des récits comme un état qui doit être dépassé, la vie est bouleversement avec un intérêt fasciné pour la mort et dans l'ensemble la recherche d'une liberté simple et fantasmée, réaction qu'impose une société rigide et impersonnelle. Réunir tous ces thèmes n'est pas chose aisée, donnant des textes d'une grande beauté, à l'image de la nouvelle éponyme, dans lesquels figure une certaine âpreté.
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